a) L'adaptation du statut d'agent général
Les
difficultés du canal classique de distribution de l'assurance avaient
été soulignées, ainsi que la nécessité de
réformer " les régimes " d'intermédiaires
d'alors (le statut de 1949 en particulier, dans le rapport Cortesse sur
" la distribution de l`assurance en France " dès 1984. C'est
sur la base de cette vision programmatique de réforme que le rapport
plus diplomatique de MM. Braun Dessal Kessler était intervenu en
1989 pour mettre d'accord les sociétés et les agents
généraux sur les voies à suivre.
Les relations entre agents généraux et sociétés
étaient dites, selon ce dernier rapport, reposer sur une double
méprise de la part :
-
- " d'agents qui se veulent indépendants, mais en proie à
l'incertitude, cherchent des sécurités et à la limite
adoptent des revendications de salariés, plutôt que d'assumer les
risques et les contraintes de l'adaptation aux marchés ;
- des sociétés qui, tout en affirmant l'indépendance de leurs intermédiaires, qualifiés de chefs d'entreprises, recherchent un contrôle beaucoup plus étroit des réseaux d'agents ... tout en explorant les voies et les moyens de s'en passer ".
-
- la rigidité des clauses contractuelles définissant les
relations agents-sociétés et le frein qu'ils mettaient au
dynamisme commercial des agents généraux ;
- l'inadaptation du découpage territorial avec les techniques nouvelles de commercialisation (ventes de masse, VPC, publicité institutionnelle) ;
- l'obstacle que le statut oppose aux regroupements de sociétés qui faciliteraient une articulation plus facile de divers modes de distribution par les agents généraux.