N° 19
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1997-1998
Annexe au procès-verbal de la séance du 9 octobre 1997
RAPPORT
FAIT
au nom de la commission des Affaires économiques et du Plan (1) sur le projet de loi, MODIFIÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE EN DEUXIÈME LECTURE, d'orientation sur la pêche maritime et les cultures marines,
Par M. Josselin de ROHAN,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de :
MM. Jean
François-Poncet,
président
; Philippe François,
Henri Revol, Jean Huchon, Fernand Tardy, Gérard César, Louis
Minetti,
vice-présidents
; Georges Berchet, William Chervy,
Jean-Paul Émin, Louis Moinard,
secrétaires
; Louis
Althapé, Alphonse Arzel, Mme Janine Bardou, MM. Michel Barnier, Bernard
Barraux, Michel Bécot, Jean Besson, Jean Bizet, Marcel Bony, Jean Boyer,
Jacques Braconnier, Gérard Braun, Dominique Braye, Michel Charzat,
Marcel-Pierre Cleach, Roland Courteau, Désiré Debavelaere,
Gérard Delfau, Fernand Demilly, Marcel Deneux, Rodolphe
Désiré, Michel Doublet, Mme Josette Durrieu, MM. Bernard
Dussaut
,
Jean-Paul Emorine, Léon Fatous, Hilaire Flandre, Aubert
Garcia, François Gerbaud, Charles Ginésy, Jean Grandon, Francis
Grignon, Georges Gruillot, Mme Anne Heinis, MM. Pierre Hérisson,
Rémi Herment, Bernard Hugo, Bernard Joly, Gérard Larcher, Edmond
Lauret, Pierre Lefebvre, Jean-François Le Grand, Kléber
Malécot, Jacques de Menou, Louis Mercier, Jean-Baptiste Motroni,
Jean-Marc Pastor, Jean Pépin, Daniel Percheron, Jean Peyrafitte, Bernard
Piras, Alain Pluchet, Jean Pourchet, Jean Puech, Jean-Pierre Raffarin, Paul
Raoult, Jean-Marie Rausch, Charles Revet, Roger Rigaudière, Roger
Rinchet, Jean-Jacques Robert, Jacques Rocca Serra, Josselin de Rohan,
Raymond Soucaret, Michel Souplet, Mme Odette Terrade, M. Henri Weber.
Voir les numéros
:
Sénat
: Première lecture :
511
(1995-1996),
50
et T.A.
24
(1996-1997).
Deuxième lecture :
244
,
269
et
93
(1996-1997).
Assemblée nationale
(
10
ème législ.) :
Première lecture :
3100
,
3382
et T.A.
661
.
(
11
ème législ.) :
Deuxième lecture :
46
,
220
et T.A.
8
.
Mer et littoral. |
PREMIÈRE PARTIE -
EXPOSÉ
GÉNÉRAL
Mesdames, Messieurs,
L'assemblée nationale a débattu, en deuxième lecture, le
24 septembre dernier, du projet de loi d'orientation sur la pêche
maritime et les cultures marines.
Ce projet de loi vise cinq objectifs : assurer une meilleure gestion
de la ressource, organiser la filière, moderniser le statut légal
et fiscal des entreprises de pêche, adapter le secteur des cultures
marines et, enfin, moderniser les relations sociales. Il contient
sept titres : le titre I traite " de l'orientation de
la
politique des pêches et des cultures marines ", le titre II
" de l'accès à la ressource ", le titre III
" de l'entreprise de pêche ", le titre IV
" de la
mise au marché ", le titre V " des cultures
marines ", le titre VI " de la modernisation des
relations
sociales " et le titre VII de "dispositions
diverses ".
Ce texte, déposé par le précédent gouvernement, a
fait l'objet de longues concertations. Sans revenir sur l'ensemble d'un texte
largement examiné dans le rapport de première lecture de la
Commission des Affaires économiques du Sénat, votre rapporteur
souhaite préciser l'état actuel du projet de loi, en raison de la
particularité de ses conditions d'examen, à cheval sur deux
législatures.
I. L'ÉTAT ACTUEL DU PROJET DE LOI
A. LE BILAN DES ARTICLES RESTANT EN DISCUSSION APRÈS LA DEUXIÈME LECTURE AU SÉNAT
Après une première lecture au Sénat le
5 novembre 1996 et à l'Assemblée nationale le
4 mars 1997, le Sénat a
examiné ce texte en
deuxième lecture le 17 avril dernier
.
