Clôture
Lord RUSSELL JOHNSTON
Président de l'Assemblée parlementaire
du Conseil de l'Europe
Vous
avez décidé de tenir un débat à l'occasion du
50
e
anniversaire du Conseil de l'Europe.
A l'heure où je vous parle, les " modestes "
cérémonies de Londres et de Budapest sont déjà loin
derrière nous. Il me semble par conséquent plus opportun d'axer
mon discours sur l'avenir de l'Organisation que sur son passé. Le
Conseil vient en effet d'entrer dans les cinquante prochaines années de
son existence.
Au mois de septembre, j'ai eu l'occasion d'entendre M. Halldór
Ásgrimsson, ministre islandais des Affaires étrangères,
s'exprimer en qualité de Président du Comité des Ministres
du Conseil de l'Europe devant notre Assemblée.
M. Ásgrimsson a été clair, précis et franc. Bref,
il a montré qu'il avait su conserver toutes ses qualités d'ancien
parlementaire, malgré les années passées au service de son
gouvernement.
Evoquant le rôle futur du Conseil de l'Europe, M. Ásgrimsson s'est
voulu critique à l'égard des Etats membres, qui
préfèrent traiter de certaines questions dans le cadre d'autres
forums tels que l'Union européenne ou l'OSCE, alors que notre
Organisation possède une compétence et un savoir-faire
incontestables en la matière.
A titre d'exemple, il a évoqué la bataille qu'il avait dû
mener pour ajouter une phrase à la déclaration finale du sommet
du Pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est en juillet dernier
à Sarajevo.
Nous sommes reconnaissants à M. Ásgrimsson d'avoir pris cette
position. La présidence du Comité des Ministres a souvent une
valeur pédagogique pour ceux qui l'exercent. Elle leur donne en effet
l'occasion de connaître en détail, peut-être pour la toute
première fois, les réalisations passées de l'Organisation,
son savoir-faire accumulé au fil des ans, ainsi que son potentiel unique
en matière de développement démocratique et de protection
des droits de l'homme.
Malheureusement, lorsqu'ils acquièrent enfin la conviction que le
Conseil de l'Europe doit jouer un plus grand rôle dans la
prévention des conflits, leur mandat de six mois arrive à son
terme et il faut tout recommencer depuis le début.
Ne croyez pas qu'il s'agisse de doléances insignifiantes nées
d'un prestige institutionnel blessé. Il existe un véritable
sentiment de frustration, nourri par toutes ces occasions manquées
où le Conseil de l'Europe aurait pu jouer pleinement son rôle et
contribuer à éviter des situations comme celle du Kosovo ou
panser les blessures de ces conflits avec plus d'efficacité et de
cohérence.
Ce qu'il nous manque, c'est une "présence sur le terrain" puisque
aujourd'hui, ce sont les autres qui diffusent nos messages.
Cette situation peut sembler satisfaisante aux yeux de nos gouvernements, mais
les failles de ce système sont grandes et potentiellement dangereuses.
Lorsque l'acquis du Conseil de l'Europe, la richesse de notre expérience
et de notre savoir-faire, nos instruments et mécanismes juridiques, nos
programmes de coopération, nos usages établis, mais surtout nos
réseaux humains, doivent passer dans un autre moule institutionnel, on
petit facilement imaginer le produit final.
Il a peut-être une belle apparence, mais n'a plus la même saveur;
dépourvu de toute sa substance, ses qualités s'en trouvent ainsi
diminuées.
Il est donc nécessaire que nous soyons présents sur le terrain.
Or, nous avons besoin pour cela de moyens financiers plus importants. Nous ne
voulons certes pas faire concurrence à l'Onu, à l'OSCE ou
à d'autres organisations, mais il faut que nous déployions des
ressources humaines et techniques suffisantes pour que nous puissions mener nos
activités avec efficacité.
Cette présence ne doit pas se limiter aux Balkans où le Conseil,
qui possède déjà des bureaux à Pristina, à
Sarajevo et à Mostar, devrait prochainement en ouvrir d'autres à
Belgrade et à Podgorica, conformément à une recommandation
de l'Assemblée. Nous devons également être présents,
si besoin est, dans le Caucase, au Bélarus et ailleurs.
