2. La reconstruction
Ayant ainsi adapté son statut à l'évolution de la société, il restait cependant à la SNCF à adapter sa tarification complexe et rigide aux besoins de l'économie pour jouer pleinement son rôle face à la concurrence du transport routier.
La question d'une nécessaire réforme tarifaire, mise entre parenthèses pendant la guerre et l'occupation, se posa avec d'autant plus d'acuité à la Libération que le besoin se faisait sentir depuis longtemps d'une dépéréquation à la fois géographique et des conditions de tonnage.
La réforme de 1947 apporta un véritable bouleversement dans la tarification ferroviaire en basant la classification des marchandises non plus sur leur valeur mais sur leur densité. Les prix furent ainsi fixés entre un niveau maximum correspondant au prix auquel la concurrence peut transporter une telle marchandise, et un niveau minimum correspondant au coût marginal du transport. Une répartition d'office entre deux régimes de transport -ordinaire et accéléré- fut mise en place. L'ensemble de ce dispositif simplifia considérablement l'exploitation et diminua le prix de revient, sans gêne pratique pour la clientèle.
La réforme de 1951 , enfin, s'inscrivit donc dans le cadre de ces mêmes préoccupations en introduisant pour la première fois dans la détermination des tarifs la notion de relation, afin de tenir mieux compte du prix de revient des transports.