CHAPITRE III -

LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

NOMBRES D'ACCIDENTS CORPORELS, DE TUES ET DE BLESSES

Indice base 100 en 1995

ACCIDENTS CORPORELS

1995

1996

1997

1998

1999

Rase campagne

41 661

100

40 082

96

40 953

98

41 239

99

41 199

99

Milieu urbain

91 288

100

85 324

93

84 249

92

83148

91

83 325

91

Ensemble des réseaux

132 949

100

125 406

94

125 202

94

124 387

94

124 524

94

TUES

1995

1996

1997

1998

1999

Rase campagne

5 655

100

5 528

98

5 463

97

5 829

103

5 635

100

Milieu urbain

2 757

100

2 552

93

2 526

92

2 608

95

2 394

87

Ensemble des réseaux

8 412

100

8 080

96

7 989

95

8 437

100

8 029

95

BLESSES

1995

1996

1997

1998

1999

Rase campagne

64 477

100

61 003

95

62 484

97

62 644

97

62 201

96

Milieu urbain

116 926

100

109 114

93

107 094

92

105 891

91

105 371

90

Ensemble des réseaux

181 403

100

170 117

94

169 578

93

168 535

93

167 572

92

En cinq ans, le nombre d'accidents corporels a diminué de 6 %, celui des tués de 5 % et celui des blessés de 8 % alors que, dans le même temps, la circulation augmentait de 14%.

NOMBRES D'ACCIDENTS CORPORELS ET DE TUES PAR TYPES DE VOIES

Indice base 100 en 1995

Autoroutes

1995

1996

1997

1998

1999

Accidents corporels

5 254

100

5 255

100

5 593

106

5 910

112

6 803

129

Tués

440

100

429

98

446

101

471

107

465

106

Routes nationales (rase campagne et agglomérations < 5 000 habitants)

1995

1996

1997

1998

1999

Accidents corporels

12 460

100

11 895

95

11 787

95

11 807

95

11 142

89

Tués

2 026

100

1 919

95

1 846

91

1 928

95

1 845

91

Routes départementales (rase campagne et agglomérations < 5 000 habitants)

1995

1996

1997

1998

1999

Accidents corporels

30 926

100

29 585

96

29 782

96

29 552

96

29 258

95

Tués

3 710

100

3 640

98

3 690

99

3 919

106

3 775

102

En cinq ans, le nombre d'accidents corporels a augmenté de 29 % sur les autoroutes, il a diminué de 11 % sur les routes nationales et de 5 % sur les routes départementales.

NOMBRES DE TUES PAR CATEGORIES D'USAGERS

Indice base 100 en 1995

TUES

1995

1996

1997

1998

1999

Piétons

1 027

100

987

96

929

90

988

96

882

86

Cyclistes

374

100

300

80

329

88

301

80

307

82

Cyclomotoristes

471

100

478

101

471

100

418

89

466

99

Motocyclistes

780

100

741

95

831

107

901

116

901

116

Usagers de voitures de tourisme

5 389

100

5 240

97

5 069

94

5 491

102

5 161

96

Usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds

371

100

334

90

360

97

338

91

312

84

En cinq ans, la plupart des catégories d'usagers ont vu leur nombre de tués diminuer plus ou moins fortement : - 8 % pour les cyclistes, - 16 % pour les usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds, - 14 % pour les piétons, - 4 % pour les automobilistes et - 1 % pour les cyclomotoristes. Seule la catégorie des motocyclistes enregistre une hausse : +16 %.

