Rapport sur l'application des lois numéro 50 -1998
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RÉSUMÉ DES CONCLUSIONS -
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
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PREMIÈRE PARTIE :
PRINCIPALES DONNÉES STATISTIQUES
- I. L'ACTIVITÉ RÉGLEMENTAIRE PENDANT L'ANNÉE PARLEMENTAIRE 1997-1998 (1ER OCTOBRE 1997 - 30 SEPTEMBRE 1998)
- II. OBSERVATIONS RELATIVES À LA XIE LÉGISLATURE
- III. INCIDENCE DE L'ORIGINE, GOUVERNEMENTALE OU PARLEMENTAIRE, DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES APPELANT DES MESURES D'APPLICATION
- IV. INCIDENCE DE LA DÉCLARATION D'URGENCE SUR LES CONDITIONS D'APPLICATION DES LOIS
- V. L'APPLICATION DES LOIS SOUS FORME DE DÉCRETS
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DEUXIÈME PARTIE :
SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS
DES COMMISSIONS PERMANENTES
- I. UNE VOLONTÉ GOUVERNEMENTALE FORTE PERMET L'ENTRÉE EN APPLICATION RAPIDE DES LOIS
- II. LES RETARDS D'APPLICATION DE CERTAINES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES DÉJÀ ANCIENNES ONT ÉTÉ PARTIELLEMENT RÉSORBÉS AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE
- III. DES RETARDS PERSISTANTS SONT MIS EN ÉVIDENCE PAR LES COMMISSIONS
- IV. L'URGENCE DÉCLARÉE NE GARANTIT PAS QUE LES LOIS CONCERNÉES SONT APPLIQUÉES DANS DES DÉLAIS RAPIDES
- V. AUX CAUSES HABITUELLES DE RETARD S'AJOUTENT LES EFFETS DE L'ALTERNANCE POLITIQUE
- VI. LES RAPPORTS PRÉVUS PAR DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES SONT DÉPOSÉS AVEC UN RETARD PRÉJUDICIABLE À L'INFORMATION DU PARLEMENT
- VII. LES SÉNATEURS PORTENT UNE ATTENTION VIGILANTE À LA MISE EN OEUVRE DE LA VOLONTÉ DU LÉGISLATEUR
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ANNEXES
- I. OBSERVATIONS ADOPTÉES PAR LES COMMISSIONS PERMANENTES CONCERNANT L'APPLICATION DES LOIS AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE 1997-1998 (EXTRAITS DU " BULLETIN DES COMMISSIONS ")
- II. QUESTIONS DE MÉTHODE
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III. ÉVALUATION DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES
VOTÉES DEPUIS 1981 EN ATTENTE DE MESURES D'APPLICATION -
IV. TABLEAUX COMPLÉMENTAIRES
- A. LOIS VOTÉES PAR ANNÉE PARLEMENTAIRE
- B. APPLICATION DES LOIS VOTÉES DEPUIS L'INSTAURATION DE LA SESSION UNIQUE
- C. APPLICATION DES LOIS VOTÉES DEPUIS L'INSTAURATION DE LA SESSION UNIQUE
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D. STATISTIQUES SUR LES DÉLAIS DE PARUTION DES MESURES D'APPLICATION
PRISES AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE (01/10/1997 AU 30/09/1998) - E. ÉTAT DE PARUTION DES RAPPORTS DEMANDÉS PAR DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES
RÉSUMÉ DES CONCLUSIONS
En 1997-1998, le
nombre de lois adoptées définitivement par le parlement a très nettement diminué par
rapport aux périodes précédentes, mise à part l'année 1996-1997 qui n'est pas
significative en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale le 21 avril 1997.
46 lois seulement (hors conventions) ont été votées, à comparer à une valeur moyenne
sur une décennie, de 60 lois par an.
Figurent, dans ce total de 46, des lois qui, dites d'application directe, ne nécessitent
aucun texte réglementaire. Elles sont au nombre de 13.
Il reste donc 33 lois à considérer, dont 26 demeurent non applicables ou partiellement
applicables en fin de période.
Ces 33 lois exigeaient 358 mesures réglementaires. Seulement un peu plus d'un cinquième
ont été prises (176, soit 21 %), auxquelles s'ajoutent les textes réglementaires
que le gouvernement a jugé nécessaires sans qu'ils aient été expressément prévus par
le législateur.
En 1996-1997, le taux d'exécution équivalent était de 52 %. Mais on ne peut
procéder à des comparaisons pertinentes, car l'appréciation des évolutions est
faussée par le changement de majorité à l'Assemblée nationale et la nomination du
nouveau gouvernement qui en a résulté.
*
* *
Les
commissions permanentes ont analysé le " flux " des mesures
réglementaires prises au cours de l'année,
pour mettre en application les lois les
plus récentes comme celles votées au cours des législatures précédentes.
Elles ont
également analysé le " stock " de dispositions législatives qui
attendent, parfois de longues années, les textes réglementaires prévus.
Elles se
sont interrogées sur
les effets de l'alternance politique
sur l'application des
lois.
Leurs observations, riches d'exemples concrets qui permettent d'illustrer les statistiques
et de compenser leur sécheresse, mettent en évidence quelques constantes, nuancées par
quelques particularités.
-
· Les
lois à caractère financier
sont celles qui, en raison même de leur
nature, sont appliquées le plus rapidement ; il est rare qu'elles attendent des
textes réglementaires plus de trois ou quatre ans.
· Les lois d'ordre culturel souffrent de retards importants (loi de 1984 sur l'enseignement supérieur ; loi de 1992 sur les activités physiques...).
· Les lois d'ordre économique présentent la même caractéristique (loi de 1986 sur la recherche scientifique marine ; loi de 1994 sur l'ordre des géomètres-experts ; loi de 1996 sur les expérimentations dans le domaine des technologies) ; il faut remonter à 1982 (loi sur la création d'offices agricoles) pour trouver une loi encore partiellement applicable.
· Les lois sociales , qui nécessitent le plus grand nombre de mesures d'application (50 % des mesures prises pour les lois votées en 1997-1998), entrent en application dans des délais très variables, beaucoup plus rapides lorsqu'elles concernent la législation du travail que la sécurité sociale ou, surtout, la santé.
· L'année 1997-1998 offre plusieurs exemples frappants de la célérité dont le gouvernement est capable pour engager l'application des lois qu'il juge prioritaire , notamment -mais pas seulement- lorsqu'il avait demandé l'urgence. Aussi, les textes d'application des lois sur les emplois-jeunes, sur la réduction du temps de travail, ou bien sur la pêche et les cultures marines ont été publiés dans des délais particulièrement brefs.
Volonté politique ou pression des circonstances , plusieurs lois votées au cours de la législature précédente ont vu leur application s'accélérer , par exemple la loi de janvier 1997 relative à certains contrats de services et de fournitures, la loi de décembre 1996 relative à la collecte et à l'élimination des cadavres d'animaux et des déchets d'abattoirs, la loi de décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie, la loi de juillet 1996 sur la réglementation des télécommunications.
· On observe une différence de traitement manifeste entre les lois jugées prioritaires et toutes les autres. Cette situation est imputable à l'inertie des administrations centrales, aux prises avec de multiples concertations ou confrontées à des difficultés techniques. Plus les retards s'accumulent, plus le travail du législateur risque de devenir caduc, en raison des modifications de l'ordre des priorités politiques, aux effets d'autant plus perturbateurs que les alternances se succèdent à chaque changement de législature. Plusieurs lois votées au cours des années précédentes sont ainsi condamnées à la désuétude, alors même qu'elles n'étaient pas du tout ou peu appliquées, notamment en matière d'épargne retraite, d'immigration ou d'aménagement du territoire.
-
·
Quant aux rapports dont la publication est prévue par la loi
, les commissions
s'accordent pour estimer que malgré une relative amélioration, la communication par le
gouvernement des informations et des bilans demandés par les assemblées est
excessivement lente et demeure le plus souvent partielle.
· Parmi les lois issues de propositions sénatoriales adoptées définitivement en cours d'année, les textes réglementaires nécessaires pour la mise en oeuvre du bracelet électronique (loi du 19 décembre 1997) et des dispositions nouvelles relatives à la veille sanitaire (loi du 1er juillet 1998) sont attendus avec une vigilance particulière.
· Conséquence de l'alternance concernant le Sénat , les mesures réglementaires prévues par les amendements introduits dans la loi en 1997-1998 à son initiative sont moins nombreuses. Mais, plus inquiétant, ces mesures comptent parmi celles dont le taux d'application est le plus faible (2 %).
*
* *
Comme ils le font depuis plusieurs années, les sénateurs n'ont pas manqué d'intervenir auprès du gouvernement pour faire respecter la volonté du législateur, trop souvent négligée. Leurs interventions et leurs travaux, qui s'inscrivent dans le cadre de leur mission de contrôle du gouvernement et d'évaluation de la législation, montrent qu' ils entendent observer non seulement si les lois sont applicables, mais aussi comment elles sont appliquées et quels sont leurs effets.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Le présent
rapport a fait l'objet d'une communication à la Conférence des Présidents du Sénat
lors de sa réunion du 3 novembre 1998.
Les informations qui ont nourri ce rapport résultent de la méthode suivie par les
commissions du Sénat pour le contrôle de l'application des lois depuis son instauration
par le Bureau du Sénat en 1971. Les informations relatives au suivi de l'application des
lois sont consignées au fur et à mesure de la parution des textes réglementaires, sur
une base de données nommée APLEG. Cette base, interne aux commissions du Sénat, est
diffusée tant sur le réseau interne qu'à l'extérieur, par Minitel encore maintenant,
puis très prochainement (au cours du dernier trimestre 1998) sur le serveur Internet du
Sénat.
A partir de cette saisie sont élaborés, une fois par an, des tableaux statistiques. Ces
données sont commentées dans la première partie du rapport. Les commissions permanentes
du Sénat, chacune dans leur domaine de compétence, formulent les observations qu'appelle
le travail réglementaire du gouvernement en matière d'application des lois. Ces
observations sont résumées dans la deuxième partie du rapport.
Comme dans les rapports précédents, depuis la mise en place de la première session
unique en 1995, la période d'observation du travail réglementaire est l'année
parlementaire (1er octobre d'une année au 30 septembre de l'année suivante).
Traditionnellement, l'activité réglementaire est analysée sous trois angles selon que
les lois concernées ont été votées :
- au cours de l'année parlementaire écoulée (1er octobre 1997 - 30 septembre 1998
dans le présent rapport) ;
- depuis le début de la législature en cours (XIe législature : du 2 juin 1997 au 30
septembre 1998) ;
- au cours des précédentes législatures (à compter de la VIIe).
Cette année, les données relatives à la série " année parlementaire
écoulée " et la série " législature en cours " sont
quasi-identiques. En effet, la XIe législature n'a commencé que quatre mois avant le
début de l'année parlementaire. Durant ces quatre mois (du 2 juin au
30 septembre 1997), aucune loi n'a été adoptée définitivement par le Parlement.
Les développements concernant la XIe législature seront donc limités.
En raison de l'alternance qui a marqué le passage de la Xe à la XIe législature,
un aspect intéressant à analyser est l'application par le Gouvernement des lois
adoptées par une Assemblée nationale de majorité opposée à sa tendance politique,
comme cela a d'ailleurs été le cas à chaque changement de législature depuis 1981.
Le contenu du rapport montrera que le travail de l'application des lois traduit, dans
l'ensemble, la continuité de l'Etat, à l'exception de certaines dispositions
législatives plus " sensibles " : plusieurs lois votées au cours de
la Xe législature ont vu leur application différée, voire remise en question du
fait de l'intervention de dispositions législatives contraires (épargne retraite,
immigration par exemple).
*
* *
Comme cela avait
été annoncé dans le rapport précédent
1(
*
)
, le projet de
transfert de la base informatique APLEG sur un nouveau logiciel d'informatique
documentaire s'est progressivement mis en oeuvre cette année. Le transfert définitif de
la base n'est pas encore accompli à la date de publication du présent rapport. Il est
toutefois prévu pour le courant du mois de novembre 1998.
Le logiciel Airs, retenu pour l'ensemble des bases de données documentaires du Sénat,
présente notamment les avantages suivants :
- pour les fonctionnaires du service des commissions, gestionnaires de la base APLEG,
simplification de la saisie des données grâce au travail sous environnement Windows
(icônes permettant d'accéder directement aux dossiers, listes déroulantes facilitant
l'affectation des codes, cadre de la saisie plus transparent qu'avec l'ancien logiciel
Minisis) ;
- interrogation plus transparente, pour le public extérieur au Sénat, autant que pour
les parlementaires et les services du Sénat : la base pourra être consultée sur
Internet, sous forme de fiches retraçant l'état d'application de chaque loi, de même
que le rapport annuel déjà diffusé sur Internet depuis deux ans.
PREMIÈRE PARTIE :
PRINCIPALES DONNÉES STATISTIQUES
Il faut signaler
en préalable quelques ajustements méthodologiques dans le décompte et la présentation
des tableaux statistiques :
- comme cela avait été annoncé l'an dernier, les lois portant application de
conventions fiscales ne sont plus recensées dans la base à partir de la session
1997-1998 ;
- la notion de loi ou disposition " appliquée " est remplacée par
celle de loi ou disposition " applicable ", plus conforme à la
réalité juridique ;
- les rapports, bilans ou études dont le dépôt est prévu par la loi continuent à
être recensés dans la base et leur publication est suivie. Mais ils ne sont plus
comptabilisés dans les statistiques d'application des lois, en raison de leur nature
particulière ;
- pour qualifier les mesures d'application prises par le gouvernement en vertu de son
pouvoir réglementaire autonome, sans support législatif explicite, les termes
" envisagées " sont remplacés par ceux de " non
prévues " (par opposition aux mesures " prévues " par la
loi).
On trouvera, en annexe, des compléments d'information sur les raisons qui ont motivé ces
ajustements méthodologiques et sur leurs incidences.
I. L'ACTIVITÉ RÉGLEMENTAIRE PENDANT L'ANNÉE PARLEMENTAIRE 1997-1998 (1ER OCTOBRE 1997 - 30 SEPTEMBRE 1998)
A. L'APPLICATION DES LOIS VOTÉES AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE
1. Observations sur les lois votées
46 lois (hors
conventions)
2(
*
)
ont été adoptées définitivement par le
Parlement et promulguées au cours de l'année parlementaire 1997-1998.
Par rapport à l'an dernier (34 lois), le nombre de lois votées a donc augmenté. La
session 1996-1997 avait en effet été écourtée par la dissolution de l'Assemblée
nationale le 21 avril 1997, tandis que l'année parlementaire 1997-1998 a été
marquée par l'activité législative réformatrice menée par le nouveau gouvernement,
nommé après le changement de majorité à l'Assemblée nationale.
Cette progression ne replace pas toutefois le nombre de lois votées au niveau de celui
des années antérieures. Le nombre de lois votées en 1995-1996 était de 68, et le
nombre moyen de lois votées chaque année depuis une dizaine d'années, de 62. Peut-être
peut-on interpréter cette évolution comme un début de réduction de l'
" inflation législative " critiquée au cours des années
précédentes. Le nombre de lois votées définitivement ne donne cependant qu'une mesure
partielle de l'activité législative pendant l'année 1997-1998. Plusieurs textes, en
effet, soumis à l'une ou l'autre Assemblée, sont restés en instance à la fin de la
session extraordinaire de juillet 1998, le gouvernement ayant préféré inscrire à
l'ordre du jour de nouveaux projets de loi qui lui paraissaient plus urgents.
2. Taux d'application
Sur les 46 lois
étudiées, 13 sont d'application directe. Parmi celles nécessitant des mesures
d'application, 7 ont été rendues totalement applicables, 13 ont été rendues
partiellement applicables seulement et 13 également n'ont encore reçu aucune des mesures
d'application attendues.
L'on observe, cette année, une proportion sensiblement plus importante de lois
d'application directe (28 %) que l'an dernier (24 % du total), bien que les
conventions fiscales ne soient plus recensées. Cette proportion se rapproche de celle
observée pour les lois votées pendant l'année parlementaire 1993-1994 (31 % du
total). Les résultats observés en 1994-1995 et en 1995-1996 étaient toutefois encore
nettement supérieurs (42 % et 51 %, respectivement).
33 lois prévoient des mesures d'application.
Les comparaisons avec les années précédentes, nécessairement prudentes car les
pourcentages s'appliquent à de faibles valeurs absolues, permettent de formuler les
observations suivantes :
- la proportion de lois rendues totalement applicables est très légèrement inférieure
à l'an dernier (15 % du total, contre 18 %), tout en reflétant une tendance à
l'amélioration par rapport aux années antérieures : 3 % en 1993-1994,
12 % en 1994-1995, 4 % en 1995-1996. Les résultats paraissent d'autant plus
appréciables cette année qu'il s'agit d'un début de législature, période au cours de
laquelle les taux d'application des lois sont, par la force des choses, inférieurs à
ceux d'une fin de législature ;
- la proportion de lois n'ayant encore reçu aucune des mesures d'application attendues
s'élève à 28 %, taux légèrement supérieur à celui des deux dernières années
(24 % en 1996-1997 comme en 1995-1996), plus satisfaisant toutefois qu'en 1993-1994
(36 %).
Au total, 20 lois sont totalement applicables en fin de période, qu'elles soient
d'application directe ou qu'elles aient reçu tous les textes d'application attendus, soit
43 % du total. Cette proportion est de même ordre que l'an dernier.
Statistiques
globales sur les lois votées au cours de l'année parlementaire
(Du 1er octobre 1997 au 30 septembre 1998)
Commissions
Nombre de
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Total |
% |
Application directe |
- |
2 |
1 |
- |
1 |
9 |
13 |
28 % |
Applicables |
- |
1 |
- |
1 |
- |
5 |
7 |
15 % |
Partiellement applicables |
- |
1 |
1 |
5 |
4 |
2 |
13 |
28 % |
Non applicables |
1 |
4 |
1 |
2 |
0 |
5 |
13 |
28 % |
Total |
1 |
8 |
3 |
8 |
5 |
21 |
46 |
100 % |
3. Délais d'application
Sur les 7 lois
votées définitivement et rendues totalement applicables au cours de l'année
parlementaire écoulée, la très grande majorité (6 sur 7) le sont devenues en moins de
6 mois (trois mois en moyenne). Parmi ces lois pour lesquelles tous les textes
d'application sont parus, 5 avaient été examinées par la commission des Lois, dont
notamment :
- la loi n° 97-1027 du 10 novembre 1997 relative à l'inscription d'office des
personnes âgées de 18 ans sur les listes électorales ;
- la loi n° 98-170 du 16 mars 1998 sur la nationalité ;
- la loi n° 98-261 du 6 avril 1998 portant réforme de la réglementation comptable
et adaptation du régime de la publicité foncière.
B. L'APPLICATION DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES VOTÉES AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE
Les statistiques
sur l'application des dispositions législatives votées au cours de l'année
parlementaire permettent d'affiner les données relatives à l'application des lois.
Ces statistiques distinguent, parmi les mesures réglementaires parues, celles qui
étaient prévues par la loi et celles qui ont été prises par le gouvernement sans
support législatif explicite (mesures non prévues). Elles indiquent le taux
d'application des mesures prévues par le législateur. Elles permettent enfin
d'apprécier dans quels délais sont parus les textes réglementaires pour chaque
disposition législative correspondante.
