B. LA CONSOLIDATION DES ALLIANCES

Depuis la disparition, en 2002, de l'alliance Qualiflyer, qui regroupait autour de Swissair et Sabena onze compagnies aériennes européennes, on ne compte plus que quatre grandes alliances globales. Elles se sont partagé, en 2002, 62 % du trafic régulier mondial 10( * ) en s'appuyant sur les grandes plateformes de correspondance des compagnies membres :

- Star Alliance regroupe quatorze compagnies 11( * ) dont Lufthansa, SAS, United Airlines, Air Canada et Singapore Airlines : elle représentait en 2002, 24 % du trafic mondial ;

- Oneworld fondée en septembre 1998 par American Airlines et British Airways, est aujourd'hui composée de huit membres 12( * ) , qui ont réalisé, en 2002, 18 % du trafic mondial ;

- Skyteam , créée en juin 1999 autour d'Air France et de Delta Air-Lines, regroupe aujourd'hui six compagnies 13( * ) . L'alliance Skyteam a représenté, en 2002, 13 % du trafic mondial ;

- l'alliance KLM/ Northwest regroupe la compagnie néerlandaise KLM et l'américaine Northwest. Ces deux compagnies ont représenté 7 % du trafic mondial en 2002.

L'expérience récente montre que ces alliances n'ont guère d'objectifs capitalistiques. En effet, le secteur est soumis aux règles de détention nationale du capital des compagnies aériennes , qui établissent un lien entre la nationalité des entreprises et les droits de trafic dont elles bénéficient auprès des pays étrangers. Cette clause de nationalité , propre au transport aérien, a façonné le paysage aérien mondial, et explique largement le recours aux stratégies d'alliance, plutôt qu'aux fusions capitalistiques courantes dans les autres secteurs économiques. Les compagnies cherchent donc avant tout, à développer un réseau mondial tout en rationalisant leurs moyens. Au-delà de simples accords de coopération liant une compagnie à une autre, les alliances dites « stratégiques » se sont peu à peu imposées, ramifiées autour de grands pôles composés chacun de partenaires américains, européens et asiatiques. Leur contenu est plus ou moins étendu, mais les compagnies partenaires et leurs passagers peuvent y trouver les avantages suivants :

- programmes de fidélisation communs ;

- enregistrement unique ;

- suivi automatique des bagages ;

- partage des réseaux d'agences ;

- gestion commune des réclamations de passagers ;

- accroissement du nombre de destinations ;

- alimentation en passagers des hubs respectifs, permettant une meilleure exploitation ;

- achats communs (avions, équipements, carburant, restauration et commissariat à bord, maintenance, assistance en escale...).

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