ESPAGNE
La
loi de 1995 qui définit le statut des salariés de droit
privé
donne à ces derniers l'autorisation de s'absenter
pour exercer leurs mandats électifs locaux.
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Les autorisations d'absence
a) Les bénéficiaires
Ni la
loi sur les salariés de droit privé, ni la loi sur la fonction
publique, qui énumèrent toutes les deux plusieurs motifs
légitimes d'absence, ne réservent cette possibilité
à une catégorie particulière d'élus.
C'est le caractère public du devoir personnel auquel on ne peut se
soustraire qui justifie les absences. La disposition s'applique donc aussi bien
aux réunions d'un conseil municipal que, par exemple, aux convocations
d'un tribunal.
b) Les absences justifiées
Elles
sont définies par la
loi du 2 avril 1985
qui fixe les grands
principes relatifs aux
collectivités locales
.
Ce texte définit «
le temps
indispensable à
l'exercice d'un mandat électif local
» comme le temps
nécessaire pour assister aux réunions du conseil de la
collectivité ou à celles des commissions et des groupes de
travail dont l'intéressé fait partie.
c) Le maintien de la rémunération
La loi
de 1995 sur les
salariés de droit privé
précise que
les intéressés conservent leur
droit à
rémunération.
L'employeur peut déduire du salaire
versé les indemnités perçues par son salarié en
tant qu'élu.
Cependant, si, sur une période de trois mois, l'absence dépasse
20 % du temps de travail, l'employeur peut mettre le salarié
concerné en congé d'office. Dans cette hypothèse, le
contrat de travail est suspendu, le salarié ayant le droit d'être
réintégré dans son poste 30 jours après la fin de
son mandat. De plus, la période de suspension du contrat est prise en
compte pour le calcul de l'ancienneté.
En l'absence de disposition explicite sur le maintien de la
rémunération dans la loi sur la fonction publique, celle-ci est
interprétée comme la loi de 1995.