1. Taux d'application
Application
des dispositions législatives votées
au cours de l'année parlementaire
(du 1er octobre 1997 au 30 septembre 1998)
(Situation au 30 septembre 1998)
1°) Application des dispositions pour lesquelles un texte réglementaire est prévu par la loi
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Total |
Nombre de dispositions pour lesquelles un texte réglementaire est prévu par la loi |
|
|
|
|
|
|
|
dont :
|
0
|
14
|
6
|
27
|
19
|
10
|
76
|
Taux d'application |
0 % |
27 % |
55 % |
12 % |
40 % |
40 % |
21 % |
2°) Nombre total de dispositions ayant fait l'objet d'un texte d'application
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Total |
- Texte réglementaire prévu par la loi |
|
|
|
|
|
|
|
- Texte réglementaire non prévu par la loi |
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL |
0 |
15 |
6 |
36 |
25 |
20 |
102 |
Au total,
358
mesures étaient prévues pour l'application des 33 lois votées au cours de l'année
parlementaire 1997-1998. Une part réduite d'entre elles, 76 seulement, ont été prises,
soit 21 % du total. Les mesures prises relèvent principalement (par ordre
décroissant) des domaines social (27 mesures), financier (19 mesures) ou économique (14
mesures) ; 10 mesures relèvent de la compétence de la commission des Lois, et 6 de
celle des Affaires étrangères qui a eu à examiner, outre les conventions
internationales, des textes appelant des mesures d'application (loi portant réforme du
service national et loi tendant à l'élimination de mines antipersonnel, en particulier).
On observera que, par ailleurs, le gouvernement a pris 26 mesures réglementaires non
expressément prévues, principalement dans des matières juridiques (10), sociales (9) et
financières (6).
102 mesures réglementaires au total ont donc été prises pour l'application des lois
votées au cours de l'année parlementaire écoulée, dont un quart n'avait pas été
prévu par le législateur, ce qui peut paraître une proportion relativement élevée.
2. Délais d'application
Un peu plus de
la moitié des 76 mesures prévues par des lois votées au cours de l'année parlementaire
1997-1998 et prises au cours de la même période ont été publiées en moins de trois
mois.
Cette rapidité concerne en particulier le domaine social (21 mesures). En matière
financière, le délai a été un peu plus long (18 mesures en moins de six mois).
L'on observe également que les mesures " non prévues " explicitement
par la loi ont été prises, pour l'essentiel, très rapidement (9 sur 26 en moins d'un
mois, 16 au total en moins de trois mois).
Les 102 mesures réglementaires prises (" prévues " et
" non prévues " cumulées) concernent, en ordre décroissant : les
affaires sociales (36 mesures dont 31 en moins de six mois), les finances (25 mesures dont
24 en moins de six mois), les domaines de compétence de la commission de lois (20 mesures
dont 18 en moins de six mois) et les affaires économiques (15 mesures dont 8 en moins de
six mois). Certaines dispositions législatives signalées par la commission des Affaires
sociales, relatives aux " emplois-jeunes " ou aux " 35
heures ", ont fait l'objet d'une application particulièrement rapide.
C. L'APPLICATION DES LOIS VOTÉES AVANT LE DÉBUT DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE
Les statistiques présentées ci-après donnent une idée du " rattrapage " de l'arriéré d'application des lois votées avant le début de la XIe législature, dont certaines dispositions sont devenues applicables au cours de l'année parlementaire 1997-1998.
Statistiques
sur les délais de parution des mesures d'application
prises au cours de l'année parlementaire
(Du 1er octobre 1997 au 30 septembre 1998)
sur les lois votées antérieurement à cette période
Nombre de dispositions prises dans un délai |
Affaires culturelles |
Affaires économiques |
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Commissions spéciales |
Total |
% |
De 6 mois à 1 an |
1 |
2 |
- |
3 |
10 |
6 |
- |
22 |
11 % |
De 1 à 2 ans |
- |
27 |
- |
9 |
14 |
27 |
2 |
79 |
38 % |
De plus de 2 ans |
9 |
7 |
- |
19 |
40 |
33 |
- |
108 |
52 % |
Total |
10 |
36 |
- |
31 |
64 |
66 |
2 |
209 |
100 % |
Délai Moyen (en jours) : 1221 (3 ans et 4 mois)
Délai Minimal (en jours) : 267 (9 mois)
209 mesures
réglementaires
ont été prises au cours de l'année parlementaire 1997-1998 pour appliquer des lois
votées précédemment, notamment au cours des quatre années de la Xe législature où la
majorité de l'Assemblée nationale était opposée à la tendance politique du
gouvernement actuel.
Un peu plus de la moitié de ces mesures ont été prises dans un délai supérieur à
2 ans, mais 22 dispositions votées à la fin de la législature précédente
ont fait l'objet d'une application rapide (six mois à un an).
Afin d'éviter les confusions, il convient de rappeler que ces données totalisent toutes
les mesures réglementaires prises par le gouvernement, qu'elles aient été ou non
prévues par les lois auxquelles elles s'appliquent.
II. OBSERVATIONS RELATIVES À LA XIE LÉGISLATURE
Les statistiques
habituellement présentées replacent l'activité réglementaire de l'année parlementaire
écoulée dans le cadre plus large de la législature en cours et comportent des
comparaisons avec les législatures précédentes.
Cette fois, les développements seront nécessairement très restreints. En effet, comme
cela a été signalé au début du présent rapport, la XIe législature n'a commencé que
quatre mois avant l'année parlementaire 1997-1998. De surcroît, aucune loi n'a été
adoptée définitivement par le Parlement entre le 2 juin 1997, début de la
législature, et le 1er octobre 1997, début de l'année parlementaire.
En conséquence, les données concernant l'application des lois votées depuis le début
de la législature coïncident exactement avec les données examinées ci-dessus relative
aux lois votées durant l'année parlementaire. On s'y reportera donc.
S'agissant des comparaisons avec les législatures antérieures, seules peuvent être
confrontées des périodes similaires de même durée, et sur lesquelles des statistiques
pertinentes sont disponibles.
Une seule période répond à ces critères : les 16 premiers mois de la
IXe législature (1988-1993), qui a commencé le 12 juin 1988, et qui a également
été marquée par l'alternance à l'Assemblée nationale, les élections législatives
ayant été remportées par une majorité de gauche (gouvernement de M. Michel
Rocard).
Comparaison
entre l'activité réglementaire du début de la IXe législature
et du début de la XIe législature
Application des lois votées au cours des 16 premiers mois de la législature |
||||
|
IXe législature |
XIe législature |
||
Lois d'application directe |
8 |
27 % |
13 |
28 % |
Lois applicables |
2 |
7 % |
7 |
15 % |
Lois partiellement applicables |
2 |
7 % |
13 |
28 % |
Lois non applicables |
18 |
60 % |
13 |
28 % |
Total |
30 |
|
46 |
|
Alors que la proportion de lois d'application directe était la même pour les deux périodes considérées, ce tableau fait apparaître une activité réglementaire plus intense et plus rapide du gouvernement Jospin que du gouvernement Rocard : 60 % des lois votées depuis le début de la IXe législature n'avaient encore reçu aucune mesure d'application 16 mois plus tard, alors que cette proportion n'est que de 28 % pour la période comparable de la législature en cours.
III. INCIDENCE DE L'ORIGINE, GOUVERNEMENTALE OU PARLEMENTAIRE, DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES APPELANT DES MESURES D'APPLICATION
Depuis 1993, les
dispositions législatives prévoyant des mesures réglementaires sont comptabilisées
selon leur origine (projet ou proposition de loi, amendement du gouvernement, amendement
de l'Assemblée nationale, amendement du Sénat, introduction en CMP). Ces distinctions
permettent d'apprécier, au moins partiellement, la manière dont les gouvernements
respectent la volonté des auteurs d'initiatives parlementaires.
Le tableau suivant fait apparaître, pour l'année parlementaire écoulée (ou la
IXe législature, ce qui revient au même), une diminution relative des dispositions
ayant pour origine un amendement sénatorial par rapport aux données de la législature
précédente, présentées dans le rapport de l'an dernier.
Cette baisse (12 % au lieu de 19 %) n'est guère surprenante en raison de la nouvelle
conjoncture politique. En revanche, le pourcentage de mesures ayant pour origine un
amendement de l'Assemblée nationale a plus que doublé (33 % au lieu de 14 %).
Alors que, durant la Xe législature, les mesures prévues par des amendements
sénatoriaux étaient plus nombreuses que celles de l'Assemblée nationale, c'est
maintenant l'inverse.
Origine des
articles prévoyant des mesures d'application
Comparaison entre l'année parlementaire 1997-1998 et la Xe législature
|
Projet ou proposition de loi originel |
Amendement du gouvernement |
Amendement d'origine sénatoriale |
Amendement de l'Assemblée nationale |
Introduction en CMP |
Total |
Lois votées en 1997-1998 (XIe législature) |
158
|
37
|
44
|
119
|
-
|
358 |
Lois votées au cours de la Xe législature |
808
|
114
|
270
|
202
|
29
|
1 423 |
Le taux d'application des mesures réglementaires prévues par les amendements du Sénat est beaucoup plus préoccupant, puisque une mesure seulement sur 44 avait été prise avant la fin de l'année parlementaire, comme on le voit dans le tableau ci-après.
Taux d'application, selon leur origine, des mesures
réglementaires prévues
|
|
Origine |
Taux d'application |
Projet ou proposition de loi |
30 % |
Amendement du gouvernement |
27 % |
Amendement d'origine sénatoriale |
2 % |
Amendement de l'Assemblée nationale |
14 % |
D'une manière
générale, les amendements d'origine parlementaire sont appliqués moins rapidement que
les dispositions figurant dans le texte d'origine ou introduites par le gouvernement.
Ainsi s'agissant des lois votées au cours de la Xe législature, deux tiers des
mesures réglementaires prévues par le texte originel ou par amendement gouvernemental
étaient parues fin septembre 1997, contre un tiers seulement des mesures prévues par
amendement d'un sénateur ou d'un député.
IV. INCIDENCE DE LA DÉCLARATION D'URGENCE SUR LES CONDITIONS D'APPLICATION DES LOIS
Le tableau ci-après distingue les lois votées au cours de l'année parlementaire (ou au cours de la XIe législature) selon qu'elles ont été votées avec ou sans la procédure d'urgence.
Application des lois votées en 1997-1998
(Situation au 30 septembre 1998)
Nombre de lois votées |
Lois votées après déclaration d'urgence |
Lois votées sans déclaration d'urgence |
Application directe |
1 |
12 |
Applicables |
2 |
5 |
Partiellement applicables |
7 |
6 |
Non applicables |
2 |
11 |
Total |
12 |
34 |
Ces données,
bien que portant sur des chiffres très faibles, confirment les tendances constatées dans
le rapport de l'an dernier pour l'ensemble de la Xe législature :
- un nombre nettement plus important de lois d'application directe parmi les lois votées
sans déclaration d'urgence ; c'est une tendance constante ;
- une proportion plus forte de lois totalement ou partiellement applicables, parmi les
lois votées après déclaration d'urgence.
Une seule loi votée en urgence n'a fait l'objet d'aucune des mesures d'application
prévues (transporteurs routiers).
Les statistiques établies à partir des dispositions législatives prévoyant des mesures
d'application font apparaître un taux d'application légèrement supérieur lorsque les
lois concernées ont été votées en urgence : 26 % contre 18 %. Ces
pourcentages passent respectivement à 34 % et 21 %, si l'on prend en compte les
mesures d'application prises par le gouvernement en vertu de son pouvoir réglementaire
autonome, beaucoup plus nombreuses pour les lois votées en urgence.
La moitié des mesures " non prévues " prises par le gouvernement ont
été publiées dans un délai particulièrement rapide : moins d'un mois. Sous
réserve de cette particularité, les délais de parution des mesures réglementaires sont
comparables, que les lois aient été votées avec ou sans déclaration d'urgence.
Délais d'application - Dispositions législatives
|
Dispositions figurant dans les lois votées
|
|
|
Après déclaration d'urgence |
Sans déclaration d'urgence |
En moins d'un mois |
27 % |
13 % |
Dans un délai compris entre 1 et 6 mois |
63 % |
63 % |
Dans un délai compris entre 6 mois et un an |
11 % |
24 % |
Les observations des commissions permanentes, comme on le verra dans la deuxième partie du rapport, signalent certains cas de dispositions législatives votées en urgence et néanmoins inappliquées, ce qui complètera les données chiffrées par des exemples concrets.
V. L'APPLICATION DES LOIS SOUS FORME DE DÉCRETS
A. LA PLACE DES DÉCRETS DANS L'ENSEMBLE DES MESURES D'APPLICATION
Depuis mai 1995,
le Sénat a précisé dans ses statistiques la part des décrets parmi l'ensemble des
mesures d'application des lois. Les autres mesures recensées sont essentiellement des
arrêtés, parfois des circulaires si elles paraissent avoir une valeur d'application
d'une disposition législative et non de simple commentaire explicatif. L'objectif de ces
précisions était en particulier de pouvoir effectuer des comparaisons avec les
statistiques fournies par le Secrétariat général du Gouvernement (SGG).
Les décalages de résultats statistiques concernant le suivi de l'application des lois
entre le Sénat et le SGG proviennent principalement du fait que le Sénat prend en compte
toutes les mesures d'application et pas seulement les décrets.
En outre -sans écarter des erreurs de saisie, toujours possibles-, le nombre de décrets
attendus peut différer du nombre de décrets effectivement publiés pour l'application
d'une loi. En effet, d'une part, le gouvernement prend en compte, en plus des décrets que
le Sénat recense comme " prévus ", ceux qu'il note comme
" non prévus " explicitement par la loi, c'est-à-dire tous ceux que
le gouvernement estime nécessaires en vertu de son pouvoir réglementaire général.
D'autre part, il peut arriver qu'un seul décret applique plusieurs dispositions d'une
même loi qui prévoyaient chacune un ou plusieurs décrets d'application, ou, à
l'inverse, qu'une même disposition soit appliquée par plusieurs décrets différents.
Par ailleurs, l'absence de visas suffisamment explicites dans un nombre non négligeable
de textes d'application complique le recensement effectué par les commissions du Sénat
à partir de la parution des décrets au Journal Officiel. Cette difficulté a été
soulignée à plusieurs reprises par les services du SGG.
Le tableau ci-après fait apparaître que les décrets constituent la grande majorité des
358 mesures d'application attendues pour l'application de lois votées en 1997-1998, et
que le taux d'application des décrets (23 %) est supérieur à celui des autres
mesures (17 %).
Le tableau suivant concerne les mesures prises pour l'application des lois votées au
cours de l'année parlementaire. Il distingue les textes réglementaires prévus par la
loi et ceux dont le gouvernement a pris l'initiative, ainsi que les décrets et les autres
mesures. Ce tableau n'appelle pas de commentaire particulier.
1°) Application des dispositions législatives votées en 1997-1998 pour lesquelles
un texte réglementaire est prévu par la loi : décrets et autres mesures
(Situation au 30 septembre 1998)
Nombre total de dispositions pour lesquelles un texte réglementaire est prévu par la loi |
358 |
- décrets
|
280
|
dont :
|
76 |
- décrets
|
63
|
- restant à appliquer |
282 |
- décrets
|
217
|
Taux d'application |
21 % |
- décrets
|
23 %
|
2°)
Nombre total de dispositions législatives votées en 1997-1998
ayant fait lobjet d'une mesure d'application
- Texte réglementaire prévu par la loi |
76 |
- décrets
|
63
|
- Texte réglementaire non prévu par la loi |
26 |
- décrets
|
19
|
Total |
102 |
- décrets
|
82
|
B. COMPARAISONS ENTRE LES STATISTIQUES DU SÉNAT SUR LES DÉCRETS D'APPLICATION ET CELLES DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU GOUVERNEMENT (SGG)
Les statistiques du Sénat et celles du Secrétariat général du Gouvernement obéissent à des logiques différentes, ce qui rend difficiles les comparaisons. Certains chiffres peuvent néanmoins être rapprochés. Ils figurent dans les deux tableaux ci-joints, relatifs à l'application des lois votées en 1997-1998. On observe que le Sénat a comptabilisé 7 lois nécessitant des mesures d'application de plus que le SGG. Ce sont principalement des lois prévoyant des arrêtés et non des décrets.
Lois ayant
reçu toutes les mesures d'application requises sous la XIe législature
|
Statistiques du Sénat
|
Statistiques du Secrétariat général du Gouvernement
|
Lois nécessitant des mesures d'application |
33 |
26 |
Lois appliquées sur la période écoulée de la législature |
7 |
7 |
Parution des décrets pour l'application des lois votées sous la XIe législature
|
Statistiques du Sénat
|
Statistiques du Secrétariat général du Gouvernement
|
Décrets à paraître (application des lois de la XIe législature) |
280 |
234 |
Décrets parus (application des lois de la XIe législature) |
63 = 23 % |
68 = 29 % |
Malgré un
décalage de 20 jours pour la comptabilisation des décrets, les résultats sont voisins :
respectivement 63 ou 68 décrets parus, soit 23 % ou 29 % des décrets attendus.
On notera que le Sénat recense un nombre nettement supérieur de décrets attendus pour
l'application de dispositions législatives, ce qui résulte des différences de méthode
soulignées supra : 280 décrets à paraître pour le Sénat, 234 pour le secrétariat
général du gouvernement. Cela explique le taux d'application des lois apparemment plus
satisfaisant donné par le SGG.
DEUXIÈME PARTIE :
SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS
DES COMMISSIONS PERMANENTES
Au cours du
premier mois de la session, les commissions permanentes
du Sénat formulent les
observations que leur inspire leur travail de contrôle de l'application des lois au cours
de l'année parlementaire écoulée. Celles-ci figurent dans des notes reliées dans un
fascicule particulier et font l'objet d'une communication du Président de chaque
commission permanente aux membres de cette dernière.
Le compte rendu de ces réunions des commissions, paru au Bulletin des commissions, figure
à la fin du présent rapport.
Les observations des commissions résultent d'un travail continu tout au long de l'année
parlementaire. Ce travail est complété en fin de période, lors de l'arrêt temporaire
de la saisie statistique au 30 septembre de l'année en cours, par le recueil, auprès des
administrations, d'informations précises sur chaque loi encore en attente de mesures
d'application et sur les raisons des éventuels retards.
La deuxième partie du rapport présente une synthèse de cet ensemble d'observations et
fournit quelques exemples concrets permettant d'illustrer la première partie réservée
aux commentaires sur les données statistiques.
Les grandes lignes qui se dégagent des observations et exemples choisis confirment les
tendances constatées jusqu'alors, la principale particularité de l'année écoulée
étant la célérité dont a fait preuve le gouvernement pour mettre en oeuvre certains
textes jugés prioritaires, alors que des pans entiers de la législation se trouvent
condamnés à la désuétude en raison de l'alternance.
*
* *
On trouvera en annexe une évaluation sommaire des lois votées depuis 1981 qui attendent toujours des textes d'application, complétée par quelques données concernant plus particulièrement les domaines de compétences de la commission des Affaires économiques et de la commission des Finances.
I. UNE VOLONTÉ GOUVERNEMENTALE FORTE PERMET L'ENTRÉE EN APPLICATION RAPIDE DES LOIS
L'année
1997-1998 offre plusieurs exemples frappants de la célérité dont le gouvernement est
capable pour assurer l'application des lois qu'il juge prioritaires.
Dans le domaine de compétence de la
commission des Affaires sociales
, la loi du 16
octobre 1997 relative au développement d'activités pour
l'emploi des jeunes
a vu
ses premiers décrets d'application publiés dès les 17 et 30 octobre 1997 ; une
diligence du même ordre caractérise la loi du 13 juin 1998 d'orientation et
d'incitation relative à la
réduction du temps de travail
, dont les premiers
décrets d'application ont été publiés le 22 juin 1998.
La commission des Lois
note que les mesures d'application de la loi
n° 97-1027 du 10 novembre 1997 relative à
l'inscription d'office des personnes
âgées de 18 ans sur les listes électorales
ont été prises très rapidement : deux
décrets et deux arrêtés ont été publiés au Journal Officiel du 29 novembre 1997,
ainsi qu'une circulaire. Elle
n'en signale pas moins des difficultés d'application
de la loi, inhérente à son disposistif même, adopté avec le dernier mot de
l'Assemblée nationale. La célérité ne lui paraît pas dans ce cas d'espèce un gage
d'efficatité.