Je dois également préciser qu'il n'existe aucun différend
entre le Conseil de l'Europe et l'OSCE, qui assume une mission importante, dans
des conditions souvent très difficiles et dangereuses, de façon
consciencieuse et responsable.
Nous avons en effet établi une coopération très
étroite, qui présente des avantages réciproques, dans la
plupart de nos domaines d'activité communs, notamment en Albanie et plus
récemment au Kosovo.
Les difficultés que nous rencontrons viennent principalement des
gouvernements de nos Etats membres, qui semblent s'être accommodés
du coût faramineux de la gestion des conflits dans le cadre de l'OSCE, de
l'Onu ou même de l'Otan, mais renâclent à dépenser ne
serait-ce qu'un centime pour la prévention des conflits à long
terme.
Si vous me le permettez, je vous donnerai un seul exemple récent de ce
que peuvent faire le Conseil de l'Europe et son Assemblée dans ce
domaine.
Les 14 et 15 septembre s'est tenue à Tbilissi la première
réunion trilatérale des Etats du sud du Caucase. Organisée
sous l'égide de l'Assemblée, elle a réuni des
délégations parlementaires de Géorgie, d'Arménie et
d'Azerbaïdjan.
Cette initiative avait été prise par les présidents des
trois parlements en question, réunis à mon invitation en mars de
cette année à Strasbourg.
Pendant deux jours, les parlementaires d'Arménie et d'Azerbaïdjan
-deux Etats qui, il y a quelques années encore, se livraient une guerre
sans merci, qui s'est soldée par la mort de dizaines de milliers de
personnes et par des centaines de milliers de réfugiés, et dont
les relations sont aujourd'hui encore dominées par la méfiance et
le ressentiment- se sont assis côte à côte, se sont
parlés et même écoutés.
L'importance de cette réunion ne doit donc pas être
sous-estimée. Toutes les personnes de cette région avec qui j'ai
récemment eu l'occasion de m'entretenir, y compris les deux
Présidents arménien et azerbaïdjanais -MM. Khocharian et
Aliyev- m'ont assuré que les travaux de l'Assemblée parlementaire
contribuaient dans une large mesure à améliorer progressivement
les relations de ces deux pays. Espérons seulement que l'assassinat
cruel et absurde du Premier ministre, du président du parlement et de
six autres collègues ne mettra pas un terme au processus en cours.
En Moldova, où je me rendrai dans quelques jours, l'Assemblée du
Conseil de l'Europe -mais également la Commission de Venise et ses
spécialistes de droit constitutionnel- jouent un rôle crucial dans
le désamorçage d'une crise politique potentiellement dangereuse,
liée à la réforme constitutionnelle proposée par le
président et approuvée par le parlement.
Je voudrais rendre tout particulièrement hommage à Josette
Durrieux qui, en compagnie du corapporteur suisse Dumeni Columberg, a
travaillé sans relâche à l'instauration d'un dialogue entre
les différentes forces politiques en Moldova et à qui devrait en
grande partie revenir le mérite, si les efforts de l'Assemblée
pour maintenir une stabilité politique dans ce pays portent leurs fruits,
Notre approche, modérée et favorable au dialogue, est parfois
difficile. Quel comportement adopter face à des gens comme
Milosevic ?
Comment promouvoir nos valeurs dans le désordre total qui régnait
à Grozny avant l'intervention russe ou dans l'état de chaos et de
catastrophe humanitaire que celle-ci a provoqué ?
Pourtant, nous ne ménageons pas nos efforts. Nous maintenons le dialogue
avec toutes les forces progressistes de la République
fédérale de Yougoslavie et espérons pouvoir ouvrir
prochainement des bureaux à Podgorica et à Belgrade.
En ce qui concerne la Tchétchénie, j'ai condamné à
plusieurs reprises, au nom de l'Assemblée, l'usage aveugle et
disproportionné de la force et demandé l'engagement
immédiat de négociations.
Lors de l'adoption de la résolution de la Commission permanente de
l'Assemblée il y a un mois, la Russie a pour la première fois
accepté d'évoquer la question tchétchène dans le
cadre d'un forum international.
Quant au texte de la résolution, il reprend toutes les exigences de la
communauté internationale : arrêt des violences contre la
population civile, ouverture des frontières avec l'Ingouchie, libre
accès de l'aide humanitaire et engagement de négociations avec
Maskhadov.
