(Texte du Sénat)
Dossier législatif : projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie
(Suppression maintenue)

Article 16 ter

Article 16 ter
Dossier législatif : projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie
Article 17

(Suppression maintenue)

(Suppression maintenue)
Dossier législatif : projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie
(Texte du Sénat)

Article 17

Article 17
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Article 19 bis A

(Texte du Sénat)

Le livre III de la sixième partie du code du travail est ainsi modifié :

1° Après le deuxième alinéa de l'article L. 6331-21, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsque les actions de formation sont organisées par l'entreprise elle-même, l'employeur délivre au stagiaire à l'issue de la formation l'attestation prévue à l'article L. 6353-1. » ;

2° L'article L. 6353-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« À l'issue de la formation, le prestataire délivre au stagiaire une attestation mentionnant les objectifs, la nature et la durée de l'action et les résultats de l'évaluation des acquis de la formation. » ;

3° L'article L. 6353-8 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6353-8. - Le programme et les objectifs de la formation, la liste des formateurs avec la mention de leurs titres ou qualités, les horaires, les modalités d'évaluation de la formation, les coordonnées de la personne chargée des relations avec les stagiaires par l'entité commanditaire de la formation et le règlement intérieur applicable à la formation sont remis au stagiaire avant son inscription définitive.

« Dans le cas des contrats conclus en application de l'article L. 6353-3, les informations mentionnées au premier alinéa du présent article ainsi que les tarifs, les modalités de règlement et les conditions financières prévues en cas de cessation anticipée de la formation ou d'abandon en cours de stage sont remis au stagiaire potentiel avant son inscription définitive et tout règlement de frais. » ;

4° L'article L. 6353-3 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ce contrat est conclu avant l'inscription définitive du stagiaire et tout règlement de frais. » ;

5° À l'article L. 6355-22, les mots : « les documents mentionnés » sont remplacés par les mots : « le document mentionné ».

..........................................................................................................

(Texte du Sénat)
Dossier législatif : projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie
(Texte du Sénat)

Article 19 bis A

Article 19 bis A
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Article 20

(Texte du Sénat)

Sont apportés en pleine propriété à l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, au 1er avril 2010, les biens appartenant à l'État mis à sa disposition dans le cadre de son activité dont la liste est fixée par décret.

Ceux des biens qui appartiennent au domaine public sont déclassés à la date de leur apport. Cet apport en patrimoine s'effectue à titre gratuit et ne donne lieu à aucune indemnité ou perception de droits ou de taxes ni à aucun versement de salaire ou honoraires au profit de l'État ou de ses agents.

............................................................................................................

TITRE VII

COORDINATION DES POLITIQUES DE FORMATION PROFESSIONNELLE ET CONTRÔLE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

(Texte du Sénat)
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(Texte élaboré par la commission mixte paritaire)

Article 20

Article 20
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Article 21

(Texte élaboré par la commission mixte paritaire)

I. - L'article L. 214-13 du code de l'éducation est ainsi modifié :

1° Le I est ainsi rédigé :

« I. - Le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles a pour objet de définir une programmation à moyen terme des actions de formation professionnelle des jeunes et des adultes et d'assurer un développement cohérent de l'ensemble des filières de formation en favorisant un accès équilibré des femmes et des hommes à chacune de ces filières de formation. Il comporte des actions d'information et de formation destinées à favoriser leur insertion sociale. Il définit également les priorités relatives à l'information, à l'orientation et à la validation des acquis de l'expérience.

« Ce contrat de plan détermine les objectifs communs aux différents acteurs sur le territoire régional, notamment en termes de filières de formation professionnelle initiale et continue, sur la base d'une analyse des besoins en termes d'emplois et de compétences par bassin d'emploi. Il porte sur l'ensemble du territoire régional et peut être décliné par bassin d'emploi.

« Le contrat de plan régional est élaboré par la région au sein du comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle sur la base des documents d'orientation présentés par le président du conseil régional, le représentant de l'État dans la région, l'autorité académique et les organisations d'employeurs et de salariés. Le comité procède à une concertation avec les collectivités territoriales concernées, l'institution mentionnée à l'article L. 5312-1 du code du travail et des représentants d'organismes de formation professionnelle, notamment l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes en sa qualité de membre du Conseil national de l'emploi.

