POURSUIVRE LA BANALISATION DES CRÉDITS RÉGLEMENTÉS

Depuis le milieu des années quatre-vingt, la France s'est engagée dans un processus de banalisation des actifs bancaires.

Les prêts à l'artisanat, les prêts à l'agriculture ont été banalisés. Plus récemment, le ministère de l'économie et des finances et celui du logement ont décidé de faire distribuer les prêts à taux zéro par l'ensemble du système bancaire alors que les PAP qu'ils ont remplacés n'étaient distribués que par le Crédit foncier, le Comptoir des entrepreneurs, et les SACI.

Il ne reste plus aujourd'hui dans les circuits spécialisés que quelques prêts spécifiques au logement : les prêts locatifs aidés (PLA) et les prêts locatifs intermédiaires (PLI). Ces deux prêts relèvent du monopole de la Caisse des dépôts et du Crédit foncier.

L'excellente réforme du PLI en vigueur depuis le 1er mars 1996 118( * ) , et qui est destinée à populariser ce prêt actuellement réservé aux bailleurs sociaux aurait probablement davantage de succès si elle faisait l'objet d'une plus grande publicité. Celle-ci serait assurée par la diffusion du produit par l'ensemble des réseaux bancaires.

Cependant, le groupe de travail reste conscient que les difficultés de nombreux établissements dans la période récente (SDR, CEPME, Comptoir des entrepreneurs, Crédit foncier) viennent d'une maîtrise insuffisante des conséquences des banalisations des formes de crédit qu'ils distribuaient à titre exclusif.

Aussi, le groupe de travail préconise-t-il que les banalisations qui restent à accomplir se fassent dans la transparence, avec des échéances déterminées, et en garantissant aux établissements qui perdront leur monopole des périodes transitoires d'adaptation.

Dans un premier temps, il serait ainsi envisageable de ne banaliser que la diffusion des produits, le montage et la gestion restant confiés aux établissements spécialisés.

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