PREMIÈRE PARTIE :

PRINCIPALES DONNÉES STATISTIQUES

Il faut signaler en préalable quelques ajustements méthodologiques dans le décompte et la présentation des tableaux statistiques :

- comme cela avait été annoncé l'an dernier, les lois portant application de conventions fiscales ne sont plus recensées dans la base à partir de la session 1997-1998 ;

- la notion de loi ou disposition " appliquée " est remplacée par celle de loi ou disposition " applicable ", plus conforme à la réalité juridique ;

- les rapports, bilans ou études dont le dépôt est prévu par la loi continuent à être recensés dans la base et leur publication est suivie. Mais ils ne sont plus comptabilisés dans les statistiques d'application des lois, en raison de leur nature particulière ;

- pour qualifier les mesures d'application prises par le gouvernement en vertu de son pouvoir réglementaire autonome, sans support législatif explicite, les termes " envisagées " sont remplacés par ceux de " non prévues " (par opposition aux mesures " prévues " par la loi).

On trouvera, en annexe, des compléments d'information sur les raisons qui ont motivé ces ajustements méthodologiques et sur leurs incidences.

I. L'ACTIVITÉ RÉGLEMENTAIRE PENDANT L'ANNÉE PARLEMENTAIRE 1997-1998 (1ER OCTOBRE 1997 - 30 SEPTEMBRE 1998)

A. L'APPLICATION DES LOIS VOTÉES AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE

1. Observations sur les lois votées

46 lois (hors conventions) 2( * ) ont été adoptées définitivement par le Parlement et promulguées au cours de l'année parlementaire 1997-1998.

Par rapport à l'an dernier (34 lois), le nombre de lois votées a donc augmenté. La session 1996-1997 avait en effet été écourtée par la dissolution de l'Assemblée nationale le 21 avril 1997, tandis que l'année parlementaire 1997-1998 a été marquée par l'activité législative réformatrice menée par le nouveau gouvernement, nommé après le changement de majorité à l'Assemblée nationale.

Cette progression ne replace pas toutefois le nombre de lois votées au niveau de celui des années antérieures. Le nombre de lois votées en 1995-1996 était de 68, et le nombre moyen de lois votées chaque année depuis une dizaine d'années, de 62. Peut-être peut-on interpréter cette évolution comme un début de réduction de l' " inflation législative " critiquée au cours des années précédentes. Le nombre de lois votées définitivement ne donne cependant qu'une mesure partielle de l'activité législative pendant l'année 1997-1998. Plusieurs textes, en effet, soumis à l'une ou l'autre Assemblée, sont restés en instance à la fin de la session extraordinaire de juillet 1998, le gouvernement ayant préféré inscrire à l'ordre du jour de nouveaux projets de loi qui lui paraissaient plus urgents.