4. Les partenaires sociaux ont pratiqué une politique salariale particulièrement raisonnable
Cette
situation est liée à la négociation des salaires au niveau
de chaque société qui favorise une meilleure prise en compte de
ses caractéristiques propres.
Paradoxalement cette décentralisation de la négociation salariale
a été contemporaine de la mise en place d'une grille unique
professionnelle dans la nouvelle convention collective nationale. Les montants
définis sont des minima indépendants des grilles et/ou des
salaires réels appliqués dans les entreprises. Cela implique une
négociation dans les entreprises, tenant compte des salaires
réellement pratiqués.
Tableau
68
Rémunération annuelle brute
théorique
219(
*
)
(chiffres 1996)
|
|
1er décile |
Médiane |
Dernier décile |
|||
|
|
H |
F |
H |
F |
H |
F |
Non
|
classe 1
|
99 313
|
100 076
|
123 158
|
125 180
|
158 375
|
154 770
|
Cadres |
classe 5
|
175 124
|
167 151
|
223 312
|
208 550
|
296 064
|
270 000
|
Source : Rapport établi par la FFSA et le GEMA
à
l'intention des organisations syndicales de personnel des
sociétés d'assurance en application de l'article L 132-12 du
Code du travail en vue des négociations collectives.
Dans un contexte d'évolution des prix mesurée par l'INSEE de
1,7 % en glissement annuel, l'accord du 26 février 1997,
revalorise de 1,7 % les rémunérations minimales garanties
par la convention collective de 1992. Les négociations collectives dans
les entreprises ont permis de revaloriser les salaires réels de l'ordre
de 1,3 % à 1,7 %. Il faut noter cependant, une tendance qui
réserve la revalorisation générale aux salaires
n'excédant pas 280 000 F-300 000 F.
Un bilan (couvrant environ 94 % du personnel administratif) des
négociations salariales dans les sociétés en 1997,
réalisé par la FFSA et le GEMA, montre que 44 % des
négociations ont abouti à un accord. Ces accords concernent
68 % du personnel administratif.
- Une évolution favorable des coûts salariaux
Tableau 69
Evolution des coûts salariaux supportés par les
sociétés d'assurance
de 1993 à 1998
|
Personnel administratif non cadre |
Personnel administratifcadre |
||||
|
A
|
B
|
B/A (%) |
A |
B |
B/A |
1993
|
159,9
159 |
80,8
79 |
50,5
|
162,1
161
160,5
|
80,4
|
49,6
49
49,1
|
Source : FFSA-GEMA
*Les
variations enregistrées en 1996 s'expliquent pour partie par la
fermeture du régime de retraite professionnel au 31.12.1995 et
l'augmentation des cotisations au régime de l'UNIRS (accord
professionnel du 2 février 1995). Les charges assumées
par les entreprises au titre de la consolidation des droits du passé
dans le régime de retraite professionnel (environ
11,5 milliards de francs) ne sont pas prises en compte. La
cotisation patronale de 1 % pour les fonds de pension assurance,
provisionnée par les sociétés est incluse.
Sur les années les plus récentes pour lesquelles on dispose de
l'information les coûts salariaux supportés par les
sociétés d'assurance ont connu une évolution telle que
l'accroissement de l'encaissement par salarié a été 1,9
fois supérieur à l'accroissement du coût salarial, ce qui
met la France dans une situation favorable par rapport à certains pays
européens comme l'Autriche, l'Allemagne, l'Italie et dans une moindre
mesure l'Espagne qui ont connu un accroissement du coût salarial
supérieur à celui de l'encaissement par employé.
Graphique
45
Evolution comparée du coût salarial dans les compagnies
d'assurance
en Europe (déflaté)
Source : CEA.
Graphique 46
Comparaison de l'évolution du coût salarial
et de l'encaissement par salarié entre 1990 et 1991
dans les
compagnies d'assurance
Source : CEA.
Graphique 47
Coût salarial et emploi dans les compagnies
d'assurance en 1993
Source : CEA.