b) Deux exceptions : la suppression du monopole en Suède et en Finlande
En
Suède
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*
)
, le monopole de la distribution du
courrier par la poste nationale a été aboli le 1er janvier
1993.
Dans un contexte très consensuel, le développement de la
concurrence a été encouragé et la Suède compte
aujourd'hui plus de 100 petits opérateurs locaux. Même si
Posten AB garde un quasi monopole de fait, avec environ 97,5 % du
marché, ces petits opérateurs sont très dynamiques,
notamment City Mail qui représente 1,5 % du marché et voit
son chiffre d'affaires progresser. Cette concurrence a joué un
rôle efficace d'aiguillon à l'égard de l'opérateur
national, qui a considérablement accru sa productivité et s'est
adapté aux besoins des consommateurs.
Les Suédois projettent de réviser leur loi postale au
début de l'année 1998. Ils envisagent la création
d'un fonds de financement du service universel, qui serait alimenté par
l'ensemble des opérateurs, Posten étant dans ce schéma, et
dans un premier temps, à la fois le principal contributeur et le
bénéficiaire de ce fonds puisqu'il a en charge le service
universel.
La
Finlande
a, elle aussi, supprimé le monopole de sa poste
nationale, en 1991. Cette dernière dispose toujours, cependant, de
très larges parts de marché : 80 % pour le courrier et
50 % pour le colis.
Si les paysages postaux dans les pays occidentaux présentent donc de
fortes similitudes, ils comportent également des caractéristiques
très différentes d'un pays à l'autre.