2. Il est également possible de maîtriser à faible coût les émissions des autres gaz à effet de serre
Les
émissions de protoxyde d'azote (N
2
O) sont principalement
liées à l'utilisation d'engrais dans l'agriculture et à
des
processus
industriels
tels que la production d'acide nitrique
et d'acide adipique, ainsi qu'à la généralisation des pots
catalytiques et aux processus de combustion des combustibles fossiles.
Les émissions de
méthane
(CH
4
) proviennent du
lisier, de la digestion du bétail, des déchets (notamment des
décharges), enfin de la production et de la distribution
d'énergie.
Les émissions de N
2
O et de CH
4
résultent
donc d'un très large éventail d'activités humaines et sont
souvent difficiles à mesurer. Elles se prêtent donc mal à
l'instauration d'un impôt ou d'un marché.
Selon les travaux réalisés par la Commission européenne,
il serait toutefois possible de parvenir à des réductions
supplémentaires de ces gaz à faible coût, grâce
à des réglementations adaptées, favorisant
l'amélioration des processus industriels, la réduction des
déchets biodégradables, la récupération du
méthane dans les décharges, la réduction des
émissions provenant des gazoducs, enfin une meilleure gestion de
l'alimentation et du lisier animaux.
S'agissant des autres gaz à effet de serre, les
CFC
sont d'ores
et déjà interdits dans le cadre du protocole de Montréal,
car ces substances attaquaient dans la couche d'ozone.
Le protocole de Kyoto a par ailleurs pris en considération trois gaz
" industriels " à pouvoir radiatif élevé et
longue durée de vie dans l'atmosphère, même si leur
incidence sur le réchauffement est pour l'heure relativement
limitée :
- les HFC, produit de substitution aux CFC ;
- les PFC, qui sont principalement des sous-produits de la fusion de
l'aluminium ;
- le SF
6
, dont les émissions sont notamment dues à son
utilisation dans les équipements à haute tension, mais
également à la production de magnésium et à
d'autres usages industriels.
Le potentiel de réduction des émissions de ce gaz est pour
l'heure mal connu. Selon la Commission européenne, il semblerait
toutefois possible, en coopération avec les milieux industriels, de
parvenir à une réduction significative à faible coût
d'ici à 2010.