b) Les postes urbaines
Pour porter des plis dans une même ville, l'initiative
des citoyens a libre cours. Car, à côté de la poste royale
qui relie les villes du royaume entre elles pendant longtemps, tout un chacun a
pu s'improviser facteur à l'intérieur des enceintes
municipales
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)
. Des services
postaux urbains ne commencent à exister dans les principales villes de
France, créés sous le régime de la concession, qu'à
partir de 1653.
A Paris, un bureau central reçoit les lettres déposées
dans des boîtes installées dans la ville, affranchies au moyen
d'un " billet de port payé "
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)
, ancêtre du timbre que l'on
achète au bureau central. Des facteurs en assurent ensuite la
distribution. De petites postes sont ouvertes sur le même modèle
à Bordeaux, Lyon, Nancy et Strasbourg.
On ne les réunira à la poste du royaume qu'à compter de
1781. Cette unification statutaire n'entraînera pas d'harmonisation
immédiate dans leur organisation, puisque la ferme
générale des postes donne à bail un certain nombre d'entre
elles tandis qu'elle conserve en gestion directe le service à Paris et
Lyon.