M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 39 et de l’état B annexé.
(L’article 39 et l’état B annexé sont adoptés.)
Article 40 et état C
Il est ouvert aux ministres, pour 2019, au titre des budgets annexes, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant, respectivement, aux montants de 2 298 043 671 € et de 2 288 038 671 €, conformément à la répartition par budget annexe donnée à l’état C annexé à la présente loi.
ÉTAT C
RÉPARTITION, PAR MISSION ET PROGRAMME, DES CRÉDITS DES BUDGETS ANNEXES
BUDGETS ANNEXES
(En euros) |
||
Mission/Programme |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
Contrôle et exploitation aériens |
2 122 031 925 |
2 122 031 925 |
Soutien aux prestations de l’aviation civile |
1 507 437 897 |
1 507 437 897 |
dont charges de personnel |
1 212 396 147 |
1 212 396 147 |
Navigation aérienne |
572 223 059 |
572 223 059 |
Transports aériens, surveillance et certification |
42 370 969 |
42 370 969 |
Publications officielles et information administrative |
176 011 746 |
166 006 746 |
Édition et diffusion |
62 240 000 |
52 535 000 |
Pilotage et ressources humaines |
113 771 746 |
113 471 746 |
dont charges de personnel |
65 912 746 |
65 912 746 |
Totaux |
2 298 043 671 |
2 288 038 671 |
M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 40 et de l’état C annexé.
(L’article 40 et l’état C annexé sont adoptés.)
Article 41 et état D
Il est ouvert aux ministres, pour 2019 au titre des comptes d’affectation spéciale et des comptes de concours financiers, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant, respectivement, aux montants de 207 453 736 006 € et de 207 697 099 419 €, conformément à la répartition par compte donnée à l’état D annexé à la présente loi.
ÉTAT D
RÉPARTITION, PAR MISSION ET PROGRAMME, DES CRÉDITS DES COMPTES D’AFFECTATION SPÉCIALE ET DES COMPTES DE CONCOURS FINANCIERS
I. – COMPTES D’AFFECTATION SPÉCIALE
(En euros) |
||
Mission / Programme |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
Aides à l’acquisition de véhicules propres |
860 000 000 |
860 000 000 |
Contribution au financement de l’attribution d’aides à l’acquisition de véhicules propres |
264 000 000 |
264 000 000 |
Contribution au financement de l’attribution d’aides au retrait de véhicules polluants en faveur d’une mobilité plus propre ou active |
596 000 000 |
596 000 000 |
Contrôle de la circulation et du stationnement routiers |
1 251 651 553 |
1 251 651 553 |
Structures et dispositifs de sécurité routière |
339 950 000 |
339 950 000 |
Contrôle et modernisation de la politique de la circulation et du stationnement routiers |
26 200 000 |
26 200 000 |
Contribution à l’équipement des collectivités territoriales pour l’amélioration des transports en commun, de la sécurité et de la circulation routières |
478 065 823 |
478 065 823 |
Désendettement de l’État |
407 435 730 |
407 435 730 |
Développement agricole et rural |
0 |
0 |
Développement et transfert en agriculture |
0 |
0 |
Recherche appliquée et innovation en agriculture |
0 |
0 |
Financement des aides aux collectivités pour l’électrification rurale |
360 000 000 |
360 000 000 |
Électrification rurale |
355 200 000 |
355 200 000 |
Opérations de maîtrise de la demande d’électricité, de production d’électricité par des énergies renouvelables ou de production de proximité dans les zones non interconnectées |
4 800 000 |
4 800 000 |
Financement national du développement et de la modernisation de l’apprentissage |
1 709 714 489 |
1 709 714 489 |
Répartition régionale de la ressource consacrée au développement de l’apprentissage |
1 384 542 387 |
1 384 542 387 |
Correction financière des disparités régionales de taxe d’apprentissage et incitations au développement de l’apprentissage |
325 172 102 |
325 172 102 |
Gestion du patrimoine immobilier de l’État |
391 286 587 |
483 000 000 |
Contribution des cessions immobilières au désendettement de l’État |
0 |
0 |
Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l’État |
391 286 587 |
483 000 000 |
Participation de la France au désendettement de la Grèce |
118 000 000 |
125 700 000 |
Versement de la France à la Grèce au titre de la restitution à cet État des revenus perçus sur les titres grecs |