La commission donne aussi pour exemple d'une activité réglementaire soutenue et rapide,
l'application de la loi n° 98-170 du 16 mars 1998 sur la
nationalité
. Comme
l'exprime la commission : " Les mesures réglementaires d'application de la loi
sur la nationalité ont donc été prises sans retard, dans les délais prévus, ce qui
n'apparaît guère surprenant compte tenu de la priorité politique accordée à cette
réforme par le gouvernement ".
L'application de la loi n° 98-349 du 11 mai 1998 relative à
l'entrée et au
séjour des étrangers en France
est également bien avancée.
La
commission des Affaires étrangères
observe que la loi n° 97-1019 du 28
octobre 1997 portant réforme du
service national
, est désormais pour l'essentiel
applicable. La plupart des dispositions réglementaires attendues sont
regroupées
dans un même décret en Conseil d'Etat
du 17 mars 1998. Pourtant, comme en témoigne
la commission, ces dispositions qui ont exigé un travail interministériel important et
la consultation du Conseil supérieur des Français de l'étranger (CSFE), ont été
contresignées
par seize membres du gouvernement
. Un autre décret du 1er septembre 1998 relatif aux
volontaires dans les armées précise notamment le statut des volontaires et leurs
conditions de recrutement.
Les six textes cités ci-dessus figurent parmi ceux que le Parlement a adoptés après
déclaration d'urgence.
La commission des Affaires économiques constate aussi que la pression de l'actualité ou
des instances communautaires a eu pour effet d'accélérer fortement la parution de
certains décrets.
Elle signale notamment :
- l'article 55 de la loi n° 97-1051 du 18 novembre 1997 d'orientation sur
la
pêche maritime et les cultures marines
, pour laquelle le gouvernement n'avait pas
demandé l'urgence, qui " a vu paraître l'ensemble de ses décrets
d'application
en moins de deux mois
" ; la commission souligne que
" la pression des acteurs concernés, du Conseil d'Etat et de la Cour de Justice
européenne sont pour beaucoup dans cet effort " ;
et, s'agissant de lois votées au cours de la législature précédente :
- la parution de l'ensemble des décrets attendus pour la loi n° 97-50 du
22 janvier 1997 relative à certains
contrats de services et de fournitures
,
qui a eu lieu " dans le contexte de la condamnation de la France par la Cour de
Justice des Communautés européennes pour non-transposition en droit français des trois
directives communautaires sur les marchés publics ". La commission ajoute que
l' " on peut cependant regretter que ces décrets n'aient pas été pris à
temps pour empêcher cette condamnation " ;
- l'application " rapide et complète " de la loi n° 96-1139 du
26 décembre 1996 relative à la collecte et à
l'élimination des cadavres d'animaux
et des déchets d'abattoirs
et modifiant le code rural, " réalisée dans le
contexte d'une
situation d'urgence
, puisque le service public d'élimination des
cadavres n'était plus assuré ". La commission ajoute que l' " on
peut supposer en outre que l'inquiétude suscitée par l'épidémie d'encéphalopathie
spongiforme bovine a contribué à
accélérer sa mise en oeuvre ;
- les trois décrets, l'arrêté et la circulaire appliquant la loi n° 96-1236 du
30 décembre 1996 sur
l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie
, parus
" coïncidence ou volonté politique, lors du récent " pic de
pollution " estival du 17 août dernier " ;
- pour l'application de la loi relative à la réglementation des
télécommunications
du 26 juillet 1996, la parution de certains textes très attendus tels les quatre
décrets et les trois arrêtés relatifs aux prestations de cryptologie nécessaires en
particulier au développement du commerce électronique.
II. LES RETARDS D'APPLICATION DE CERTAINES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES DÉJÀ ANCIENNES ONT ÉTÉ PARTIELLEMENT RÉSORBÉS AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE
La
commission
des Lois
signale, parmi les textes " anciens " ayant reçu
plusieurs mesures d'application au cours de l'année parlementaire écoulée, la loi
n° 94-1134 du 27 décembre
1994
modifiant certaines dispositions relatives à
la fonction publique territoriale actuellement presque entièrement appliquée, puisqu'un
seul article sur les soixante-cinq qui la composent ne fait encore l'objet que d'une
application partielle.
La
commission des Affaires économiques
compte quatre lois rendues entièrement
applicables depuis le 1er octobre 1997. Pour les deux plus anciennes, seul un
décret
retardait l'entrée en application complète de la loi. Il s'agit de la loi
n° 94-442 du 3 juin
1994
modifiant le code de la consommation en ce qui
concerne la certification des produits industriels et des services et de la
commercialisation de certains produits, et de la loi n° 96-542 du 19 juin
1996
relative au contrôle de la fabrication et du commerce de certaines substances
susceptibles d'être utilisées pour la fabrication illicite de stupéfiants ou de
substances psychotropes.
La commission mentionne également parmi les textes d'application parus au cours de
l'année parlementaire :
- l'arrêté du 29 décembre 1997 relatif à la sous-traitance dans le domaine du
transport public de marchandises, pris pour l'application de l'article 33 de la loi
n° 82-1153 du 30 décembre
1982
d'orientation des transports intérieurs ;
- le décret en Conseil d'Etat du 27 novembre 1997 relatif aux études d'architecture,
pris pour appliquer l'article 26 de la loi n° 85-704 du 12 juillet
1985
relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'oeuvre
privée ;
- le décret du 30 juillet 1998, relatif au transport par route, pris pour application de
l'article premier - XV de la loi n° 92-646 du 13 juillet
1992
relative à
l'élimination des déchets ainsi qu'aux installations classées pour la protection de
l'environnement.
L'analyse de la
commission des Finances
montre que parmi les lois devenues
applicables au cours de l'année parlementaire écoulée, un certain nombre, rendues
applicables tardivement (trois à quatre ans de délai selon les cas), n'attendaient plus
qu'un texte d'application. Les problèmes liés au reliquat et à la répartition des
créances du fonds national des abattoirs ont notamment été résolus (loi de Finances
rectificative pour 1993 n° 93-1353 du 30 décembre
1993
).
La commission des Affaires sociales
signale notamment la parution de trois décrets
d'application de la loi n° 94-629 du 25 juillet 1994 relative à la famille et
de plusieurs textes d'application de la loi n° 94-654 du 29 juillet
1994
relative au don et à l'utilisation des éléments et produits du corps humain, à
l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal, dont la mise en
oeuvre est cependant très lente.
III. DES RETARDS PERSISTANTS SONT MIS EN ÉVIDENCE PAR LES COMMISSIONS
Les
commissions permanentes donnent des exemples de dispositions législatives dont les textes
d'application tardent à paraître, en particulier en matière culturelle, économique ou
sociale.
La commission des Affaires culturelles
signale que certaines dispositions de la loi
n° 84-52 du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur sont toujours
inappliquées. S'agissant de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 modifiée
relative à la liberté de communication, ni les réformes envisagées de la législation,
ni celles rendues nécessaires par l'intervention de la nouvelle directive
" Télévision sans frontière " n'expliquent le défaut de parution
des textes d'application concernant l'utilisation à des fins pédagogiques de copies de
programmes de " La Cinquième " ou la réglementation du service
minimum en cas de grève dans le secteur public de l'audiovisuel.
Plus récente, la loi n° 97-179 du 28 février 1997 relative à l'instruction des
autorisations de travaux dans le champ de visibilité des édifices classés ou inscrits,
issue d'une proposition sénatoriale, n'est toujours pas applicable.
La loi n° 97-283 du 27 mars 1997 portant transposition de directives européennes
dans le code de la propriété intellectuelle attend des textes d'application relatifs à
la gestion des droits de transmission câblée et au recours à la médiation en cas de
litige concernant la cessation de ces droits.
La
commission des Affaires économiques
met en évidence trois lois déjà
anciennes qui n'ont encore reçu aucun des textes d'application attendus et qu'elle
qualifie " les grandes oubliées du travail réglementaire " :
- la loi n° 86-826 du 11 juillet 1986 relative à la recherche scientifique marine
et portant modification de la loi n° 76-655 du 16 juillet 1976 relative à la zone
économique au large des côtes du territoire ;
- la loi n° 94-529 du 28 juin 1994 modifiant la loi n° 46-942 du 7 mai 1946
instituant l'ordre des géomètres-experts ;
- la loi n° 96-299 du 10 avril 1996 relative aux expérimentations dans le domaine
des technologies et services de l'information.
Cette commission recense 39 lois demeurées partiellement inapplicables depuis 1981. La
plus ancienne d'entre elles est la loi n° 82-847 du 6 octobre 1982 relative à la
création d'offices d'intervention dans le secteur agricole et à l'organisation des
marchés.
La
commission des lois
expose les difficultés rencontrées par l'application de
certaines dispositions concernant la " prévention de la sécurité "
dans la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995 d'orientation et de programmation relative
à la sécurité.
La commission des Affaires sociales
s'étonne notamment du retard inexplicable de
nombreuses mesures réglementaires d'application de la loi n° 95-116 du
4 février 1995 portant diverses dispositions d'ordre social. Ces mesures concernent
les conditions de la réalisation d'examens génétiques, l'exercice de la profession de
préparateur en pharmacie et le contrôle des installations de radiothérapie externe.
Elle souligne que l'ensemble du volet consacré aux thérapies génique et cellulaire,
introduit à l'initiative du Sénat dans la loi n° 96-452 du 28 mai 1996
portant diverses dispositions d'ordre sanitaire, social et statutaire, n'est toujours pas
appliqué.
Sont également attendus avec impatience, bien qu'il s'agisse d'une loi plus récente, les
textes porteurs de la réforme de la tarification des établissements accueillant des
personnes âgées dépendantes, dont la publication est indispensable à l'application,
dans les établissements, de la loi n° 97-60 du 24 janvier 1997 instituant une
prestation spécifique dépendance. Ce retard a conduit le législateur à repousser la
date limite de conclusion des conventions pluriannuelles tripartites, à l'occasion de
l'examen de la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions
(art. 139).
*
* *
Plus le temps
passe, plus une disposition législative qui n'a pas encore reçu ses textes d'application
risque de rester définitivement inopérante et de tomber dans le puits des dispositions
" sans objet ", souvent parce qu'une loi nouvelle est venue l'abroger,
ou a prévu un dispositif alternatif.
Les changements de majorité successifs à
l'Assemblée nationale ne font qu'accélérer ce phénomène.
En matière de communication, par exemple,
la commission des Affaires culturelles
note que les deux projets de loi annoncés par le gouvernement, comme celui qui avait
été déposé par le gouvernement précédent, devraient remettre en cause certaines
dispositions de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 susvisée, toujours
inappliquées, notamment celles relatives aux services de télévision diffusés par
satellite.
La
commission des Finances
relativise les inconvénients des retards constatés
lorsqu'elle observe que l'absence des mesures réglementaires prévues ne nuit pas à
l'application de certaines dispositions législatives et que pour d'autres, le problème a
été résolu ou le sera par une loi nouvelle.
IV. L'URGENCE DÉCLARÉE NE GARANTIT PAS QUE LES LOIS CONCERNÉES SONT APPLIQUÉES DANS DES DÉLAIS RAPIDES
La
commission
des Affaires économiques
observe que les 29 lois relevant de sa compétence votées
après déclaration d'urgence depuis 1988 se répartissent de la manière suivante : 16
sont entièrement applicables, 12 le sont partiellement et la dernière en date, la loi
n° 98-69 du 6 février 1998, tendant à améliorer les conditions d'exercice de la
profession de transporteur routier, " ne l'est pas du tout " (six mois
plus tard).
Ce constat permet à la commission de conclure que l'applicabilité des lois votées
après déclaration d'urgence est inférieure à la moyenne, ce qui la conduit à
"
s'interroger sur l'utilité du recours à cette procédure
"
.
La
commission des Affaires culturelles
s'indigne de la " publication
très tardive du décret d'application de l'article 42-2 de la loi du 13 juillet 1992,
relatif aux conditions d'ouverture au public des installations provisoires aménagées
dans les enceintes sportives ", car " ce n'est donc
qu'au bout de
cinq ans et sept mois
que sont devenues applicables les dispositions de cet article,
adoptées en urgence et directement inspirées par le drame de Furiani ". La
commission signale, en outre, que l'article Premier-II de la loi n° 98-146 du 6 mars
1998 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives
" a une nouvelle fois
repoussé
(jusqu'au 1er juillet 2000)
la date
limite
d'homologation des enceintes sportives ouvertes avant le 31 décembre 1995,
et
donc l'application d'un dispositif adopté en urgence en juillet 1992
".
V. AUX CAUSES HABITUELLES DE RETARD S'AJOUTENT LES EFFETS DE L'ALTERNANCE POLITIQUE
Quelques
exemples illustrent les causes habituelles des retards constatés, telles que la
consultation d'organismes extérieurs, celle du conseil d'Etat, ou encore la réticence
des organisations professionnelles.
La loi n° 92-654 du 13 juillet 1992 relative au contrôle de l'utilisation et de la
dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés (OGM) et modifiant la loi
du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de
l'environnement attend toujours le décret relatif aux utilisations d'OGM relevant de la
défense nationale. La
commission des Affaires culturelles
explique que les deux
ministères concernés (Défense et Aménagement du territoire et environnement) ne sont
parvenus que tout récemment à un accord sur un projet de décret, " lequel
devra encore être soumis pour avis à
divers organes consultatifs
(...) avant
d'être transmis au Conseil d'Etat ", de sorte que " plusieurs mois
devraient être encore nécessaires avant la publication de ce décret, attendu depuis
plus de six ans ".
La
commission des Affaires économiques
attribue l'essentiel des retards à
" la lourdeur et la complexité du processus d'élaboration " des
textes d'application. Elle observe que " la publication d'un décret implique
parfois un processus d'élaboration tel qu'il peut se trouver bloqué pendant plusieurs
années aux stades de la " réflexion ", de la
" concertation " ou de la " consultation
d'organismes ".
La commission cite, parmi d'autres exemples : les textes d'application des articles 45, 51
et 77 de la loi n° 95-95 du 1er février 1995 relative à la modernisation de
l'agriculture, " en cours d'examen depuis plus de trois ans car ils
vont bien
au-delà du " simple " secteur agricole
". Comme le
démontre la commission, les difficultés rencontrées pour la rédaction de ces textes
d'application viennent du fait que sont en jeu des questions délicates relatives au cumul
de rémunération des fonctionnaires, au cumul de retraites, de rémunération et de
fonction, mais également au code de l'expropriation ou encore à l'élaboration des
listes électorales en vue des élections aux chambres d'agriculture, qui nécessitent une
large concertation
.
La
commission des Finances
cite, pour sa part :
- l'article 39 de la loi n° 94-679 du 8 août 1994 portant diverses dispositions
d'ordre économique et financier, disposition fixant les conditions de diplômes des
experts comptables stagiaires.
La commission consultative
qui devait
examiner le décret " n'a toujours pas rendu son avis ".
- l'article 62 de la loi n° 96-597 du 2 juillet 1996, portant modernisation des
activités financières (relatif à l'obligation d'adhésion à un régime d'indemnisation
ou de garantie) : la rédaction du décret, signale la commission, " n'est
toujours pas achevée, car " jusqu'alors dépendante du
résultat des
négociations
menées avec la profession
(...) elle est aujourd'hui
subordonnée à l'adoption du projet de loi portant protection de l'épargne populaire qui
doit être présenté au Parlement fin 1998, début 1999 " ;
- l'article 26 de la loi de Finances rectificative pour 1996 (n° 96-1182 du 30
décembre 1996), car " les
négociations
engagées entre le
ministère de l'agriculture et le service de la législation fiscale concernant les
statuts-types de copropriété de chevaux de courses (...) n'ont toujours pas
abouti ". En attendant, précise la commission, une instruction est parue le 9
juin 1997 ;
- l'article 62 de la loi de Finances pour 1998 (n° 97-1269 du 31 décembre 1997)
(portant création d'un fonds d'affectation spéciale, de modernisation de la presse
quotidienne et assimilée) : la commission précise que " le Cabinet du Premier
Ministre,
bien qu'un décret simple doive fixer
les conditions d'application,
notamment sur les critères d'éligibilité aux subventions, a
souhaité recueillir
l'avis
du Conseil d'Etat
", de sorte que la signature définitive n'est
envisagée que pour la fin novembre ".
La
commission des Lois
regrette que la loi n° 97-1159 du 19 décembre
1997 relative au placement sous surveillance électronique, issue d'une initiative
sénatoriale, soit toujours lettre morte, dans l'attente de la mise en oeuvre des
expérimentations
préconisées par le garde des sceaux.
*
* *
L'application
des lois bute aussi sur de réels obstacles d'ordre juridique ou technique.
Ainsi, la
commission des Lois
cite les difficultés d'application rencontrées par
la loi n° 96-604 du 5 juillet 1996 relative à l'adoption. En effet, peu de mesures
étaient intervenues
, plus de deux ans
après la promulgation de la loi. Les
problèmes
juridiques
concernent notamment :
- l'article 29 II prévoyant, " à titre transitoire ", les
adaptations nécessaires à la durée du mandat des membres du Conseil de famille des
pupilles de l'Etat,
- l'article 31, prévoyant la possibilité, pour des parents qui remettent un enfant en
vue de son admission comme pupille de l'Etat et souhaitent garder l'anonymat, de laisser
à l'attention de l'enfant des renseignements non identifiants, ou
- l'article 42, prévoyant que l'Etat aide à la mise en place d'un réseau structuré
d'organismes susceptibles de servir d'intermédiaire pour l'adoption.
La commission des Lois consacre, en outre, un paragraphe particulier à la loi
n° 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles d'exécution :
la commission expose que cette loi, " très importante par son volume et son
contenu, est entièrement appliquée depuis la fin de 1996 à
l'exception de la
disposition
de l'article 96 qui prévoit la
codification
,
par décret en
Conseil d'Etat
, des textes concernant les procédures civiles
d'exécution ".
*
* *
Mais la
lourdeur des concertations et procédures ou les difficultés techniques n'expliquent pas
tous les retards.
La
commission des Affaires sociales
met en cause la
mauvaise volonté de
l'administration
à propos de l'application de la loi n° 97-60 du
24 janvier 1997 instituant une prestation spécifique dépendance :
" reste notamment à paraître un décret définissant les modalités selon
lesquelles les salariés rémunérés pour assurer un service d'aide à domicile auprès
d'un allocataire de la prestations spécifique dépendance bénéficient d'une formation.
Ce décret particulièrement important semble se heurter à l'hostilité de
l'administration du ministère de l'emploi et de la solidarité qui fait peu d'efforts
pour hâter sa publication ".
La
commission des Finances
constate que pour
quelques articles des lois
antérieures à 1997 en souffrance,
une certaine langueur administrative
peut être
incriminée, même si la consultation de nombreuses administrations et organismes est
souvent nécessaire ". Elle ajoute que " ces remarques valent
également pour les textes qui ont fini par être appliqués bien tardivement ".
La commission des Finances analyse également un phénomène, fort insatisfaisant, déjà
évoqué à plusieurs reprises auparavant par la commission des Affaires culturelles :
" Il est parfois constaté, a posteriori, -signale la commission des Finances-,
que le législateur a pu décider qu'une mesure réglementaire était nécessaire pour
l'application d'une disposition qu'il adoptait, alors que
des textes existants étaient
transposables
ou que les administrations concernées disposaient déjà des moyens de
l'appliquer ".
*
* *
Certaines
commissions s'interrogent enfin sur les effets de l'alternance politique sur l'application
des lois.