Pour la toute première fois, ces exigences ont été
adoptées avec le consentement d'hommes politiques russes influents.
Signe encourageant d'une reconnaissance accrue des préoccupations
internationales, l'adoption de cette résolution a coïncidé
avec l'ouverture des frontières avec l'Ingouchie.
Nous ignorons si nos efforts pour établir des contacts et soutenir ceux
qui, en Russie, sont partisans d'une approche plus modérée de la
question tchétchène porteront leurs fruits. Il est en tout cas de
notre devoir d'essayer d'y parvenir et nous continuerons de le faire.
Adoptées à temps, des initiatives comme celles qui ont
été prises dans le Caucase et en Moldova ont un rôle
préventif, comme une assurance incendie. Leur coût est
justifié et assurément moindre que celui de l'achat de nouveaux
meubles chaque fois qu'une maison brûle quelque part en Europe ou
ailleurs. La Tchétchénie et le Kosovo nous montrent ce qu'il en
coûte d'attendre trop longtemps.
L'Assemblée ne cesse de rappeler cette logique très simple
à nos gouvernements.
Nombre d'ambassadeurs de nos Etats membres à Strasbourg sont de notre
avis, mais leur marge de manoeuvre est réduite, car les décisions
du Comité des Ministres sont prises à l'unanimité.
Si nous voulons réussir à exploiter pleinement notre potentiel
pour faire face aux défis de l'Europe au siècle prochain, nous
avons besoin de l'aide des parlements nationaux.
L'occasion se présente aujourd'hui aux parlements d'exercer une
influence et une pression sur les gouvernements pour accroître les moyens
financiers et le rôle du Conseil de l'Europe, non pas dans
l'intérêt de l'Organisation elle-même, mais dans celui de
nos concitoyens.
C'est pour vous, mais également pour vos collègues parlementaires
des quarante autres Etats membres, la plus belle façon de
commémorer le 50
e
anniversaire du Conseil de l'Europe,
mais c'est aussi votre meilleur moyen de contribuer à fonder l'Europe de
demain sur les valeurs défendues par notre Organisation.
ANNEXES
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SERVICE
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Paris, le 17 novembre 1999 |
DELEGATION FRANCAISE AUX ASSEMBLEES
DU CONSEIL DE L'EUROPE ET DE L'UEO
Membres titulaires (12 députés - 6 sénateurs)
MM.
ABOUT Nicolas Ap. RI SENAT Yvelines
BAUMEL Jacques
(1)
RPR AN Hauts-de-Seine
BRIANE Jean UDF AN Aveyron
DEBARGE Marcel
(1)
S SENAT Seine-Saint-Denis
DHAILLE Paul S AN Seine-Maritime
Mme DURRIEU Josette
S SENAT Hautes-Pyrénées
MM. EVIN Claude
(1)
S AN Loire-Atlantique
GOLDBERG Pierre Com AN Allier
HOEFFEL Daniel
(1)
UC SENAT Bas-Rhin
JUNG Armand S AN Bas-Rhin
LE GRAND Jean-François RPR SENAT Manche
LENGAGNE Guy
(1)
RCV AN Pas-de-Calais
MATTEI Jean-François DL AN Bouches-du-Rhône
MITTERRAND Gilbert S AN Gironde
NEUWIRTH Lucien
(2)
RPR SENAT Loire
Mme ROUDY Yvette
(1)
S AN Calvados
MM. SCHREINER Bernard RPR AN Bas-Rhin
VALLEIX Jean RPR AN Gironde
Membres suppléants (12 députés - 6 sénateurs)
MM.
