B. ACCROÎTRE LA SUPERVISION BANCAIRE

1. Améliorer les règles prudentielles : le Forum de stabilité

Le 3 octobre 1998, les ministres des finances du G 7 ont chargé le président de la Bundesbank, M. Hans Tietmeyer, de mener des consultations avec les instances de régulation et de supervision financières et les institutions intéressées en vue de la création d'une structure réfléchissant autour de deux axes : le renforcement de la surveillance du secteur financier et l'amélioration de la coordination des actions des différents organismes. A la suite de ses propositions, le G 7 a décidé, le 20 février 1999, la création du Forum de stabilité financière.

Il a pour mission de prendre la suite des nombreux comités ad hoc créés ici et là, d'analyser les faiblesses du fonctionnement du système financier international et de proposer des mesures opérationnelles pour l'améliorer. Le Forum est composé de représentants des ministres des finances, des banques centrales et des instances nationales de supervision du G 7, de représentants du FMI, de la Banque mondiale, de la BRI, de l'OCDE et des instances internationales de régulation (Comité de Bâle, Organisation internationale des commissions de valeurs, Association internationale des contrôleurs d'assurances, Comité sur les systèmes de paiements et de règlement). Le Forum de stabilité financière est présidé pour trois ans par M. Andrew Crockett, directeur général de la BRI.

Cette instance devrait rendre ses recommandations au début du printemps 2000. Elles porteront sur trois volets : le dépassement de la séparation entre les aspects micro et macro prudentiels, le renforcement de la coopération internationale et l'amélioration de l'intégration des marchés émergents à ces recommandations. Les pistes d'amélioration sont nombreuses : identification des facteurs de vulnérabilité, prévention des risques systémiques, développement de standards internationaux, élaboration de codes de bonne conduite, amélioration de la supervision financière au delà des cadres nationaux, élaboration d'indicateurs d'alerte et de procédures de coordination entre régulateurs, renforcement et encouragement du recours aux bonnes pratiques comptables et d'analyse du risque.

Sans attendre ces résultats, le Comité de Bâle, plus particulièrement compétent en matière de définition de règles de solvabilité bancaire, a, entre avril 1999 et janvier 2000, émis un certain nombre de propositions. Elles reposent sur trois piliers : la réaffirmation d'une exigence minimale de fonds propres, une surveillance prudentielle et la soumission des banques à une discipline de marché. Ces propositions reprennent l'accord de 1988 qui prévoit l'obligation pour les banques de disposer d'un ratio de solvabilité (engagements sur fonds propres) d'au moins 8 %. Pour favoriser la transparence et la discipline effective des marchés, le comité de Bâle suggère la publication régulière par les banques d'informations sur la composition qualitative et quantitative de leurs fonds propres et de leurs risques. Il évoque aussi la création d'un système commun de notation interne des banques en raison des grandes différences existant aujourd'hui dans les méthodes d'évaluation. Ces axes de réformes devraient également déboucher sur des mesures concrètes avant l'été 2000.

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