La
commission des Affaires économiques
souligne, pour sa part, " un net
ralentissement de l'activité réglementaire, comparativement aux années précédentes,
puisque le nombre de décrets publiés cette année est le plus faible depuis
1990 " dans son domaine de compétence.
La commission interprète ce ralentissement comme " une répercussion du très
conjoncturel ralentissement dans la publication des lois, causé par les élections
législatives et l'installation, en juin 1997, du gouvernement de M. Jospin ".
Elle ajoute que " cette répercussion du rythme législatif sur le rythme
réglementaire n'est pas compensée par un rattrapage significatif du reliquat de décrets
restés en souffrance ".
La commission en conclut que dans la mesure où " ce gouvernement, installé
depuis maintenant près de seize mois, est à même de remplir pleinement son travail
réglementaire ", " il est permis de regretter ce bilan médiocre et
de s'interroger sur la volonté du gouvernement d'appliquer certaines des lois anciennes
votées sous les précédants gouvernements ".
La commission souligne que de nombreux articles de la loi n° 95-115 du
4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire
attendent toujours leurs textes d'application, dont la parution se trouve désormais
compromise en raison du dépôt d'un nouveau projet de loi.
La
commission des Affaires étrangères
exprime un point de vue plus nuancé. Elle
observe que le gouvernement a décidé de ne pas élaborer de nouvelle loi de
programmation militaire, et " de maintenir les principales orientations -à
commencer par la professionnalisation des armées- fixées par la loi votée en
1996 "-. Elle signale que " certains projets de loi déposés par le
précédent gouvernement et en cours d'examen -parfois très avancés- devant le Parlement
ont été juridiquement abandonnés puis repris sous une forme différente " :
la commission analyse avec précision ces différences en matière de réforme du service
national et d'interdiction des mines antipersonnel.
La commission se félicite des " progrès de l'initiative
parlementaire " grâce à l'adoption définitive de la proposition de loi
tendant à l'élimination des mines antipersonnel qui a vu " tous les
amendements votés par le Sénat sur ce texte (acceptés ensuite) par
l'Assemblée ", puis a été appliquée " dans des conditions
satisfaisantes ".
La
commission des Finances
signale que "
le problème d'application le
plus significatif
actuellement
est celui concernant la loi créant les plans
d'épargne-retraite
". La commission ajoute qu' " il pose
clairement la question du devenir de textes, nécessitant de nombreuses mesures
réglementaires et des délais importants de mise en oeuvre, lorsque le nouveau
gouvernement n'est pas disposé à l'appliquer ".
Dépassant le cadre de l'année parlementaire écoulée, la commission des Affaires
économiques a procédé à une analyse plus générale des effets de l'alternance
politique sur l'application des lois votées sous les gouvernements précédents
,
étude qu'elle intitule "
Quels gouvernements rendent applicables quelles
lois
? ", en partant de l'examen des mesures prises, sur une période, pour
l'application des lois votées pendant la période précédente, puis des listes de lois
demeurées en attente de mesures d'application pour devenir totalement applicables
3(
*
)
.
Cette étude forte intéressante permet à la commission de tirer les
conclusions
suivantes :
"
Les changements successifs de gouvernements ont souvent pour effet l'abandon de
l'application d'une part non négligeable des mesures prévues. Une mesure est
généralement rendue applicable par le gouvernement qui l'a prévue ou par le
gouvernement
-plus rarement par les deux gouvernements-
qui lui succède
immédiatement
. " Si elle ne l'est pas dans ce délai, elle a de fortes
chances de rester " définitivement en déshérence ".
La commission observe toutefois " qu'
un changement de majorité et de
gouvernement n'est pas nécessairement synonyme d'un abandon de l'élaboration des textes
d'application des lois antérieures
" et (salue), à cet égard,
" le travail du gouvernement de M. Balladur, qui a rendu applicables 49 %
des mesures prévues par le gouvernement de M. Bérégovoy et 39 % de celles prévues
par le gouvernement de Mme Cresson ".
VI. LES RAPPORTS PRÉVUS PAR DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES SONT DÉPOSÉS AVEC UN RETARD PRÉJUDICIABLE À L'INFORMATION DU PARLEMENT
Les
commissions permanentes s'accordent pour estimer que, malgré
une " relative
amélioration dans la ponctualité du dépôt des rapports
", observée par
la commission des Affaires économiques, la communication, par le gouvernement, des
informations et des bilans demandés par des dispositions législatives est excessivement
lente et demeure le plus souvent partielle.
Ainsi, la
commission des Affaires culturelles
cite le cas du rapport d'application
prévu par l'article 8 de la loi n° 82-1098 du 23 décembre 1982 qui
" n'est toujours pas publié " alors qu'il est " attendu
depuis maintenant
onze ans
".
La
commission des Affaires étrangères
, si elle estime " globalement
satisfaisante " l'application des lois " sur le plan
réglementaire ", relève toutefois " une application parfois tardive
des dispositions relatives aux dépôts de rapports au Parlement par le gouvernement (cas
notamment de rapports prévus par la loi de programmation militaire) ", sans
omettre par ailleurs de faire observer que " l'application des lois visées
dépend parfois davantage de considérations financières et budgétaires que de
l'adoption de textes réglementaires d'application ".
La
commission des Finances
s'élève contre les " carences "
observées en matière de dépôt de tels rapports. Elle signale qu' " en ce qui
concerne la publication des rapports demandés par le Parlement (...), s'ils ne sont pas
indispensables à l'application des dispositions adoptées, le législateur a toutefois
considéré qu'ils étaient nécessaires à son information et pour son travail de
contrôle ". " Si le nombre de rapports non publiés reste limité
-précise la commission-, les
parutions tardives
demeurent relativement
fréquentes ". La commission relève, en outre, "
des parutions
annuelles non suivies
, incomplètes ou simplement transmises sous forme de réponses
aux questionnaires des rapporteurs spéciaux ", forme de communication beaucoup
plus restreinte des informations demandées.
VII. LES SÉNATEURS PORTENT UNE ATTENTION VIGILANTE À LA MISE EN OEUVRE DE LA VOLONTÉ DU LÉGISLATEUR
Les
interventions des sénateurs pour faire respecter la volonté du législateur, trop
souvent négligée, sont nombreuses. Elles s'inscrivent dans le cadre de leurs missions de
contrôle du gouvernement et d'évaluation de la législation
.
Les commissions en donnent quelques exemples.
-
·
Questions écrites et orales
La commission des Affaires culturelles cite, en particulier, la question d'actualité , posée par M. André Egu, le 11 juin 1998, au ministre de la culture et de la communication, pour déplorer le fait que " la loi n° 97-179 du 28 février 1997 relative à l'instruction des autorisations de travaux dans le champ de visibilité des édifices classés ou inscrits n'est toujours pas applicable ".
La commission des Affaires économiques montre que les 19 questions écrites déposées sur l'application des lois suivies par la commission témoignent de l'attention toute particulière que portent les sénateurs à ce sujet, dans tous les domaines relevant de la commission.
La commission des Affaires sociales rappelle qu'elle avait mandaté M. Claude Huriet, rapporteur de la loi du 6 mai 1996 portant diverses mesures d'ordre sanitaire, social et statutaire pour " interpeller le Secrétaire d'Etat chargé de la Santé " sur la non-application d'importantes dispositions, et notamment de " l'ensemble du volet du texte consacré aux thérapies génique et cellulaire adopté sur l'initiative du Sénat ". Le Président de la commission déplore toutefois que " malgré les promesses du ministre en février dernier, ce dossier n'ait pas avancé ".
La commission signale la question orale posée par M. Philippe Marini au secrétaire d'Etat à la santé, le 13 janvier 1998, sur les conditions particulières de mise en oeuvre de la prestation spécifique dépendance pour les malvoyants.
La commission des Lois appelle l'attention sur la question écrite posée le 16 avril 1998 par M. Jacques Larché, Président de la commission, à Mme le garde des Sceaux, ministre de la justice, pour souligner combien l'insécurité juridique résultant des délais d'installation de la commission d'agrément prévu par la loi n° 97-308 du 7 avril 1997 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques était préjudiciable aux professions concernées. Dans sa réponse du 23 juillet 1998, le garde des Sceaux a fait connaître à M. le Président de la commission des Lois que sa demande avait été suivie d'effet.
La commission des Lois cite également la question d'actualité posée au ministre de l'intérieur le 15 janvier 1998 par M. Jean Clouet, à propos des difficultés pratiques rencontrées pour la mise en oeuvre de la loi n° 97-1027 du 10 novembre 1997 relative à l'inscription d'office des personnes âgées de 18 ans sur les listes électorales. La réponse du ministre donnait, de fait, raison aux objections soulevées par le Sénat lors des travaux préparatoires de ce texte et non suivies d'effet dans la loi, adoptée avec le dernier mot de l'Assemblée nationale.
· Rapports parlementaires
La commission des Affaires économiques cite, en particulier, des bilans de décrets publiés ou en préparation dans certains secteurs, figurant dans des rapports de la commission : ainsi, l'avis budgétaire sur l'urbanisme (n° 87, tome XV, 1997-1998) de Mme Josette Durrieu, celui sur l'environnement (n° 87, tome XVII, 1997-1998) de M. Bernard Hugo (particulièrement sur la loi sur l'air), celui sur l'aménagement du territoire (n° 87, tome XI, 1997-1998) de M. Jean Pépin (concernant la loi n° 95-115 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire, actualisation du rapport n° 475 -1995-1996- de M. Jean François-Poncet, Président de la commission, sur cette même loi).
· Propositions de loi
La commission des Lois signale le dépôt de la proposition de loi de M. Claude Estier et les membres du groupe socialiste et apparentés, tendant à modifier les dispositions de la loi n° 96-370 du 3 mai 1996 relative au développement du volontariat dans le corps des sapeurs-pompiers (ce texte résulte directement des " difficultés rencontrées pour la préparation du décret prévu à l'article 12 de la loi pour préciser les conditions de versement de l'allocation de vétérance allouée aux anciens sapeurs-pompiers volontaires " et vise à les résoudre).
· De l'application à l'évaluation
Le travail de suivi de l'application des lois débouche souvent sur des travaux
d'évaluation menés par les commissions dans le cadre de leur mission générale de
contrôle sur les domaines relevant de leur compétence.
Il ne s'agit plus de savoir si
les lois sont applicables, mais comment elles sont appliquées
.
Ainsi, la
commission des Affaires étrangères
a suivi avec un intérêt tout
particulier la mise en oeuvre de la loi n° 96-589 du 2 juillet 1996 relative à la
programmation
militaire
pour les années 1997 à 2002, très consciente du fait que " pour
l'essentiel, l'application d'une loi (de ce type) dépend de son respect dans les crédits
militaires prévus chaque année dans les lois de Finances successives ".
Le
ministre de la Défense est donc venu à deux reprises, devant la commission
" pour lui rendre compte de l'état d'avancement, puis des conclusions de la
revue des programmes d'équipement militaire (conduite par le gouvernement jusqu'au mois
d'avril 1998 et au terme de laquelle le cadre général et les objectifs de la loi de
programmation ont été confirmés) ".
La commission a également procédé à des
auditions
des responsables militaires,
en particulier des chefs d'état-major sur la loi n° 96-1111 du 12 décembre 1996
relative aux mesures en faveur du personnel militaire dans le cadre de la
professionnalisation des armées, afin d'assurer le suivi de la mise en oeuvre des
dispositions de cette loi " et, plus généralement, du
processus de
professionnalisation des armées
".
La
commission des Affaires sociales
, pour sa part, mentionne l'évaluation dont
doit faire l'objet, dans le cadre de l'office parlementaire d'évaluation des choix
scientifiques et technologiques, la loi du 29 juillet 1994 relative au don et à
l'utilisation des éléments et produits du corps humain. Le Président de la commission
estime qu' " un tel travail d'évaluation (...) est rendu difficile dès lors
que, faute de texte d'application ou en raison de leur retard de publication, la loi n'a
été appliquée que partiellement ou tardivement ".
La publication des
textes d'application est, en effet, un préalable indispensable à l'évaluation des lois
.
La
commision des Finances
se propose d'évaluer le coût et l'efficacité réels
des mesures fiscales après quelques années d'application.
ANNEXES
I. OBSERVATIONS ADOPTÉES PAR LES COMMISSIONS PERMANENTES CONCERNANT L'APPLICATION DES LOIS AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE 1997-1998 (EXTRAITS DU " BULLETIN DES COMMISSIONS ")
-
· Commission des Affaires culturelles : mercredi 28 octobre 1998
· Commission des Affaires économiques : mardi 27 octobre 1998
· Commission des Affaires étrangères : mercredi 14 octobre 1998
· Commission des Affaires sociales : mercredi 28 octobre 1998
· Commission des Finances : mercredi 28 octobre 1998
· Commission des Lois : mercredi 28 octobre 1998
AFFAIRES
CULTURELLES
Mercredi 28 octobre 1998
Au cours de la
même réunion, la commission a entendu une
communication
du
président Adrien
Gouteyron
sur
l'application des lois entre le 1er octobre 1997 et le
30 septembre 1998
.
Le
président Adrien Gouteyron
a indiqué que le bilan annuel d'application des
lois rapportées par la commission confirmait deux constats antérieurs : les délais
prévus pour la publication des textes d'application des lois sont rarement tenus, et les
départements ministériels ont souvent tendance à mettre en chantier de nouveaux projets
de loi avant que les dispositions en vigueur soient devenues applicables.
Il a ainsi relevé qu'était toujours attendue la parution plusieurs fois annoncée du
décret d'application de la loi du 28 février 1997, issue d'une proposition de loi
sénatoriale, relative à l'instruction des autorisations de travaux aux abords des
monuments historiques et dans les secteurs sauvegardés : ce texte serait actuellement à
la signature des ministres compétents. De même, est encore attendue la parution,
annoncée l'an dernier comme imminente, d'un décret d'application de la loi du 27 mars
1997 : ce décret doit permettre l'entrée en vigueur de dispositions transposant la
directive européenne " câble-satellite ", elle-même applicable à
partir du 1er janvier 1995.
Le
président Adrien Gouteyron
a souligné que la loi sur le sport du 16 juillet
1984, modifiée à plusieurs reprises et en dernier lieu par la loi du 6 mars 1998,
offrait un bon exemple des aléas de l'application des lois :
- une des dispositions de la loi du 6 mars 1998 a repoussé une nouvelle fois la date
limite d'application des dispositions relatives à l'homologation des stades, adoptées en
urgence en 1992 ;
- la même loi a modifié les dispositions " audiovisuelles "
introduites en 1992 dans la loi de 1984, et dont les décrets d'application ne sont jamais
parus ;
- enfin, d'autres dispositions introduites par la loi de 1998, elle aussi adoptée en
urgence, ne recevront pas de mesures d'application avant la refonte annoncée de la loi de
1984.
Après avoir cité d'autres exemples de dispositions inappliquées des lois relatives à
l'éducation nationale et à la communication audiovisuelle, le
président Adrien
Gouteyron
a constaté que le pouvoir exécutif, souvent prompt à presser le Parlement
d'adopter des projets de loi, dans des délais très brefs, était généralement moins
diligent lorsqu'il s'agissait de prendre les mesures réglementaires nécessaires à leur
application.
Il a noté que cette situation, observée sous tous les gouvernements, paraissait
imputable à des causes qui tendent malheureusement à devenir générales et permanentes
: la lourdeur des procédures, les difficultés de la concertation interministérielle, la
tendance à faire prévaloir les effets d'annonce sur le suivi des mesures prises.
En conclusion de son propos, il s'est félicité de la ténacité avec laquelle les
membres et les rapporteurs de la commission interrogeaient les ministres sur l'application
des lois.
M. Franck Sérusclat
a remarqué que la non-parution des textes d'application
des lois était quelquefois imputable à la résistance passive des administrations,
hostiles à certaines modifications de la législation.
Le
président Adrien Gouteyron
est convenu que de semblables cas pouvaient se
produire, mais qu'il était en tout état de cause de la responsabilité des ministres de
diriger l'action des services de leur ministère et de faire prévaloir le respect de la
volonté du législateur.
AFFAIRES
ÉCONOMIQUES
Mardi 27 octobre 1998
Puis,
M. Jean
François-Poncet, président
, a présenté une
communication
sur
l'application des lois du 1er octobre 1997
au
30 septembre 1998.
Le président a tout d'abord considéré que ce bilan était peu satisfaisant puisqu'en
dépit de l'intervention de 54 textes d'application pendant cette période, 27 %
des lois attendent toujours des décrets.
Après avoir souligné que l'effort d'application des lois était cette année marqué par
un net ralentissement de l'activité réglementaire, il a fait observer que l'installation
d'un nouveau Gouvernement, en particulier lorsque celle-ci s'accompagnait d'un changement
de majorité, avait généralement pour effet un ralentissement temporaire de la
publication des décrets, dû à la mise en place des nouveaux cabinets et à la
définition de priorités différentes.
Il a indiqué que l'installation du Gouvernement de M. Lionel Jospin n'avait pas
failli à cette habitude, puisqu'aucune des mesures attendues pour les lois issues de
projets de loi relevant de la compétence de la commission et déposés sous le
Gouvernement de M. Lionel Jospin n'était encore publiée. Il a fait valoir que ce
Gouvernement était installé maintenant depuis près de 16 mois, et qu'il était
donc à même de remplir pleinement son travail réglementaire. Il s'est interrogé, en
conséquence, sur la volonté du Gouvernement d'appliquer certaines des lois votées sous
les précédents gouvernements.
M. Jean François-Poncet, président
, a ensuite observé que l'effort
gouvernemental était concentré sur un petit nombre de textes tels que la loi de
réglementation des télécommunications, la loi sur l'air, et la loi d'orientation sur la
pêche maritime et les cultures marines, ces trois lois étant à l'origine de la moitié
des textes d'application intervenus ces douze derniers mois. Il a relevé qu'à l'inverse
une proportion importante de lois n'était toujours pas applicable, précisant qu'au
total, sur les 128 lois examinées par la commission depuis 1981, 82 étaient
entièrement applicables, 39 ne l'étaient que partiellement et 7 n'avaient reçu aucun
des décrets attendus. Il a, par ailleurs, constaté que les exigences de dépôt des
rapports n'étaient, également, que trop rarement respectées.
S'agissant des causes de la lenteur des mesures d'application des lois,
M. Jean
François-Poncet, président
a, d'abord, évoqué la lourdeur et la complexité du
processus d'élaboration des textes qui pouvaient se trouver bloqués pendant plusieurs
années aux stades de la " réflexion ", de la
" concertation " ou de la " consultation
d'organismes ". Il a, ensuite, évoqué le caractère superflu de certains
décrets dont la parution n'apparaîtrait pas, ou plus, indispensable, tels que par
exemple les mesures d'application de l'article 16 de la loi n° 90-1170 du
29 décembre 1990 sur la réglementation des télécommunications, que l'évolution
des techniques de diffusion satellitaire avait rendu obsolète.
Il a, en revanche, souligné que, dans certains cas, la pression de l'actualité, des
instances communautaires ou simplement une volonté politique forte, permettait
d'accélérer considérablement les délais de publication des décrets. Il a relevé
ainsi, à titre d'exemple, que l'article 55 de la loi n° 97-1051 du
18 novembre 1997 d'orientation sur la pêche maritime et les cultures marines avait
vu paraître l'ensemble de ses décrets d'application en moins de deux mois, la pression
des acteurs concernés, du Conseil d'Etat et de la Cour de Justice européenne ayant été
pour beaucoup dans cette rapidité.
Il a estimé qu'en conséquence, les disparités de traitement entre les décrets pris
très rapidement et ceux qui sont retardés pendant des années montraient assez combien,
par-delà la lourdeur et la complexité de leurs processus d'élaboration, la volonté
politique constituait un facteur déterminant pour une rapide application des lois.
