2. Contrôler les instruments financiers les plus volatils : les propositions américaines

La mise en cause des nouveaux instruments financiers (produits dérivés en particulier), de leur très forte volatilité et des risques systémiques qu'ils suscitent a nourri des réflexions aux Etats-Unis et se sont mises en place des structures de propositions en 1999.

Suite à l'affaire LTCM, le président Clinton a décidé de constituer un groupe de travail sur les marchés financiers qui a rendu ses conclusions en avril 1999. Ce dernier n'a pas envisagé de soumettre les hedge funds à un contrôle direct mais à des obligations de transparence, à une supervision bancaire et à une surveillance des effets de levier pratiqués. Le groupe a constaté la grande liberté donnée par les acteurs traditionnels à ces fonds d'investissement. Il propose donc d'imposer une obligation de publication des prises de risque et résultats des portefeuilles trimestriels, et d'information sur leurs pratiques d'emprunt et de trading . Il a suggéré de les inciter à une meilleure gestion interne des risques et de soumettre les banques commerciales et d'investissement à la publication d'informations sur leurs risques de crédit et de contrepartie. Par ailleurs, le groupe souhaite le renforcement des pouvoirs des régulateurs, la SEC étant compétente également pou les filiales des banques d'investissement et obtenant de nouvelles informations sur les positions individuelles de trading des hedge funds . Il se prononce en faveur d'une incitation des centres off-shore et des pays étrangers à prendre les mêmes mesures que les Etats-Unis.

S'agissant des produits dérivés, en janvier 1999, douze banques ont constitué à New York, à l'initiative de la SEC, un groupe, présidé par M. Gerald Corrigan, chargé de proposer un code d'autorégulation applicable aux activités sur produits dérivés. Il devait définir un corpus de pratiques professionnelles et de règles touchant la gestion et le reporting des risques : modalités du trading , exigences documentaires, obligations de transparence sur les risques. Ce groupe s'est divisé en trois entités, l'une chargée de la gestion des risques de crédit et de marché (liquidité, appels de marges, documentation, valorisation des positions), une autre compétente pour le reporting des risques de crédit et de marché, et une dernière travaillant sur les procédures de compensation.

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