II. LES QUESTIONS DE SÛRETÉ : L'EXEMPLE DE ROISSY-CDG

A. LA PREMIÈRE PLATEFORME DE FRANCE ET LA DEUXIÈME EN EUROPE

Afin d'apprécier la réalité concrète des questions de sûreté, votre rapporteur pour avis a souhaité se pencher sur un cas précis. Il a choisi la plateforme de Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG), premier aéroport français.

Il convient de rappeler quelques ordres de grandeurs concernant cet aéroport, le deuxième en Europe en trafic, après Londres-Heathrow et devant Francfort. CDG représente une emprise de 3.200 hectares, avec quatre pistes regroupées en deux doublets. Cette organisation en doublets symétriques, qui ne sera pleinement intégrée, sur le plan opérationnel, que dans le courant de l'année 2004, fait de CDG l'un des aéroports les plus modernes du monde, du point de vue de sa conception. Outre les quatre pistes, CDG comprend deux aérogares et trois terminaux. Votre rapporteur pour avis souhaite rappeler que CDG représente 80.000 emplois directs.

Ces infrastructures permettent de traiter 50 millions de passagers par an et 1,6 million de tonnes de fret. Le nombre de bagages, moins bien évalué, peut être estimé à près de 11 millions par an, soit 30.000 par jours en moyenne. Il convient de rappeler que 40 % des passagers à Roissy sont en correspondance, ce qui s'explique largement par le fait que la plateforme est le hub d'Air France. Mais le taux de correspondance est plus important encore pour les bagages, de l'ordre de 60 %. Ce sont, assez logiquement, les passagers en correspondance, et donc les longs trajets, qui génèrent le plus de bagages à soute.

L'importance de ces chiffres permet une première appréciation de la complexité logistique et organisationnelle liée au traitement des bagages. C'est à cette tâche déjà redoutable que s'ajoutent les préoccupations de sûreté.

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