2. Une modernisation continue porteuse de résultats
Administration d'État jusqu'en 1990, La Poste est depuis devenue une entreprise à part entière qui s'est détachée de sa branche télécommunication, avec la création concomitante à sa naissance du groupe France Télécom. Dès lors, et surtout depuis le début des années 2000, son évolution s'est accélérée avec la modernisation de l'outil industriel du courrier et des bureaux de poste , grâce notamment à deux grands plans dits « Cap qualité » et « Facteurs d'avenir ».
- Le plan « Cap qualité » a été lancé début 2005. Présenté comme une véritable révolution, il se traduit par l'investissement de 3,4 milliards d'euros dans un grand programme de modernisation visant à faire du groupe le leader européen du courrier sous toutes ses formes en 2012 et lui permettre d'assurer pleinement sa mission de service universel. Cela passe par la concentration du traitement du courrier sur un nombre réduit de plateformes et l'automatisation de ce traitement au moyen de machines de tri modernes. - Le plan « Facteurs d'avenir » a, quant à lui, permis de moderniser et pérenniser l'activité de facteur en l'adaptant aux évolutions économiques et technologiques. Ont été mis en avant à ce titre le financement de la formation, de la reconversion et de la mobilité du personnel. |
Ces plans ont permis à La Poste d'obtenir une amélioration qualitative de son activité . En 2008, elle a ainsi obtenu les meilleurs résultats de son histoire pour la distribution du courrier et de la presse à J+1. La rentabilité d'exploitation du courrier s'en est ressentie, puisqu'elle est passée de 5,6 % en 2005 à 6,9 % en 2007. L'entreprise assure aujourd'hui les missions de service public dont elle a la charge tout en dégageant un résultat consolidé net positif de 943 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 21 milliards d'euros en 2007 .
3. Une dimension sociale forte pour le premier employeur national après l'État
Avec 299.000 emplois au sein du groupe en 2007, dont 265.000 dans la maison mère, La Poste est le premier employeur de France après l'État , et ce même si ses effectifs ont tendance à régresser depuis plusieurs années.
Moyenne sur 12 mois de l'effectif
en
équivalent temps plein mesuré à la fin de chaque
mois
Source : étude d'impact réalisée par le Gouvernement
La particularité réside dans la coexistence de fonctionnaires issus de l'ancienne administration des postes et télécommunications (54 % des effectifs totaux du groupe) et de salariés de droit privé (46 %), statut sous lequel est recrutée l'intégralité des personnels depuis 2003. Comme le relève le rapport Ailleret, « La Poste a su traiter de manière homogène ces deux catégories de collaborateurs et gérer leur coexistence sans difficulté majeure ».
Le modèle social mis en place par le groupe vise à renforcer les emplois stables en cherchant à mettre fin au temps partiel imposé et à réduire significativement le nombre de contrats à durée déterminée (CDD), à encourager l'évolution professionnelle au sein du groupe, à promouvoir le développement continu des compétences et à donner à tous accès aux emplois.