« Le contrat de plan régional est signé par le président du conseil régional au nom de la région après consultation des départements et adoption par le conseil régional, par le représentant de l'État dans la région au nom de l'État et par l'autorité académique. Il engage les parties représentées au sein du comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle.

« Le suivi et l'évaluation de ce contrat de plan sont assurés par le comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle selon des modalités générales définies par le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie.

« Le contrat de plan régional est établi après chaque renouvellement du conseil régional et prend effet le 1er juin de la première année civile suivant le début de la mandature. » ;

2° Le dernier alinéa du IV est complété par deux phrases ainsi rédigées :

« S'agissant des demandeurs d'emploi, ces conventions, lorsqu'elles comportent des engagements réciproques de l'État, de la région et de l'institution mentionnée à l'article L. 5312-1 du code du travail, sont également signées par cette institution. Elles précisent, en matière d'orientation et de formation professionnelle, les conditions de mise en œuvre de la convention prévue à l'article L. 5312-11 du même code. » ;

3° Au premier alinéa du VI, les mots : « de son » sont remplacés par le mot : « du ».

II. - Le deuxième alinéa de l'article L. 4424-34 du code général des collectivités territoriales est remplacé par trois alinéas ainsi rédigés :

« Elle élabore avec l'État et les collectivités territoriales concernées le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles.

« Ce contrat de plan est signé par le président du conseil exécutif de Corse au nom de la collectivité territoriale après consultation des départements et du conseil économique, social et culturel de Corse et adoption par la collectivité territoriale, ainsi que par le représentant de l'État dans la collectivité territoriale de Corse au nom de l'État et, en ce qui concerne la formation initiale, par l'autorité académique. 

« Le suivi et l'évaluation de ce contrat de plan sont assurés selon des modalités générales définies par le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie. »

II bis (nouveau). - Au dernier alinéa de l'article L. 4424-34 du code général des collectivités territoriales, avant le mot : « plan », sont insérés les mots : « contrat de ».

III. - Le code de l'éducation est ainsi modifié :

1° À la première phrase du premier alinéa du II, au III et au premier alinéa du VI de l'article L. 214-13 et au cinquième alinéa et à la dernière phrase de l'avant-dernier alinéa de l'article L. 216-2, avant le mot : « plan », sont insérés les mots : « contrat de » ;

2 °À la première phrase de l'article L. 216-2-1, avant le mot : « plans » sont insérés les mots : « contrats de » ;

3 °À l'avant-dernier alinéa de l'article L. 337-3, avant le mot : « plan », sont insérés les mots : « contrat de ».

IV. - Le code rural est ainsi modifié :

1° À l'avant-dernier alinéa de l'article L. 512-1, avant les mots : « plans régionaux », sont insérés les mots : « contrats de » ;

2° À la deuxième phrase du dixième alinéa de l'article L. 811-8 et du cinquième alinéa de l'article L. 813-2 et au deuxième alinéa de l'article L. 814-4, avant les mots : « plan régional », sont insérés les mots : « contrat de ».

(nouveau). - À la dernière phrase du deuxième alinéa du I de l'article L. 4312-5 du code de la santé publique, par deux fois, avant le mot : « plan », sont insérés les mots : « contrat de ».

VI (nouveau). - Aux articles L. 6121-2 et L. 6232-9 du code du travail, avant le mot : « plan », sont insérés les mots : « contrat de ».

(Texte élaboré par la commission mixte paritaire)
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(Texte du Sénat)

Article 21

Article 21
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Article 23

(Texte du Sénat)

Le titre VI du livre III de la sixième partie du code du travail est ainsi modifié :

1° L'article L. 6361-5 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6361-5. - Sans préjudice des attributions propres des corps d'inspection compétents à l'égard des établissements concernés, les contrôles prévus au présent titre sont réalisés par les inspecteurs et contrôleurs du travail, les inspecteurs de la formation professionnelle et les agents de la fonction publique de l'État de catégorie A placés sous l'autorité du ministre chargé de la formation professionnelle, formés préalablement pour assurer les contrôles prévus au présent titre, assermentés et commissionnés à cet effet.