Mettant en lumière le travail de suivi de l'application des lois de la commission,
M. Jean
François-Poncet, président
, a ensuite indiqué que les fiches détaillant
l'application des lois suivies par la commission figureraient bientôt dans une base de
données consultable sur Internet, précisant, pour chaque mesure législative, son état
d'application et les références des textes l'appliquant.
Il a relevé que l'application des lois examinées par la commission faisait également
l'objet d'une attention toute particulière de la part des sénateurs, comme en
témoignaient les dix-neuf questions écrites déposées sur ce sujet depuis le
1er octobre dernier.
En dernier lieu, le président a mentionné la difficulté du suivi de l'application de
certaines dispositions en raison du caractère parfois lacunaire des textes
réglementaires, dont les visas ne mentionnent ni la loi ni l'article dont il est fait
application.
AFFAIRES
ÉTRANGÈRES
Mercredi 14 octobre 1998
M. Xavier de
Villepin, président,
a ensuite présenté à ses collègues une
communication sur
l'application des lois
entrant dans le domaine de compétence de la commission durant
l'année parlementaire 1997-1998.
Il a en particulier souligné les textes intervenus pour l'application de la loi n°
97-1019 du 28 octobre 1997 portant
réforme du service national
, formulant à cet
égard les observations suivantes :
- les principales dispositions attendues ont fait l'objet d'un décret en conseil d'Etat
n° 98-180 du 17 mars 1998, complété par un arrêté du 17 juin 1998 ; c'est
en particulier -a-t-il précisé- sur la base de ce décret qu'ont débuté, le 3 octobre
dernier, les premières sessions d'" appel de préparation à la
défense " ;
- ce même décret a précisé les dispositions applicables pour les reports pouvant être
accordés aux jeunes appelés titulaires d'un contrat de travail de droit privé à durée
indéterminée ; un autre décret -a relevé
M. Xavier de Villepin, président-
est
toutefois encore attendu pour préciser les reports possibles pour les titulaires d'un
contrat de travail à durée déterminée ;
- enfin, un décret n° 98-782 du 1er septembre 1998 est venu préciser les règles
concernant les volontaires dans les armées. Mais, a rappelé
M. Xavier de Villepin,
président,
un nouveau projet de loi est attendu qui devra fixer les règles
applicables aux volontariats civils et, en particulier, aux volontariats internationaux.
AFFAIRES
SOCIALES
Mercredi 28 octobre 1998
Puis la
commission a entendu une
communication de M. Jean Delaneau, président,
sur le
contrôle de
l'application des lois
.
M. Jean Delaneau, président,
a indiqué que le bilan des mesures réglementaires
publiées entre le 1
er
octobre 1997 et le 30 septembre 1998 appelait de sa
part un certain nombre d'observations traduisant une appréciation contrastée selon les
différents secteurs de compétence de notre commission.
S'agissant des textes relatifs à la santé, il a constaté que les lois, souvent prises
à l'initiative du Sénat, rencontraient des retards importants d'application.
Rappelant que la loi du 29 juillet 1994 relative au don et à l'utilisation des éléments
et produits du corps humain, faisait l'objet actuellement d'une évaluation dans le cadre
de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, il a
estimé qu'un tel travail d'évaluation entrepris par M. Claude Huriet était rendu
difficile dès lors que, faute de textes d'application ou en raison de leur retard de
publication, la loi n'a été appliquée que partiellement ou tardivement.
Il a constaté que le volet santé de la loi du 4 février 1995 portant diverses
dispositions d'ordre social connaissait d'inexplicables retards d'application. Il en est
ainsi des conditions de réalisation d'examens génétiques, des conditions d'exercice de
la profession de préparateur en pharmacie, alors même qu'il s'agit de la transposition
d'une directive européenne, des conditions du contrôle des installations de
radiothérapie externe, alors même que le Gouvernement avait invoqué, à l'appui de ces
mesures, de graves problèmes de sécurité sanitaire.
Il a observé, en outre, que plus de deux ans après l'adoption de la loi du 6 mai 1996
portant diverses mesures d'ordre sanitaire, social et statutaire, d'importantes
dispositions n'étaient toujours pas applicables : il en est notamment ainsi de l'ensemble
du volet du texte consacré aux thérapies génique et cellulaire adopté sur l'initiative
du Sénat.
M. Jean Delaneau, président,
a précisé que cette carence manifeste avait
justifié que la commission mandate M. Claude Huriet, rapporteur de cette loi, pour qu'il
interpelle le secrétaire d'Etat chargé de la santé, mais il a constaté que, malgré
les promesses du ministre en février dernier, ce dossier n'avait pas avancé.
Il a souligné que cette situation contrastait avec celle prévalant dans le domaine de
l'emploi. La loi du 16 octobre 1997 relative au développement d'activités pour l'emploi
des jeunes a ainsi vu ses premiers décrets d'application publiés dès les 17 et 30
octobre 1997. Une diligence du même ordre a caractérisé la loi du 13 juin 1998
d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail, dont les
premiers décrets d'application ont été publiés le 22 juin 1998.
Même si la commission, suivie sur ce point par le Sénat, n'avait pas approuvé ces
textes,
M. Jean Delaneau
a estimé qu'elle ne pouvait que se réjouir, d'un point
de vue institutionnel, que les lois votées par le Parlement soient appliquées sans
délai.
Mais il a formulé le voeu qu'une telle diligence puisse s'appliquer aux lois d'initiative
parlementaire. Il a indiqué que la commission serait particulièrement vigilante quant à
l'application de la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille
sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l'homme.
Il a précisé que, compte tenu de la date récente de promulgation de cette loi, dont
MM. Charles Descours et Claude Huriet étaient à l'origine, aucune mesure
d'application n'avait encore été publiée ; les premières mesures d'application
devraient toutefois être prises avant la fin de l'année pour les organismes créés par
la loi dès lors que les crédits correspondants avaient été ouverts en loi de finances
pour 1998.
Abordant la loi du 24 janvier 1997 instituant une prestation spécifique dépendance,
issue d'une initiative de la commission,
M. Jean Delaneau
a constaté qu'elle
rencontrait des difficultés d'application sur le terrain du fait que ne sont pas parus
les textes d'application essentiels permettant la mise en place de la réforme de la
tarification des établissements accueillant des personnes âgées dépendantes.
Le retard pris dans la publication de ces textes a conduit le législateur à repousser,
par l'article 139 de la loi du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre
les exclusions, la date limite de conclusion des conventions pluriannuelles tripartites,
prévue initialement le 31 décembre 1998.
Désormais, ces conventions devront être conclues, au plus tard, deux ans après la date
de publication du décret tarifaire prévu par la loi du 24 janvier 1997.
En outre, toujours en application de l'article 139 de la loi d'orientation relative à la
lutte contre les exclusions, un décret pourra fixer, compte tenu des nouvelles règles de
tarification des établissements, des seuils minima, pour chaque niveau de dépendance,
pour les montants de la prestation spécifique dépendance (PSD) versée aux personnes
hébergées. La fixation par décret de montants minima de PSD n'est toutefois qu'une
simple possibilité offerte au pouvoir réglementaire.
M. Jean Delaneau, président,
a précisé que restait également à paraître un
décret, définissant les modalités selon lesquelles les salariés rémunérés pour
assurer un service d'aide à domicile auprès d'une personne allocataire de la PSD
bénéficient d'une formation. Ce décret particulièrement important semble se heurter à
l'hostilité de l'administration du ministère de l'emploi et de la solidarité qui fait
peu d'efforts pour hâter sa publication. La non-publication de ce décret prive de facto
les intervenants à domicile du droit à la formation institué par la loi du
24 janvier 1997.
M. Alain Vasselle
s'est inquiété également de la non-parution des décrets
nécessaires à une mise en oeuvre dans de bonnes conditions de la prestation spécifique
dépendance.
Il a souhaité également insister sur une autre forme de non-application des lois que
serait la remise en cause de la loi du 25 juillet 1994 qui avait posé le principe d'une
compensation intégrale des exonérations de charges sociales.
FINANCES
Mercredi 28 octobre 1998
La commission a
ensuite entendu une
communication
de
M. Alain Lambert, président,
sur
le
contrôle de l'application des lois
pour la période courant du 1er octobre 1997
au 30 septembre 1998. Il a tout d'abord rappelé qu'il appartenait à la commission des
finances, comme à chaque commission, de dresser un bilan de l'application des lois
qu'elle a rapportées au fond. Sans entrer dans le détail, loi par loi, de l'état des
décrets d'application pris ou en cours d'élaboration, à la disposition des
commissaires, il a fait part, dans un premier temps, des principales observations qui
pouvaient en être dégagées.
Il a ainsi souligné que l'amélioration sensible des délais d'application des lois,
constatée depuis quelques années, se confirmait et qu'elle tenait largement à
l'opiniâtreté du Parlement, ce dont il convenait de se féliciter.
Il a toutefois plaidé pour une vigilance permanente dans le contrôle de la publication
des rapports demandés par le Parlement. En effet, si le nombre de rapports non publiés
reste limité, les parutions tardives, incomplètes ou à éclipses ne sont pas rares.
Enfin, il a mis en évidence le problème, récurrent dans le contrôle de l'application
des lois, posé par le changement de majorité parlementaire, le cas le plus significatif
étant celui de la loi du 25 mars 1997 créant les plans d'épargne retraite, dont aucune
des mesures d'application prévues n'a été prise. S'il a constaté que ce genre de
situation n'était pas nouveau, il a considéré qu'il donnait l'impression que le
Gouvernement pouvait faire obstacle à l'accomplissement de la volonté du Parlement.
Rappelant ensuite la décision unanime de la commission de poursuivre et d'amplifier son
action de contrôle
, M. Alain Lambert, président
, a précisé que le contrôle de
l'application des lois en constituait un aspect, certes aride, mais indispensable. Il a
donc proposé qu'une réflexion sur l'amélioration de ce mode de contrôle s'instaure
avec l'aide du rapporteur général, des rapporteurs des projets de loi et des rapporteurs
spéciaux. Dans cet objectif, il a proposé trois pistes de recherche :
- procéder à un recensement critique du très grand nombre de rapports
administratifs annuels, notamment budgétaires, qui sont parfois obsolètes, redondants,
incomplets ou inutilisables et appellent, dans ce cas, un travail inutile de la part de
l'administration sans contribuer pour autant à une information utile des parlementaires.
Après ce " recentrage ", le Parlement pourrait être plus exigeant
sur la ponctualité et le contenu de ces rapports ;
- établir une relation plus directe avec les ministres chargés de l'application des
lois concernant la commission, permettant de rappeler que l'applicabilité des lois est un
souci des parlementaires et non un simple dialogue administratif entre fonctionnaires de
l'exécutif et fonctionnaires du Parlement. Cette relation plus directe aiderait
probablement ces ministres à " activer " leurs administrations
respectives ;
- rechercher les voies et moyens d'un suivi plus qualificatif de l'application des
lois. En effet, si, quel que soit le Gouvernement, des débats en séance publique
s'instaurent sur le coût et l'efficacité présumés de mesures fiscales, il est rarement
pris le temps, avec un ou deux ans de recul, d'observer l'application concrète de telle
ou telle mesure. Dans la dernière loi de finances, les modifications de la loi Pons, de
la loi sur les quirats, ainsi que la suppression de la déductibilité des provisions pour
fluctuation de cours ou pour licenciement, sont des mesures qui pourraient faire l'objet
d'une appréciation sur le coût et leur efficacité réels après quelques années
d'application.
En conclusion,
M. Alain Lambert, président,
a rappelé qu'après avoir engagé la
modernisation du débat budgétaire mise en oeuvre au Sénat, la commission se devait,
parallèlement, de développer son activité de contrôle, qui est l'une de ses
prérogatives institutionnelles majeures et a proposé à la commission qu'en 1999 elle
accentue tout particulièrement cet effort sur l'application des lois.
La commission a
donné acte au président de sa présentation du bilan de l'application
des lois pour la période courant du 1er octobre 1997 au 30 septembre 1998
LOIS
Mercredi 28 octobre 1998
Puis la commission a entendu une communication de M. Jacques Larché, président , sur l' application des lois au 30 septembre 1998 . Il a notamment constaté que certains textes anciens attendaient encore des mesures d'application et que parmi les plus récents, certains posaient des difficultés d'application qui avaient été anticipées par le Sénat et négligées par l'Assemblée nationale lors de leur adoption définitive.
II. QUESTIONS DE MÉTHODE
Le changement de
logiciel a incité à reprendre l'ensemble des tableaux statistiques et à redéfinir
certains des critères du décompte des données de la base APLEG.
Bien que l'architecture des calculs statistiques antérieurs ait été maintenue dans son
ensemble, il convient de signaler les modifications ou d'apporter les précisions
suivantes :
-
·
définition des " lois " :
La notion de " loi " dont les commissions suivent l'application s'entend désormais strictement hors lois portant approbation de conventions, accords, traités internationaux, notamment les conventions fiscales, auparavant recensées par la commission des Finances. (A cet effet, la liste des conventions qu'elle intégrait sur APLEG a été dressée afin qu'elles ne figurent plus sur la base à compter du début de la XIe législature).
· notion d'applicabilité :
Dans un souci de précision, la notion de loi ou de disposition " appliquée " est remplacée dans les tableaux par celle de loi ou de disposition " applicable ".
Ce changement de terminologie répond à la volonté de mieux correspondre à la réalité : la parution des textes d'application rend une loi " applicable ", mais ne permet pas d'apprécier si elle est effectivement " appliquée ".
Il traduit également un traitement particulier des " rapports " (ou de leurs équivalents : études, bilans, etc.) dont le dépôt est prévu par la loi. La parution de ces " rapports " met en oeuvre la volonté du législateur, mais elle ne paraît pas déterminante pour l'application de la loi, d'autant que ces rapports ont parfois pour objet de présenter un bilan de l'application de la loi ou de telle ou telle disposition. Le sort réservé aux dispositions exigeant des rapports continuera à être suivi, mais l'application de ces dispositions ne sera plus prise en compte pour la détermination du code d'application de la loi, ni dans les statistiques générales.
En conséquence :
- une loi ou une disposition devient totalement " applicable " (Code A) lorsque toutes les mesures d'application qu'elle prévoit -hors rapports- sont parues ;
- une loi ou une disposition est considérée d'application directe (code D) lorsqu'elle ne prévoit pas d'autre mesure d'application que d'éventuels rapports ;
- par voie de conséquence, les expressions " non applicable " (code N) ou " partiellement applicable " (code P) ne recouvrent donc désormais que les lois ou dispositions encore en attente de mesures d'application, autres que des " rapports " ;
- le dépôt de "rapports " (ou " études " ou " bilans ") par le Gouvernement en application de dispositions législatives sera recensé désormais dans un tableau à part (qui ne sera établi qu'à compter du transfert définitif de la base sur le nouveau logiciel).
Un dossier, préparé par le service de l'Informatique et des Technologies nouvelles, a été communiqué aux commissions. Il contient les listes des lois et des dispositions législatives considérées comme encore non totalement appliquées, ou bien n'ayant encore reçu aucune des mesures d'application attendues. (C'est-à-dire les lois figurant sur les tableaux statistiques comme " partiellement applicables " ou " non applicables ").
Ces listes étaient destinées à aider à réorienter l'affectation des codes d'application en fonction des nouveaux critères, du fait de la décision de ne plus comptabiliser les demandes de rapports dans les statistiques générales sur l'application des lois. Elles permettent en particulier de vérifier si parmi les dispositions notées " non applicables " ou " partiellement applicables ", certaines ne sont pas devenues en fait " sans objet ", ou bien ne recouvrent pas des " rapports " (ou études ou bilans), retardant l'accomplissement intégral de la volonté du législateur, mais sans rendre pour autant à proprement parler la loi " non applicable ".
· la distinction entre les mesures " prévues " et " non prévues " :
La distinction entre les mesures d'application " prévues " expressément par des dispositions législatives et les mesures prises par le gouvernement sans support législatif précis est conservée. Toutefois, pour qualifier la deuxième catégorie de mesures, le terme d' " envisagées " est remplacé par celui de " non prévues ", plus explicite.
Les mesures " non prévues " ne sont plus recensées avant leur parution, dans la mesure où aux dires des commissions elles-mêmes, ce recensement était beaucoup trop aléatoire pour être exact, malgré les éléments fournis par les tableaux prévisionnels d'application des lois communiqués par le secrétariat général du Gouvernement (SGG). Elles ne sont comptabilisées dans la base qu'au moment de leur parution.
Par voie de conséquence, les tableaux concernant l'application des " dispositions " législatives ont été modifiés, afin de faire apparaître :
- le nombre de mesures prévues ;
- le nombre de mesures prises, en distinguant celles qui étaient prévues et celles qui ne l'étaient pas ;
- le nombre de mesures prévues restant à appliquer.
- le taux d'application des seules mesures prévues.
· questions de dates et calculs des délais :
Les dates retenues pour les calculs de délais sont celle de la loi (date de
promulgation) ou celle du décret, et non celle de la parution du journal officiel.
Lorsqu'un texte est pris pour l'application d'une disposition législative modifiée par
une loi plus récente, il est important de prendre pour base de calcul du délai la loi
nouvelle ; le calcul du délai d'application doit en effet tenir compte de la date à
partir de laquelle l'obligation est formulée.
Par souci de clarté, le calcul des délais sera désormais exprimé en années, mois,
jours et non plus en jours seulement.
*
* *
L'ensemble de
ces modifications a pris effet, du point de vue de la saisie des informations sur la base,
et donc sur le plan statistique, dès le début de la XIe législature, et donc dès
le présent rapport. Bien entendu, ces modifications s'appliquent également aux tableaux
sur l'incidence de l'urgence sur l'application des lois, ainsi qu'aux statistiques sur les
lois issues de propositions de loi.
Néanmoins, les nouveaux tableaux statistiques établis en fonction de ces critères -et
en particulier les tableaux spécifiques retraçant le dépôt des rapports exigés par
des dispositions législatives- ne pourront être fournis par l'informatique qu'une fois
la base APLEG définitivement transférée sur le nouveau logiciel. Les tableaux
présentés dans le présent rapport ont donc été remaniés entièrement afin de
correspondre aux nouveaux critères.
III.
ÉVALUATION DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES
VOTÉES DEPUIS 1981 EN ATTENTE DE MESURES D'APPLICATION
Le changement
programmé de logiciel documentaire et la réflexion subséquente sur les critères
statistiques ont conduit à mener une réflexion sur le " stock " de
mesures d'application des lois qui tardent à être prises. L'analyse a pu porter sur les
listes des lois pour lesquelles aucune des mesures d'application prévues par la loi n'a
encore été prise ou qui attendent encore des mesures d'application (lois " non
applicables " ou " partiellement applicables "), adoptées
par le parlement depuis le début de la VIIe législature.
Une première évaluation sommaire portant sur les lois recensées jusqu'en mai 1998
montre que :
- parmi les quelque 200 lois partiellement ou totalement inapplicables, une quarantaine
n'attendaient plus que la publication d'un ou plusieurs rapports. En fonction des nouveaux
critères, ces lois ne sont plus considérées comme " non " ni même
" partiellement " appliquées. Restent donc une vingtaine de lois qui
n'avaient reçu aucune des mesures d'application prévues et plus de 150 lois
partiellement applicables ;
- pour la majeure partie des lois demeurées partiellement applicables, la majorité (un
peu plus d'une centaine) le doit à un nombre limité (deux ou trois) de dispositions
législatives en attente d'application :
- une soixantaine de lois demeurent partiellement inapplicables, en raison d'un nombre
conséquent d'articles (supérieur ou égal à quatre) ; toutefois, sur ces lois, une
vingtaine datent de 1996 ou de 1997.