NOMBRES DE BLESSES PAR CATEGORIES D'USAGERS

Indice base 100 en 1995

BLESSES

1995

1996

1997

1998

1999

Piétons

21 197

100

19 789

93

19 152

90

18 493

87

18 636

88

Cyclistes

7 681

100

6 771

88

7 191

94

6 366

83

6 260

81

Cyclomotoristes

21 487

100

20 156

94

20 526

96

20 106

94

20 126

94

Motocyclistes

17 248

100

16 356

95

18 066

105

17 953

104

19 106

111

Usagers de voitures de tourisme

106 290

100

100 281

94

98 259

92

99 034

93

96 953

91

Usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds

7 500

100

6 764

90

6 384

85

6 583

88

6 491

87

En cinq ans, la plupart des catégories d'usagers ont vu leur nombre de blessés diminuer plus ou moins fortement : - 19% pour les cyclistes, - 13 % pour les usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds, - 12 % pour les piétons, - 9 % pour les automobilistes et - 6 % pour les cyclomotoristes. Seule la catégorie des motocyclistes voit son nombre de blessés augmenter : +11 %.

Le bilan des quatre premiers mois de 2000 apparaît dans le tableau ci-dessous :

Accidents

corporels

Tués

Blessés

graves

Blessés

légers

Total

blessés

4 premiers mois 2000

4 premiers mois 1999

Différence

Évolution

36 901

37 043

-142

-0,4%

2 340

2 348

-8

-0,3%

8 453

9 041

-588

-6,5%

41 301

40 397

+904

+2,2%

49 754

49 438

+316

+0,6%

Les vitesses pratiquées de jour par les voitures de tourisme sur la période 1995-1999 sont retracées ci-après :

1995

1996

1997

1998

1999

Autoroutes de liaison (130 km/h)

vitesse moyenne

120

119

121

122

123

% dépassement vitesse limite

35

30

35

40

41

% dépas. vitesse lim. + 10 km/h

19

15

20

22

23

Autoroutes de dégagement (110 km/h)

vitesse moyenne

106

106

104

109

109

% dépassement vitesse limite

43

44

42

53

51

% dépas. vitesse lim. + 10 km/h

23

24

23

32

31

Routes nationales à 2 x 2 voies avec chaussées séparées (110 km/h)

vitesse moyenne

110

111

111

111

112

% dépassement vitesse limite

52

57

54

53

60

% dépas. vitesse lim. + 10 km/h

30

34

30

31

37

Routes nationales (90 km/h)

vitesse moyenne

90

90

90

89

88

% dépassement vitesse limite

52

56

50

50

48

% dépas. vitesse lim. + 10 km/h

29

31

26

27

26

Routes départementales à grande circulation (90km/h)

vitesse moyenne

93

93

92

92

92

% dépassement vitesse limite

58

62

55

56

59

% dépas. Vitesse lim. + 10 km/h

34

37

31

32

33

Traversées d'agglomérations (<5.000 habitants) par RN (50km/h)

vitesse moyenne

62

64

62

61

60

% dépassement vitesse limite

82

85

82

81

79

% dépas. vitesse lim. + 10 km/h

52

58

53

51

49

Traversées d'agglomérations (20 000 à 100 000 habitants) par artères en agglomération (50km/h )

vitesse moyenne

52

52

51

50

51

% dépassement vitesse limite

55

55

51

51

50

% dépas. vitesse lim. + 10 km/h

24

25

23

21

23

Traversées d'agglomérations (20 000 à 100 000 habitants) par voies d'entrées en agglomération (50km/h)

vitesse moyenne

60

63

62

62

61

% dépassement vitesse limite

79

85

84

84

81

% dépas. vitesse lim. + 10 km/h

46

56

55

54

49

On note que les vitesses sont en hausse sensible sur le réseau autoroutier, principalement sur les autoroutes de dégagement. Elles sont stables ou en légère baisse sur les autres réseaux. Il n'en demeure pas moins qu'en moyenne, les autoroutes restent quatre fois plus sûres que les routes .

Les enquêtes effectuées sur les accidents mortels depuis 1982 dans le cadre du programme REAGIR, permettent de connaître les différents facteurs qui interviennent dans les accidents de la route.

Une analyse réalisée sur 20.000 rapports d'accidents survenus de 1983 à 1996 donne, par thème, les principaux facteurs retenus par les commissions d'enquêtes. Ces paramètres ne préjugent en rien de responsabilités éventuelles qui restent du domaine des enquêtes judiciaires.