« Ils peuvent se faire assister par des agents de l'État.

« Les agents participant aux contrôles sont tenus au secret professionnel dans les termes des articles 226-13 et 226-14 du code pénal. » ;

2° Au premier alinéa de l'article L. 6363-1, après les mots : « les inspecteurs de la formation professionnelle », sont insérés les mots : « et les agents de la fonction publique de l'État de catégorie A placés sous l'autorité du ministre chargé de la formation professionnelle » ;

3° L'article L. 6363-2 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6363-2. - Les articles L. 8114-1 et L. 8114-2 sont applicables aux faits et gestes commis à l'égard des agents en charge des contrôles prévus au présent titre. »

...........................................................................................................

(Texte du Sénat)
Dossier législatif : projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie
(Texte du Sénat)

Article 23

Article 23
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Article 25

(Texte du Sénat)

I. - À l'article L. 6362-1 du code du travail, les mots : « le fonds national de péréquation » sont remplacés par les mots : « le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, l'institution mentionnée à l'article L. 5312-1, les collectivités territoriales, les employeurs, les organismes prestataires de formation ».

II. - L'article L. 6362-11 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 6362-11. - Lorsque les contrôles ont porté sur des prestations de formation financées par l'État, les collectivités territoriales, le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, l'institution publique mentionnée à l'article L. 5312-1, les employeurs ou les organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle continue, l'autorité administrative les informe, chacun pour ce qui le concerne, des constats opérés.

« Le cas échéant, les constats opérés sont adressés au service en charge du contrôle de l'application de la législation du travail. »

............................................................................................................

(Texte du Sénat)
Dossier législatif : projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie
(Texte du Sénat)

Article 25

Article 25
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Article 13

(Texte du Sénat)

À titre expérimental, jusqu'au 31 décembre 2011, le plan régional de développement des formations professionnelles prévoit une convention visant à développer une coopération entre les établissements de formation professionnelle et l'Université. Cette convention a pour objet le développement de formations qualifiantes.

M. le président. Nous allons examiner les articles et l'amendement du Gouvernement.

articles 1er à 13 A

M. le président. Sur les articles 1er à 13 A, je ne suis saisi d’aucun amendement.

Y a-t-il une demande de parole sur l’un de ces articles ?...

Le vote est réservé.

article 13

(Texte du Sénat)
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Explications de vote sur l'ensemble (début)

M. le président. L'amendement n° 1, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Rétablir le IV dans la rédaction suivante :

IV. - Sans préjudice des dispositions de l'article L. 6341-3 du code du travail, peuvent être agréées, dans les conditions fixées à l'article L. 6341-4 du même code, les formations, dont la durée ne peut excéder deux mois, entamées jusqu'au 31 octobre 2010 dans les centres de formation d'apprentis volontaires par des jeunes à la recherche d'un employeur susceptible de les recruter en qualité d'apprentis.

Un comité, constitué de deux députés et deux sénateurs, est chargé de présenter un rapport au Parlement sur la mise en œuvre de l'alinéa précédent dans un délai d'un an à compter de la date de publication de la présente loi.

La parole est à M. le secrétaire d'État.

M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État. Cet amendement, qui concerne un sujet dont nous avons déjà débattu au Sénat, vise à rétablir dans le projet de loi un assouplissement des conditions d’inscription dans les centres de formation d’apprentis.

Des craintes se sont exprimées en commission mixte paritaire à l’égard du texte adopté par le Sénat. Certains ont considéré que le délai de quatre mois était trop long et qu’il faudrait pouvoir expérimenter le dispositif pendant une année.

Nous avons donc essayé de trouver un terrain d’entente. Nous proposons de ramener le délai pendant lequel un jeune peut rechercher une entreprise d’accueil tout en commençant à suivre son apprentissage à deux mois.

Cet amendement a fait l’objet d’un très large accord à l’Assemblée nationale. Il a été voté par les députés communistes et par une majorité de députés socialistes.

À mon sens, il s’agit simplement d’une mesure pragmatique, destinée à introduire un peu de souplesse pour aider nos jeunes à trouver une place en entreprise, surtout dans cette période de crise.