A la suite de cet examen, douze articles demeuraient en discussion :
10 à 12, 14 à 15 bis (nouveau), 18, 22 bis, 25,
27 bis, 30 et 31.
Parmi ceux-ci, les articles 11, 14, 18, 22 bis,
25 et 31 ont été adoptés conformes
par
l'Assemblée nationale. Ainsi,
six articles ont fait l'objet de
modifications
.
Il s'agit de
:
-
l'article 10
relatif à la société de
pêche artisanale : l'Assemblée nationale a adopté, à
l'initiative du Gouvernement, une disposition permettant à des
sociétés qui ont pour objet exclusif l'achat en
copropriété de navires de pêche, de contribuer à
l'installation des jeunes pêcheurs artisans ;
-
l'article 12
ayant trait à l'exonération de la taxe
professionnelle : l'Assemblée nationale a supprimé la limite
dans le temps de cette exonération, précédemment
fixée à l'année 2005 ;
-
l'article 15
concernant l'aide à la première
installation : l'Assemblée nationale a supprimé la
disposition relative au gage ;
-
l'article 15 bis
relatif à l'autofinancement des
pêcheurs lors de la première installation : l'Assemblée
nationale a supprimé le dispositif des quirats au bénéfice
d'un nouveau mécanisme, inspiré de celui des
sociétés pour le financement de l'industrie
cinématographique et audiovisuelle (SOFICA) ;
-
l'article 27 bis
concernant le statut du conjoint de
l'exploitant conchyliculteur : l'Assemblée nationale a
supprimé cet article, ses dispositions ayant été reprises
et élargies dans le Titre III du texte adopté par
l'Assemblée nationale ;
-
l'article 30
ayant trait aux modifications de la loi du
13 décembre 1926 portant code du travail maritime :
l'Assemblée nationale a modifié les paragraphes IV et XVIII
de cet article, relatifs l'un au repos compensateur, l'autre à la
protection des jeunes travailleurs.
Par ailleurs,
l'article 17 bis
relatif à l'article L.43
du code des pensions de retraite avait été adopté conforme
par le Sénat en deuxième lecture : l'Assemblée
nationale a modifié cet article par coordination avec sa nouvelle
rédaction de l'article 10 du projet de loi.
B. LES NOUVEAUX ARTICLES INTRODUITS EN DEUXIÈME LECTURE PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Outre ces 7 articles ayant fait l'objet de
modifications,
l'Assemblée nationale a adopté, le 24 septembre dernier,
seize nouveaux articles
.
L'importance de ces ajouts justifiait
à elle seule une troisième lecture par le Sénat.
Ces
nouvelles dispositions
sont
, pour la plupart d'entre
elles,
l'aboutissement
de concertations
entre les organisations
professionnelles et les pouvoirs publics
engagées depuis le
début de l'année 1997
.
De plus, si elles complétent le projet de loi adopté par le
Sénat au mois de novembre 1996,
ces mesures ne bouleversent pas
l'économie générale du texte préparé et
présenté par le précédent gouvernement
.
Ces nouveaux articles sont
:
au titre II
:
-
l'article 4 bis
permet de donner une base légale aux
dispositions d'application de l'accord franco-espagnol relatif à la
pêche à l'anchois ;
-
l'article 4 ter
vise à mettre un frein à la
pratique de captation des quotas en liant l'accès aux quotas et aux
licences de pêche à la vérification de l'existence d'un
lien économique réel entre le navire et le territoire
français ;
-
l'article 5 bis
prévoit des sanctions administratives en
cas de non respect de la réglementation relative à la captation
de quotas ;
-
l'article 6 bis
crée des sanctions pénales en cas
de non respect de la réglementation relative à la captation de
quotas ;
-
l'article 6 ter
renforce les sanctions en cas de capture
illégale dans les eaux territoriales australes et antarctiques
françaises ;
-
l'article 7 ter
sanctionne le braconnage des espèces
de poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau
salée ;
au titre III
:
-
l'article 9 bis A
ouvre un droit à pension au
bénéfice du conjoint du patron pêcheur propriétaire
embarqué ou du chef d'exploitation de cultures marines relevant du
régime spécial des marins ;
-
l'article 9 bis B
crée, au bénéfice des
conjoints collaboratrices, une prestation destinée à couvrir
partiellement destinée à couvrir partiellement les frais
exposés pour assurer leur remplacement -en cas de maternité par
exemple- ;
-
l'article 9 bis C
permet à l'associé
coopérateur de mandater son conjoint pour le représenter dans les
assemblées générales des sociétés
coopératives maritimes ;
-
