ÉTATS-UNIS
La
loi de 1990 sur les handicapés
, entrée en vigueur le
26 juillet 1992, se fixe pour objectif
l'interdiction de toute
discrimination fondée sur le handicap dans tous les domaines, et
notamment celui de l'emploi
.
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Les
dispositions analysées ci-dessous bénéficient aux
personnes que la loi de 1990 considère comme porteuses d'un handicap,
cette situation étant définie comme :
- une altération physique ou mentale qui limite de façon
importante au moins une des activités essentielles pour la vie
quotidienne ;
- le fait d'être enregistré comme handicapé, par
exemple après un traitement pour une maladie grave ;
- le fait d'être considéré comme handicapé,
même sans l'être, par exemple à cause d'une blessure qui a
laissé une cicatrice.
1) Les obligations des employeurs
a) L'obligation d'emploi
La loi de 1990 ne crée aucune obligation d'emploi des handicapés.
b) Les autres obligations
•
Depuis le 26 juillet 1994, les employeurs, publics et privés,
qui emploient au moins quinze personnes ont l'obligation de respecter la
loi de 1990 sur les handicapés.
Lorsqu'elle est entrée en
vigueur, la loi ne s'appliquait qu'aux employeurs de plus de
vingt-quatre personnes.
La loi interdit toute forme de discrimination fondée sur le
handicap
,
dans la mesure où l'intéressé remplit
tous les critères, de formation ou d'expérience par exemple, pour
se porter candidat à un emploi donné ou pour l'occuper.
Elle couvre
toutes les questions relatives à l'emploi
:
embauche, formation, avancement, rémunération, conditions de
travail, licenciement.
•
La loi oblige aussi les employeurs à adapter les conditions de
recrutement et de travail à la situation particulière des
handicapés
lorsque :
- le handicap est connu de l'employeur ;
- l'adaptation requise ne représente pas une pénalisation
trop lourde pour l'entreprise, sur le plan pratique ou financier, ce
critère étant apprécié au cas par cas en fonction
de nombreux éléments (taille de l'entreprise, nature de
l'activité, composition du personnel...). Si par exemple l'adaptation
demandée consiste en une réduction du temps de travail telle
qu'elle entraîne le recrutement d'un autre salarié, elle ne peut
pas être imposée à l'employeur.
L'adaptation peut consister en un aménagement du poste ou des horaires
de travail, en la modification du contenu d'un examen, en la mise à
disposition d'un auxiliaire... En revanche, l'employeur n'a pas à
réduire ses exigences vis-à-vis du salarié ni à
modifier les caractéristiques d'un poste. En règle
générale, l'adaptation a lieu à l'initiative du
handicapé, qui fait connaître sa situation à l'employeur.
En même temps qu'il a créé ces obligations pour les
employeurs, le législateur a institué des
aides fiscales
pour leur permettre de faire face aux dépenses d'adaptation :
- un
crédit d'impôt
;
- une
déduction fiscale
, c'est-à-dire une
réduction du résultat imposable.
Le crédit d'impôt est destiné aux petits employeurs. Pour
en bénéficier, il faut employer moins de
trente salariés ou avoir un chiffre d'affaires inférieur
à un million de dollars.
Le crédit d'impôt est égal à la moitié des
dépenses dans la limite d'un plafond annuel de 10 250 dollars,
les premiers 250 dollars en étant exclus. Son montant maximal est
donc de 5 000 dollars.
Le crédit d'impôt est applicable à toutes les
dépenses dites d'adaptation, qu'il s'agisse de faire des travaux pour
adapter un poste de travail ou faciliter l'accès aux locaux, ou
d'employer une personne qui aide par exemple un aveugle ou un muet à
communiquer avec les autres salariés.
La déduction fiscale, d'un montant annuel de 15 000 dollars
(11(
*
))
, s'applique à tous les
travaux relatifs à l'accessibilité des locaux. Tous les
employeurs peuvent en bénéficier, indépendamment de la
taille de leur établissement.
Le cumul des deux dispositifs (crédit d'impôt et déduction
fiscale) est possible.
2) Les incitations à l'emploi de salariés handicapés
Les
employeurs qui recrutent des personnes appartenant à certains groupes,
parmi lesquels les handicapés qui souffrent d'une incapacité de
travail, peuvent bénéficier d'un
crédit
d'impôt
calculé sur les salaires versés pendant les
douze premiers mois.
Le crédit d'impôt est égal à 40 % des salaires
versés, dans la limite de 6 000 dollars. Il est donc
plafonné à 2 400 dollars. Pour bénéficier
du crédit d'impôt, l'employeur doit employer le salarié
handicapé au moins 180 jours par an (ou au moins 400 heures).
3) Le statut particulier des handicapés dans l'entreprise
Les salariés handicapés ne bénéficient d'aucune mesure particulière. Ils sont employés dans les mêmes conditions que les autres.