M. René Garrec. Très bien !

M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Jean-Claude Carle, rapporteur de la commission spéciale. Cet amendement vise à rétablir en grande partie le dispositif qui avait été adopté par le Sénat.

Comme M. le secrétaire d’État vient de le souligner, il s’agit, dans une période de crise, d’assouplir les conditions d’inscription et de permettre à des jeunes de disposer de suffisamment de temps pour pouvoir conclure un contrat d’apprentissage.

Par conséquent, la commission émet un avis favorable sur cet amendement.

M. le président. La parole est à Mme Annie David.

Mme Annie David. Pour ma part, je m’étonne que le Gouvernement ait déposé un tel amendement.

En effet, nous avions eu un long et âpre débat sur le sujet en commission mixte paritaire. Et nous avions finalement décidé, y compris les parlementaires de l’UMP, de supprimer le IV de l’article 13. Je suis donc surprise de voir réapparaître cette disposition par le biais d’un amendement du Gouvernement. Remettre en cause le travail effectué par les députés et les sénateurs en commission mixte paritaire ne me semble pas très démocratique…

Mme Catherine Procaccia, présidente de la commission spéciale. Cet amendement a été adopté à l’Assemblée nationale !

Mme Annie David. De plus, monsieur le secrétaire d’État, les réserves très fortes des membres de la commission mixte paritaire ne concernaient pas seulement la longueur du délai et la nécessité d’une expérimentation. Comme le soulignait votre ami Claude Goasguen, accepter qu’un jeune puisse entrer en formation sans avoir au préalable trouvé une entreprise et un maître de stage relève d’une vision de l’apprentissage pour le moins curieuse…

M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État. Il a voté l’amendement !

Mme Annie David. Certes, je sais bien que cet amendement a été adopté hier à l’Assemblée nationale.

M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État. Y compris par les députés communistes !

Mme Annie David. Mais si notre collègue Jean-Paul Lecoq a soutenu cette disposition, c’est parce qu’elle constituait, selon lui, une réponse pragmatique à un problème réel et concret.

Je partage la moitié de ce jugement. Il y a effectivement un problème grave s’agissant de l’entrée des jeunes concernés en formation et en apprentissage. Mais même si la réponse est « pragmatique », elle ne nous semble pas adaptée.

D’ailleurs, nous avions demandé des garanties au Gouvernement sur l’accompagnement de ces jeunes pour qu’ils puissent véritablement trouver une entreprise. Comment pouvons-nous être certains qu’ils trouveront un employeur après deux mois de recherches ? C’est en ce sens que les députés communistes ont voté en faveur de votre amendement, monsieur le secrétaire d’État.

Mais comme nous n’avons toujours pas obtenu de réponses à nos demandes de garanties, cette fois, nous voterons contre.

M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État. M. Lecoq était plus pragmatique !

M. le président. Le vote est réservé.

articles 13 bis aa à 25

M. le président. Sur les articles 13 bis AA à 25, je ne suis saisi d’aucun amendement.

Y a-t-il une demande de parole sur l’un de ces articles ?...

Le vote est réservé.

Vote sur l'ensemble

Article 13
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Explications de vote sur l'ensemble (fin)

M. le président. Avant de mettre aux voix l’ensemble du projet de loi dans la rédaction résultant du texte élaboré par la commission mixte paritaire, je donne la parole à Mme Brigitte Bout, pour explication de vote.

Mme Brigitte Bout. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, notre système de formation, pour lequel 27 milliards d’euros sont investis chaque année, est aujourd’hui « à bout de souffle », selon les termes du Président de la République.

Le projet de loi vise à le réformer, à partir de deux axes. Il s’agit, d’une part, d’améliorer l’efficacité et la lisibilité du système de formation et, d’autre part, de faire en sorte que tous les salariés y aient accès.

Parce que ce texte constitue la traduction de l’accord des partenaires sociaux du 7 janvier 2009, notre Haute Assemblée s’est attachée à l’améliorer sans remettre en cause cet accord.

La plupart des dispositions adoptées par le Sénat ont été approuvées en commission mixte paritaire. Je rappellerai plusieurs avancées majeures.

Tout d’abord, nous avons souhaité mieux articuler formation initiale et formation continue. Il était urgent de revoir notre système d’orientation professionnelle.

