M. Guillaume Gontard. Il est l’heure de vous parler des loups. (Sourires.) Je le ferai au travers de cet amendement, que j’ai voulu cohérent avec la parole présidentielle.

Le 21 juillet 2022, le Président de la République annonçait la création d’une nouvelle brigade loup au sein de l’Office français de la biodiversité, sur le modèle de la brigade alpine de Gap, mais pour couvrir le Massif central et les Pyrénées. L’été dernier, cette nouvelle brigade s’est déployée sur quatre sites opérationnels dans le sud-ouest du territoire.

La brigade loup des Alpes a prouvé toute son efficacité depuis sa création, il y a huit ans, à la fois pour protéger les éleveurs, pour constater les attaques et favoriser le déploiement des indemnisations, pour prélever efficacement un prédateur quand cela est pertinent, pour ne pas le faire quand cela désorganiserait la meute et aggraverait la situation, et pour améliorer la connaissance du prédateur, qui est essentielle pour construire l’incontournable promiscuité entre l’homme et le loup.

Par cet amendement, je propose d’ouvrir les crédits nécessaires pour créer deux brigades supplémentaires : l’une dans l’ouest du pays, afin que les Pyrénées et le Massif central aient chacun leur brigade ; l’autre dans le massif alpin en appui à celle de Gap.

Il s’agit d’abonder le budget de l’OFB de 1,7 million d’euros pour permettre l’embauche d’une trentaine de louvetiers, à répartir dans les deux brigades supplémentaires.

Mme la rapporteure a indiqué qu’il n’y avait pas de demande particulière sur le sujet, ce qui m’étonne quelque peu. En effet, dans les territoires où le loup est présent, sa cohabitation avec le pastoralisme est particulièrement complexe. Dans ce contexte, les interventions de proximité des brigades loup sont appréciées des éleveurs.

Il me semble que le Président de la République avait défendu cette position, en particulier pour les Pyrénées. Nous avons tout intérêt à ce que des brigades de proximité puissent intervenir en lien avec les éleveurs des massifs, car les approches peuvent être très différentes en fonction des secteurs.

Mme la présidente. La commission a déjà formulé une demande de retrait sur cet amendement.

Quel est l’avis du Gouvernement ?

M. Christophe Béchu, ministre. Monsieur le sénateur Gontard, le Président de la République a tenu son engagement : une brigade loup a été créée dès le printemps de cette année.

Au demeurant, les demandes qui nous sont adressées concernent moins la création de brigades supplémentaires que l’assouplissement des conditions requises pour opérer les tirs de défense, dont les brigades loup sont à l’origine dans 81 % des cas. Ce qui nous remonte du terrain, c’est le souhait, pour les 19 % restants, d’examiner quels assouplissements et adaptations pourraient être envisagés.

Je doute que tel soit l’objet de votre amendement. Je serais très surpris d’apprendre que vous suggérez de recruter davantage de lieutenants de louveterie en vue d’augmenter le quota de prélèvements.

Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.

Mme la présidente. La parole est à M. Guillaume Gontard, pour explication de vote.

M. Guillaume Gontard. Monsieur le ministre, à mon tour d’être surpris : vous semblez réduire l’activité des agents de la brigade loup aux simples tirs de défense. Ce ne sont pas des louvetiers !

La brigade loup, par sa bonne connaissance du terrain, assure une présence auprès des éleveurs, afin de les accompagner au moment où les attaques se produisent, garantit un réel service de proximité et procède à un important travail de collecte d’informations. C’est également pour cela qu’elle est si importante.

Mme la présidente. La parole est à M. le ministre.

M. Christophe Béchu, ministre. Je n’ai jamais dit que le rôle des brigades loup se limitait aux tirs de défense. Et d’après les « échos du terrain », dont vous aimez à vous prévaloir, ce que l’on nous demande d’augmenter, ce n’est pas le nombre des brigades loups ; c’est celui des prélèvements !

Le Gouvernement est défavorable à la création de nouvelles brigades loup.

Mme la présidente. Je mets aux voix l’amendement n° II-269.

