RÉSUMÉ DES PROPOSITIONS DE LA MISSION D'INFORMATION
·
Mieux articuler l'enseignement secondaire et
l'enseignement supérieur
1. Généralisation dès la rentrée 1997 des
séquences périodiques relatives à l'éducation des
choix et à l'orientation, de la classe de 5e jusqu'à la classe de
terminale : mise en place d'au moins une heure par mois consacrée
à l'orientation, aux formations et aux métiers, assurée
par les personnels chargés de l'orientation, par des professionnels et
par des étudiants avancés dans leurs études ;
évaluation rapide de ce dispositif et participation des familles
à ces actions de formation à l'orientation selon des
modalités arrêtées au niveau de chaque
établissement ;
2. Renforcer la fonction d'orientation des professeurs principaux :
- en instituant pour les professeurs principaux de terminale deux
journées d'information dans les diverses filières d'enseignement
supérieur et en incluant une formation spécifique dans le cadre
des plans académiques de formation continue des personnels
enseignants ; participation d'équipes de recherche à ces
journées d'information ;
- en leur distribuant un dossier pratique sur les carrières et les
débouchés par filière du baccalauréat ;
- en prévoyant une décharge spécifique de service et une
augmentation de leur indemnité de suivi et d'orientation ;
3. Améliorer l'efficacité de l'action des conseillers
d'orientation psychologues :
- en les invitant à participer aux journées d'information
prévues pour les professeurs principaux de terminale et en leur
distribuant le même dossier pratique sur les carrières et les
débouchés par filière du baccalauréat ;
- en augmentant progressivement leurs effectifs, afin d'affecter à terme
un conseiller d'orientation-psychologue à temps plein dans chaque
lycée et collège de dimension importante, ainsi que dans chaque
université et dans les antennes universitaires les plus
importantes ;
- en renforçant leur fonction d'expertise, notamment par des
journées d'information sur les métiers organisées par les
chambres consulaires et les groupements professionnels, utilisant notamment les
nouvelles techniques de communication ; participation d'équipes de
recherche, de représentants notamment de l'ANPE, de l'APEC, des
délégations départementales à l'emploi à ces
journées afin d'informer les conseillers d'orientation des tendances du
marché de l'emploi ;
4. Recours subsidiaire à des orienteurs bénévoles
extérieurs au système éducatif ; organisation d'une
campagne nationale dans les médias pour mobiliser notamment des cadres
de la vie économique en activité ou en retraite, ainsi que des
étudiants de fin de deuxième et de troisième cycles ;
5. Généralisation progressive à tous les lycéens de
terminale, d'au moins deux journées d'information obligatoires, prises
sur le temps scolaire, sur les filières post-baccalauréat, avec
visite des établissements concernés ;
6. Formalisation de la semaine d'accueil et d'information à
l'université qui deviendrait par ailleurs obligatoire pour tous les
nouveaux étudiants ;
7. Prise en compte de l'évolution des voeux d'orientation des
lycéens de terminale et des bacheliers et développement
d'entretiens personnalisés sur leur orientation ;
8. Renforcement de la présence des professeurs agrégés de
l'enseignement secondaire dans les formations technologiques, dans les
disciplines non dominantes des DEUG et dans les disciplines dominantes de
certains DEUG (lettres et sciences humaines) ;
9. Création d'un service d'agrégé doctorant pour les
professeurs agrégés qui s'engagent à préparer une
thèse et allégement de moitié de leur service ;
10. Mise en place d'un service partagé pour les professeurs
agrégés entre le lycée et les premiers cycles
universitaires ;
11. Redéfinition de la carrière et des règles d'avancement
des enseignants-chercheurs en prenant en compte équitablement leur
activité de recherche, d'enseignement, d'encadrement administratif et de
formation continue ;
12. Formation pédagogique des enseignants-chercheurs et création
d'une prime pédagogique plus incitative pour ceux qui se consacrent
principalement à l'enseignement en premier cycle ;
13. Mise à la disposition des enseignants-chercheurs dans les locaux
universitaires de bureaux leur permettant de recevoir les étudiants
selon des horaires définis ;
14. Mise en place d'un protocole dans chaque établissement pour
formaliser et développer la formule du tutorat ;