Au vu du nombre de mesures restant inapplicables, l'éducation, la communication, la
bioéthique, figurent notamment parmi les domaines législatifs qui paraissent poser les
plus graves difficultés.
*
* *
Deux des
commissions permanentes ont procédé à une évaluation quantitative globale de
l'application des lois relevant de leur compétence.
La
commission des Affaires économiques
souligne que 205 textes
d'application doivent encore être pris pour appliquer totalement les lois de sa
compétence depuis 1981. Au total, sur l'ensemble des 128 lois examinées par la
commission depuis 1981 (en laissant de côté les lois d'application directe et celles
devenues sans objet), 82 sont entièrement applicables, 39 ne le sont que partiellement et
7 n'ont reçu aucun des décrets attendus.
La commission des Finances
constate que pour les lois votées avant octobre 1997,
68 % (25 sur 37) des mesures qui restaient en souffrance lors du dernier contrôle
n'ont toujours pas reçu de texte d'application. La commission nuance toutefois cette
observation en signalant que " hormis le cas particulier de la loi
n° 97-277 du 25 mars 1997 créant les plans d'épargne retraite qui n'a reçu aucun
des 16 textes attendus, ce taux est ramené à 43 % (9 sur 21) ". Pour les
années 1993 et 1995, toutes les lois relevant de la compétence de la commission ont
reçu, au 30 septembre 1998, l'intégralité des textes d'application attendus.
Concernant les autres années de la période récente :
- 2 lois de 1994 ne sont pas complètement applicables et attendent chacune un texte
d'application. Il s'agit des lois n° 94-99 du 5 février 1994 d'orientation pour le
développement économique, social et culturel de la Polynésie française, et
n° 94-679 du 8 août 1994 portant diverses dispositions d'ordre économique et
financier ((DDOEF) pour 1994 ;
- 3 lois de 1996 restent en instance de textes d'application : les lois n° 96-314 du
12 avril 1996 portant DDOEF pour 1996, n° 96-597 du 2 juillet 1996 de modernisation
des activités financières, ainsi que la loi de Finances rectificative pour 1996
(n° 96-1182 du 30 décembre 1996).
Pour ce qui est des lois de l'année parlementaire promulguées depuis le 1er octobre
1997, la commission des Finances décompte " 22 textes d'application (...) pris
sur les 50 attendus, soit 44 % ". Elle précise toutefois qu'
" en excluant le texte le plus récent (la loi portant DDOEF pour 1998, du 2
juillet 1998, qui ne date que de trois mois, le taux d'application passe alors à près de
83 % (19 textes pris sur 23 attendus).
Ces données traduisent l'application très satisfaisante de certains textes,
contrairement à ceux qui se sont heurtés à des obstacles politiques sérieux (comme la
loi créant les plans d'épargne retraite). La commission des Finances estime d'ailleurs
que d'une manière générale, il est très rare qu'une loi relevant de sa compétence
demeure non appliquée au-delà de trois ou quatre ans : la loi " non
applicable " la plus ancienne ne remonte en effet qu'à 1994. Comme le signale
la commission, en cas de problème politique important, le gouvernement suivant annule la
disposition litigieuse ou la remplace par d'autres, ce qui rend " sans
objet " les dispositions législatives concernées " restant à
appliquer ".
IV. TABLEAUX COMPLÉMENTAIRES
A. LOIS VOTÉES PAR ANNÉE PARLEMENTAIRE
(hors lois portant ratification de conventions)
1986-1987 |
65 lois |
1987-1988 |
52 lois |
1988-1989 |
54 lois |
1989-1990 |
65 lois |
1990-1991 |
53 lois |
1991-1992 |
76 lois |
1992-1993 |
56 lois |
1993-1994 |
80 lois |
1994-1995 |
50 lois |
1995-1996 |
68 lois |
1996-1997 |
34 lois |
1997-1998 |
46 lois |
B. APPLICATION DES LOIS VOTÉES DEPUIS L'INSTAURATION DE LA SESSION UNIQUE
1997-1998
1996-1997
1995-1996
C. APPLICATION DES LOIS VOTÉES DEPUIS L'INSTAURATION DE LA SESSION UNIQUE
1997-1998
Commissions
Nombre de
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Total |
% |
Application directe |
- |
2 |
1 |
- |
1 |
9 |
13 |
29 % |
Applicables |
- |
1 |
- |
1 |
- |
5 |
7 |
15 % |
Partiellement applicables |
- |
1 |
1 |
5 |
4 |
2 |
13 |
28 % |
Non applicables |
1 |
4 |
1 |
2 |
0 |
5 |
13 |
28 % |
Total |
1 |
8 |
3 |
8 |
5 |
21 |
46 |
100 % |
1996-1997
Commissions
Nombre de
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Total |
% |
Application directe |
- |
- |
- |
2 |
1 |
5 |
8 |
24 % |
Applicables |
- |
2 |
- |
- |
- |
4 |
6 |
18 % |
Partiellement applicables |
- |
2 |
1 |
3 |
3 |
2 |
12 |
34 % |
Non applicables |
2 |
2 |
- |
2 |
1 |
1 |
8 |
24 % |
Total |
2 |
6 |
1 |
7 |
5 |
12 |
33* |
100 % |
*il convient
d'ajouter une loi issue des travaux d'une commission spéciale
1995-1996
Commissions
Nombre de
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Total |
% |
Application directe |
- |
1 |
1 |
1 |
14 |
18 |
35 |
51 % |
Applicables |
- |
- |
- |
1 |
- |
2 |
3 |
4 % |
Partiellement applicables |
- |
2 |
- |
3 |
7 |
2 |
14 |
21 % |
Non applicables |
1 |
6 |
- |
1 |
1 |
7 |
16 |
24 % |
Total |
1 |
9 |
1 |
6 |
22 |
29 |
68 |
100 % |
D.
STATISTIQUES SUR LES DÉLAIS DE PARUTION DES MESURES D'APPLICATION
PRISES AU COURS DE L'ANNÉE PARLEMENTAIRE (01/10/1997 AU 30/09/1998)
Sur lois votées au cours de l'année parlementaire et déjà en vigueur
Dispositions prévues par la loi
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Commis-sions spéciales |
Total |
% |
Inférieur à 1 mois |
- |
- |
- |
9 |
3 |
- |
- |
12 |
16 % |
De 1 à 3 mois |
- |
4 |
- |
12 |
5 |
9 |
- |
30 |
39 % |
De 3 à 6 mois |
- |
3 |
4 |
4 |
10 |
1 |
- |
22 |
29 % |
De 6 mois à 1 an |
- |
7 |
2 |
2 |
1 |
- |
- |
12 |
16 % |
TOTAL |
- |
14 |
6 |
27 |
19 |
10 |
- |
76 |
100 % |
Délai Moyen (en jours) : 107 (Délai Minimal : 1 ; Délai Maximal : 304)
Dispositions non prévues
|
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Commis-sions spéciales |
Total |
% |
Inférieur à 1 mois |
- |
- |
- |
2 |
2 |
5 |
- |
9 |
35 % |
De 1 à 3 mois |
- |
1 |
- |
3 |
2 |
1 |
- |
7 |
27 % |
De 3 à 6 mois |
- |
- |
- |
1 |
2 |
2 |
- |
5 |
19 % |
De 6 mois à 1 an |
- |
- |
0 |
3 |
- |
2 |
- |
5 |
19 % |
TOTAL |
- |
1 |
- |
9 |
6 |
10 |
- |
26 |
100 % |
Délai Moyen (en jours) : 91 (Délai Minimal : 1 ; Délai Maximal : 248)
Total des dispositions prises dans un délai |
Affaires culturelles |
Affaires
|
Affaires étrangères |
Affaires sociales |
Finances |
Lois |
Commis-sions spéciales |
Total |
% |
Inférieur à 1 mois |
- |
- |
- |
11 |
5 |
5 |
- |
21 |
21 % |
De 1 à 3 mois |
- |
5 |
- |
15 |
7 |
10 |
- |
37 |
36 % |
De 3 à 6 mois |
- |
3 |
4 |
5 |
12 |
3 |
- |
27 |
26 % |
De 6 mois à 1 an |
- |
7 |
2 |
5 |
1 |
2 |
- |
17 |
17 % |
TOTAL |
- |
15 |
6 |
36 |
25 |
20 |
- |
102 |
100 % |
Délai Moyen (en jours) :103 (Délai Minimal : 1 ; Délai Maximal : 304)
E. ÉTAT DE PARUTION DES RAPPORTS DEMANDÉS PAR DES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES
(IXE, XE et XIE LÉGISLATURES)
1. COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT UNIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
1989 |
|||
Loi n° 89-25
du 17 janvier 1989
|
Rapport gouvernemental sur l'avenir du secteur public audiovisuel, ses missions et ses moyens |
Lors de la première session ordinaire de 1989-1990 |
27-04-1989 |
Loi n° 89-486
du 10 juillet 1989
|
Rapport sur le bilan d'application de la loi d'orientation sur l'éducation |
|
31-12-1992 |
1993 |
|||
Loi n° 93-20
du 7 janvier 1993
|
Rapport d'évaluation sur la loi relative à l'institution d'une garantie de l'État pour certaines expositions temporaires
|
avant l'expiration d'un délai de trois ans à compter de l'entrée en vigueur de la loi -1993- |
Rapport paru |
1994 |
|||
Loi n° 94-88
du 1er février
1994
|
Rapport établi par le Conseil
Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) sur les conséquences pour l'audiovisuel de l'entrée en
vigueur de certaines dispositions
|
2 mois à compter de la publication de
la loi (2 février 1994)
|
6 avril 1994
|
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT PÉRIODIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Périodicité de dépôt prévue |
Dépôt |
1989 |
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Loi n° 89-432
du 28 juin 1989
|
Rapport d'évaluation des actions menées en matière de lutte contre le dopage
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Pas de dépôt |
1992 |
|||
Loi n° 92-654
du 13 juillet 1992
|
Rapport de la commission de génie génétique
|
Annuelle
|
13-02-1996 pour 93-94
|
1993 |
|||
Loi n° 93-1437
du 31 décembre 1993
|
Rapport d'exécution de la loi relative au patrimoine monumental
|
Annuelle
|
2-10-1995 pour 1994
|
1994 |
|||
Loi n° 94-665
du 4 août 1994
|
Rapport d'application de la loi relative à l'emploi de la langue française et des dispositions des conventions ou traités internationaux relatives au statut de la langue française dans les institutions internationales
|
Annuelle
|
03-10-94 pour 1994
|
1995 |
|||
Loi n°95-836
du 13 juillet 1995
|
Rapport d'exécution de la loi de programmation du " nouveau contrat pour l'école "
|
1996
|
31-10-1996 |
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2. COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT UNIQUE
LOI |
OBJET DU RAPPORT |
PÉRIODICITÉ DE DÉPÔT PRÉVUE |
DÉPÔT |
1990 |
|||
Loi n° 90-85
du 23 janvier 1990
|
Travaux communautaires sur le contrôle des ateliers hors sol
|
01-01-1991 |
13-06-1991 |
Loi n° 90-85
du 23 janvier 1990
|
Rapport d'étape et simulation sur la réforme des cotisations sociales et sur la prise en compte des aléas climatiques et économiques
|
30-04-1991 |
01-07-1991 |
Loi n° 90-568
du 2 juillet 1990
|
Conditions et implications d'une extension des activités financières de la Poste
|
Avant le 01-01-1991 |
04-09-1991 |
Loi n° 90-568
du 2 juillet 1990
|
Desserte du territoire et charges financières pour la Poste
|
Avant le 31-12-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 90-568
du 2 juillet 1990
|
Commission supérieure sur le statut des exploitants publics et la coopération européenne en matière de télécommunications
|
Avant le 01-01-1994 |
30-09-96 |
1991 |
|||
Loi n° 91-662
du 13 juillet 1991
|
Évaluation de la loi d'orientation pour la ville
|
Avant le 19-07-1995 |
Pas de dépôt |
Loi n° 91-1381
du 30 décembre 1991
|
Rapport d'évaluation n° 1 sur la loi relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs
|
Avant le 30-12-2006 |
01-06-1995 |
Loi n° 91-1385 du 31 décembre 1991 (Art.5) |
Rapport sur l'action de Voies Navigables de France |
Avant le 01-01-1993,
|
Pas de dépôt |
1992 |
|||
Loi n° 92-3
du 3 janvier 1992
|
Bilan de l'application de la loi sur l'eau
|
Avant le 04-01-1993
|
01-04-1993 |
Loi n° 92-60
du 18 janvier 1992
|
Application de la législation sur la publicité comparative |
Avant le 02-04-1994
|
01-05-1994 |
Loi n° 92-613
du 6 juillet 1992
|
Obligations de débrouis-saillement
|
Avant le 06-07-1995
|
Pas de dépôt |
Loi n° 92-613
du 6 juillet 1992
|
Bilan et réforme de l'indemnisation des dégâts du gibier
|
Avant le 01-10-1993
|
04-04-1997 |
Loi n° 92-1442
du 31 décembre 1992
|
Application de la loi relative aux délais de paiement entre les entreprises et principe de la réserve de propriété
|
02-04-1994
|
15-12-1994 |
Loi n° 92-1442
du 31 décembre 1992
|
Délais de paiement par les autorités publiques
|
Avant le 31-05-1993 |
15-12-1994 |
Loi n° 92-1443
du 31 décembre 1992
|
Coûts réels de production, de transport et de trans-formation des produits pétroliers
|
Avant le 31-12-1993 |
30-04-1994 |
Loi n° 92-1444
du 31 décembre 1992
|
Nuisances sonores résultant du transport routier et ferroviaire
|
Avant le 01-01-1994 |
Pas de dépôt |
Loi n° 92-1445
du 31 décembre 1992
|
Sous-traitance dans le domaine du transport routier de marchandises
|
Avant le 02-04-1995 |
Pas de dépôt |
1994 |
|||
Loi n° 94-126
du 11 février 1994
|
Bilan de l'application de la loi relative à l'initiative et à l'entreprise individuelle |
Avant le 13-02-1995 |
26-04-1995 |
Loi n° 94-591
du 15 juillet 1994
|
Application de la loi fixant les dates de clôture de la chasse des oiseaux migrateurs |
Avant le 15-07-1997 |
15-06-1998 |
1995 |
|||
Loi n° 95-2
du 2 janvier 1995
|
Conditions d'évaluation de la loi et ses conséquences en matière d'évolution du prix des fermages
|
Avant le 01-01-1997 |
01-03-1998 |
Loi n° 95-74
du 21 janvier 1995
|
Rapport retraçant l'évolu-tion de la diversité de l'habitat dans les agglomérations de plus de 200.000 habitants
|
Avant le 31-12-2000 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-95
du 1er février 1995
|
Avantages et inconvé-nients du caractère civil de la définition des activités agricoles par rapport à un caractère commercial
|
Avant le 02-02-1997 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-95
du 1er février 1995
|
Rapport explorant la possibilité d'adopter un taux unique de taxe de publicité foncière ou de droit d'enregistrement applicable aux acquisitions d'immeubles ruraux
|
Avant le 02-02-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-95
du 1er février 1995
|
Rapport sur l'adaptation des dispositions du code rural relatives au fermage dans les DOM
|
Avant le 02-02-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-95
du 1er février 1995
|
Charte nationale de l'installation
|
Avant le 01-11-1995 |
01-09-1995 |
Loi n° 95-95
du 1er février 1995
|
Modalités envisageables d'allégement du coût fiscal de la transmission, à titre gratuit ou onéreux, des exploitations agricoles et parts de sociétés agricoles
|
Avant le 01-02-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-95
du 1er février 1995
|
Situation des conjoints d'exploitants et des autres membres de la famille participant aux travaux des exploitations
|
Avant le 01-08-1995 |
01-09-1995 |
Loi n° 95-101
du 2 février 1995
|
Rapport d'orientation sur les mesures prévues pour assurer la protection et la gestion des sites, paysages et milieux naturels
|
|
Pas de dépôt |
Loi n° 95-101
du 2 février 1995
|
Bilan du fonctionnement du régime d'indemnisation des victimes de catastro-phes naturelles
|
Avant le 03-05-1995 |
07-06-1996 |
Loi n° 95-115
du 4 février 1995
|
Rapport sur la polyvalence des services publics |
Avant le 05-02-96 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-115
du 4 février 1995
|
Péréquation des finances locales
|
Avant le 02-04-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-115
du 4 février 1995
|
Rapport sur la réforme du système de financement des collectivités locales
|
Avant le 05-08-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-115
du 4 février 1995
|
Rapport sur le développement local
|
Avant le 05-08-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-115
du 4 février 1995
|
Bilan de l'application de la loi
|
Avant le 05-02-1999 |
Pas de dépôt |
1996 |
|
|
|
Loi n° 96-299
du 10 avril 1996
|
Evolution des projets expérimentaux réalisés |
Avant le 11-04-1999 |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-588
du 1er juillet 1996
|
Activités exercées par les associations en concurrence avec les commerçants
|
Avant le 01-03-1997 |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-588
du 1er juillet 1996
|
Bilan des possibilités de coopération entre les entreprises du secteur public et celles du secteur privé
|
Avant le 01-10-1997 |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-603
du 5 juillet 1996
|
Programme national de développement et de modernisation des activités commerciales artisanales
|
Avant le 31-12-1996 |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-603
du 5 juillet 1996
|
Mise en place et contenu prévisionnel des schémas de développement commercial
|
Avant le 13-12-1997 |
31-12-1997 |
Loi n° 96-603
du 5 juillet 1996
|
Evolution du parc hôtelier et conditions d'exercice de la profession d'hôtelier
|
Avant le 30-09-1998 |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-603
du 5 juillet 1996
|
Ensembles de salles de spectacles cinématographiques comportant plus de 1500 places
|
Avant le 31-12-1996 |
01-05-1997 |
Loi n° 96-603
du 5 juillet 1996
|
Application du chapitre II bis de la loi 73-1193
|
Avant le 31-12 de chaque année |
01-05-1997 |
Loi n° 96-603
du 5 juillet 1996
|
Bilan des dispositions de l'article 16 et proposant l'actualisation de la liste des activités pour lesquelles est exigée une qualification professionnelle
|
Avant le 06-07-1998 |
Pas de dépôt |
Lois n° 96-603
du 5 juillet 1996
|
Conditions d'exercice de la profession de restaurateur
|
Avant le 06-05-1997 |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-659
du 26 juillet 1996
|
Application des dispositions du chapitre III
|
Avant le 27-08-1996 puis tous les 4 ans |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-659
du 26 juillet 1996
|
Rapport sur les télécommunications mobiles |
Avant le 01-10-97 |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-1236
du 30 décembre 1996
|
Rapport sur la qualité de l'air |
|
Pas de dépôt |
1997 |
|||
Loi n° 97-135
du 13 février 1997
|
Rapport sur l'expérimentation de l'article 67 de la loi 95-115 |
4 mois après la clôture de l'expérimentation |
Pas de dépôt |
Loi n° 97-1051
du 18 novembre 1997
|
Rapport sur l'exercice de la pêche dans la bande côtière |
Délai de 2 ans |
Pas de dépôt |
Loi n° 97-1051
du 18 novembre 1997
|
Rapport sur le statut du conjoint de pêcheur |
Délai de six mois |
Pas de dépôt |
Loi n° 97-1051
du 18 novembre 1997
|
Conclusions d'une étude sur l'indemnisation du chômage des marins pêcheurs |
Délai de un an |
30-07-1998 |
1998 |
|
|
|
Loi n° 98-69
du 6 février 1998
|
Bilan de la loi |
Avant le 31 décembre 1998 |
Pas de dépôt |
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT PÉRIODIQUE
LOI |
OBJET DU RAPPORT |
DATE DE DÉPÔT PRÉVUE |
DÉPÔT |
1988 |
|||
Loi n° 88-1261
du 30 décembre 1988
|
Importation et exportation de déchets en 1992
|
Annuelle |
01-04-1995 |
1990 |
|||
Loi n° 90-449 visant la mise en oeuvre du droit au logement (article 1er)
|
Bilan d'application de la loi 1995 |
Annuelle |
1997 |
1991 |
|||
Loi n° 91-1381
du 30 décembre 1991
|
Etat de l'avancement des recherches sur la gestion des déchets radioactifs - Rapport d'évaluation n°1
|
Annuelle |
01-06-1995 |
1992 |
|||
Loi n° 92-496
du 9 juin 1992
|
Application du livre V du code du travail dans les ports maritimes
|
Annuelle |
Pas de dépôt |
Loi n° 92-646
du 13 juillet 1992
|
Application de la loi relative à l'élimination des déchets ainsi qu'aux installations classées pour la protection de l'environnement
|
Annuelle |
28-10-1994 |
1993 |
|||
Loi n° 93-949
du 26 juillet 1993
|
Etat des modifications législatives et réglementaires apportées au code de la consommation
|
Tous les deux ans |
Pas de dépôt |
|
|||
1995 |
|||
Loi n° 95-95
du 1er février 1995
|
Incidences de la révision des valeurs cadastrales sur l'assiette de la taxe foncière sur les propriétés non bâties et dispositions de l'article 68
|
Dans le cadre du projet de loi de finances |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-101
du 2 février 1995
|
Gestion du fonds de prévention des risques majeurs
|
En annexe à la loi de finances de l'année |
Pas de dépôt |
Loi n° 95-101
du 2 février 1995
|
Bilan de fonctionnement du fonds de modernisation de la gestion des déchets et sur l'évolution du produit de la taxe sur le stockage des déchets
|
Annuelle |
01-10-1995 |
Loi n° 95-115
du 4 février 1995
|
Utilisation des crédits du fonds national d'aménagement et de développement du territoire
|
A l'occasion du projet de loi de finances de l'année
|
18-09-96 |
Loi n° 95-115
du 4 février 1995
|
Bilan de l'évolution des charges transférées aux collectivités locales |
A l'occasion du projet de loi de finances de l'année
|
18-09-96 |
1996 |
|||
Loi n° 96-162
du 4 mars 1996
|
Occupation des logements d'habitation à loyer modéré et évolution
|
Le 1er avant le 1er juillet 1997
|
01-10-1997 |
Loi n° 96-659
du 26 juillet 1996
|
Bilan de l'exercice du service public des télécommunications
|
Annuelle
|
Pas de dépôt |
Loi n° 96-659
du 26 juillet 1996
|
Application des dispositions de l'article 8 sur le service universel
|
Au moins une fois tous les quatre ans
|
Pas de dépôt |
Loi n° 96-1236
du 30 décembre
1996
|
Evolution fiscalité énergies fossiles
|
Bisanuelle
|
Pas de dépôt |
3.
COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
DE LA DÉFENSE
ET DES FORCES ARMÉES
RAPPORTS À DÉPÔT UNIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
1992 |
|||
Loi n° 92-9
du 4 janvier 1992
|
Rapport sur l'organisation des réserves militaires modifiant le code du service national
|
Avant le 2 avril 1993 |
26 mars 1993 |
1994 |
|||
Loi n° 94-507
du 23 juin 1994
|
Rapport d'orientation sur le service national (étude préalable à une adaptation future de la législation)
|
31 décembre 1996 |
Le rapport n'est pas paru. Les projets de loi portant réforme du service national rendent désormais sans objet cette disposition |
1996 |
|||
Loi n° 96-589
du 2 juillet 1996
|
Mesures d'aide et de soutien à l'exportation des matériels de défense |
Avant la fin de l'année 1996 |
|
1997 |
|||
Loi n° 97-1019
du 28
novembre 1997
|
Evaluation de la loi |
Délai de 5 ans |
Pas de dépôt |
RAPPORTS À DÉPÔT PÉRIODIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
1994 |
|||
Loi n° 94-507
du 23 juin 1994
|
Rapport sur l'exécution de la programmation militaire pour les années 1995 à 2000
|
Annuelle
|
Le premier rapport annuel d'exécution a été déposé " pro forma " le 20-12-1995 (La nouvelle loi de programmation militaire n° 96-589 du 2 juillet 1996 a rendu depuis sans objet cette disposition) |
1996 |
|||
Loi n° 96-589
du 2 juillet 1996
|
Exécution de la loi de programmation et des mesures d'accompagnement
|
Annuelle
|
Automne 1997
|
1997 |
|||
Loi n° 97-1019
du 28 octobre 1997
|
Rapport sur la réforme du service national et mise en place de l'armée professionnelle |
Annuelle |
Pas de dépôt |
|
|
|
|
|
|
|
|
4.
COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES
RAPPORTS À DÉPÔT UNIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
|||
1988 |
||||||
Loi n° 88-1088
du 1er décembre 1988
|
. Rapport gouvernemental relatif au dispositif d'évaluation du RMI -
|
|
23-05-1989
|
|||
1989 |
||||||
Loi n° 89-18
du 13 janvier 1989
|
Rapport d'information sur l'évolution des loyers des locaux à usage d'habitation dans le parc locatif privé |
Annoncé au cours de la séance du 3 avril 1989 |
06-03-1989 |
|||
Loi n° 89-18
du 13 janvier 1989
|
Rapport gouvernemental sur les cotisations sociales des vendeurs colporteurs de presse. Bilan en termes d'emploi au 31.12.1990. |
|
31.12.1990 |
|||
Loi n° 89-18
du 13 janvier 1989
|
Rapport gouvernemental sur les dispositions législatives et réglementaires régissant les études médicales |
Avant le 30-06-1989 |
28-08-1990 |
|||
Loi n° 89-487
|
Résultats des recherches menées sur l'enfance maltraitée
|
27 septembre 1995 |
|
|||
Loi n° 89-549
du 02 août 1989
|
Rapport gouvernemental sur le recours au travail temporaire et à durée indéterminée |
Avant le 15-10-1989 |
13-10-1989 |
|||
Loi n° 89-905
du 19 décembre 1989
|
Rapport sur l'application des contrats de retour à l'emploi
|
18 mois après promulgation |
Déposé en 1991 |
|||
Loi n° 89-905
du 19 décembre 1989
|
Rapport sur l'application des contrats emploi-solidarité
|
18 mois après promulgation |
Déposé en 1991 |
|||
1990 |
||||||
Loi n° 90-527 du 27 juin 1990
|
Rapport d'évaluation de la loi
|
Dans les 5 années |
Rapport remis au 1er ministre en septembre 1997 |
|||
Loi n° 90-579
du 4 juillet 1990
|
Rapport du Gouvernement sur l'utilisation des ressources des organismes collecteurs de fonds de la formation professionnelle continue et dispensateurs de formation, et sur l'évolution de la participation des employeurs au développement et à la formation professionnelle continue |
Avant le 31-12-1991 |
31-12-1992 |
|||
Loi n° 90-613
du 12 juillet 1990
|
Rapport sur l'évolution du volume et des conditions du recours aux formes de travail précaire |
Avant le 31-12-1991 |
14-03-1992 |
|||
1991 |
||||||
Loi n° 91-1
du 3 janvier 1991
|
Rapport du Gouvernement sur les conditions d'application de l'article L. 122-28-1 du code du travail et l'opportunité d'abaisser à 50 salariés le seuil prévu à cet article |
01-01-1992 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 91-32
du 10 janvier 1991
|
Rapport du Gouvernement sur l'évaluation de la loi
|
au 01-01-1993
|
Aucun rapport n'est actuellement publié.
|
|||
Loi n° 91-772
du 7 août 1991
|
Rapport évaluant les conséquences pour les entreprises de l'institution du congé de représentation en faveur des associations et des mutuelles |
Avant le 31-12-1992 |
Pas de dépôt |
|||
1992 |
||||||
Loi n° 92-675
du 17 juillet 1992
|
Rapport gouvernemental sur l'expérimentation de l'apprentissage dans le secteur public |
Après le 31 décembre 1996 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 92-722
du 29 juillet 1992
|
Rapport de la CNIL sur les différents dispositifs mis en place concernant les échanges d'infor-mations relatifs à la situation des personnes bénéficiant de prestations versées sous condition de ressources |
Un an après publication de la loi |
Devenu sans objet |
|||
Loi n° 92-722
du 29 juillet 1992
|
Rapport d'information sur les logements vacants dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants au sens du recensement général de la population. |
Un an après publication de la loi |
30-05-1993 |
|||
Loi n° 92-1446
du 30 novembre 1992
|
Rapport du Gouvernement sur l'application de l'article L.322-12 du code du travail
|
Dans un délai de trois ans
|
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 92-1446
du 30 novembre 1992
|
Rapport d'évaluation des dispositions de l'article L.322-4 (3°) du code du travail
|
Dans un délai de trois ans
|
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 92-1446
du 30 novembre 1992
|
Bilan de l'extension de la déclaration préalable d'embauche (article L320 du code du travail)
|
Avant le 30-06-1994 |
01-06-1994 |
|||
1993 |
||||||
Loi n° 93-5
du 4 janvier 1993
|
Rapport d'évaluation de l'application de la loi |
Avant un nouvel examen de la loi (au plus tard le 31-12-1997) |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 93-936
du 22 juillet 1993
|
Rapport sur les perspectives financières des régimes d'assurance vieillesse
|
Avant le 31-12-1995
|
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 93-936
du 22 juillet 1993
|
Rapport sur l'évolution des régimes d'assurance vieillesse
|
18 mois après promulgation |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 93-953
du 27 juillet 1993
|
Rapport sur les versements effectués par l'Etat à la CNAF en contrepartie de la budgétisation des prestations familiales |
Adressé au Parlement lors de la présentation du pjl de finances - modification par la loi n° 94-637 (art. 14) |
Devenu sans objet |
|||
Loi n° 93-953
du 27 juillet 1993
|
Bilan d'évaluation de l'impact sur l'emploi de la dotation foncière versée par l'Etat de juillet 1983 à juin 1994 aux conseils régionaux pour le soutien d'actions en matière de développement de l'emploi |
|
Décembre 1994 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport du Gouvernement portant sur les conséquences sur l'emploi et la situation financière des bénéficiaires actuels et d'une modification de l'assiette des cotisations pesant sur les entreprises |
1 an après promulgation |
15-05-1995 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport du Gouvernement exploitant les potentialités et les conditions de création d'emplois dans les services marchands
|
Délai d'un an |
01-04-1995 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport du Gouvernement retraçant le coût pour le budget de l'État sur l'augmentation par tranche de 10 % du plafond de la réduction d'impôt
|
Avant le 02-10-1994
|
Devenu sans objet
|
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Bilan gouvernemental de l'application de l'article sur l'effet en matière de création d'emplois
|
Après expérimentation |
01-07-1994 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport du Gouvernement sur les modalités de financement à retenir dans la perspective de l'élaboration d'un projet de loi relatif à la formation en alternance
|
31-03-1994 |
26-04-1994 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport du Gouvernement sur les modalités d'une coordination de l'ANPE et de l'UNEDIC
|
6 mois après la promulgation |
20-06-1994 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Étude sur la situation de l'emploi et sur le régime de la protection sociale, l'assurance chômage dont bénéficient les travailleurs frontaliers
|
Décembre 1994 |
1995 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport d'évaluation de la loi tenant compte des rapports d'exécution
|
Avant le 31-12-1995 |
15-01-1996 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport sur l'effet des exonérations prévues par la loi (art. 1er)
|
Avant le 31-12-1995 |
15-01-1997 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport sur les effets sur la concurrence et l'emploi des exonérations de cotisations (art. 4)
|
Avant le 31-12-1995 |
15-01-1997 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport sur le chèque-service
|
Avant le 31-12-1995 |
15-01-1996 |
|||
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Bilan des négociations prévues aux articles 38 et 40 de la loi |
Avant le 31-12-1995 |
01-01-1997 |
|||
1994 |
||||||
Loi n° 94-43
du 18 janvier 1994
|
Bilan de la mise en place du dossier de suivi médical |
|
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 94-43
du 18 janvier 1994
|
Rapport d'évaluation de l'incidence des présentes dispositions sur l'activité des entreprises conventionnées et l'insertion des salariés concernés
|
Avant le 31-12-1996 |
Pas de dépôt |
|||
1995 |
||||||
Loi n° 95-116
du 4 février 1995
|
Rapport fondé sur une enquête épidémiologique pour évaluer l'ampleur du virus immunodéficience humaine (VIH) (issu de l'article 13 de la loi n° 95-5)
|
Avant le 31-03-1995 |
15-04-1995 |
|||
Loi n° 95-116
du 4 février 1995
|
Rapport retraçant le coût pour le budget de l'État de la réduction d'impôt définie à l'article 199 sexdecies du code général des impôts et les effets sur l'emploi et le régime de sécurité sociale
|
Avant le 02-10-1996
|
Devenu sans objet
|
|||
Loi n° 95-116
du
4 février 1995
|
Observations pour information de la Cour des comptes (appel à la générosité publique)
|
|
|
|||
Loi n° 95-882
du 4 août 1995
|
. Bilan de l'élaboration des chartes de développement de l'emploi par
les branches professionnelles
|
- Avant la fin du 1er trimestre 1996
|
Pas de dépôt
|
|||
1996 |
||||||
Loi n° 96-63
du 29 janvier 1996
|
Coût pour le budget de la réduction d'impôt et effets sur l'emploi |
Avant le 2 octobre 1996 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 96-63
du 29 janvier 1996
|
Rapport recensant les aides dont bénéficient les particuliers et les associations pour les emplois de service aux personnes |
6 mois après la promulgation de la loi |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 96-452
du 28 mai 1996
|
Rapport d'évaluation des articles 16, 17 et 18 |
5 ans après la promulgation de la loi |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 96-502
du 11 juin 1996
|
Bilan d'application de la loi |
2 ans après la promulgation de la loi |
Devenu sans objet |
|||
Loi n° 96-985
du 12 novembre 1996
|
Rapport sur l'application de l'article 6 |
Avant le 31 décembre 1998 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 96-1076
du 11 décembre 1996
|
Rapport relatif à la prise en charge des personnes atteintes du syndrome autistique |
Avant le 31 décembre 2000 |
Pas de dépôt |
|||
1997 |
||||||
Loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 |
Bilan de l'application de la loi |
31-12-1998 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 97-1164 du 19 décembre 1997 |
Rapport sur les conséquences d'une modification des cotisations sociales à la charge des employeurs |
Avant le 1er août 1998 |
Septembre 1997 |
|||
1998 |
||||||
Loi n° 98-144
du 6 mars 1998
|
Raport sur la situation sanitaire et sociale à Mayotte |
Avant le 30 septembre 1999 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-461
du 13 juin 1998
|
Bilan de l'application de la loi (35 heures) |
Avant le 30 septembre 1999 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-461
du 13 juin 1998
|
Bilan et perspectives de la réducation du temps de travail pour les agents de la fonction publique |
Dans les 12 mois de promulgation de la loi |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-535
du 1er juillet 1998
|
Rapport sur la restructuration des organismes de droit public en matière de veille sanitaire |
Dans les 12 mois de promulgation de la loi |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-657
du 29 juillet 1998
|
Evaluation |
Avant le 31 décembre 1999 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-657
du 29 juillet 1998
|
Rapport sur le système de rémunération des stagiaires |
Avant fin 1999 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-657
du 29 juillet 1998
|
Rapport sur le rôle de la médecine scolaire |
Dans le délai d'un an |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-657
du 29 juillet 1998
|
Rapport sur l'opportunité et modalités d'un transfert de compétences entre les départements de l'Etat en matière de lutte contre la tuberculose |
Dans le délai d'un an |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-657
du 29 juillet 1998
|
Rapport sur la fréquentation des cantines scolaires |
Au 1er septembre 1999 |
Pas de dépôt |
|||
Loi n° 98-657
du 29 juillet 1998
|
Rapport sur la situation matérielle des Français de l'étranger confrontés à l'exclusion |
Avant le 31 décembre 1999 |
Pas de dépôt |
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT PÉRIODIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
1990 |
|||
Loi n° 90-579
|
Bilan relatif à l'exécution et à la coordination des programmations nationale et régionale des interventions de l'Etat en matière de formation professionnelle et d'apprentissage
|
Avant le
|
Devenu sans objet |
Loi n° 90-1002
du 7 novembre 1990
|
Rapport sur l'intéressement, la participation des salariés aux résultats de l'entreprise, les plans d'épargne d'entreprise et sur les négociations salariales dans les entreprises ayant conclu des accords d'intéressement |
Annuelle |
31.12.1991 |
1991 |
|||
Loi n° 91-748
du 31 juillet 1991
|
Rapport sur l'état de l'organisation et l'équipement sanitaire
|
Tous les 3 ans
|
31.12.1997
|
Loi n° 91-1406
du 31 décembre 1991
|
Rapport gouvernemental sur les conditions d'application de l'article 47 relatif à l'indemnisation des hémophiles et des transfusés contaminés par le virus VIH |
Annuelle |
31-02-1997 |
1993 |
|||
Loi n° 93-5
du 4 janvier 1993
|
Rapport du directeur général de l'agence du médicament sur l'activité de celle-ci
|
Annuelle |
15-01-1995
|
Loi n° 93-5
du 4 janvier 1993
|
Rapport du comité de sécurité transfusionnelle |
Annuelle |
15-04-1994
|
Loi n° 93-5
du 4 janvier 1993
|
Rapport de l'agence française du médicament sur l'activité de transfusion sanguine
|
Annuelle |
16-09-1997 |
Loi n° 93-121
du 27 janvier 1993
|
Rapport sur la mise en oeuvre de la convention relative aux droits de l'enfant et son action en faveur de la situation des enfants dans le monde
|
Avant le 20 novembre
|
été 1996
|
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport du comité national de coordination des programmes régionaux d'apprentissage et de formation professionnelle continue sur activité
|
Tous les 3 ans |
01-08-1996 |
Loi n° 93-1313
du 20 décembre 1993
|
Rapport du Conseil supérieur de l'emploi, des revenus et des coûts sur les inégalités d'emploi et de revenus - mise en perspective et nouveaux défis
|
Annuelle
|
01-1996 |
1994 |
|||
Loi n° 94-43
du 18 janvier 1994
|
Rapport de l'Assemblée nationale sur l'évolution des principaux indicateurs sociaux |
Annuelle |
Pas de dépôt |
Loi n° 94-637
du 25 juillet 1994
|
Rapport de la Cour des comptes analysant les comptes de l'ensemble des organismes de sécurité sociale
|
Annuelle |
Septembre 1996 |
Loi n° 94-637
du 25 juillet 1994
|
Rapport du Gouvernement relatif aux principes fondamentaux des régimes obligatoires de base de sécurité sociale
|
1ère session
|
15-11-1994 |
Loi n° 94-638
du 25 juillet 1994
|
Rapport indiquant les conditions dans lesquelles est assuré l'équilibre entre les coûts, pour le budget de prise en charge d'exonération prévue par la loi
|
Annuelle |
23-10-1996 |
1995 |
|||
Loi n° 95-116
du 4 février 1995
|
Rapport sur l'activité de l'Agence du médicament (art. L. 567-13 issu de la loi n° 93-5, article premier)
|
Annuelle |
15 avril 1996 |
Loi n° 95-116
du 4 février 1995
|
Rapport de la commission nationale des comptes de la formation professionnelle sur l'utilisation des ressources de la formation professionnelle initiale et continue
|
Annuelle |
Pas de dépôt |
1996 |
|||
Loi n° 96-452
du 28 mai 1996
|
Rapport de l'Inspection générale des affaires sociales au Gouvernement, au Président de la République et au Parlement (contrôle de l'IGAS sur les associations faisant appel à la générosité publique) |
Annuelle |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-987
du 14 novembre 1996
|
Rapport sur l'application de la loi |
Annuelle |
Pas de dépôt |
Loi n° 96-1160
du 27 décembre 1996
|
Rapport sur les objectifs déterminant les conditions générales de l'équilibre financier de la sécurité sociale |
Annuelle |
30-09-1997 |
|
|
|
|
1997 |
|
|
|
Loi n° 97-60
du 24 janvier 1997
|
Rapport du comité national de la coordination gérontologique sur le bilan de l'application de la loi |
Annuelle
|
Pas de dépôt |
Loi n° 97-210
du 11 mars 1997
|
Rapport sur l'action des pouvoirs publics et des organisations professionnelles et sur les résultats |
Annuelle
|
Pas de dépôt |
1998 |
|
|
|
Loi n° 98-535
du 1er juillet 1998
|
Rapport d'activité de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé |
Annuelle |
Pas de dépôt |
Loi n° 98-535
du 1er juillet 1998
|
Rapport d'activité de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments |
Annuelle |
Pas de dépôt |
Loi n° 98-657
du 29 juillet 1998
|
Rapport d'évaluation réalisé par l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale |
Annuelle |
Pas de dépôt |
Loi n° 98-657
du 29 juillet
1998
|
Evaluation de la loi |
Tous les deux ans |
Pas de dépôt |
5.