Concrètement, un pilote a été désigné pour évaluer et définir les priorités des politiques d’orientation : ce sera le délégué interministériel à l’orientation. La formation des conseillers psychologues est améliorée et un livret de compétences est créé, permettant aux jeunes de valoriser l’ensemble de leurs expériences.

Il était temps d’avancer sur le sujet de l’orientation dont la mauvaise organisation pénalise les jeunes.

Concernant précisément les jeunes, nous avons su tirer les leçons des travaux de la mission commune d’information du Sénat dirigée par Christian Demuynck, ainsi que du livre vert de Martin Hirsch. Notre groupe se réjouit de ce travail effectué en commun.

Je noterai encore que le Sénat a souhaité soutenir des dispositifs qui ont montré leur efficacité, tels que le droit individuel à la formation, dont la portabilité a été améliorée.

Concernant le manque de transparence du système, nous avons réformé le fonctionnement des OPCA en prévoyant, notamment, la signature de conventions d’objectifs et de moyens avec l’État.

Enfin, je souligne que le rapporteur, Jean-Claude Carle, très attaché à la formation dans les plus petites entreprises, a fait adopter des mesures concrètes pour faciliter le remplacement des salariés. Je tiens particulièrement à le remercier de la qualité de son travail et de son écoute. (Applaudissements sur les travées de lUMP.)

Le texte est réellement le fruit d’une œuvre collective.

Cette réforme était véritablement nécessaire et le groupe UMP lui apportera tout son soutien. (Applaudissements sur les travées de lUMP et sur certaines travées de lUnion centriste.)

M. le président. La parole est à Mme Anne-Marie Payet.

Mme Anne-Marie Payet. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, jusqu’au bout, nous aurons travaillé sur le projet de loi relatif à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie dans une atmosphère constructive d’écoute mutuelle.

La commission mixte paritaire, elle aussi, aura apporté sa contribution pour améliorer ce texte important en la matière.

Je donnerai un exemple : en ce qui concerne l’orientation, le rétablissement du portail informatique qu’avait prévu l’Assemblée nationale ne nous semble pas anecdotique.

La plus grosse question qu’a eue à trancher la commission mixte paritaire concernait le financement du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.

Vous le savez, certains membres de notre groupe préconisaient la solution, d’abord retenue par la commission spéciale, visant à garantir dans la loi que la professionnalisation ne soit pas mécaniquement asséchée pour financer le fonds.

Cependant, le texte finalement adopté nous semble un modus vivendi tout à fait acceptable : il respecte la démocratie sociale tout en comportant suffisamment de garde-fous réglementaires pour garantir que la ligne rouge ne sera pas franchie au détriment de la professionnalisation.

Au moins, le débat aura eu lieu au Sénat. Son immense mérite a été d’attirer notre attention sur ce point-clef sur lequel, à l’avenir, nous exercerons notre vigilance.

Je mettrai un bémol, tout de même, au sujet de la commission mixte paritaire : nous regrettons qu’elle soit revenue sur l’amendement que nous avions fait adopter en matière de préparation opérationnelle à l’emploi, la POE.

Il nous semblait de loin préférable que la POE puisse être activée avant même le dépôt d’offres d’emploi afin qu’elle devienne véritablement l’outil d’anticipation des besoins du marché du travail qu’elle a vocation à être.

Le texte aura été amélioré jusqu’à l’extrême fin de la procédure législative puisque le texte va être modifié par l’amendement du Gouvernement destiné à faciliter la situation des jeunes souhaitant entrer en apprentissage sans encore avoir trouvé d’employeur. Nous sommes, évidemment, très favorables à cette mesure.

En bout de course législative, je ne peux que redire une dernière fois, au nom de mon groupe, tout le bien que nous pensons de ce texte et de l’accord national interprofessionnel qui le sous-tend, principalement en ce qu’il crée le Fonds paritaire de sauvegarde et améliore la portabilité du droit individuel à la formation, le DIF.

Compte tenu de la conjoncture économique, il était temps qu’une part des fonds de la formation professionnelle soit fléchée en direction des publics qui en ont le plus besoin.