l'article 9 bis D
crée, au bénéfice du
conjoint survivant d'une femme, relevant, à titre personnel, du
régime spécial de sécurité sociale des marins, un
droit à pension de réversion ;
au titre VI
:
-
l'article 30 bis
prévoit la création de la
fonction de contrôleur du travail maritime ;
-
l'article 30 ter
tend à assurer une meilleure
prévention des accidents du travail dans le secteur de la pêche
maritime en prévoyant l'application d'un certain nombre d'articles du
code du travail ;
-
l'article 30 quater
précise l'obligation de mentionner au
rôle d'équipage la date et le lieu d'embarquement du marin ;
-
l'article 30 quinquies
fait évoluer le statut du
capitaine en accordant à celui-ci le bénéfice du droit
commun du licenciement maritime, sans pour autant que la procédure
relative à la rupture de la relation du travail n'absorbe la relation
née du mandat confié au capitaine par l'armateur ;
au titre VII
:
-
l'article 35 A
a pour objet d'ouvrir le régime
complémentaire d'assurance vieillesse des non salariés agricoles
(COREVA) à une pluralité d'assureurs dans le cadre de contrats
d'assurance de groupe ;
- et, enfin,
l'article 35 bis
vise à soumettre
l'exploitation des matériaux calcaires au même régime que
celui appliqué à l'exploitation des sables siliceux marins
régie par la loi du 16 juillet 1976.
II. L'APPRÉCIATION PORTÉE PAR VOTRE COMMISSION
A. LA POSITION DE VOTRE COMMISSION
Votre commission a toujours affirmé son soutien au
dispositif du projet de loi et ce pour trois raisons essentielles. Tout
d'abord, ce texte, qui a fait l'objet d'une concertation de grande envergure
avec les professionnels,
propose une vision globale
de la pêche et
des cultures marines en France ; de plus, ce projet, tout en s'inscrivant dans
le respect du cadre européen de la politique communautaire de la
pêche, est soucieux de
préserver la spécificité
et la richesse
de notre patrimoine marin. Enfin, ce dispositif global met
en place une
législation moderne
par rapport à celle de
nos voisins européens.
Les modifications apportées par l'Assemblée nationale ne
remettent pas en cause l'économie générale du
présent projet, élaboré par le précédent
Gouvernement.
Outre quelques
amendements de précision et d'ordre
rédactionnel
, votre commission vous proposera
soit
d'améliorer le dispositif retenu
par l'Assemblée nationale
-notamment sur l'autofinancement des jeunes pêcheurs-
soit de
compléter le texte adopté
par l'Assemblée nationale en
proposant d'étendre aux entreprises de négoce de produits de la
mer le dispositif existant pour les entreprises en gros de produits agricoles
en matière de contribution sociale de solidarité.
Elle vous proposera par ailleurs, par souci de clarté pour la discussion
de ce projet de loi, de
supprimer l'article 35 A
relatif au
régime COREVA en souhaitant qu'une solution rapide et consensuelle soit
adoptée lors de l'examen du projet de loi de finances pour 1998.
B. L'EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le mercredi 8 octobre 1997, sous
la présidence de M. Jean François-Poncet, président,
La commission a procédé à l'examen
du
rapport
, en troisième lecture, de
M. Josselin de Rohan
sur
le
projet de loi n° 437
(1996-1997), modifié par
l'Assemblée nationale en deuxième lecture, d'orientation sur la
pêche maritime
et les
cultures marines
.
Après avoir rappelé les principaux objectifs du projet de loi,
M.
Josselin de Rohan, rapporteur
, a indiqué que ce
texte, déposé par le précédent gouvernement, avait
fait l'objet depuis deux ans de nombreuses concertations.
Observant qu'il convenait de faire un bilan de l'état actuel du projet
de loi en raison de la particularité de ses conditions d'examen,
à cheval sur deux législatures, il a en premier lieu
évoqué les articles restant en discussion après la
deuxième lecture au Sénat : 10 à 12, 14 à
15 bis (nouveau), 18, 22 bis, 25, 27 bis, 30 et 31-. Il a
précisé que si les articles 11, 14, 18, 22 bis, 25 et 31
avaient été adoptés conformes par l'Assemblée
nationale, sept articles -les articles 10, 12, 15, 15 bis et 27 bis
et 30 et, pour des raisons de coordination, l'article 17 bis- auraient
fait l'objet de modifications.
M. Josselin de Rohan, rapporteur
, a, en second lieu,
présenté les seize nouveaux articles introduits en
deuxième lecture le 24 septembre dernier par l'Assemblée
nationale.