COMMISSION DES FINANCES
RAPPORTS À DÉPÔT UNIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
|
1991 |
||||
Loi de finances pour 1992
(n° 91-1322 du 30 décembre 1991)
|
Rapport relatif à la situation patrimoniale de l'Etat |
Avant le 31 décembre 1992 |
Ce rapport devait être déposé avant le 31 décembre 1992. Ces dispositions ont été reprises dans la loi n° 94-679 (Art.20). Le document est toujours en attente de parution . |
|
1992 |
||||
Loi n° 92-1477
du 31 décembre 1992
|
Rapport gouvernemental sur les conditions d'application de la loi relative aux produits soumis à certaines restrictions de circulation et à la complémentarité entre les services de police, de gendarmerie et de douane |
Avant le 30 juin 1994
|
12-05-1995 |
|
1993 |
||||
Loi n° 93-1436
du 31 décembre 1993
|
Bilan de la réforme de la Dotation globale de fonctionnement en 1994 et en 1995 |
A déposer par le Gouvernement avant le 30 avril 1995 |
30-06-1995 |
|
Loi de finances pour 1994
(n° 93-1352 du 30 décembre 1993)
|
Rapport dressant le bilan de l'application du dispositif de réduction de
la compensation versée en contrepartie de l'abattement de 16 % appliqué en taxe
professionnelle et exposant les voies et moyens d'une réforme de la dotation de
compensation de la taxe professionnelle (D.C.T.P.)
|
Avant le 2 avril 1994
|
01-06-1994
|
|
1994 |
||||
Loi n° 94-6
du 4 janvier 1994 portant aménagement de la
législation relative à la garantie des métaux précieux et au pouvoir de contrôle des
agents des douanes sur la situation administrative de certaines personnes
|
Rapport au Parlement sur les modalités d'assouplissement de l'obligation de tenue du registre de police.
|
1er juillet 1994 |
12-08-1994 |
|
Loi d'orientation n° 94-99
du 5 février 1994 pour le
développement économique, social et culturel de la Polynésie française
|
Rapport retraçant l'ensemble des actions engagées en application de cette loi. |
Le rapport doit être déposé sur le bureau des Assemblées parlementaires à l'issue de la 5e année d'application de la loi (1999) par le ministre des départements et territoires d'outre-mer, après consultation du comité mixte paritaire chargé du suivi de l'application de cette loi
|
Pas de dépôt |
|
Loi de finances pour 1995
n° 94-1162 du 29 décembre 1994
|
Simulation sur la réduction du coût du plafonnement des cotisations de taxe professionnelle en fonction de la valeur ajoutée |
|
1er octobre 1995 |
|
(Art. 20) |
Bilan de l'application du dispositif de calcul de la compensation versée en contrepartie de l'abattement de 16% appliqué à la taxe professionnelle |
|
25 novembre 1996 |
|
1995 |
|
|
|
|
Loi de finances rectificative (
n°95-885 du 4 août 1995)
|
Situation financière des régimes bénéficiaires de la csg |
|
1er décembre 1995 |
|
Loi de finances pour 1996
(n° 95-1346 du 30 décembre 1995)
|
-Aménagement des modalités de calcul
du dégrèvement de taxe professionnelle par rapport à la valeur ajoutée
|
Avant le 30 juin 1996
|
Pas de dépôt
|
|
1996 |
||||
Loi n° 96-314
du 12 avril 1996 portant diverses dispositions
d'ordre économique et financier
|
Application des dispositions des art. 199 quater B à 200 du code général des impôts ouvrant droit à des réduction d'impôt |
Avant la fin de l'année 1996 |
01-12-1997 |
|
(Art. 35) |
Conditions de prévention du surendettement des ménages |
Avant la fin de l'année 1996 |
01.11.96 |
|
(Art. 77) |
Recouvrement des cotisations dues aux régimes bénéficiaires de la CSSS |
Avant le 30 septembre 1996 |
Pas de dépôt |
|
(Art. 78) |
Conditions d'application de la CSSS |
Avant le 30 octobre 1997 |
Pas de dépôt |
|
(Art. 88) |
Gestion du régime d'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles |
|
01-08-1997 |
|
Loi n° 96-559
du 24 juin 1996 portant diverses mesures en faveur
des
associations
|
Conditions de réexamen de la reconnaissance d'utilité publique de certaines associations |
Avant le 31 décembre 1996 |
|
|
Loi n° 96-597
du 2 juillet 1996 de modernisation des activités
financières
|
Bilan de l'application de la loi |
Avant le 31 décembre 1998 |
Pas de dépôt |
|
Loi n° 96-607
du 5 juillet 1996 relative à l'encouragement fiscal
en faveur de la souscription de parts de copropriété de navires de commerce
|
Bilan de l'application de la loi |
Avant le 31 décembre 1998 |
Devenu sans objet |
|
Loi n° 96-608
du 5 juillet 1996 portant règlement définitif du
budget 1994
|
Evaluation du produit des impositions affectées à des organismes de sécurité sociale |
" Jaune budgétaire annexé au projet de loi de finances 1997. Le document est paru le 1er novembre 1996 |
Pas de dépôt |
|
Loi n° 96-1143
du 26 décembre 1996 relative à la zone franche de
Corse
|
Bilan intermédiaire d'application de la loi |
Le rapport devra être publicé avant le 1er juillet 1999 |
Pas de dépôt |
|
|
|
|
|
|
1997 |
|
|
|
|
Loi de finances pour 1997 (
n°96-1181 du 31 décembre 1997)
|
Conséquences de la réduction du taux
de TVA applicable aux travaux de construction de logements locatifs sociaux
|
Avant le 31 décembre 1997
|
Pas de dépôt
|
|
Loi n° 97-1026
du 10 novembre 1997 portant mesures urgentes à
caractères fiscal et financier
|
Possibilité pour les collectivités locales de contracter des emprunts sur les ressources des CODEVI |
Avant le 31 mars 1999 |
Non publié |
|
Loi n° 97-1269
du 30 décembre 1997 de finances pour 1998
|
Aménagement du régime d'aide fiscale
à l'investissement outre-mer
|
Avant le 30 juin 1998
|
01-08-1998
|
|
1998 |
|
|
|
|
Loi n° 98-546
du 2 juillet
1998 portant dispositions diverses dispositions d'ordre économique et financier
|
Garantie des prêts en faveur du logement locatif à Mayotte |
Avant le 1er janvier 1999 |
Non publié |
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT PÉRIODIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
|||||
1988 |
||||||||
Loi de finances rectificative pour 1988
(n° 88-1193 du 29
décembre 1988)
|
Rapport sur l'utilisation par le fonds de soutien des rentes des avances qui lui sont consenties par l'État en vue de concourir à l'allégement des charges de la dette publique
|
Annuelle |
Ce rapport n'a paru qu'une seule fois en annexe au projet de loi de finances pour 1991 |
|||||
1989 |
||||||||
Loi de finances pour 1990
(n° 89-935 du 29 décembre 1989)
|
Rapport relatif au plan d'épargne
populaire
|
Annuelle
|
Ce document n'a pas été produit sous forme de rapport mais
porté à la connaissance du Parlement par la voie de réponses aux questionnaires des
rapporteurs spéciaux des deux Assemblées
|
|||||
1990 |
||||||||
Loi de finances pour 1991
(n° 90-1168 du 29 décembre 1990
|
Coût du régime fiscal des sociétés
agréées pour le finan-cement d'oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles
|
Annuelle
|
Ces éléments sont précisés dans
l'annexe " Évaluation des voies et moyens " du projet de loi de
finances.
|
|||||
1991 |
||||||||
Loi n° 91-635
du 10 juillet 1991
|
Rapport d'activité du réseau des caisses d'épargne et de prévoyance (CENCEP) |
Annuelle |
29-10-1992 |
|||||
Loi de finances pour 1992
(n° 91-1322 du 30 décembre 1991)
|
Mise en oeuvre de l'agrément prévu en
faveur des investissements réalisés dans certains secteurs économiques des DOMT-TOM en
1993
|
Annuelle
|
30-10-1994
|
|||||
1992 |
||||||||
Loi n° 92-677
du 17 juillet 1992 portant mise en oeuvre par la
République française des directives CEE n° 91-680 et 92-12.
|
Bilan de l'abolition des frontières fiscales à l'intérieur de la CEE, en matière de taxe sur la valeur ajoutée et de droits indirects.
|
Annuelle |
Parution à partir du projet de loi de finances pour 1996 |
|||||
Loi n° 92-1203
du 6 novembre 1992 portant règlement définitif du
budget de 1990
|
Récapitulation de l'effort budgétaire de l'État en faveur des collectivités territoriales de la métropole.
|
Annuelle |
" Jaune " budgétaire annexé au projet de loi de finances |
|||||
Loi n° 92-923
du 19 juillet 1992 de privatisa-tion
|
Rapport sur la mise en oeuvre des privatisations.
|
Annuelle |
Déposé annuellement à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances |
|||||
1993 |
||||||||
Loi n° 93-948
du 24 juillet 1993 portant règlement définitif du
budget de 1991
|
Ventilation des dégrèvements et remboursements de contributions directes entre impôts d'État et locaux, par nature d'impôt.
|
Annuelle |
Devra être fourni en annexe du projet de loi de règlement définitif à partir du projet de règlement pour 1994 |
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1994 |
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Loi d'orientation n° 94-66
du 24 janvier 1994 quinquennale
relative à la maîtrise des finances publiques
|
Rapport présentant une projection quinquennale du budget de l'Etat pour l'année du projet de loi de finances et les années suivantes
|
Annuelle |
Inclus dans le rapport économique, social et financier annexé à chaque loi de finances. La première parution figure p. 40 à 42 dudit rapport pour 1995 |
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Loi n° 94-679
du 8 août 1994 portant diverses dispositions
d'ordre éco-nomique et financier
|
Situation économique et financière du
secteur public (entreprises publiques, établissements publics à caractère économique
et commercial)
|
Annuelle à partir du 1er octobre 1995 pour les comptes de l'exercice 1994. Le second rapport devra être réalisé sur la base de comptes consolidés. |
Première parution en 1996, réalisé sur la base des comptes consolidés |
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Loi n° 94-1040
du 2 décembre 1994 : Code des juridictions
financières
|
Rapport de la Cour des comptes sur le projet de loi de règlement (prévu par l'ordonnance 59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances) |
En vertu de l'article 13 de la loi 92-1203 du 6 novembre 1992 de règlement définitif du budget de 1990 ce rapport de la Cour des comptes est désormais remis au Parlement dès son arrêt par la Cour.
|
Dépôt effectif |
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1995 |
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Loi de finances pour 1995
(n° 94-1162 du 29 décembre 1994)
|
Rapport sur les opérations de crédit
à court, moyen ou long terme ou des opérations finan-cières bénéficiant de la
garantie de l'État
|
Publication prévue en annexe à partir du projet de loi de
finances pour 1996
|
12-03-1996
|
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Loi n° 95-857
du 27 juillet 1995 portant règlement définitif du
budget de 1993
|
Etat récapitulatif des dépenses de
l'État dans chaque région
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Annuelle
|
Première parution pour le projet de loi de finances pour 1993
|
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1995 |
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Loi de finances rectificative
n° 95-885 du 04/08/95
|
Contribution de l'Etat au financement de la sécurité sociale |
Annuelle |
1ère parution en 1996 |
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Loi de finances pour 1996
(n° 95-1346 du 30 décembre 1995)
|
Etat récapitulatif de la répartition
des coûts et dépenses budgétaires de la Direction Générale de l'Aviation civile
|
Annuelle
|
Avant le 1er octobre
|
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(Art. 112) |
Liste des commissions et instances consultatives ou délibératives placées directement auprès du Premier ministre ou des ministres |
" Jaune " budgétaire annexé au projet de loi de finances. |
Première parution en octobre 1996. Document non exhaustif et qui sera complété pour la loi de finances pour 1998 |
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1996 |
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Loi de finances pour 1997
(n° 96-1181 du 31 décembre 1997)
|
Utilisation des crédits budgétaires concourrant à l'action audiovisuelle extérieure |
" Jaune " budgétaire annexé au projet de loi de finances |
|
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(Art. 134) |
Fusionnement des barèmes de l'aide personnalisée au logement |
Annuelle |
Pas de dépôt |
|||||
1997 |
||||||||
Loi n° 97-1269
du 30
décembre 1997 de finances pour 1998
|
Efforts de l'Etat en matière d'enseignement supérieur |
" Jaune " budgétaire annexé au projet de loi de finances à partir du PLF pour 1999 |
Non publié |
6. COMMISSION DES LOIS
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT UNIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Date de dépôt prévue |
Dépôt |
1991 |
|||
Loi n° 91-647
du 10 juillet 1991
|
Rapport sur l'application de la loi sur l'aide juridique
|
1 rapport avant le 1.7.1993
|
7-10-1993
|
Loi n° 91-1382
du 30 décembre 1991
|
Rapport sur l'application de la loi sur la sécurité des chèques et des cartes de paiement
|
1 rapport avant le 1.6.1994
|
Déposé dans
|
1992 |
|||
Loi n° 92-125
du 6 février 1992
|
Rapport sur la décon-centration
|
1 rapport avant le 31.12.1992
|
30-06-1995
|
Loi n° 92-190
du 26 février 1992
|
Rapport sur les obligations des transporteurs en matière de contrôle des documents de police des étrangers
|
1 rapport avant le 1.6.1993
|
Pas de dépôt
|
1993 |
|||
Loi n° 93-122
du 29 janvier 1993
|
Rapport sur les conditions d'application du chapitre relatif à la transparence des prestations de publicité
|
Avant le 1.9.1996
|
Déposé
|
Loi n° 93-1027
du 24 août 1993
|
Rapport d'évaluation des dépenses supplémentaires liées aux modifications des conditions d'affiliation à la sécurité sociale
|
Avant le 31.12.1994
|
Pas de dépôt |
Loi n° 93-1436
du 31 décembre 1993
|
Bilan d'application de la loi sur la réforme de la dotation globale de fonctionnement (D.G.F.) |
|
30.6.1995 |
1995 |
|||
Loi n° 95-9
du 6 janvier 1995
|
Orientations relatives à la révision de la carte judiciaire
|
Avant le 31.12.1995 |
21-03-1996 |
Loi n° 95-64
du 19 janvier 1995
|
Bilan des trois premières années d'application de l'article premier de la loi organique modifiant l'ordonnance n° 58-1270 du 22 décembre 1958 relative au statut de la magistrature |
Avant le 1er mars 1998 |
11-03-1998 |
LISTE DES RAPPORTS À DÉPÔT PÉRIODIQUE
Loi |
Objet du rapport |
Périodicité de dépôt prévue |
Dépôt |
1989 |
|||
Loi n° 89-462
du 6 juillet 1989
|
Rapport sur l'évolution des loyers
|
Rapport bisannuel |
1er dépôt en juillet 1991
|
Loi n° 89-1014
du 31 décembre 1989
|
Rapport du Conseil national des assurances relatif aux assurances
|
Rapport annuel |
Dernier rapport
|
1990 |
|||
Loi n° 90-55
du 15 janvier 1990
|
Bilan d'action de la commission nationale des comptes de campagne
|
1 rapport dans l'année qui suit chaque élection générale |
Dernier dépôt
|
Loi n° 90-55
du 15 janvier 1990
|
Rapport de la Commission des comptes de campagne sur l'application des lois et règlements applicables au financement de la vie politique (inséré par la loi n° 93-122 du 29.1.1993, art. 8)
|
Rapport annuel |
Compris dans le bilan d'action |
1991 |
|||
Loi n° 91-1383
du 31 décembre 1991
|
Rapport sur les conditions d'application de la loi sur la lutte contre le travail clandestin et l'entrée des étrangers
|
Annuelle |
Pas de dépôt |
1993 |
|||
Loi n° 93-1027
du 24 août 1993
|
Rapport sur la politique d'immigration |
Rapport annuel |
Pas de dépôt |
1995 |
|||
Loi n° 95-9
du 6 janvier 1995
|
Rapport sur la régulation budgétaire du budget de la justice |
Rapport annuel
|
17-10-1995
|
Loi n° 95-73
du 21 janvier 1995
|
Compte rendu sur l'exécution de la loi d'orientation et programmation relative à la sécurité |
Rapport annuel
|
1er rapport
|
1 1 publié sous forme de supplément au n° 6 du Bulletin des commissions paru le 8 novembre 1997.
2
On
rappellera que les lois portant approbation de conventions ou d'accords internationaux,
qui ne nécessitent en règle générale aucune mesure d'application, ne sont pas retenues
pour notre étude. Pour mémoire, 50 de ces lois ont été adoptées au cours de l'année
parlementaire 1997-1998.
3
Pour mesurer " l'impact des changements successifs de
gouvernement, depuis 1986, sur l'application des lois votées " la commission
présente, en premier lieu, des schémas récapitulant
quelle part chacun des
gouvernements successifs a prise dans l'application des lois promulguées pendant la
période où il était au pouvoir
: à titre d'exemple, la commission analyse que
" l'application des lois promulguées sous le gouvernement de M. Rocard (28 juin
1988 - 15 mai 1991) se répartit comme suit : 52 % des mesures ont été appliquées
par le gouvernement de M. Rocard, 22 % par celui de Mme Cresson, 12 % par
celui de M. Bérégovoy, 7 % par celui de M. Balladur et 1 % par celui de
M. Juppé. Seules 6 % des mesures demeurent inapplicables ".
Ces notations sont complétées, pour chacune des lois suivies par la commission, par une
" répartition par gouvernement des mesures rendues applicables ".
S'appuyant sur cette analyse, la commission
cite les lois les plus mal appliquées,
période par période
. Il s'agit, en particulier, des lois :
- n° 92-646 du 13 juillet 1992 relative à l'élimination des déchets ainsi qu'aux
installations classées pour la protection de l'environnement, n° 92-650 du 13
juillet 1992 (...) relative à la pharmacie vétérinaire, et n° 92-1444 du 31
décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit ", qui
" apparaissent comme particulièrement privées de textes d'application ;
- puis n° 94-114 du 10 décembre 1994 portant diverses dispositions concernant
l'agriculture, n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la
protection de l'environnement et n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour
l'aménagement et le développement du territoire ;
- puis n° 96-151 du 26 février 1996 relative aux transports, n° 96-1236 du 30
décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie et n° 96-1241 du
30 décembre 1996 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur de la
zone dite des cinquante pas géométriques dans les départements d'outre-mer.