2. Les courtiers
Avec un
chiffre d'affaires de 81 milliards de francs en 1996, le courtage
français se place au troisième rang mondial après les
courtages américain et anglais. Les cent premiers cabinets de courtiers
réalisent 9 milliards de francs de chiffre d'affaires, les deux
premiers Cecard et Jutheau et Gras Savoye dépassant chacun le milliard
de francs.
Les courtiers constituent un ensemble hétérogène de
près de 2 500 cabinets, regroupant
16 000 salariés. Ils exercent à titre individuel, ou
constituent des sociétés de taille variable, filiales de
sociétés étrangères et de banques. Ils sont
principalement implantés dans les grandes villes (60 % à
Paris), 88 % ont moins de 5 salariés, 26 cabinets ont
plus de 100 salariés et représentent 9 % du
marché.
Le grand courtage est spécialisé dans les risques d'entreprises
(76 % du chiffre d'affaires total) et les risques spéciaux
(assurances maritimes, transports aériens...) ; le petit courtage
intervient principalement dans le domaine des risques des particuliers.
Les courtiers ont le statut de commerçants (article 109 du code de
commerce). Ils sont les mandataires de leurs clients auxquels ils proposent les
produits des quelques sociétés qui leur ont confié des
pouvoirs de souscription, de gestion et de règlement des sinistres. Ils
exercent des activités connexes de courtage de réassurance, de
gestion de risques ou d'audit en assurance.
Ils ne sont pas régis comme les agents généraux, par un
statut, mais par un ensemble d'usages suivis par la profession. Ils sont, bien
que considérés comme les mandataires des assurés,
généralement rémunérés par des commissions
versées par les compagnies d'assurance.
3. Les concurrents des distributeurs traditionnels
Comme les agents généraux, les courtiers sont concurrencés en tant que distributeurs par les établissements bancaires. La distribution sans intermédiaire est aussi venue menacer leur prépondérance, qu'il s'agisse de la distribution effectuée pour leur propre compte par les mutuelles sans intermédiaires, qui ne peuvent statutairement avoir recours à des intermédiaires rémunérés, ou qu'il s'agisse de la vente directe.