118 000 000 |
125 700 000 |
Rétrocessions de trop-perçus à la Banque de France |
0 |
0 |
Participations financières de l’État |
9 000 000 000 |
9 000 000 000 |
Opérations en capital intéressant les participations financières de l’État |
8 000 000 000 |
8 000 000 000 |
Désendettement de l’État et d’établissements publics de l’État |
1 000 000 000 |
1 000 000 000 |
Pensions |
59 015 040 000 |
59 015 040 000 |
Pensions civiles et militaires de retraite et allocations temporaires d’invalidité |
55 360 300 000 |
55 360 300 000 |
Dont titre 2 |
55 357 750 000 |
55 357 750 000 |
Ouvriers des établissements industriels de l’État |
1 934 900 000 |
1 934 900 000 |
Dont titre 2 |
1 927 030 000 |
1 927 030 000 |
Pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre et autres pensions |
1 719 840 000 |
1 719 840 000 |
Dont titre 2 |
16 000 000 |
16 000 000 |
Services nationaux de transport conventionnés de voyageurs |
359 200 000 |
359 200 000 |
Exploitation des services nationaux de transport conventionnés |
286 200 000 |
286 200 000 |
Matériel roulant des services nationaux de transport conventionnés |
73 000 000 |
73 000 000 |
Transition énergétique |
7 279 400 000 |
7 279 400 000 |
Soutien à la transition énergétique |
5 440 400 000 |
5 440 400 000 |
Engagements financiers liés à la transition énergétique |
1 839 000 000 |
1 839 000 000 |
Totaux |
80 344 292 629 |
80 443 706 042 |
II. – COMPTES DE CONCOURS FINANCIERS
(En euros) |
||
Mission / Programme |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
Accords monétaires internationaux |
0 |
0 |
Relations avec l’Union monétaire ouest-africaine |
0 |
0 |
Relations avec l’Union monétaire d’Afrique centrale |
0 |
0 |
Relations avec l’Union des Comores |
0 |
0 |
Avances à divers services de l’État ou organismes gérant des services publics |
11 343 512 861 |
11 343 512 861 |
Avances à l’Agence de services et de paiement, au titre du préfinancement des aides communautaires de la politique agricole commune |
11 000 000 000 |
11 000 000 000 |
Avances à des organismes distincts de l’État et gérant des services publics |
268 800 000 |
268 800 000 |
Avances à des services de l’État |
59 712 861 |
59 712 861 |
Avances à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (ONIAM) au titre de l’indemnisation des victimes du Benfluorex |
15 000 000 |
15 000 000 |
Avances à l’audiovisuel public |
3 859 620 069 |
3 859 620 069 |
France Télévisions |
2 536 117 594 |
2 536 117 594 |
ARTE France |
285 330 563 |
285 330 563 |
Radio France |
604 707 670 |
604 707 670 |
France Médias Monde |
266 529 150 |
266 529 150 |
Institut national de l’audiovisuel |
89 185 942 |
89 185 942 |
TV5 Monde |
77 749 150 |
77 749 150 |
Avances aux collectivités territoriales |
110 610 910 447 |
110 610 910 447 |
Avances aux collectivités et établissements publics, et à la Nouvelle-Calédonie |
6 000 000 |
6 000 000 |
Avances sur le montant des impositions revenant aux régions, départements, communes, établissements et divers organismes |
110 604 910 447 |
110 604 910 447 |
Prêts à des États étrangers |
1 245 350 000 |
1 114 300 000 |
Prêts à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant au développement du commerce extérieur de la France |
1 000 000 000 |
480 950 000 |
Prêts à des États étrangers pour consolidation de dettes envers la France |
245 350 000 |
245 350 000 |
Prêts à l’Agence française de développement en vue de favoriser le développement économique et social dans des États étrangers |
0 |
388 000 000 |
Prêts aux États membres de l’Union européenne dont la monnaie est l’euro |
0 |
0 |
Prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés |
50 050 000 |
325 050 000 |
Prêts et avances pour le logement des agents de l’État |
50 000 |
50 000 |
Prêts pour le développement économique et social |
50 000 000 |
100 000 000 |
Prêts et avances pour le développement du commerce avec l’Iran |
0 |
0 |
Prêts à la société concessionnaire de la liaison express entre Paris et l’aéroport Paris-Charles de Gaulle |
0 |
225 000 000 |
Totaux |
127 109 443 377 |
127 253 393 377 |
M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 41 et de l’état D annexé.
