3. Le règlement communautaire du 16 décembre 2002

Le règlement du 16 décembre 2002 44( * ) du Parlement européen et du Conseil fixe pour l'ensemble des Etats membres des normes communes de sûreté, ainsi qu'un dispositif de contrôle de leur application. Les mesures doivent être adaptées à la taille de l'aéroport selon des critères d'importance de trafic, de type de trafic et de type d'aéronefs. Des mesures de substitution nationales restent possibles, mais elles doivent fournir un niveau de protection « adéquat » et être notifiées à la Commission avant leur mise en application. Ce règlement est applicable depuis le 19 janvier 2003. Ce pays est en pointe en matière de sûreté.

Le ministère des transports définit les normes. Il en contrôle l'application, avec un corps d'une centaine d'inspecteurs, tant par les exploitants d'aéroports que par les compagnies aériennes. En cas de manquement, des amendes peuvent être infligées. La législation prévoit même des peines d'emprisonnement.

Le principal exploitant aéroportuaire, British Airport Authority (BAA), emploie directement les agents de sûreté, hormis ceux dédiés aux contrôles des bagages de soute, qui représentent 40 % du total de ses effectifs. L'accent est mis sur leur formation et sur leur entraînement permanent, notamment avec l'utilisation de systèmes d'introduction d'images virtuelles de menaces dans les bagages, « Threat image projection » (TIP), destinés à maintenir la vigilance des opérateurs. Un directeur de la sûreté est responsable de l'ensemble des opérations.

Au plan opérationnel, il stipule que :

- les bagages de cabine de tous les passagers en partance doivent être soumis à une inspection-filtrage réalisée sous la forme soit d'une fouille manuelle complète du contenu du bagage, soit d'un contrôle à l'aide d'un équipement radioscopique, assorti d'une fouille manuelle continue de bagages sélectionnés aléatoirement d'au moins 10 % des personnes contrôlées. Tous les articles prohibés doivent être confisqués ;

- tous les bagages de soute devant être embarqués à bord d'un aéronef doivent être clairement identifiés et soumis à une inspection-filtrage selon des modalités définies en fonction des équipements de détection présents sur la plate forme. Leur stérilité doit être maintenue jusqu'à leur embarquement. Le rapprochement bagages-passagers doit être mis en oeuvre afin que tout bagage confié par un passager enregistré sur un vol et qui ne se trouve pas à bord soit retiré de l'aéronef ;

- tout le fret, les messageries et les colis express destinés à être transportés à bord d'aéronefs de passagers ou d'aéronefs « tout cargo » et qui ne proviennent pas d'un expéditeur connu, doivent faire l'objet de contrôles de sûreté. La stérilité des envois doit ensuite être maintenue jusqu'à leur chargement à bord de l'aéronef et au départ de celui-ci.

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