B. UN DÉFICIT D'INVESTISSEMENT CONTRASTÉ MAIS PRÉOCCUPANT

1. Un investissement pédagogique satisfaisant, grâce à la participation des collectivités locales

Au-delà de la participation de l'Etat, il faut surtout noter l'implication croissante, et décisive, des collectivités locales.

En matière d'investissement pédagogique, la contribution des collectivités locales ne cesse de s'accroître au point d'être indispensable dans les écoles maritimes dont elles ont la charge, mais également pour l'équipement des écoles de la marine marchande.

Dans les écoles de formation maritime et aquacole, seul le premier équipement pédagogique est à la charge de l'Etat. En 1997, la dotation en crédits d'investissement affectée à la réalisation des contrats de plan État/région s'est élevée à 4,2 millions de francs en crédits de paiement. Pour 1998, plusieurs opérations étaient programmées à Saint-Malo, Concarneau, Nantes, Ciboure, Mayotte et La Trinité pour un montant total de 2,9 millions de francs.

Dans les écoles de la marine marchande, la charge de l'investissement incombe à l'Etat. Au titre de 1997, la dotation en crédits d'investissement s'est ainsi élevée à 3,45 millions de francs.

Cependant, cette dotation ne suffirait pas à adapter l'investissement pédagogique des écoles, en l'absence de l'implication des collectivités locales.

Ainsi, l'école de la marine marchande de Nantes s'est équipée d'un simulateur de machines marines en 1988-1992 et d'un simulateur SMDSM (système mondial de détresse et de sécurité en mer) et navigation en 1996-1998.

Le premier simulateur a été installé en deux tranches, la première pour un coût de 3,8 millions de francs pris en charge intégralement par l'Etat, et la seconde pour un coût de 3,1 millions de francs pris en charge à 25,8% seulement par l'Etat.

Le second simulateur, mis en place pour un coût de 6 millions de francs, a été pris en charge pour 16,6% par l'Etat, pour 16,6 % par l'école elle-même et pour 66% par les collectivités locales (région, département et ville de Nantes).

D'une manière générale, les collectivités locales contribuent beaucoup à l'équipement des écoles maritimes. Elles investissent également sur la rénovation des lycées maritimes et aquacoles dont elles ont la charge, alors même que l'investissement de l'Etat est insuffisant.

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