BIRRAUX Claude UDF AN Haute-Savoie
BOCKEL Jean-Marie
(1)
S AN Haut-Rhin
BORDAS James RI SENAT Indre-et-Loire
BRANGER Jean-Guy UC SENAT Charente-Maritime
DREYFUS-SCHMIDT
Michel
(3)
S SENAT Territoire de Belfort
Mme DUMONT Laurence S AN Calvados
MM. EHRMANN Charles DL AN Alpes-Maritimes
GOULET Daniel RPR SENAT Orne
GREMETZ Maxime Com AN Somme
HUNAULT Michel RPR AN Loire-Atlantique
LEGENDRE Jacques
(1)
RPR SENAT Nord
LE GUEN Jean-Marie S AN Paris 9e
LEMOINE Georges
(1)
S AN Eure-et-Loir
MARIOT Jean-Paul S AN Haute-Saône
MICHEL Jean-Pierre RCV AN Haute-Saône
MIGNON Jean-Claude RPR AN Seine-et-Marne
Mme POURTAUD Danièle S SENAT Paris
M. SEGUIN Philippe
(1) (4)
RPR AN Vosges
(1) Ancien ministre
(2) Ancien questeur du Sénat
(3) Ancien Vice-président du Sénat
(4) Ancien Président de l'Assemblée nationale
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DELEGATION FRANCAISE
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Paris, le 20 janvier 1999 |
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COMPOSITION DU BUREAU DE LA DELEGATION FRANCAISE
AUX ASSEMBLEES DU CONSEIL DE L'EUROPE
ET DE L'UNION DE L'EUROPE OCCIDENTALE
- Présidente : |
Mme Josette DURRIEU |
Sénateur |
(Soc) |
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- Premier Vice-Président : |
M. Bernard SCHREINER |
Député |
(RPR) |
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- Vice-Présidents : |
M. Michel
DREYFUS-SCHMIDT
|
Sénateur
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(Soc)
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M. Claude EVIN |
Député |
(Soc) |
|
M. Marcel DEBARGE |
Sénateur |
(Soc) |
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M. Jean-François MATTEI |
Député |
(UDF) |
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|
- Secrétaire Général : |
M. Daniel HOEFFEL |
Sénateur |
(UC) |
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|
- Secrétaire Général Adjoint : |
Mme Yvette ROUDY |
Députée |
(Soc) |
LES
ACTIVITES DE LA DELEGATION FRANCAISE
A L'ASSEMBLEE DU CONSEIL DE L'EUROPE
Propositions de directive, recommandation, résolution, rapports et avis, ainsi qu'interventions dans les débats en séance plénière, sont consultables sur le site du Conseil de l'Europe :
http://stars.coe.fr/index_f.htm
ainsi que, en ce qui concerne les sénateurs, sur le site du Sénat :
http://www.senat.fr/europe/ceueo/index.html
Le
Conseil de l'Europe en bref
11.05.2000
41 Membres
Origine et composition
Le Conseil de l'Europe, la plus ancienne (1949) organisation politique du
continent:
- regroupe 41 pays dont 17 Etats de l'Europe centrale et orientale, a
reçu la
candidature de cinq autres pays (voir rubrique "dimension
paneuropéenne"), et a
Albanie accordé le statut d'observateur à 5 autres Etats (*)
Allemagne - est distinct de l'Union européenne des 15", mais jamais
aucun pays n'a adhéré à
Andorre l'Union sans appartenir d'abord au Conseil de l'Europe,
Autriche - a son siège à Strasbourg (France).
Belgique (*)Saint-Siège, Etats-Unis, Canada, Japon et Mexique
Bulgarie
Chypre
Buts
Croatie Le Conseil a été créé afin:
Danemark - de défendre les droits de l'homme et la démocratie
parlementaire et d'assurer la
Espagne primauté du Droit,
Estonie - de conclure des accords à l'échelle du continent pour
harmoniser les pratiques
Finlande sociales et juridiques des Etats membres,
France - de favoriser la prise de conscience de l'identité
européenne fondée sur des valeurs
Géorgie partagées et transcendant les différences de
culture.
Grèce
Hongrie Depuis 1989, il a pour mission essentielle:
Irlande - d'être un point d'ancrage politique et le gardien des droits de
l'homme pour les
Islande démocraties post-communistes de l'Europe,
Italie - d'aider les pays d'Europe centrale et orientale à mettre en
oeuvre et à consolider les
Lettonie réformes politiques, législatives et constitutionnelles
parallèlement aux réformes
"l'ex-République économiques,
yougoslave de - de fournir un savoir-faire dans des domaines tels que les
droits de l'homme, la
Macédoine" démocratie locale, l'éducation, la culture,
l'environnement.
