2. L'extraordinaire augmentation des dépenses de sûreté
Le
bouleversement des enjeux de sûreté dans le transport
aérien, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, a conduit
à un véritable changement d'échelle de l'effort des
gestionnaires d'aéroport dans ce domaine.
Depuis 2000, ADP a ainsi
vu, dans le domaine de la sûreté des bagages, ses dépenses
d'exploitation multipliées par 3, et ses dépenses
d'investissement par 13
.
Alors qu'en 2001, ADP dépensait 30
M€ pour la sûreté, ce poste représente
désormais 240 M€
. Pour résumer,
le surcoût des
mesures de sécurité prises après le
11 septembre 2001 représente une charge de plus de 200 M€
pour la seule année 2003, pour ADP
, ce qui permet d'imaginer le
coût total incluant les dépenses directes de l'Etat et celles des
compagnies aériennes.
Naturellement, une partie de cet effort est répercutée sur le
passager, de façon plus ou moins directe. La taxe sûreté
est ainsi passée sur la même période de 3,25 €
à 8,45 €.
a) Des dépenses d'investissement...
En septembre 2001, l'aéroport de Roissy-CDG était équipé de 18 EDS et de 5 tomographes, soit 23 appareils . En janvier 2003, les chiffres étaient de 77 EDS et 22 tomographes, soit 99 appareils . A terme, CDG devrait compter 85 EDS et 27 tomographes. Votre rapporteur pour avis signale, à titre indicatif, que le coût d'un tomographe est d'environ 1 M€ .
b) ... et de fonctionnement
La mise en place de ces nouveaux équipements de contrôle a nécessité l'embauche, en parallèle, de 4.000 personnes. La rapidité de l'évolution a naturellement soulevé des questions de sélection et de formation des candidats 47( * ) . De façon générale, la DGAC considère que les coûts de personnel représentent 80 % du coût total des mesures d'inspection-filtrage .