Il a fait valoir, à leur propos, que ces nouvelles dispositions
engagées depuis le début de l'année 1997, étaient,
pour la plupart d'entre elles, l'aboutissement de concertations entre les
organisations professionnelles et les pouvoirs publics. Il a
considéré que ces mesures tout en complétant le projet de
loi présenté en première lecture au Sénat au mois
de novembre 1996, ne bouleversaient pas l'économie
générale du texte préparé et présenté
par le précédent gouvernement.
Au titre II, il a indiqué que l'article 4 bis permettait
de donner une base légale aux dispositions d'application de l'accord
franco-espagnol relatif à la pêche à l'anchois,
l'article 4 ter visant à mettre un frein à la pratique
de captation des quotas. L'article 5 bis prévoit des sanctions
administratives en cas de non respect de la réglementation relative
à la captation de quotas, l'article 6 bis édictant des
sanctions pénales dans le même cas. L'article 6 ter
renforce les sanctions en cas de capture illégale dans les eaux
territoriales australes et antarctiques françaises et
l'article 7 ter réprime le braconnage des espèces de
poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée.
Il a exposé que l'article 9 bis A
ouvrait un droit
à pension au bénéfice du conjoint du patron pêcheur
propriétaire ou du chef d'exploitation de cultures marines.
L'article 9 bis B crée, au bénéfice des
conjoints collaboratrices, une prestation destinée à couvrir
partiellement les frais exposés pour assurer leur remplacement.
L'article 9 bis C permet à l'associé
coopérateur de mandater son conjoint pour le représenter dans les
assemblées générales des sociétés
coopératives maritimes et l'article 9 bis D offre au
conjoint survivant d'une femme relevant à titre personnel, du
régime spécial de sécurité sociale des marins, un
droit à pension de réversion.
Au titre VI, a précisé le rapporteur, l'article 30 bis
prévoit la création de la fonction de contrôleur de travail
maritime. L'article 30 ter
tend à assurer une meilleure
prévention des accidents du travail. L'article 30 quater
précise l'obligation de mentionner au rôle d'équipage la
date et le lieu d'embarquement du marin et l'article 30 quinquies
fait évoluer le statut du capitaine.
Au titre VII,
M. Josselin de Rohan, rapporteur
, a
indiqué que l'article 35 A avait pour objet d'ouvrir le
régime complémentaire d'assurance vieillesse des non
salariés agricoles (COREVA) à une pluralité d'assureurs,
et, que l'article 35 bis visait à soumettre l'exploitation des
matériaux calcaires au même régime que celui
appliqué à l'exploitation des sables siliceux marins régie
par la loi du 16 juillet 1976.
M. Josselin de Rohan, rapporteur
, a tenu à souligner que la
commission avait toujours affirmé son soutien au dispositif du projet de
loi.
Outre quelques amendements de précision et d'ordre rédactionnel,
il a proposé d'une part d'améliorer le dispositif retenu par
l'Assemblée nationale -notamment sur l'autofinancement des jeunes
pêcheurs- et d'autre part de compléter le texte adopté par
l'Assemblée nationale en proposant d'étendre aux entreprises de
négoce de produits de la mer le dispositif existant pour les entreprises
en gros de produits agricoles en matière de contribution sociale de
solidarité.
Par ailleurs, il a souhaité que la commission supprime
l'article 35 A afin de ne pas obscurcir un débat sur un projet
de loi concernant la pêche maritime, et juge préférable
cette question soit traitée lors de l'examen de la loi de finances pour
1998.
La commission a adopté
l'article 4 bis
(application de
l'accord franco-espagnol de 1992) sans modification.
Après l'intervention de
M. Josselin de Rohan, rapporteur,
qui a
souligné les problèmes que suscite le phénomène de
captation de quotas nationaux par des sociétés
étrangères, la commission a adopté à
l'article 4 ter
(captation des quotas) un amendement visant
à mettre un frein au développement de cette pratique.
A
l'article 5 bis
(sanctions administratives) la commission a
adopté deux amendements, le premier de coordination avec l'amendement
adopté à l'article 4 ter, le second visant à
améliorer les droits de la défense.
La commission a ensuite adopté
l'article 6 bis
(sanctions pénales) sans modification.
A
l'article 6 ter
(renforcement des sanctions en cas de
capture illégale dans les eaux territoriales australes et antarctiques
françaises) la commission a adopté un amendement d'ordre
rédactionnel.
