3. Les perspectives pour 1997
Lors du conseil d'administration du 15 novembre 1996. les perspectives du budget de France 3 pour 1997 ont été présentées.
Le projet de budget pour 1997 affiche une légère progression par rapport à 1996, mais n'intègre pas l'ensemble des coûts et notamment l'évolution du coût des programmes et la part des dépenses de personnel.
L'insuffisance de financement des charges est moins élevée qu'à France 2, mais peut être aujourd'hui évaluée à 150 millions de francs.
Le risque majeur pour France 3 est l'insuffisance des recettes commerciales. Le budget pour 1997 fixe à 1 585 millions de francs l'objectif à atteindre, soit 200 millions de francs au-dessus du résultat pour 1996 . Les prévisions budgétaires n'ont pas pris en compte le retournement du marché publicitaire intervenu au cours de l'été. Ainsi, les recettes de publicité devraient-elles progresser de plus de 14 % par rapport au résultat probablement réalisé en 1996 pour atteindre l'objectif fixé par le projet de budget. Ceci ne semble pas réaliste au vu de l'évolution actuelle du marché à laquelle s'ajoute l'impact non pris en compte du rallongement des écrans de coupure de TF1. Le risque d'insuffisance de recettes pour 1997 peut être évalué aujourd'hui à 170 millions de francs.
Au total, le déficit pour France 3 pourrait atteindre 300 millions de francs.
L'effort doit s'appliquer également aux chaînes spécialisées compte tenu du poids et de la durée des engagements financiers qu'elles impliquent. Dans ce contexte, la création de la chaîne spécialisée « Régions » serait suspendue . Ce projet supposant un financement estimé entre 113 et 126 millions de francs sur 5 ans ; cette suspension représente une économie de 47 millions de francs en 1997.
Enfin, France 3 avait mené depuis 1994 une importante politique de développement régional, avec la création de 5 pages pluridépartementales et de 8 éditions locales. Cette politique sera poursuivie mais à un rythme moins soutenu. Le lancement de plusieurs des opérations qui étaient programmées d'ici la fin de l'année 1996 a été suspendu, ce qui représente une économie en année pleine de 23 millions de francs.
Comme France 2, France 3 a réduit sa politique de développement afin de dégager 125 millions de francs d'économies ainsi réparties :
- réduction de l'engagement TPS : 55 millions de francs ;
- suspension de France 3 régions : 47 millions de francs ;
- suspension des opérations de développement régional : 23 millions de francs.
Les autres postes d'économies sur le budget, qui représentent 80 millions de francs, sont identiques à ceux de France 2 (renégociations des contrats avec TDF et Médiamétrie, économies de fonctionnement des services généraux, étalement de l'accord USPA).