(L’article 41 et l’état D annexé sont adoptés.)
ii. – autorisations de découvert
Article 42 et état E
I. - Les autorisations de découvert accordées aux ministres, pour 2019, au titre des comptes de commerce, sont fixées au montant de 19 860 809 800 €, conformément à la répartition par compte donnée à l’état E annexé à la présente loi.
II. - Les autorisations de découvert accordées au ministre chargé des finances et des comptes publics, pour 2019, au titre des comptes d’opérations monétaires, sont fixées au montant de 250 000 000 €, conformément à la répartition par compte donnée à l’état E annexé à la présente loi.
ÉTAT E
RÉPARTITION DES AUTORISATIONS DE DÉCOUVERT
I. – Comptes de commerce
(En euros) |
||
Numéro du compte |
Intitulé du compte |
Autorisation de découvert |
901 |
Approvisionnement de l’État et des forces armées en produits pétroliers, biens et services complémentaires |
125 000 000 |
912 |
Cantine et travail des détenus dans le cadre pénitentiaire |
23 000 000 |
910 |
Couverture des risques financiers de l’État |
506 000 000 |
902 |
Exploitations industrielles des ateliers aéronautiques de l’État |
0 |
903 |
Gestion de la dette et de la trésorerie de l’État |
19 200 000 000 |
Section 1 Opérations relatives à la dette primaire et gestion de la trésorerie |
17 500 000 000 |
|
Section 2 Opérations de gestion active de la dette au moyen d’instruments financiers à terme |
1 700 000 000 |
|
904 |
Lancement de certains matériels de guerre et matériels assimilés et de certains matériels d’armement complexes |
0 |
907 |
Opérations commerciales des domaines |
0 |
909 |
Régie industrielle des établissements pénitentiaires |
609 800 |
914 |
Renouvellement des concessions hydroélectriques |
6 200 000 |
915 |
Soutien financier au commerce extérieur |
0 |
Total |
19 860 809 800 |
II. – Comptes d’opérations monétaires
(En euros) |
||
Numéro du compte |
Intitulé du compte |
Autorisation de découvert |
951 |
Émission des monnaies métalliques |
0 |
952 |
Opérations avec le Fonds monétaire international |
0 |
953 |
Pertes et bénéfices de change |
250 000 000 |
Total |
250 000 000 |
M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 42 et de l’état E annexé.
(L’article 42 et l’état E annexé sont adoptés.)
TITRE II
AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2019. – PLAFONDS DES AUTORISATIONS D’EMPLOIS
M. le président. Nous en arrivons aux articles 43 à 46 relatifs aux plafonds des autorisations d’emplois pour 2019.
Article 43
Le plafond des autorisations d’emplois de l’État, pour 2019, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est réparti comme suit :
Désignation du ministère ou du budget annexe |
Plafond exprimé en équivalents temps plein travaillé |
I. Budget général |
1 942 291 |
Action et comptes publics |
123 501 |
Agriculture et alimentation |
30 097 |
Armées |
271 268 |
Cohésion des territoires |
564 |
Culture |
10 670 |
Économie et finances |
12 608 |
Éducation nationale |
1 024 061 |
Enseignement supérieur, recherche et innovation |
7 298 |
Europe et affaires étrangères |
13 598 |
Intérieur |
287 291 |
Justice |
86 430 |
Outre-mer |
5 548 |
Services du Premier ministre |
11 608 |
Solidarités et santé |
9 524 |
Sports |
– |
Transition écologique et solidaire |
39 373 |
Travail |
8 852 |
II. Budgets annexes |
11 208 |
Contrôle et exploitation aériens |
10 545 |
Publications officielles et information administrative |
663 |
Total général |
1 953 499 |
M. le président. L’amendement n° II-989, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Alinéa 2, tableau, seconde colonne
1° À la ligne « I. Budget général », remplacer le nombre :
1 942 291
par le nombre :
1 942 308
2° À la ligne « Justice », remplacer le nombre :
86 430
par le nombre :
86 452
3° À la ligne « Solidarités et santé », remplacer le nombre :
9 524
par le nombre :
9 519
3° À la dernière ligne, remplacer le nombre :
1 953 499
par le nombre :
1 953 516
La parole est à Mme la secrétaire d’État.
Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances. Monsieur le président, monsieur le rapporteur général, mesdames, messieurs les sénateurs, le présent amendement vise à tirer les conséquences sur les plafonds d’emplois ministériels du transfert du contentieux social aux futurs pôles sociaux des tribunaux de grande instance.
Ainsi, il est proposé d’augmenter de 22 équivalents temps le plafond d’emplois du ministère de la justice et de réduire de 5 ETP celui du ministère des solidarités et de la santé. L’augmentation totale du plafond des emplois de l’État est par conséquent de 17.
La contrepartie en crédits de ces mouvements était prévue par les amendements nos II-435 et II-436, respectivement adoptés dans le cadre de l’examen des missions « Solidarité, insertion et égalité des chances » et « Justice ».
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, il s’agit d’un amendement qui tire les conséquences des votes du Sénat sur les missions.
Bien sûr, on peut toujours regretter nos conditions de travail, puisque cet amendement n’a pas été examiné par la commission, laquelle s’est réunie hier à dix-neuf heures trente, alors que l’examen des missions n’était pas terminé. L’analyse n’est donc pas tout à fait la même que pour votre collègue, qui a été tout à l’heure la cible du mécontentement du Sénat sur les méthodes de travail du Gouvernement.
À titre personnel, je suis favorable à cet amendement, mais au nom de la commission, je ne puis exprimer qu’un avis de sagesse.
M. le président. Je mets aux voix l’article 43, modifié.
(L’article 43 est adopté.)
Article 44
Le plafond des autorisations d’emplois des opérateurs de l’État, pour 2019, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est fixé à 401 849 emplois. Ce plafond est réparti comme suit :
Mission / Programme |
Plafond exprimé en équivalents temps plein travaillé |
Action extérieure de l’État |
6 530 |
Diplomatie culturelle et d’influence |
6 530 |
Administration générale et territoriale de l’État |
358 |
Administration territoriale |
137 |
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur |
221 |
Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales |
14 003 |
Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture |
12 689 |
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation |
1 308 |
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture |
6 |
Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation |
1 317 |
Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant |
1 317 |
Cohésion des territoires |
281 |
Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat |
281 |
Culture |
14 461 |
Patrimoine |
8 749 |
Création |
3 404 |
Transmission des savoirs et démocratisation de la culture |
2 308 |
Défense |
6 564 |
Environnement et prospective de la politique de défense |
5 086 |
Préparation et emploi des forces |
354 |
Soutien de la politique de la défense |
1 124 |
Direction de l’action du Gouvernement |
597 |
Coordination du travail gouvernemental |
597 |
Écologie, développement et mobilité durables |
19 578 |
Infrastructures et services de transports |
4 846 |
Affaires maritimes |
234 |
Paysages, eau et biodiversité |
5 180 |
Expertise, information géographique et météorologie |
6 998 |
Prévention des risques |
1 389 |
Énergie, climat et après-mines |
455 |
Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables |
476 |
Économie |
2 563 |
Développement des entreprises et régulations |
2 563 |
Enseignement scolaire |
3 276 |
Soutien de la politique de l’éducation nationale |
3 276 |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
1 195 |
Fonction publique |
1 195 |
Immigration, asile et intégration |
1 984 |
Immigration et asile |
805 |
Intégration et accès à la nationalité française |
1 179 |
Justice |
617 |
Justice judiciaire |
222 |
Administration pénitentiaire |
263 |
Conduite et pilotage de la politique de la justice |
132 |
Médias, livre et industries culturelles |
3 004 |
Livre et industries culturelles |
3 004 |
