B. LE RÉSEAU DE LA DÉCENTRALISATION DRAMATIQUE
Comme en
1999, le réseau de la décentralisation dramatique
bénéficiera de l'accroissement des moyens d'intervention en
faveur du spectacle vivant prévu par le projet de loi de finances pour
2000. Cette évolution s'inscrit dans la politique d'ensemble conduite
par le ministère pour renforcer les moyens de production des structures
dramatiques.
•
Les centres dramatiques
En 1999, on recensait 27 centres dramatiques nationaux, 6 centres dramatiques
nationaux pour l'enfance et la jeunesse et 12 centres dramatiques
régionaux. Leur activité pour la saison 1998 est retracée
dans le tableau ci-dessous.
Type |
Nombre |
Nombre de créations |
Nombre de représentations |
Nombre
de
|
C.D. Nationaux |
27 |
88 |
5 237 |
1 298 108 |
C.D.N. enfance et jeunesse |
6 |
10 |
1 738 |
303 568 |
C.D. Régionaux |
12 |
46 |
1 213 |
249 307 |
TOTAL |
45 |
144 |
8 188 |
1 850 983 |
En
1999, 326 millions de francs ont été consacrés aux centres
dramatiques
et aux centres nationaux pour l'enfance et la jeunesse, soit
une augmentation de 3 % par rapport à 1998. En 2000, cet effort
devrait être poursuivi grâce à des
mesures nouvelles d'un
montant de 5,9 millions de francs.
On rappellera que les centres dramatiques nationaux sont liés à
l'Etat par un contrat
de décentralisation
mis en place
progressivement à partir de 1995, et aux collectivités locales
par des conventions qui fixent notamment les conditions dans lesquelles sont
mis à leur disposition des locaux. En 1999, 12 nouveaux contrats de
décentralisation ont été signés. Pour les centres
dramatiques dont le mandat du directeur arrivait à
échéance, la nouvelle procédure d'évaluation a
été conduite par le service de l'inspection de la création
et des enseignements artistiques.
En ce qui concerne les centres dramatiques régionaux, des conventions
inspirées des contrats de décentralisation sont passées
entre les structures et l'ensemble des collectivités publiques
participant à leur financement.
La réflexion engagée à l'occasion de la
déconcentration devrait favoriser une harmonisation des pratiques qui
permettrait de généraliser à l'ensemble des centres
dramatiques des conventions pluripartites à l'image de celles qui
prévalent aujourd'hui pour les seuls centres régionaux.
•
Les scènes nationales
Les scènes nationales
qui regroupent environ 60
établissements sur l'ensemble du territoire
bénéficiaient en 1999 d'une subvention de 264 millions de
francs. Des mesures nouvelles d'un montant de 13,6 millions de francs
permettront de renforcer ce réseau
, notamment en procédant
aux remises à niveau nécessaires pour les scènes les moins
bien dotées.
Si aucun contrat ne lie l'Etat à ces structures, il existe en revanche
des conventions les liant aux communes, pour la mise à disposition de
locaux. Les scènes nationales sont gérées dans leur grande
majorité, par des associations, les collectivités publiques
partenaires étant représentées au conseil d'administration
en tant que membre de droit. Celles-ci sont donc théoriquement en mesure
de se prononcer sur les choix importants pour l'activité de ces
structures. Cette situation devrait évoluer avec la mise en place
progressive des
contrats d'objectifs
, signés entre l'Etat, les
collectivités territoriales qui financent pour plus de 15 % et les
structures elles-mêmes, conformément aux circulaires du 30 avril
1997 et du 8 janvier 1998, adressées par la ministre chargée de
la culture aux préfets.
Comme nous l'indiquions plus haut, un nouvel instrument de
décentralisation dramatique a été mis en place en 1999
dans le souci de relancer la politique de soutien à la
création :
" les scènes
conventionnées ".
Ce label qui sera mis en place
progressivement concernera à terme 150 lieux financés en
partenariat entre l'Etat et les collectivités locales. On soulignera
qu'il ne s'appliquera pas seulement à des structures
théâtrales mais également aux plateaux pour la danse et aux
contrats " musiques nouvelles ", ce qui à l'évidence ne
contribuera guère à faciliter l'identification des crédits
consacrés à la politique du théâtre. Les
scènes seront éligibles sur la base d'un programme d'action
précis, faisant l'objet d'une convention d'une durée maximale de
3 ans reconductible. La subvention annuelle versée par l'Etat se situera
entre 250 000 francs et un million de francs afin d'être d'un
montant significatif tout en demeurant sensiblement inférieure au
plancher de principe de l'aide accordée aux scènes nationales.