(Lamendement nest pas adopté.)

Mme la présidente. Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° II-645 rectifié, présenté par M. M. Weber, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Ouizille, Uzenat, Bourgi et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(En euros)

Programmes

Autorisations dengagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

1 300 000

 

1 300 000

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

dont titre 2

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l’énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

1 300 000 

 

1 300 000 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

TOTAL

1 300 000

1 300 000

1 300 000

1 300 000

SOLDE

 0

La parole est à M. Michaël Weber.

M. Michaël Weber. Monsieur le ministre, vendredi dernier, nous étions tous les deux en Nouvelle-Aquitaine, vous à Bordeaux, pour assister à la COP régionale, tandis que je participais au congrès national des conservatoires d’espaces naturels (CEN).

Cela fait quelque temps que des moyens supplémentaires sont accordés aux parcs nationaux, ainsi qu’à d’autres gestionnaires d’aires protégés, à l’instar de Réserves naturelles de France. Il devrait en être de même pour les conservatoires d’espace naturels, qui sont présents dans quasiment une commune sur huit en France, dans 23 structures et plus de 4 100 sites naturels.

Les CEN, par le biais de la fondation qu’ils ont créée, suscitent d’ailleurs de plus en plus d’attentes. Il leur faut pouvoir disposer de suffisamment de personnels, notamment des gestionnaires de terrain, pour être effectivement en mesure de remplir les missions qui sont les leurs.

C’est la raison pour laquelle nous proposons, par cet amendement, de relever les moyens alloués aux conservatoires d’espace naturel de 1,3 million d’euros.

Mme la présidente. L’amendement n° II-753 rectifié bis, présenté par Mme Billon, M. Longeot, Mmes Gatel et Gacquerre, MM. Levi et Henno, Mme Jacquemet et MM. Dhersin et L. Hervé, est ainsi libellé :

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(En euros)

Programmes

Autorisations dengagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

Paysages, eau et biodiversité

1 300 000 

 

1 300 000 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

1 300 000 

 

1 300 000 

Prévention des risques

dont titre 2

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l’énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

TOTAL

1 300 000 

1 300 000 

1 300 000 

1 300 000 

SOLDE

0

0

La parole est à Mme Annick Billon.

Mme la présidente. Quel est l’avis de la commission ?

Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Dans un rapport commun, l’inspection générale des finances (IGF) et l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) avaient justement mis en avant la nécessité d’augmenter les moyens des CEN.

Par ailleurs, au regard de l’augmentation très forte des crédits du programme 113, et étant donné que les CEN participent très activement à la politique de biodiversité, il n’y a aucune raison qu’eux aussi ne voient pas leurs moyens augmenter au sein d’une telle enveloppe. Avis de sagesse sur ces deux amendements.

Mme la présidente. Quel est l’avis du Gouvernement ?

M. Christophe Béchu, ministre. Les auteurs de ces amendements demandent 1,3 million d’euros en faveur des conservatoires d’espaces naturels. Nous avons prévu de leur en octroyer 8 millions. Mais si vous préférez voter 1,3 million, libre à vous …

Je le confirme, le Gouvernement va bien puiser dans les 264 millions d’euros inscrits au titre du programme 113, pour abonder très fortement les conservatoires d’espaces naturels, qui jouent un rôle crucial.

Ces amendements sont donc satisfaits, et plutôt cinq fois qu’une !

Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Cela va mieux en le disant, car rien n’était écrit à cet égard.

M. Jean-François Husson. On sent le ministre un peu irrité !

Mme la présidente. Monsieur Weber, l’amendement n° II-645 rectifié est-il maintenu ?

M. Michaël Weber. Non, madame la présidente : je vais le retirer, car je n’ai nullement l’intention d’irriter encore davantage M. le ministre, même si je saurais me rappeler à son bon souvenir dans l’hypothèse où l’engagement qu’il vient de prendre ne serait pas honoré.

Mme la présidente. L’amendement n° II-645 rectifié est retiré.

Qu’en est-il de l’amendement n° II-753 rectifié bis, madame Billon ?

