II. LA MISE EN OEUVRE DE L'ÉVALUATION DANS LE CADRE DES TROISIÈMES CONTRATS DE PLAN : UN BILAN MITIGÉ

A. DES RÉSULTATS PARFOIS DECEVANTS

1. Une mobilisation inégale

Certes, selon la DATAR, certaines régions avaient épuisé les dotations prévues pour l'évaluation deux ans avant l'échéance des contrats, ce qui témoigne d'un engouement manifeste pour la démarche.

Néanmoins, la mobilisation induite par la procédure d'évaluation des troisièmes contrats de plan fut pour le moins inégale .

Ainsi, certaines Régions ne se sont pas engagées à financer ces actions d'évaluation à parité avec l'Etat, comme les y invitait la circulaire du 9 décembre 1993. En outre, les crédits réservés par l'Etat à l'évaluation n'atteignaient pas toujours le seuil des 6/10 000émes - soit 0,06 % - de ses financements prévu par cette circulaire 161( * ) .

De plus, les instances régionales d'évaluation furent souvent mises en place avec retard, et le rythme de consommation des crédits d'évaluation fut relativement lent : selon une note du Commissariat général du Plan transmise à votre rapporteur, le taux de consommation des crédits s'étageait dans les régions métropolitaines à la fin de 1998, soit un an avant l'échéance des contrats de plan, entre 10% et 108 %, avec une moyenne nationale de 42 % , sept régions se situant en deçà de 30 %.

Enfin, l'association des Conseils économiques et sociaux régionaux et des autres collectivités locales à ces travaux d'évaluation fut, dans l'ensemble, relativement réduite.

Ainsi, les Conseils économiques et sociaux régionaux n'ont pas toujours été destinataires des rapports d'évaluation.

En outre, les services des autres collectivités locales n'ont pas toujours été consultés par les chargés d'évaluation, alors même que ces services concouraient à la mise en oeuvre des politiques évaluées.

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