Soulignons qu'un accident étant généralement provoqué par la juxtaposition de plusieurs facteurs, les pourcentages indiqués ci-après ne se cumulent pas.

Répartition globale des accidents

Sur les 20.000 enquêtes effectuées, on dénombre :

- 95 % des accidents comportant des facteurs se rapportant à l'usager ;

- 47 % des accidents comportant des facteurs se rapportant à l'infrastructure ;

- 28 % des accidents comportant des facteurs se rapportant au véhicule ;

- 7 % des accidents comportant des facteurs se rapportant à l'alerte, aux soins et aux secours ;

- 22% des accidents comportant des facteurs se rapportant à des éléments divers (météo...).

Facteurs se rapportant à l'usager

Sur l'ensemble des 20 000 enquêtes analysées, on en recense :

- 48 % dans lesquelles on relève une vitesse inadaptée ;

- 27 % dans lesquelles on relève la présence de l'alcool ;

- 30 % dans lesquelles on relève un défaut de sécurité individuelle (ceinture, casque) ;

- 18 % dans lesquelles on relève la présence de la fatigue ;

- 16 % dans lesquelles on relève un mauvais comportement face à une situation d'urgence ;

- 17 % dans lesquelles on relève l'inattention des conducteurs ;

- 15 % dans lesquels on relève l'inaptitude de la conduite ;

- 14% dans lesquelles on relève un problème physique du conducteur (malaise, maladie, prise de médicaments, handicap...).

Le facteur " vitesse " est relevé dans 59 % des accidents de motos, 44 % des accidents de voitures de tourisme et dans 22 % des accidents de poids lourds.

Pour ce qui concerne le facteur " alcool " , la moyenne des taux d'alcoolémie relevés est de 1,8 g/l de sang ; 41 % des taux étant supérieurs à 2 g/l de sang.

Ce paramètre est présent :

* chez les conducteurs de voitures de tourisme dans 25 % des accidents les impliquant ;

* chez les motocyclistes ou cyclomotoristes dans 22 % des accidents les impliquant ;

* chez les piétons dans 15 % des accidents les impliquant ;

* chez les chauffeurs de poids lourds dans 6 % des accidents les impliquant.

Si l'on examine le facteur " sécurité individuelle ", on relève le " non port du casque " chez les usagers de deux roues dans 23 % des accidents de motos et 42 % des accidents de cyclomoteurs (le facteur " casque mal attaché, mal conçu ou non adapté " est assimilé au non port).

Le facteur " fatigue " apparaît chez les conducteurs de voitures légères dans 18 % des accidents de véhicules légers, chez les motocyclistes dans 9 % des accidents de motos et chez les chauffeurs routiers dans 8,5 % des accidents de poids lourds.

Enfin, " la manoeuvre dangereuse " est plus présente chez les deux roues (19,5 %) que chez les véhicules légers (13 %). Il s'agit principalement de dépassements dangereux (1/3 des accidents) et d'une mauvaise appréciation des distances (37 %).

Facteurs se rapportant à l'infrastructure

Le facteur " conception de l'infrastructure " se retrouve dans 34 % des accidents. Parmi ceux-ci, 20 % ont un rapport avec la configuration de la route et 15 % avec les abords. Ce facteur varie peu, quelque soit le type d'accident (moto, véhicule léger, poids lourd...).

Le facteur " entretien et exploitation de l'infrastructure " se retrouve dans 24 % des accidents.

Facteurs se rapportant au véhicule

Sur les 20.000 accidents mortels, le facteur " conception du véhicule " est relevé dans 14 % des cas. Il s'agit essentiellement des dispositifs de sécurité (3 %), de résistance aux chocs (4 %) ou de problèmes de visibilité (5 %).

Le facteur " entretien du véhicule " se retrouve, quant à lui, dans 16,5 % des enquêtes, essentiellement des problèmes de pneumatiques (8,5 %) ou de mauvais entretien général (8 %).

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