Mme Annick Billon. Je vais également le retirer, madame la présidente, d’autant qu’il est effectivement exclu d’énerver encore davantage M. le ministre. Les conservatoires d’espaces naturels ont véritablement besoin de ces financements. Nous avions proposé 1,3 million d’euros ; M. le ministre annonce 8 millions d’euros, soit une multiplication substantielle.

Mme la présidente. L’amendement n° II-753 rectifié bis est retiré.

Nous allons procéder au vote des crédits de la mission « Écologie, développement et mobilité durables », figurant à l’état B.

Je n’ai été saisie d’aucune demande d’explication de vote avant l’expiration du délai limite.

Je mets aux voix ces crédits, modifiés.

(Les crédits sont adoptés.)

État B
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2024
Article 50

Mme la présidente. Nous allons procéder à l’examen des amendements portant sur les objectifs et indicateurs de performance de la mission « Écologie, développement et mobilité durables », figurant à l’état G.

ÉTAT G

595

Écologie, développement et mobilité durables

596

Améliorer la régulation dans les transports routiers et développer la part des modes alternatifs à la route (203)

597

Part modale des transports non routiers (203)

598

Limiter lexposition aux risques technologiques et réduire limpact des pollutions industrielles et agricoles sur les personnes, les biens et lenvironnement (181)

599

Nombre total de contrôles des installations classées sur effectif de l’inspection (en ETPT) (181)

600

Réduire les émissions de gaz à effet de serre (174)

601

Émissions de gaz à effet de serre par habitant (174)

602

113 - Paysages, eau et biodiversité

603

Assurer la gestion intégrée de la ressource en eau

604

Masses d’eau en bon état

605

Plan eau - Réduction des fuites et sécurisation de l’approvisionnement en eau potable

606

Préserver et restaurer la biodiversité

607

Effort de protection des espaces naturels terrestres et maritimes

608

Préservation de la biodiversité ordinaire

609

Retour à la conformité en police de l’eau et de la nature

610

SNB2030 - Réduction des pressions - Lutter contre les espèces exotiques envahissantes

611

159 - Expertise, information géographique et météorologie

612

IGN : élaborer une description du territoire faisant autorité

613

Appétence pour les données de l’IGN

614

Météo-France : disposer dun système performant de prévision météorologique et davertissement des risques météorologiques

615

Performance des modèles de prévision numérique du temps et de la procédure de vigilance météorologique

616

Mobiliser les pouvoirs publics et la société civile en faveur de la transition écologique

617

Contribuer à l’information publique relative à l’environnement et au développement durable

618

Veiller aux retombées collectives des activités techniques, scientifiques et économiques

619

Financement de l’établissement par des ressources propres

620

Production et diffusion des connaissances scientifiques et techniques

621

174 - Énergie, climat et après-mines

622

Apporter une aide aux ménages en situation de précarité énergétique pour payer leurs factures dénergie

623

Impact de l’usage du chèque énergie sur l’indicateur de précarité énergétique

624

Taux d’usage du chèque énergie

625

Maîtriser lénergie en réduisant la consommation et en développant lusage des énergies renouvelables

626

Économies d’énergie via le système CEE

627

Efficience du fonds chaleur renouvelable de l’ADEME

628

Suivi du développement de la chaleur EnR&R en lien avec l’atteinte des objectifs européens de part renouvelable dans la consommation d’énergie finale

629

Réduction des émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs

630

Émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs

631

Nombre d’infrastructures de recharge installées dans les locaux à usage d’habitation

632

Nombre de contribuables ayant bénéficié d’un crédit d’impôt sur le revenu au titre des dépenses effectivement supportées pour l’acquisition et la pose d’un système de recharge pour véhicule électrique

633

Part des voitures électriques dans les ventes de voitures neuves

634

Réduire les émissions de gaz à effet de serre [Stratégique]

635

Émissions de gaz à effet de serre par habitant [Stratégique]