A
l'article 7 ter
(sanction en cas de braconnage
d'espèces de poissons migrateurs-compétence des
gardes-pêche) elle a adopté un amendement de coordination.
A
l'article 9 bis A
(statut du conjoint de patron
pêcheur et de chef d'entreprise de cultures marines) la commission a
adopté un amendement tendant à supprimer le terme de
" collaborateur " en ce qui concerne le conjoint.
A
l'article 9 bis B
(statut du conjoint-congé de
maternité) elle a adopté un amendement de coordination.
Elle a ensuite adopté
l'article 9 bis C
(statut du
conjoint-mandat de représentation) et
l'article 9 bis D
(statut du conjoint-réversion de la pension de la femme de marin) sans
modification.
A
l'article 10
(société de pêche artisanale) la
commission a adopté un amendement de coordination.
Puis elle a adopté sans modifications
l'article 12
(exonération de la taxe professionnelle) et
l'article 15
(aide à la première installation).
La commission a ensuite procédé à l'examen de
l'article 15 bis
(autofinancement des pêcheurs lors de
la première installation).
M. Josselin de Rohan, rapporteur,
a tout d'abord regretté que le
Gouvernement n'ait pas retenu le système de fonds de placement
quirataire pour la pêche artisanale et ait décidé de
supprimer les quirats relatifs à la flotte de commerce lors de l'examen
du projet de loi de finances pour 1998.
Dans un souci d'efficacité et afin de conserver un dispositif favorisant
l'autofinancement des jeunes pêcheurs, il a proposé à la
commission de retenir le mécanisme proposé par le Gouvernement,
tout en l'améliorant.
Après que
M. Jean François-Poncet, président,
a
fait valoir que cette démarche du rapporteur lui paraissait pertinente,
la commission a adopté à cet article quatre amendements, sur
lesquels
M. Henri Weber
a indiqué que le groupe socialiste
s'abstenait.
- le premier amendement prévoit de créer des augmentations
annuelles de capital d'une même SOFIPECHE, à l'instar de ce qui
existe pour les SOFICA du cinéma ;
- le deuxième amendement vise à supprimer la
pénalité fiscale en cas de cession anticipée de titres
pour une entreprise soumise à l'impôt sur les
sociétés ;
- le troisième amendement tend à supprimer la notion de
contrat d'affrètement coque nue ;
- le quatrième amendement vise à traiter le cas d'une
défaillance dans les cinq ans sans pénalité par
substitution d'un artisan remplissant les mêmes conditions de
première installation.
La commission a adopté
l'article 17 bis
(coordination)
sans modification.
Elle a ensuite adopté, sur proposition de son rapporteur, un
article
additionnel après l'article 26
tendant
à faire bénéficier les entreprises de négoce de
produits de la mer, à l'instar des entreprises de négoce en gros
des produits agricoles, d'un dispositif de plafonnement, le groupe socialiste
votant contre.
La commission a ensuite adopté sans modification
l'article 27 bis
(situation des conjoints de
conchyliculteurs),
l'article 30
(dispositions modifiant la loi du
13 décembre 1926 portant code du travail maritime),
l'article 30 bis
(création de la fonction de
contrôleur de travail maritime),
l'article 30 ter
(prévention des accidents du travail sur les navires),
l'article 30 quater
(rôle d'équipage) et
l'article 30 quinquies
(statut pour le capitaine en cas de
licenciement).
La commission a ensuite procédé à l'examen de
l'article 35 A
(régime complémentaire
d'assurance vieillesse des non-salariés agricoles) du projet de loi.
M. Josselin de Rohan, rapporteur,
a indiqué que, tout en
étant conscient de l'urgence et de l'importance de ce dispositif pour le
monde agricole, il souhaitait proposer un amendement de suppression de cet
article, et ce pour trois raisons.
Tout d'abord, il a souligné que
l'article 35 A
n'avait
qu'un très lointain rapport avec l'objet de ce texte. De plus, il a
rappelé que les modifications adoptées à
l'Assemblée nationale montraient certaines divergences
d'appréciation entre les différents acteurs de cette ouverture au
marché. Enfin, il a précisé que la position du
gouvernement sur le texte adopté à l'Assemblée nationale
restait à l'heure actuelle, relativement floue.
Après l'intervention de
M. Alain Pluchet
, la commission a
adopté un amendement de suppression de
l'article 35 A
,
le groupe socialiste votant contre.
La commission a enfin adopté sans modification
l'article 35 bis
(réglementation en matière
d'exploitation des gisements marins de matériaux calcaires).
La commission
a adopté l'ensemble du projet de loi ainsi
modifié.