2. Un très fort autofinancement compense la faiblesse des moyens de fonctionnement
a) Un fort autofinancement malgré une diminution du produit de la taxe d'apprentissage
L'autofinancement représente une part non
négligeable
du financement des écoles de la marine marchande: ainsi, à
Saint-Malo, les ressources propres (restauration, hébergement, stages de
formation) ont été constamment supérieures à la
subvention de fonctionnement depuis 1993.
En effet, la participation de l'Etat aux dépenses de fonctionnement des
écoles de la marine marchande n'a été que de 5,6 millions
de francs en 1996 et 1997 après régulation, si bien qu'elle n'a
couvert que le tiers du budget des écoles.
En moyenne, les écoles autofinancent donc leur fonctionnement à
hauteur de 69%, grâce à la collecte de la taxe d'apprentissage et
des actions de formation continue.
Cependant, les ressources liées à la taxe d'apprentissage
diminuent tant en raison de la morosité du secteur économique que
du recours croissant à la formation continue en "interne". A Saint-Malo
les recettes liées à la taxe d'apprentissage ont ainsi
diminué de 28% en 5 ans. Les ressources propres des écoles
progressent donc en raison de l'effort porté sur la formation
continue.
b) Un développement considérable de la formation continue
La
formation continue représente 20 à 30% des ressources des
écoles de la marine marchande.
Les écoles ont développé la formation continue au point
que le nombre de stagiaires accueillis est souvent aussi important que le
nombre d'élèves scolarisés dans les écoles. Au
total, le nombre de stagiaires en formation continue dans les écoles de
la marine marchande est équivalent à celui des
élèves en formation initiale : 2120 stagiaires ont
été accueillis dans les écoles en 1996-1997, alors que
2279 élèves y étaient scolarisés.
Ces stages sont de plusieurs types :
-
des stages de "revalidation" de brevets
: lorsqu'un marin, qui a
cessé de naviguer depuis plus d'un an, souhaite réembarquer sur
un navire, il doit procéder à une "revalidation" de son brevet en
effectuant un stage de remise à niveau.
-
des stages sur simulateurs
, en faveur des élèves
d'autres écoles maritimes qui ne sont pas dotées de ce type de
matériel, de pilotes ou de salariés de grandes compagnies de
navigation.
-
des stages spécialisés
, à la demande des
entreprises : des formations au transport de pétrole, à la
maintenance et à la conduite de groupes électrogènes,
à la thermodynamique et à la vapeur ...
-
des stages pour des élèves étrangers
:
l'école de Nantes a ainsi formé 7 formateur algériens en
1997.
-
les formations au certificat restreint d'opérateur (CRO), au
certificat spécialiste opérateur (CSO) et au certificat
général d'opérateur (CGO)
se multiplient, car elles
sont liées au remplacement du matériel de radiocommunication et
à la nécessité que les marins soient formés
à ce nouveau système pour février 1999.
Les ressources de la formation continue pourraient s'accroître, car
toutes les demandes de stages ne sont pas satisfaites, faute de personnel
enseignant.