Outre-mer |
127 |
Emploi outre-mer |
127 |
Recherche et enseignement supérieur |
259 387 |
Formations supérieures et recherche universitaire |
164 838 |
Vie étudiante |
12 722 |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
70 510 |
Recherche spatiale |
2 417 |
Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables |
4 369 |
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle |
2 289 |
Recherche culturelle et culture scientifique |
1 036 |
Enseignement supérieur et recherche agricoles |
1 206 |
Régimes sociaux et de retraite |
307 |
Régimes de retraite et de sécurité sociale des marins |
307 |
Santé |
1 624 |
Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins |
1 624 |
Sécurités |
279 |
Police nationale |
267 |
Sécurité civile |
12 |
Solidarité, insertion et égalité des chances |
8 198 |
Inclusion sociale et protection des personnes |
30 |
Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative |
8 168 |
Sport, jeunesse et vie associative |
657 |
Sport |
534 |
Jeunesse et vie associative |
53 |
Jeux olympiques et paralympiques 2024 |
70 |
Travail et emploi |
54 089 |
Accès et retour à l’emploi |
47 149 |
Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi |
6 778 |
Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail |
72 |
Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail |
90 |
Contrôle et exploitation aériens |
812 |
Soutien aux prestations de l’aviation civile |
812 |
Contrôle de la circulation et du stationnement routiers |
41 |
Contrôle et modernisation de la politique de la circulation et du stationnement routiers |
41 |
Total |
401 849 |
– (Adopté.)
Article 45
I. – Pour 2019, le plafond des autorisations d’emplois des agents de droit local des établissements à autonomie financière mentionnés à l’article 66 de la loi de finances pour 1974 (n° 73-1150 du 27 décembre 1973), exprimé en équivalents temps plein, est fixé à 3 449. Ce plafond est réparti comme suit :
Mission/Programme |
Plafond exprimé en équivalents temps plein |
Action extérieure de l’État |
|
Diplomatie culturelle et d’influence |
3 449 |
Total |
3 449 |
II. – Ce plafond s’applique exclusivement aux agents de droit local recrutés à durée indéterminée.
M. le président. L’amendement n° II-523 rectifié, présenté par M. Leconte et Mmes Conway-Mouret et Lepage, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à M. Jean-Yves Leconte.
M. Jean-Yves Leconte. Mes chers collègues, par cet amendement, je vous propose la suppression de l’article 45, qui impose aux établissements à autonomie financière un plafond d’emplois pour les CDI de recrutement local.
Ces établissements ont été créés par un décret de 1976. La plupart d’entre eux, en réalité, ce sont nos instituts français à l’étranger. Vous le savez, ils dispensent des cours de français et ils organisent des certifications de langue, des débats et des activités culturelles, en faisant appel au mécénat. Leurs activités, ou tout du moins les cours et les certifications, sont financées par les prestations qu’ils offrent. Pour les animations culturelles, c’est en grande partie la vente des tickets ou le mécénat qui financent l’activité.
Les personnels recrutés localement par les instituts sont financés sur l’activité de ces établissements à autonomie financière. Par conséquent, il est absolument aberrant de fixer un plafond d’emplois, alors qu’ils s’efforcent de développer leur activité, donc leur influence. C’est pourtant bien ce que l’on leur demande. J’y insiste, ce plafond d’emplois ne devrait pas figurer dans un PLF, puisque les ressources qui financent les personnels en question ne sont pas budgétaires.
Nous proposons donc la suppression de ce plafond d’emplois, qui empêche les instituts français à l’étranger de recruter durablement du personnel et les pousse à ne faire appel qu’à des CDD ou à des prestataires sous statut d’autoentrepreneur dans leur pays de résidence, c’est-à-dire dans des conditions pas toujours favorables, pour ne pas dire dans une situation précaire.
