3. La nécessaire réforme de la filière technologique supérieure
a) Un dispositif rendu complexe par les réformes successives
La réforme de la filière technologique
apparaît comme le serpent de mer de l'enseignement supérieur et le
dispositif actuel résulte d'aménagements successifs qui n'ont pas
contribué à éclairer ceux auxquels il est destiné.
Le système actuel se ventile entre des filières courtes (STS et
IUT) et des filières longues conduisant à des diplômes de
niveau bac + 4 (IUP, maîtrises professionnalisées, formations
d'ingénieurs et formations menant au DESS).
Les innovations introduites depuis 1994 se sont traduites par l'ouverture de
nouveaux départements d'IUT et de filières nouvelles d'IUP, par
la création de la commission consultative des IUT et des IUP et par la
mise en place du diplôme de recherche technologique (DRT) de niveau
bac + 6.
Pour améliorer la cohérence entre les cursus de l'enseignement
secondaire et ceux de l'enseignement supérieur, les bacheliers
technologiques devaient bénéficier d'un accueil prioritaire en
STS, et d'une attention particulière pour leur accès en IUT, mais
sans quota ni priorité par rapport aux bacheliers généraux.
Les étudiants de DEUG, ou en situation d'échec en premier cycle
devaient bénéficier d'années spéciales leur
permettant d'intégrer un IUT ou d'autres formations
professionnalisantes, tandis qu'un DNTS (diplôme national de technologie
spécialisée) sanctionnant une année d'études
complémentaires par alternance était expérimenté.
Enfin, les voies d'accès au titre d'ingénieur devaient être
élargies et ce titre peut désormais être
délivré aux diplômés d'IUT après une
expérience professionnelle de deux ans au moins, sur avis de la
commission des titres d'ingénieur.
Afin de simplifier et de rendre plus lisible ce système une
réflexion globale a été engagée qui avait pour
objet d'établir une continuité dans le cursus, de la classe de
seconde jusqu'au niveau bac + 5, d'identifier les différentes
filières technologiques en fonction de leur vocation et d'articuler les
filières courtes (IUT et STS) et les filières longues par
l'organisation de passerelles et la création de parcours de formation
continue.