C. LES CRÉDITS CONSACRÉS À LA SÉCURITÉ ET À LA QUALITÉ DE L'ALIMENTATION

Les priorités du ministère concernent :

- la lutte contre les maladies animales classiques (éradication de la tuberculose, de la brucellose et de la maladie d'Aujesky) ou plus nouvelles (suivi de l'ESB, mise en place de la lutte contre la tremblante du mouton) et la lutte contre les organismes nuisibles aux végétaux tout en respectant l'environnement ;

- le contrôle de la sécurité des aliments en développant la lutte contre les zoonoses (salmonelles dans la filière avicole, listéria dans les produits au lait cru), les contrôles de niveaux de résidus de pesticides ou de polluants de l'environnement (dioxines), d'hygiène des végétaux, d'alimentation animale, du service public d'équarrissage ;

- l'évaluation des risques alimentaires (consommation de contaminants ou de résidus de produits pharmaceutiques) -notamment ceux liés aux nouveaux produits (organismes génétiquement modifiés)- et la promotion des moyens de gestion ou de maîtrise des risques (bonnes pratiques agricoles, traçabilité, assurance-qualité) ;

- la mise en place d'un dispositif de biovigilance destiné à permettre de détecter rapidement d'éventuels effets défavorables à l'utilisation des variétés de maïs transgéniques, dont les premières autorisations de commercialisation ont été accordées en 1998.

Pour ce faire, les moyens financiers (titre IV du budget) consacrés aux actions vétérinaires et à la protection des végétaux feront l'objet d'une augmentation significative (8,3 %) puisqu'ils passent de 330 millions de francs à 357,45 millions de francs.

Le chapitre 44-70, consacré aux actions de promotion et de contrôle de la qualité voit ses crédits augmenter en 1999 de 8,3 % (de 330 millions de francs en 1998 à 357,4 pour 1999).

Ne doivent pas être comptabilisés dans ce chapitre les crédits des articles 50, 60 et 70 qui sont relatifs à la sélection animale et végétale.

Les deux principales lignes de ce chapitre sont :

- les actions de lutte contre les maladies des animaux, essentiellement pour la santé publique (actions de dépistage, vaccinations, indemnisation des éleveurs), qui voient leurs moyens s'accroître de 2,3 % ;

- de la même façon, les dotations de la protection et du contrôle sanitaire des végétaux, qui sont augmentées de 52,6 % pour 1999 à hauteur de 53,45 millions de francs (chapitre 44-70, article 10). Il s'agit là aussi d'actions essentielles. Les moyens en personnels des services déconcentrés de la protection, des végétaux sont, par ailleurs, accrus avec la création de cinq emplois d'ingénieurs des travaux agricoles.

Les moyens destinés aux actions de contrôle et d'expertise dans le domaine des signes de qualité et à la maîtrise de la qualité des produits sont, eux aussi, en augmentation (chapitre 44-70, article 30 : 19 millions de francs au lieu de 16,4 millions de francs).

La subvention de fonctionnement au centre national d'études vétérinaires et alimentaires (chapitre 36-22, articles 13 et 22) est portée à 178,01 millions de francs, soit une hausse de 6 %.

Rappelons que le CNEVA fait désormais partie de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, créée par la loi du 1er juillet 1998, qui sera dotée des moyens nécessaires à l'accomplissement de ses missions d'évaluation. La dotation prévue de 11,7 millions de francs est complétée par des sommes équivalentes provenant des budgets des ministères chargés de la santé et de la consommation, soit 35 millions de francs au total et 50 emplois.

La dotation à l'INAO (chapitre 36-22, article 43) passe de 72 millions de francs à 76 millions de francs.

Les crédits de sélection végétale (chapitre 44-70, article 70) qui visent à une création variétale plus diversifiée, sont maintenues avec 6,5 millions de francs.

Enfin, les actions visant à la sélection animale (chapitre 44-70, article 50) sont augmentées et s'élèvent à 95 millions de francs, à l'instar des crédits destinés au dispositif d'identification permanente généralisée du bétail avec 29 millions de francs (chapitre 44-70, article 60). Les crédits sont en forte hausse du fait de la mise en application du règlement (CE) n° 820/97 du Conseil relatif à l'identification et à l'étiquetage des viandes, qui prévoit, entre autres, la création d'une base de données nationale permettant le traçage en temps réel de l'ensemble du cheptel français.

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