15. Développement des moyens et généralisation des SCUIO
dans chaque université, institution d'un correspondant enseignant du
SCUIO dans chaque UFR ;
·
Adapter les formations post-baccalauréat à la
diversité des nouvelles populations étudiantes
16. Recours accru à des enseignants-associés et à des
professionnels participant à temps partiel à l'enseignement
universitaire ;
17. Nouvelle organisation de l'année universitaire en semestres ou en
quadrimestres, selon les possibilités offertes par les
différentes filières, permettant de repérer rapidement les
étudiants en situation d'échec et de faciliter les
réorientations précoces ;
18. Mise en place d'une période d'adaptation de trois à six mois
en première année de DEUG axée sur la méthodologie
propre aux enseignements supérieurs ; développement de la
formule des " DEUG d'orientation " associant plusieurs
disciplines en
première année et réservant la spécialisation en
deuxième année ; développement de DEUG
multidisciplinaires regroupant des enseignements répondant aux besoins
collectifs nouveaux, notamment en matière d'environnement, de politique
urbaine et de santé publique ;
19. Réduction du nombre des DEUG autour de quelques grandes
filières généralistes ;
20. Introduction de modules de culture générale et d'expression
dans toutes les formations de premier cycle ;
21. Ouverture plus large des STS aux étudiants qui souhaitent se
réorienter en cours ou en fin de DEUG ; mise en place d'une
procédure d'accueil accélérée en cours de
première année de STS, et adaptation du programme pour les
étudiants de DEUG qui souhaitent se réorienter ;
22. Mise en oeuvre accélérée de la réforme de la
filière technologique supérieure ; mise en place d'une
articulation claire entre les IUT et les IUP ; ouverture plus large des
IUT, des STS et des CPGE aux bacheliers technologiques, selon des quotas qui
seront fixés au niveau académique ; développement de
la formule du DNTS ; mise à l'étude du problème de
l'accès des diplômés de la filière technologique aux
grandes écoles et du principe de la création de grandes
école spécifiques dans cette filière, cette étude
devant faire l'objet d'un rapport qui serait déposé avant
l'engagement de la réforme de la filière technologique
supérieure ;
23. Création de modules de technologie dans l'ensemble des
filières générales ;
24. Introduction d'une professionnalisation par la voie de l'alternance aussi
bien dans les filières générales, en particulier dans les
formations juridiques et littéraires, que dans les filières
technologiques (développement de l'apprentissage dans les IUP) ;
25. Mise en place de dispositifs permettant la reprise d'études
supérieures, en particulier pour les titulaires de BEP et pour les
bacheliers professionnels, par validation de leur expérience
professionnelle ;
26. Définition d'un statut pour les étudiants suivant une
formation en alternance en apprentissage, permettant de prendre en compte la
spécificité de leur situation, notamment au regard de leur
rémunération et de leur protection sociale ;
·
Favoriser le développement des initiatives universitaires
27. Elargissement de la libre organisation par les universités de leurs
structures d'enseignement, notamment en développant des formations
professionnalisantes, et mise en place d'un système d'évaluation
des nouvelles filières créées permettant de maintenir le
caractère national des diplômes ;
28. Mise à l'étude d'un système d'évaluation des
enseignements par les étudiants ; création éventuelle
d'une base de données fondée sur l'évaluation par les
étudiants des enseignements qui leur sont dispensés ;
29. Participation des universités à la constitution des
équipes de personnels non enseignants ;
30. Renforcement des structures permettant de faciliter les relations entre les
universités, les collectivités locales et les entreprises ;
développement de contrats pluriannuels avec les collectivités
locales ;
31. Mise en place d'observatoires universitaires régionaux permettant de
suivre le cursus universitaire des étudiants et leur insertion
professionnelle.
32. Définition d'une politique de l'emploi dans chaque
université, permettant de préciser les finalités des
formations, d'assurer le suivi des flux d'étudiants et de l'insertion
professionnelle des diplômés et d'évaluer l'adaptation des
formations offertes à l'environnement économique et social.