Liechtenstein
Lituanie
Luxembourg
Mandat politique
Malte Le nouveau mandat politique de l'Organisation a été
défini lors du Sommet du Conseil
Moldova de l'Europe à Vienne en octobre 1993. Les Chefs d'Etat et de
Gouvernement ont
Norvège décidé que le Conseil de l'Europe serait le
gardien de la sécurité démocratique fondée
Pays-Bas sur les droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit. La
sécurité démocratique est
Pologne un complément essentiel de la sécurité militaire,
car elle est la condition de la stabilité
Portugal et de la paix sur le continent.
République Tchèque
Roumanie Lors du Sommet de Strasbourg, en octobre 1997, les Chefs d'Etat et de
Gouvernement
Royaume Uni ont adopté un plan d'action pour renforcer le travail du
Conseil de l'Europe dans quatre
Russie domaines: démocratie et droits de l'homme, cohésion
sociale, sécurité des citoyens, et
Saint Marin valeurs démocratiques et diversité culturelle.
Slovaquie
Slovénie Aujourd'hui, l'Organisation poursuit son élargissement
tout en renforçant le contrôle du
Suède respect, par tous les Etats membres, des obligations et des
engagements acceptés
Suisse lors de leur adhésion.
Turquie
Ukraine
Mode de fonctionnement
Le Conseil de l'Europe a pour principaux organes:
- un
Comité des Ministres
composé des 41 Ministres des
Affaires étrangères ou de
leurs Délégués siégeant à Strasbourg
(Ambassadeurs/Représentants Permanents),
organe de décision de l'Organisation (actuellement
présidé par l'Italie),
- une
Assemblée parlementaire
regroupant 582 membres (291
titulaires et 291
CONSEIL DE L'EUROPE
suppléants) issus des 41 parlements nationaux
et les délégations d'invités spéciaux
SERVICE DE PRESSE
des parlements de 3 Etats d'Europe orientale non
membres. Le Président en exercice
F- 67075 Strasbourg
est Lord RUSSELL JOHNSTON (libéral,
Royaume-Uni),
Cedex
- un
Congrès des pouvoirs locaux et régionaux
composé d'une Chambre des
Tel:
+3313 88 4125 60
pouvoirs locaux et d'une Chambre des
régions. Le Congrès est présidé par Alain
Fax:+3313 88 41 27 89 CHENARD (France),
Email: Pressunit@coe.fr - un
Secrétariat Général
composé de quelque 1300 fonctionnaires et dirigé par le
Internet :
www.coe.fr
Secrétaire Général,
Walter SCHWIMMER (Autriche).
Budget
Environ 1,046 milliards de francs français pour 2000 (soit environ 159
500 000 Euros).
Réalisations concrètes
- 174
conventions ou traités européens
ayant force de loi et
dont beaucoup sont ouverts aux Etats non membres sur des questions allant des
droits de l'homme à la lutte contre le crime organisé et de la
prévention de la torture à la protection des données ou
à la coopération culturelle.
- Des
recommandations aux
gouvernements définissant des principes
directeurs en matière de droit, de santé, de médias,
d'éducation, de culture, de sport.
Dimension paneuropéenne
-
Depuis novembre 1990, dix sept pays de l'Europe centrale et orientale ont
adhéré au Conseil de l'Europe:
Hongrie (1990), Pologne
(1991), Bulgarie (1992), Estonie, Lituanie, Slovénie, République
Tchèque, Slovaquie, Roumanie (1993), Lettonie, Albanie, Moldova,
"l'ex-République yougoslave de Macédoine", Ukraine (1995),
Russie, Croatie (1996) et Géorgie (1999).
Sont candidats à l'adhésion :
la Bosnie et
Herzégovine (10.04.95), l'Arménie (7.3.96), l'Azerbaïdjan
(13.07.96), la République Fédérale de Yougoslavie
(19.03.98) et Monaco (21.10.98).
- En 1989, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a
instauré
le statut d'invité spécial afin
de pouvoir
accueillir, lors de ses sessions, des délégations de parlements
des Etats d'Europe centrale et orientale qui s'orientent vers la
démocratie et souscrivent aux engagements des Nations Unies et de l'OSCE
en matière de droits de l'homme.
- En bénéficient aujourd'hui: la Bosnie et Herzégovine
(28.01.94), l'Arménie (26.01.96) et l'Azerbaïdjan (28.6.96). Par
ailleurs, le statut a été octroyé au Bélarus en
septembre 92, puis suspendu le 13 janvier 1997.
