B. UN ABONDEMENT EXCEPTIONNEL, MAIS PEU LISIBLE
L'analyse des crédits de la mission « Sécurités » ne reflète en réalité qu'imparfaitement l'évolution du budget alloué aux forces de sécurité intérieure en 2021, puisque police et gendarmerie devraient bénéficier d'un abondement conséquent au titre du plan de relance annoncé par le Gouvernement.
Les documents budgétaires disponibles 4 ( * ) ne permettent pas d'identifier avec précision le montant de l'enveloppe fléchée sur les forces de sécurité intérieure.
Toutefois, selon les informations communiquées au rapporteur dans le cadre de ses travaux préparatoires, les crédits complémentaires attendus devraient s'élever, a minima , en crédits de paiement, à 118 millions d'euros pour la police nationale et à 161 millions d'euros pour la gendarmerie nationale .
Augmentés de ces crédits, les moyens des forces de sécurité intérieure devraient donc connaître une augmentation plus importante par rapport à l'exercice précédent, de 2,9 % pour la police nationale et de 2,4 % pour la gendarmerie nationale (en crédits de paiement).
Il convient de noter qu'il s'agit d'une évaluation à la baisse, puisque la police comme la gendarmerie nationales devraient également bénéficier de crédits supplémentaires au titre de l'appel à projets immobiliers de « France relance » (voir infra.)
S'il se félicite de cette évolution, le rapporteur regrette cependant l'absence de présentation consolidée des données budgétaires, qui nuit indéniablement à la lisibilité et à la sincérité de l'information communiquée au Parlement.
* 4 Les crédits du plan de relance sont retracés, au sein du projet de loi de finances, dans une mission temporaire spécifique. Le programme annuel de performance ne précise par la répartition exacte de ces crédits par ministère.