- État civil :
- Né le 6 avril 1797
Décédé le 16 décembre 1869 - Profession :
- Avocat
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Ancien sénateur du Second Empire
Elu le 31 décembre 1852
Fin de mandat le 16 décembre 1869
Assemblée nationale du 1er août 1846 au 24 février 1848
Ministre de l'Intérieur du 14 juin 1858 au 5 mai 1859
Ministre de la Justice, garde des sceaux du 5 mai 1859 au 22 juin 1863
avant 1889
DELANGLE (CLAUDE-ALPHONSE), député de 1846 à 1848, sénateur du Second Empire et ministre, né à Varzy (Nièvre), le 6 avril 1797, mort à Paris le 25 décembre 1869, était le fils d'un entrepreneur de maçonnerie. Il se destina d'abord à l'enseignement, et, ses études terminées aux collèges de Varzy et de Bourges, fut successivement professeur de seconde dans l'Indre, maître d'études et professeur d'une classe élémentaire à Paris, enfin inspecteur à Sainte-Barbe. Condisciple et ami de Philippe Dupin et de Dupin aîné, il se tourna ensuite, d'après leurs conseils, vers l'étude du droit, et débuta avec succès au barreau de Paris, où il se distingua dans la défense de Castille (affaire des quatre sergents de la Rochelle) et dans un certain nombre d'autres causes. Son cabinet prit rapidement de l'importance, et, en 1836, il fut désigné comme bâtonnier de son ordre. Avocat général à la Cour de cassation, de 1840 à 1846, il fit vers la même époque diverses tentatives, d'abord infructueuses, pour entrer à la Chambre des députés, et échoua dans l'arrondissement de Château-Chinon (Nièvre), le 26 décembre 1840, avec 75 voix contre 84 à M. Pelletier-Dulas, élu (il s'agissait de remplacer M. de la Ferté-Meun, démissionnaire); le 4 avril 1841, après annulation de cette élection, avec 91 voix contre 110 à M. Benoist d'Azy, élu, et enfin le 9 juillet 1842, avec 78 voix contre 132 au député sortant, réélu. Divers travaux importants, tels que le Commentaire sur les sociétés commerciales (1843), des articles insérés dans la Gazette des Tribunaux, une monographie de la Cour de Cassation, augmentèrent encore sa notoriété et lui firent confier, le 22 mars 1847, en remplacement de M. Hébert, le poste de procureur général près la cour de Paris. Il avait été, le 1er août 1846, élu député du 4e collège de la Nièvre (Cosne), par 143 voix sur 284 votants et 312 inscrits, contre M. Grangier de la Marinière, 125 voix : sa promotion dans la magistrature l'obligea à solliciter le renouvellement de son mandat législatif ; il l'obtint le 16 avril 1841. Son rôle parlementaire fut modeste: il se borna à voter avec les conservateurs. Comme procureur général il dirigea l'instruction ouverte contre l'ancien ministre Teste et contre Despans-Cubières, Parmentier et Pellapra, compromis dans la concession des mines de sel gemme de Gouhenans, puis celle de l'affaire Praslin. La république de 1848 révoqua M. Delangle (25 février) de ses fonctions de procureur général : il reprit alors sa place au barreau, et adhéra bientôt avec empressement à la politique de L.-N. Bonaparte. Président (1850) de la commission départementale et municipale du département de la Seine et de la Ville de Paris, président au Conseil d'État (1852) de la section de l'intérieur, de l'instruction publique et des cultes, il fut nommé la même année procureur général à la Cour de cassation, et bientôt (30 décembre) premier président de la Cour de Paris; le lendemain il fut appelé au Sénat. Il y soutint de tout son pouvoir les institutions impériales. En 1858, comme le général Espinasse venait de quitter le ministère de l'intérieur, M. Delangle prit ce portefeuille, et le garda pendant onze mois, Il eut ensuite les sceaux du 5 mai 1859 au 22 juin 1863 : diverses modifications du Code pénal et la loi sur les flagrants délits marquèrent la dernière année de son passage au ministère de la justice. Quatre mois après, le 18 octobre, et plusieurs fois depuis cette époque, il fut nommé vice-président du Sénat, où il prit d'ailleurs fréquemment la parole, soit au sujet de pétitions relatives à des matières économiques, soit sur des questions juridiques telles que la contrainte par corps, coutre laquelle il se prononça dans la séance du
16 juillet 1867. Grand croix de la Légion d'honneur, membre du Conseil supérieur de l'Instruction publique, et, depuis le 5 mars 1859, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, M. Delangle fut rappelé par un décret du 14 novembre 1865 au poste de procureur général à la Cour de cassation, où à deux reprises, il remplaça M. Dupin. Ce fut lui qui prononça le réquisitoire sur la demande en révision du procès Lesurques. - Député, administrateur, membre du Sénat, magistrat, ministre, M. Delangle se montra, dans ces diverses situations, le représentant fidèle et distingué du parti « autoritaire ». - Son gendre, M. Gaudin (V. ce nom), fut de 1869 à 1870, député au Corps législatif.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Claude-Alphonse DELANGLE
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