636

Rénover les bâtiments

637

Économies d’énergie conventionnelle par an par logement

638

Émissions de gaz à effet de serre évitées par an par logement

639

181 - Prévention des risques

640

Assurer un contrôle performant de la sûreté nucléaire et de la radioprotection et renforcer linformation du public

641

Maîtrise des délais de publication des décisions de l’Autorité de sûreté nucléaire

642

Limiter lexposition aux risques technologiques et réduire limpact des pollutions industrielles et agricoles sur les personnes, les biens et lenvironnement [Stratégique]

643

Nombre total de contrôles des installations classées sur effectif de l’inspection (en ETPT) [Stratégique]

644

Réduire limpact des déchets et des produits sur les personnes, les biens et lenvironnement

645

Efficacité du fonds économie circulaire

646

Réduire la vulnérabilité des personnes, des biens et de lenvironnement aux risques naturels majeurs et hydrauliques

647

Prévention des inondations

648

Prévision des inondations

649

203 - Infrastructures et services de transports

650

Améliorer lefficacité, lattractivité, la régularité et la qualité des services nationaux de transport conventionnés de voyageurs

651

Contribution à l’exploitation ramenée aux trains-kilomètres

652

Pourcentage de trains en grand retard (>30 minutes)

653

Pourcentage de trains supprimés

654

Régularité des services nationaux de transport conventionnés à 5 minutes

655

Taux de remplissage

656

Améliorer la qualité des infrastructures de transports

657

Coût des opérations de régénération et d’entretien du réseau ferré

658

État des réseaux routier, ferroviaire et fluvial

659

Améliorer la régulation dans les transports routiers et développer la part des modes alternatifs à la route [Stratégique]

660

Contrôle des transports routiers

661

Part de marché des grands ports maritimes

662

Part modale des transports non routiers [Stratégique]

663

Contribuer à la compensation de la pénibilité des conditions de travail des conducteurs routiers, avec un objectif de développement de lemploi

664

Niveau des embauches de conducteurs en contrepartie des départs en CFA

665

Réaliser au meilleur coût les projets de desserte planifiés et moderniser efficacement les réseaux de transports

666

Intérêt socio-économique des opérations

667

205 - Affaires maritimes, pêche et aquaculture

668

Mieux contrôler les activités de pêche par les administrations de laction de lÉtat en mer

669

Contrôles menés dans le cadre de la politique commune des pêches

670

Ratio du nombre d’inspections en mer pilotées par le Centre national de surveillance des pêches (CNSP) au regard des inspections déclarées dans la base SATI

671

Réalisation des inspections sur les besoins identifiés dans le cadre des plans interrégionaux et régionaux de contrôle (PIRC/PRC)

672

Mieux contrôler les activités maritimes par les unités opérationnelles du dispositif de contrôle et de surveillance des affaires maritimes.

673

Contrôles menés par le dispositif de contrôle et de surveillance (DCS) des affaires maritimes dans le cadre des politiques publiques relatives à l’environnement marin

674

Contrôles menés par le dispositif de contrôle et de surveillance des affaires maritimes (DCS) dans le cadre de la politique commune des pêches

675

Taux d’infractions constatées à la pêche

676

Promouvoir la flotte de commerce et lemploi maritime

677

Évolution de l’emploi et de la flotte de commerce maritime

678

Taux des actifs maritimes (employés dans les domaines maritime et para-maritime) parmi les anciens élèves des établissements d’enseignement maritime 3 ans après l’obtention de leur diplôme de formation initiale

679

Renforcer la sécurité maritime et la protection de lenvironnement

680

Contrôle des navires

681

Ratio entre le nombre de personnes sauvées et le nombre de personnes impliquées dans un accident maritime après une opération de sauvetage coordonnée par les CROSS

682

Taux d’identification des sources à l’origine de rejets illicites et polluants en mer

683

217 - Conduite et pilotage des politiques de lécologie, du développement et de la mobilité durables

684

Être une administration exemplaire, au regard du développement durable, dans la maîtrise des moyens de fonctionnement

