AUSTRALIE
Les
fondements juridiques
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I. L'IDENTIFIANT UNIQUE
Le
numéro d'identification fiscale
(
Tax file number
:
TFN) est le numéro attribué par l'administration fiscale aux
particuliers et aux sociétés.
Les salariés doivent le communiquer à leurs employeurs et
à leurs banques. S'ils ne le font pas, l'impôt sur le revenu est
prélevé au taux marginal le plus élevé.
La communication du TFN constitue également la condition du versement de
la plupart des prestations sociales.
II. L'INTERCONNEXION DES FICHIERS ADMINISTRATIFS
L'article 27 de la loi de 1988 sur la vie privée
prévoit que le
Commissaire à la vie privée
procède à un
contrôle préventif,
de sa propre
initiative ou sur requête du ministre concerné, des
propositions de rapprochement ou d'interconnexion des données
susceptibles de porter atteinte à la vie privée des particuliers
et qu'il s'assure que tout est mis en oeuvre pour minimiser les
conséquences négatives de telles propositions pour les
particuliers.
1) Les interconnexions effectuées par l'intermédiaire du
numéro d'identification fiscale.
La loi de 1990 sur le rapprochement des données fiscales et sociales
autorise explicitement :
- les échanges de données entre l'administration fiscale et les
administrations attribuant les prestations sociales ;
- le rapprochement de ces données entre elles ;
- la communication des résultats de ce rapprochement à
l'administration qui a fourni les données.
La loi de 1990 s'applique uniquement aux interconnexions effectuées
par l'intermédiaire du numéro d'identification fiscale.
Elle décrit très précisément les sept étapes
que doit comporter chaque cycle de rapprochement. Elle précise que le
nombre de ces cycles est limité à neuf par an, qu'il ne peut s'en
dérouler qu'un à la fois et qu'un cycle ne peut se
dérouler sur une période supérieure à deux mois.
La loi indique également que les résultats du rapprochement
peuvent notamment justifier la suspension du versement d'une prestation, la
modification de son taux, la récupération d'une prestation
indûment versée...
2) Les autres interconnexions
Les
autres interconnexions, qui s'appliquent aux cas où le numéro
d'identification fiscale n'est pas utilisé dans le processus de
rapprochement, ne sont pas régies par une loi, mais, dans la mesure
où elles concernent plus de 5.000 personnes et sont
effectuées pour combattre, directement ou non, une fraude, par les
directives du Commissaire à la vie privée
, qui n'ont
aucune valeur contraignante. Les directives actuellement en vigueur datent de
février 1998 et sont entrées en vigueur en avril 1998, mais de
telles directives existent depuis 1992.
Ces directives insistent sur le fait que seules des
raisons majeures
liées à l'intérêt public
peuvent justifier
l'utilisation de données personnelles pour une finalité autre que
celles pour laquelle elles ont été collectées.
De plus, le service ou l'organisme responsable de l'opération de
rapprochement doit :
- estimer les coûts et les avantages de l'opération ;
- étudier la possibilité d'utiliser d'autres moyens pour obtenir
les mêmes résultats ;
- publier des informations sur le programme de rapprochement (données
concernées, utilisation des résultats...) ;
- communiquer au Commissaire à la vie privée une description du
programme et une note justifiant l'opération de
rapprochement
(5(
*
))
;
- informer les personnes dont les données sont utilisées ;
- vérifier les résultats du rapprochement avant de prendre une
mesure susceptible de porter préjudice à quelqu'un ;
- ne prendre aucune mesure avant quatorze jours, ce délai
permettant à l'intéressé de se justifier ;
- ne pas conserver les données après l'achèvement de
l'opération de rapprochement.
Lorsque le responsable d'un service public considère qu'une
opération de rapprochement doit être entreprise, mais qu'elle ne
peut pas respecter les directives, il doit informer le Commissaire du projet
envisagé et en expliquer les raisons.
Les services qui procèdent à des opérations de
rapprochement sans que ces opérations relèvent du champ
d'application des directives doivent en rendre compte au Commissaire lorsque
ces opérations concernent plus de 1.000 personnes.
Les directives sont utilisées par exemple lors de la fourniture
d'informations par l'administration fiscale au ministère de la
Sécurité sociale, qui est organisée sur la base de la loi
sur l'assiette de l'impôt sur le revenu. Cette loi autorise en effet
l'administration fiscale à donner des informations au ministère
de la Sécurité sociale pour l'application des lois sur les
pensions et les prestations. Pour faciliter ces transferts d'informations, la
loi de finances comporte, depuis 1991, des dispositions relatives au transfert
hebdomadaire d'une bande magnétique permettant de repérer les
versements de prestations sociales incorrects. Le service compétent du
ministère de la Sécurité sociale détruit les
données inutilisables pour le rapprochement dans les deux semaines.
Celles qui sont utilisées mais qui ne sont pas rapprochées sont
détruites dans les trois mois, et les autres dans l'année.