2. Une timidité européenne regrettable

En Europe, le Conseil européen du 21 septembre 2001 et les Conseils « transports » des 14 septembre et 16 octobre 2001 ont renforcé les mesures de sûreté aérienne . En France, ces mesures de sûreté complémentaire ont représenté l'essentiel des 300 M€ de mesures de soutien mises en oeuvre par le gouvernement (75 M€ pour le filtrage des personnes, près de 120 M€ pour le contrôle des bagages de soute).

La Commission européenne a validé le 19 mars 2003 ces aides financières. La dotation budgétaire maximale prévue par la France est de 45,73 M€. Selon la DGAC, la France est le seul Etat membre à avoir sollicité l'autorisation de la Commission européenne pour mettre en place des mesures financières compensatoires au bénéfice des compagnies aériennes européennes.

Les mesures de sûreté susceptibles de donner lieu à une compensation sont celles établies après le 11 septembre 2001 par les autorités compétentes, dans le cadre du plan Vigipirate renforcé, sur les aérodromes du territoire français. Il convient de noter que cette compensation financière apportée par l'Etat est exceptionnelle et limitée dans la durée , alors que certaines mesures de sûreté mises en oeuvre présentent un caractère pérenne.

Observant que le soutien aux compagnies aériennes a été beaucoup plus net aux Etats-Unis, votre rapporteur pour avis considère que la nature exceptionnelle des difficultés rencontrées par le secteur aurait pu justifier un engagement plus résolu des Etats européens.

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