b) L'insuffisance des services universitaires d'information et d'orientation
Depuis 1986, les conseillers d'orientation-psychologues
exerçant dans les services communs universitaires d'information et
d'orientation (SCUIO) apportent leur concours à la mise en oeuvre des
objectifs arrêtés par le président de l'université,
en travaillant par ailleurs pour l'autre moitié de leur temps, dans les
lycées.
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les SCUIO : des compétences larges
Créés en application des articles 25 et 44 de la loi du
26 janvier 1984, les SCUIO ont une mission définie par le
décret du 6 février 1986. Celle-ci consiste à
organiser l'accueil, l'information et l'orientation des étudiants de
leur entrée à l'université jusqu'à la fin du cursus
universitaire, ainsi qu'à assurer avec les enseignants le suivi de leur
insertion professionnelle.
A cet effet, chaque SCUIO doit contribuer à l'information des futurs
bacheliers sur les formations universitaires, en liaison avec les
délégations régionales de l'ONISEP, constituer une
documentation sur les études, les professions et l'insertion
professionnelle, favoriser la réalisation de la mission d'orientation
confiée aux enseignants-chercheurs, établir des relations avec le
monde des professions et les services de l'emploi et élaborer un rapport
sur l'insertion professionnelle des anciens étudiants.
Son directeur est choisi, il convient de le rappeler parmi les
enseignants-chercheurs et nommé par le président de
l'université après avis du conseil d'administration. Cet
enseignant a pour mission de servir de trait d'union entre ses collègues
enseignants et le SCUIO, ainsi qu'avec les services administratifs et les
secrétariats d'UFR de l'université.
Le SCUIO dispose d'un budget propre intégré au budget de
l'établissement et de moyens nécessaires en personnels, locaux et
équipements.
A la demande des universités, et sur décision du recteur, des
conseillers d'orientation peuvent contribuer au fonctionnement du SCUIO dans la
limite de la moitié de leur temps de service.
Enfin, les emplois attribués à l'université et
affectés par convention à la cellule universitaire d'information
et d'orientation sont transférés au SCUIO dès la
constitution de celui-ci.
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un fonctionnement décevant
Dans la réalité, les SCUIO n'assurent pas leur fonction de
manière satisfaisante et se bornent à privilégier le
quotidien en parant au plus pressé.
Ceci résulte d'abord d'une insuffisance des effectifs de conseillers
d'orientation, justement dénoncée par le rapport Fauroux. Chaque
conseiller d'orientation est en moyenne, en charge de
18.000 étudiants, et souvent davantage dans les grandes
universités (un pour 40.000 étudiants à Paris I).
Dans la pratique, les SCUIO sont fréquemment peu accessibles et peu
accueillants et fonctionnent selon des horaires d'ouverture contraignants.
Par ailleurs, leur personnel est accaparé par la mise à jour de
la documentation sur les entreprises et par la gestion des offres de stage. Ils
se consacrent également à l'organisation de sessions de recherche
d'emploi par petits groupes d'étudiants et tentent de susciter la
création de forums consacrés à l'emploi des
diplômés.