La nécessité de développer les activités de nos instituts, sans possibilité de recruter en CDI, les oblige à « ubériser » leurs prestations, ce qui n’est absolument pas souhaitable. Je le répète, cela entrave leur développement et leur influence. Au-delà du fait que cet article ne devrait pas avoir sa place dans le PLF, nous proposons donc la suppression de ce plafond d’emplois.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Le plafonnement d’emplois pour les établissements à autonomie financière à l’étranger est un principe qui ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’il avait été introduit par Michel Charasse et Adrien Gouteyron, avec le soutien de la commission des finances du Sénat, dans la loi de finances pour 2009. Cette mesure visait simplement à assurer une forme de contrôle sur des établissements géographiquement éloignés. Il s’agit donc d’un outil de maîtrise budgétaire.
Mon cher collègue, vous avez raison, en théorie, l’activité sur ressources propres, par exemple le mécénat ou les activités rapportant des recettes, ne permet pas de financer des emplois à durée indéterminée.
Actuellement, ce sont les emplois à durée indéterminée, financés sur ressources budgétaires, qui sont concernés par le plafond d’emplois. Est-ce que cela a conduit à une précarisation ? Il faudrait sans doute mener une réflexion sur ce point. Je comprends le principe visant à assurer une maîtrise budgétaire, mais le fait que cela vise l’ensemble des CDI mérite un débat.
Il convient d’entendre le Gouvernement, mais, aujourd’hui, la règle revient à distinguer, de fait, les emplois à durée indéterminée, qui sont sous plafond d’emplois, car financés sur le budgétaire, des autres formes d’emplois, qui peuvent être financés par des ressources propres des établissements.
La distinction est peut-être un peu artificielle, j’en conviens. De là, à supprimer le principe du plafond purement et simplement, alors que c’est un principe de maîtrise budgétaire qui existe de longue date, il y a un pas que je ne franchirai pas. En tout cas, il y a lieu de s’interroger, car on demande de plus en plus à ces établissements de développer leurs activités et ressources propres, pour moins dépendre du budgétaire.
Je souhaite donc entendre l’avis du Gouvernement.
M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?
Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État. Pour compléter le propos de M. le rapporteur, j’indique que cette autorisation n’est pas saturée aujourd’hui en consommation. Cette ressource d’emplois n’apparaît donc pas comme une nécessité prégnante.
Par ailleurs, je rappelle que le soutien au réseau culturel a été renouvelé en 2019, avec une stabilisation des moyens et la mise en œuvre des annonces présidentielles visant à la création de dix alliances françaises par an, ou encore au renforcement du rôle de l’institut français en tant qu’opérateur de la promotion et de la diffusion du français dans le monde.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable.
M. le président. La parole est à M. Jean-Yves Leconte, pour explication de vote.
M. Jean-Yves Leconte. Je ne ferai pas de commentaire sur la création des dix alliances, qui dépendent non pas du budget de l’État, mais qui sont autofinancées. Il s’agit d’annonces non financées et qui ne correspondent pas à des actes.
Je remercie M. le rapporteur de ses ouvertures, d’une certaine manière, parce que je crois que nous avons besoin d’une réflexion sur ce sujet.
Tout d’abord, il faut le rappeler, les établissements à autonomie financière ont été créés avant la LOLF. Ils sont souvent la cause de tensions entre la direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats du ministère des affaires étrangères et Bercy, car le fonctionnement de ces établissements contrevient à certains principes de la LOLF. Il serait positif que le Parlement se saisisse de cette question cette année.
On ne peut pas en rester là ! Madame la secrétaire d’État, si tous les plafonds d’emplois ne sont pas utilisés, c’est parce que le ministère des affaires étrangères et les instituts, conscients que ce plafond bloque les développements, demandent que toutes les prestations soient effectuées par des autoentrepreneurs, ce qui pose d’autres problèmes, car il y a des pays où, contrairement à la France, ce statut n’est pas si facile à mettre en œuvre, surtout quand vous n’avez pas la nationalité du pays de résidence. Bref, ce plafond pose des problèmes de ressources en personnel.
Je le répète, il faut absolument réfléchir à ce problème.