685

Efficience de la fonction achat

686

Efficience de la gestion immobilière

687

345 - Service public de lénergie

688

Contribuer à la péréquation tarifaire dans les zones non interconnectées

689

Ratio du montant pris en charge par la CSPE par rapport au coût total de production par ZNI

690

Contribuer à porter à 10 % la part des énergies renouvelables dans la consommation de gaz dici 2030

691

Part des énergies renouvelables dans la consommation de gaz

692

Rémunération de référence moyenne des nouveaux contrats de soutien pour l’injection de gaz (€/MWh)

693

Volume de biométhane injecté

694

Contribuer à porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans la production délectricité en 2030

695

Part des énergies renouvelables dans la production d’électricité

696

Puissance installée des principales filières de production d’électricité à partir d’énergie renouvelable : éolien terrestre, éolien en mer, photovoltaïque (MW)

697

Rémunération de référence moyenne des nouveaux contrats de soutien pour les principales filières de production d’électricité à partir d’énergie renouvelable : éolien terrestre, éolien en mer, photovoltaïque (€/MWh)

698

Contribuer à porter à au moins 6,5 gigawatts les capacités installées deffacements en 2028

699

Capacités d’effacements installées

700

Prix de clearing de l’appel d’offres effacements (AOE) contractualisé pour l’année par le gestionnaire du réseau public de transport public d’électricité (€/MW)

701

Développer une filière de lhydrogène renouvelable et décarbonée

702

Compensation du différentiel entre les coûts de production de l’hydrogène décarboné et les coûts de production de l’hydrogène fossile (€/kg)

703

380 - Fonds daccélération de la transition écologique dans les territoires

704

Efficacité des crédits mobilisés dans le cadre du Fonds daccélération de la transition écologique dans les territoires

705

Effet de levier exprimé sur la totalité du fonds

706

Qualité du cadre de vie

707

Surface de friches recyclées (fonds friches)

708

Surface de friches recyclées par million d’euros dépensé

709

Rénovation énergétique

710

Taux moyen d’économies d’énergie

Mme la présidente. Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° II-346 rectifié bis, présenté par M. Piednoir, Mme Primas, M. D. Laurent, Mmes Gosselin et Dumont, M. Bouchet, Mme P. Martin, MM. Pellevat, Klinger et Michallet, Mme Petrus, MM. Saury, Belin et Grosperrin, Mme Schalck, MM. Somon, Panunzi, Pernot, Savin et Darnaud, Mme Ventalon et MM. Genet et H. Leroy, est ainsi libellé :

Alinéas 694 à 697

Supprimer ces alinéas

La parole est à M. Bruno Belin.

M. Bruno Belin. Cet amendement est défendu.

Mme la présidente. L’amendement n° II-627 rectifié bis, présenté par M. Piednoir, Mme Primas, M. D. Laurent, Mmes Gosselin et Dumont, MM. Bouchet, P. Martin, Pellevat, Klinger et Michallet, Mme Petrus, MM. Saury, Belin et Grosperrin, Mme Schalck, MM. Somon, Panunzi, Pernot, Savin et Darnaud, Mme Ventalon et MM. Genet et H. Leroy, est ainsi libellé :

Alinéas 694 à 697

Rédiger ainsi ces alinéas :

Contribuer à porter à 42,5 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen d’ici 2030

Part des énergies décarbonées dans la production d’électricité

Puissance installée des principales filières de production d’électricité à partir d’énergie décarbonée : énergies renouvelables thermiques, hydroélectricité, nucléaire, éolien terrestre, éolien en mer, photovoltaïque (MW)

Rémunération de référence moyenne des nouveaux contrats de soutien pour les principales filières de production d’électricité à partir d’énergie renouvelable : éolien terrestre, éolien en mer, photovoltaïque (€/MWh)

La parole est à M. Bruno Belin.

Mme la présidente. Quel est l’avis de la commission ?

Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Pour ceux qui n’auraient pas tout suivi, il s’agit de faire évoluer la maquette des objectifs et indicateurs de performance se rapportant à la mission. La commission demande le retrait de l’amendement n° II-346 rectifié bis.