- Le Conseil de l'Europe anime divers programmes d'assistance technique
(12.600.000 Euros en 1998) afin de promouvoir les réformes
démocratiques et législatives en Europe centrale et orientale.
Ils couvrent également les administrations locale, de la justice et des
prisons.
- Des Programmes communs d'assistance co-financés par le Conseil de
l'Europe et la Communauté Européenne sont en cours en Albanie,
Bosnie et Herzégovine, Russie, Ukraine et Moldova. La Lettonie, la
Lituanie et l'Estonie en ont aussi bénéficié par le
passé.
- Quelque 50 projets du programme intergouvernemental d'activités du
Conseil de l'Europe sont conçus dans la perspective de la "Grande
Europe" et peuvent être ouverts à des pays européens
non-membres.
- Une commission spéciale pour la démocratie par le droit du
Conseil de l'Europe basée à Venise (Italie) fournit des conseils
juridiques sur l'instauration et le fonctionnement des institutions
démocratiques et du droit constitutionnel.
Droits de l'homme
- La
Convention européenne des Droits de l'homme
établit un
système de contrôle et de protection des droits de l'homme
confié à un organe unique et permanent : la Cour
européenne des Droits de l'Homme. Toute personne s'estimant victime
d'une violation des droits garantis par la Convention peut porter plainte,
après avoir épuisé les voies de recours internes. La Cour
décide si la requête est recevable puis, dans l'affirmative,
procède à l'établissement des faits, tente de parvenir
à un règlement amiable. Si cette tentative échoue, elle
rend un arrêt définitif et contraignant. Un mandat de Commissaire
européen aux droits de l'homme a été créé en
mai 1999 suite à une décision du Sommet de 1997.
L'élection de l'Espagnol Alvaro GIL-ROBLES à ce poste a eu lieu
en septembre 1999.
- Le
Comité pour la prévention de la torture
(CPT)
s'appuie sur la Convention européenne pour la prévention de la
torture et des peines ou traitement inhumains ou dégradants pour
examiner le traitement des personnes privées de liberté et
formuler des recommandations en vue de renforcer la protection de ces personnes.
- La
Convention sur les droits de l'homme et la biomédecine,
ouverte à la signature en avril 1997, vise à préserver
la dignité et l'intégrité de la personne, en
plaçant l'intérêt de l'être humain au-dessus de celui
de la science ou de la société. Depuis janvier 1998, le
Protocole additionnel portant interdiction du clonage d'êtres humains
complète la Convention.
Protection des minorités
- La
Convention-cadre pour la Protection des Minorités Nationales
est
entrée en vigueur le ler février 1998. Elle énonce les
principes que les Etats parties s'engagent à respecter, notamment
l'égalité devant la loi, le développement de la culture et
la préservation de l'identité, de la religion, de la langue et
des traditions, l'accès aux médias, l'établissement de
contacts libres et pacifiques au-delà des frontières avec des
personnes résidant légalement dans d'autres Etats,
l'établissement de panneaux et inscriptions dans la langue minoritaire.
La Convention comporte un mécanisme de mise en oeuvre de ces
dispositions qui confie au Comité des Ministres, assisté d'un
Comité consultatif, l'évaluation de la bonne application de la
Convention. Les Parties contractantes sont tenues de présenter, dans un
délai d'un an après l'entrée en vigueur de la Convention,
les mesures législatives et autres qu'elles auront prises pour donner
effet à la Convention.
- La
Charte européenne des langues régionales ou
minoritaires
vise à promouvoir l'usage de ces langues en Europe.
Intolérance
- Le Sommet de Strasbourg a décidé de renforcer les activités de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI), qui est chargée d'examiner la façon dont les Etats membres gèrent la lutte contre le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme. Une campagne européenne auprès des jeunes, "Tous différents, tous égaux", avait été menée de décembre 1994 à mars 1996 par le Conseil de l'Europe.
Démocratie locale
- La
Charte européenne de l'autonomie locale
est
considérée comme la "Constitution" de l'autonomie locale en
Europe.
- La
Convention européenne sur la participation des étrangers
à la vie publique au niveau local
doit encourager les Etats à
étendre progressivement les droits politiques à l'échelon
local aux résidents étrangers.
