C. LES PROJETS DE LIAISON A GRAND GABARIT
Liaison Seine-Nord
Inscrit au schéma directeur des voies navigables de 1985 et au schéma directeur transeuropéen des voies navigables à grand gabarit du 29 octobre 1993 , le projet de liaison fluviale Seine-Nord a pour but de relier la Seine et l'Oise au réseau des canaux du nord de la France et du Bénélux par un canal à grand gabarit.
Ce projet comprend trois parties :
- le tronçon central entre Compiègne et le canal Dunkerque-Escaut ; il existe, actuellement, deux canaux de jonction, respectivement le canal de St-Quentin à petit gabarit (350 tonnes), et le canal du Nord à moyen gabarit (750 tonnes) qui a été achevé dans les années soixante. Le projet de nouveau canal permettrait l'acheminement de chargements pouvant atteindre 4.400 tonnes ;
- au sud, l'aménagement de l'Oise entre Compiègne et Conflans-Ste-Honorine qui est déjà à grand gabarit, mais dont les caractéristiques ne sont pas homogènes (3000 tonnes de Conflans à Creil, 2000 tonnes en amont) ;
- au nord, l'aménagement du canal à grand gabarit Dunkerque-Escaut, reliant Dunkerque à Valenciennes avec une branche vers Lille et la Belgique, afin de permettre à la flotte européenne à grand gabarit (1.350 à 3.000 tonnes) d'y pénétrer à vide.
Le Gouvernement s'est déclaré favorable au projet Seine-Nord ; il envisage, en priorité, l'aménagement des extrémités nord et sud de la liaison, de façon à développer le transport fluvial dans les bassins concernés et améliorer la desserte fluviale des ports de Dunkerque, Rouen et Le Havre.
Interrogé par votre rapporteur pour avis lors de son audition devant la commission des Affaires économiques le 26 octobre 2000, le ministre de l'équipement, des transports et du logement a déclaré que les travaux prévus dans le cadre des nouveaux contrats de plan sur Dunkerque-Escault et Oise-aval s'inscriraient dans le cadre du projet Seine-Nord.
Il s'est engagé à ce que celui-ci soit réalisé avant 2020.
Liaison Seine-Est
On rappelle que VNF a été désigné, en juin 1995, comme maître d'ouvrage des études de cadrage de la liaison visant à évaluer la faisabilité technique et l'opportunité de ce projet sur le plan socio-économique. Ces études sont achevées et leurs résultats vont être présentés aux différents partenaires concernés.
Lors de son audition devant la Commission, M. Jean-Claude Gayssot n'a pas caché que ce projet était nettement moins avancé que le précédent.