L’amendement n° II-627 rectifié bis vise à modifier l’objectif relatif à la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du programme 345, pour le mettre en cohérence avec la cible définie à l’échelon européen et pour y intégrer l’énergie nucléaire. Avis de sagesse.

Mme la présidente. Quel est l’avis du Gouvernement ?

Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre. Il est fait référence à une mention inscrite dans le code de l’énergie qui n’a pas vocation à être modifiée en PLF. Le Gouvernement s’associe donc à la commission pour demander le retrait de l’amendement n° II-346 rectifié bis, faute de quoi l’avis serait défavorable.

Les dispositions du code de l’énergie devront être ajustées en fonction des objectifs effectivement définis à l’échelon européen. Tel sera l’objet du projet de loi de souveraineté énergétique qui sera présenté au début de l’année prochaine.

Je m’étonne qu’un tel amendement ait pu passer le cap de l’irrecevabilité, alors qu’il s’agit bien d’un cavalier. Mystère !

Avis défavorable sur l’amendement n° II-627 rectifié bis.

Mme la présidente. Monsieur Belin, les amendements nos II-346 rectifié bis et II-627 rectifié bis sont-ils maintenus ?

M. Bruno Belin. Je retire le premier, mais je maintiens le second, madame la présidente.

Mme la présidente. L’amendement n° II-346 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix l’amendement n° II-627 rectifié bis.

(Lamendement est adopté.)

Mme la présidente. L’amendement n° II-355 rectifié bis, présenté par M. Piednoir, Mme Primas, M. D. Laurent, Mmes Gosselin et Dumont, M. Bouchet, Mme P. Martin, MM. Pellevat, Klinger et Michallet, Mme Petrus, MM. Saury, Belin et Grosperrin, Mme Schalck, MM. Somon, Panunzi, Pernot, Savin et Darnaud, Mme Ventalon et M. Genet, est ainsi libellé :

Alinéa 701

Remplacer les mots :

renouvelable et décarbonée

par les mots :

décarboné

La parole est à M. Bruno Belin.

Mme la présidente. Quel est l’avis de la commission ?

Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Demande de retrait.

Mme la présidente. Quel est l’avis du Gouvernement ?

Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre. Même avis.

M. Bruno Belin. Je retire cet amendement.

Mme la présidente. L’amendement n° II-335 rectifié bis est retiré.

J’appelle en discussion les articles 50 à 52 sexies, ainsi que les amendements portant articles additionnels, qui sont rattachés pour leur examen aux crédits de la mission « Écologie, développement et mobilité durables ».

Écologie, développement et mobilité durables

État G
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2024
Article additionnel après l'article 50 - Amendement n° II-206

Article 50

Le II de l’article 15 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) À la première phrase, les mots : « , sous conditions de ressources, » sont supprimés ;

b) La deuxième phrase est supprimée ;

2° La seconde phrase du troisième alinéa est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « L’exercice de l’activité de mandataire peut être subordonné à des engagements, notamment de restitution des primes indûment perçues pour le compte du mandant, de déclarations préalables auprès de l’Agence nationale de l’habitat ou relatifs aux conditions d’exercice de l’activité, ainsi qu’à des garanties, notamment financières, de compétence, de probité et de moyens appropriés. Ces engagements et garanties sont précisés par décret. » ;

3° L’avant-dernier alinéa est ainsi modifié :

a) La deuxième phrase est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Pour les personnes morales, le montant de ces sanctions ne peut excéder dix fois le montant de la prime accordée par dossier ou, si cette valeur est inférieure et déterminable, 4 % du dernier chiffre d’affaires hors taxes connu à la date des faits, et 6 % en cas de manquements réitérés. Pour les personnes physiques, le montant de la sanction ne peut excéder 50 % du montant de la prime. » ;

b) Après la troisième phrase, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Pour le mandataire personne morale, cette sanction peut s’appliquer au président et aux dirigeants en exercice au moment où le manquement a été réalisé, sans que la durée de cette sanction puisse excéder le terme de la sanction de la personne morale concernée. »