De même, nous sommes très favorables à la portabilité du DIF, autre mesure d’adaptation du droit de la formation professionnelle aux contraintes de la réalité du marché du travail.

Ce texte simplifie et décloisonne le système, ce qui est une nécessité afin de combattre les inégalités d’accès persistantes à la formation. Avec de telles mesures, le système de formation professionnelle aura un peu plus les moyens de devenir un véritable outil au service des politiques de l’emploi.

En marge des grandes lignes du texte, je me réjouis également que l’amendement portant rétablissement de la possibilité de dissoudre les personnes morales condamnées pour escroquerie, que j’ai cosigné avec Nicolas About, ait été adopté.

Ce projet était le véhicule idéal pour agir au plus vite en la matière, comme nous l’avons fait, compte tenu du développement des activités pénalement répréhensibles de certaines sectes sous couvert de formation professionnelle. À la Réunion, par exemple, nous assistons, hélas, à la prolifération de toute sorte de sectes.

Si ce texte comporte incontestablement des avancées notables, à titre personnel, je regrette tout de même que certains des amendements que j’avais cosignés n’aient pas été adoptés.

L’outre-mer ne doit pas être le parent pauvre de la formation professionnelle. C’est pourquoi, il aurait été bon que la loi impose explicitement au Fonds de sécurisation de prendre en compte les actions répondant à la situation particulière de l’emploi dans les départements d’outre-mer et de les financer.

De même, nous aurions souhaité que le plan régional de développement de formation professionnelle des départements d’outre-mer comporte un volet visant à développer les actions de formation à distance par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Enfin, en bout de parcours législatif, ce texte suscite encore des interrogations auxquelles, monsieur le secrétaire d'État, vous pourrez peut-être nous apporter une réponse, soit ce soir, soit ultérieurement.

L’article 14, par exemple, traite des incompatibilités entre les fonctions d’administrateur ou de salarié dans un établissement de formation et d’administrateur ou de salarié dans un OPCA. Or le futur article L. 6332-2-1 du code du travail établit une dérogation au principe formulé pour les établissements de crédits.

Pour ces établissements, l’incompatibilité ne concerne que la situation de salarié et non celle d’administrateur : pourquoi ?

De plus, le texte prévoit que les chambres de commerce et d’industrie territoriales peuvent administrer tout établissement de formation professionnelle. Or il semble paradoxal qu’un administrateur d’OPCA ne puisse administrer un organisme de formation alors que l’exercice d’un mandat dans une collectivité territoriale ne pose aucune difficulté. N’y a-t-il pas là une incohérence ?

M. le président. Veuillez conclure, chère collègue !

Mme Anne-Marie Payet. Mis à part ces questions auxquelles nous attendons des réponses, l’immense majorité des membres du groupe de l’Union centriste salue ce texte et votera en sa faveur. (Applaudissements sur les travées de lUnion centriste et de lUMP.)

M. le président. La parole est à Mme Christiane Demontès.

Mme Christiane Demontès. Je serai brève puisque Claude Jeannerot et moi-même nous sommes déjà exprimés dans la discussion générale.

Je ferai entendre une autre petite musique que celle que viennent de jouer nos collègues qui se sont exprimés avant moi.

Je le redis : ce texte ne sera pas une grande loi. C’est un texte non abouti, et l’amendement du Gouvernement sur l’apprentissage est très révélateur. Il témoigne parfaitement de ce que nous n’avons pas assez travaillé sur cette question ni mesuré les impacts des dispositions que nous allons adopter.

Cet amendement remet en cause le principe même de l’apprentissage, monsieur le secrétaire d'État, car l’apprentissage est un contrat entre un employeur et un jeune à la suite duquel ce dernier obtient une place en CFA. Ce texte tend à inverser la mécanique.

Sans vouloir alimenter le débat, puisque nous aurons l’occasion d’y revenir, peut-être lors de la présentation du bilan après une année d’application, je dirai qu’un certain nombre de points montrent, à l’évidence, que nous n’avons pas assez confronté nos points de vue, consulté et observé.

Pour cette raison, comme il y a quinze jours, nous voterons contre ce projet de loi dans la rédaction résultant du texte élaboré par la commission mixte paritaire. (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC-SPG.)