C. DES INVESTISSEMENTS COLOSSAUX

1. Les cinq niveaux du contrôle de sûreté des bagages

La conséquence logique de la formidable accélération du programme de contrôle des bagages d'ADP a été le décuplement de ses investissements. Pour mesurer la réalité de l'effort accompli, il convient de présenter les modalités de contrôle de sûreté des bagages . Celles-ci se découpent en cinq niveaux :

- niveau 1 : contrôle automatique du bagage par EDS 45( * ) ;

- niveau 2 : contrôle visuel par un opérateur des images présentées par l'EDS comme « douteuses » ;

- niveau 3 : contrôle approfondi par analyse au tomographe 46( * ) . C'est également à ce niveau qu'interviennent les équipes cynotechniques , dont l'efficacité, quoique reconnue par tous les services de sûreté, n'a pas encore été homologuée par l'OACI. Votre rapporteur pour avis le regrette, dans la mesure où il a déjà été prouvé que des chiens de détection pouvaient déceler des explosifs qui avaient échappé à l'analyse par tomographe. C'est à ce titre qu'ADP a consacré 8,14 M€ au déploiement d'équipe cynotechniques en 2003 ;

- niveau 4 : rapprochement bagage/passager et recherche manuelle du bagage. Ce niveau est indépendant des précédents . Il correspond aux cas où un passager ayant enregistré un bagage n'embarque pas. L'idée que la personne ayant enregistré le bagage doit toujours être à bord de l'avion constitue, depuis les années 1970, un des principes traditionnels de la sûreté du transport aérien. Votre rapporteur pour avis observe toutefois que, face à une menace terroriste appuyée sur les attentats-suicides, ce principe de bon sens perd une large part de sa portée ;

- niveau 5 : intervention du service de déminage.

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