- La
Convention-cadre sur la coopération transfrontalière des
collectivités ou autorités territoriales
sert de cadre
légal à la coopération dans des domaines tels que le
développement régional, urbain et rural, la protection de
l'environnement, l'amélioration des infrastructures et des services
publics et les secours mutuels en cas de catastrophe.
Cohésion sociale
- La
Charte sociale européenne
garantit les normes sociales minimales:
droit au travail et à la formation professionnelle, à des
conditions de travail et une rémunération équitables,
droit syndical, droit à l'assistance sociale et médicale,
à la sécurité sociale, etc. La Charte
révisée de 1996 renforce le principe de non-discrimination
à l'égard des femmes et reconnaît le droit à un
logement décent, entre autres dispositions.
- Le
Fonds de Développement Social
a pour objectif le financement
de projets d'investissements sociaux (aide aux réfugiés et aux
victimes de catastrophes naturelles, logements sociaux, création
d'emplois dans des zones défavorisés, infrastructures sociales).
Le Sommet de Strasbourg l'a invité à accroître ses efforts
dans le domaine social et dans la création d'emplois.
- Le Comité des Ministres a créé en juin 1998 le
Comité européen pour la cohésion sociale, qui coordonnera
et stimulera la coopération des Etats membres dans ce domaine. Il a
aussi lancé, en mai 1998, un programme pour l'enfance dans le but de
promouvoir une société plus accueillante pour les enfants
où l'on protège ceux-ci et où l'on aide les parents
à mener à bien leur mission éducative.
Sécurité des citoyens
- La
Convention européenne pour la répression du terrorisme
vise à faciliter l'extradition des auteurs d'actes terroristes.
- Le projet Octopus, lancé en juin 1996 en coopération avec la
Commission Européenne, a comme but la
lutte contre la corruption et
le crime organisé.
Le Conseil de l'Europe a d'ailleurs
élaboré une Convention pénale sur la corruption qui a
été ouverte à la signature le 27 janvier 1999 et vient
d'ouvrir à la signature une nouvelle convention civile sur la corruption.
- Dans la
lutte contre la toxicomanie,
le Groupe Pompidou est le
principal forum au niveau européen pour le développement d'une
approche globale et multidisciplinaire des conséquences du trafic et de
l'usage des drogues illicites.
Diversité culturelle
-
Convention culturelle européenne:
Les 41 Etats membres ainsi que
Monaco et le Saint-Siège sont liés par cette Convention. En
Europe centrale et orientale, le Bélarus (18.10.93), la Bosnie et
Herzégovine (29.12.94), l'Arménie, et l'Azerbaïdjan
(25.04.97) l'ont également signée. Elle leur permet de participer
aux activités du Conseil de l'Europe dans les domaines de
l'éducation, de la culture, de la jeunesse et du sport.
- "L'Europe, un patrimoine commun" est le thème de la campagne qui aura
lieu en 1999-2000 pour mettre en valeur le patrimoine européen.
- Le
Prix Europa
récompense les meilleurs programmes
européens de télévision et de radio dans le but de les
faire connaître dans toute l'Europe et d'en favoriser la diffusion.
Accords partiels
Par
ailleurs, certaines activités du Conseil de l'Europe sont
développées dans le cadre d'accords partiels ouverts aux Etats
membres de l'organisation, parmi lesquels:
- Le
Centre européen pour l'interdépendance et la
solidarité mondiales
("Centre Nord-Sud") a été
créé en 1990 à Lisbonne à la suite de la Campagne
européenne sur l'interdépendance et la solidarité
nord-sud. Le Centre agit en faveur de la coopération entre l'Europe et
le Sud. Une deuxième campagne - Campagne européenne pour la
solidarité mondiale - a été lancée en septembre
1998.
- La
Pharmacopée européenne
a élaboré
près de 2000 normes pour garantir une qualité commune aux
médicaments offerts à la consommation de 470 millions
d'Européens.
- Eurimages est le fonds européen de soutien à la coproduction,
à la distribution et à l'exploitation de longs métrages et
documentaires européens.
-
L'Observatoire Européen de l'Audiovisuel
diffuse de
manière exhaustive et régulière les informations
concernant le domaine audiovisuel dans ses 34 Etats membres.
- Le
Centre européen pour les langues vivantes,
basé
à Graz (Autriche), a une mission générale de formation des
formateurs d'enseignants, des auteurs de manuels et des experts en
matière d'élaboration des programmes.