1
Rapport d'information de
l'Assemblée nationale n° 2940.
2
Rapport de la Commission bancaire pour l'année 1994, p.
115 et suivantes.
3
Analyses comparatives établies par la Commission bancaire,
1994 vol 2 p. 17
4
Les séries statistiques calculées avant 1993
n'intégraient pas dans le poste provisions, les "intérêts
sur créances douteuses" qui étaient comptabilisés dans les
produits accessoires. Si l'on effectue un retraitement des données 93 et
94 on obtient respectivement les chiffres de 112,7 et 101,2 milliards.
5
Ce dernier chiffre serait encore plus important si on tenait
compte du changement de méthodologie comptable intervenu en 1993.
6
Les données qui suivent ont été extraites des
études et analyses de la Commission bancaire, lesquelles portent sur les
résultats sur base consolidée des cinq principaux groupes
bancaires de huit pays. Elles ont été complétées
par des statistiques établies par l'agence de notation Standard &
Poor's.
7
Voir le Quotidien
"Les Échos",
vendredi 11
octobre
1996 p. 19
8
"Why French banks need a shake-out" ; Euromoney Mardi
1
er
octobre 1996.
9
Le Building Society Act de 1986, modifié en 1988, a
étendu la gamme des services financiers que pouvaient offrir ces
sociétés. L'une des principales Building Societies, Abbey
National, est devenue en 1987 une clearing bank et la 4eme banque britannique.
10
Selon le classement établi par le magazine
américain Business Week
11
Voir Hervé de Carmoy, la Banque du XXI
ème
siècle, chapitre 2.
12
L'Allemagne n'a pas eu à "décloisonner" puisque
son modèle de "banque universelle", qui existe quasiment depuis
l'origine du système, ignorait les cloisonnements. En revanche, ce pays
accuse un certain retard en matière de "désintermédiation".
13
Il est assez révélateur que lors de sa
déclaration de politique générale à
l'Assemblée nationale, le 8 juillet 1981, M. Pierre Mauroy
présentait la nationalisation des banques comme le moyen de parachever
la grande réforme du système, initiée à la
Libération.
14
Bons du Trésor négociables, billets de
trésorerie, certificats de dépôt, bons des institutions
financières spécialisées, bons des sociétés
financières.
15
Voir "présentation du rapport annuel de la commission
bancaire" document en annexe à l'audition de M. Jean-Claude Trichet,
gouverneur de la Banque de France.
16
Article premier de la loi bancaire : "Les établissements
de crédit sont des personnes morales qui effectuent à titre de
profession habituelle des opérations de banque. Les opérations de
banque comprennent la réception de fonds du public, les
opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition
de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement".
17
Article 15 de la loi bancaire : "Avant d'exercer leur
activité, les établissements de crédit doivent obtenir
l'agrément délivré par le Comité des
établissements de crédit".
18
Article 18 point 1 de la loi bancaire : "Les banques peuvent
effectuer toutes les opérations de banque". De même, "les banques
mutualistes ou coopératives, les caisses d'épargne et de
prévoyance et les caisses de crédit municipal peuvent effectuer
toutes les opérations de banque dans le respect des limitations qui
résultent des textes législatifs et réglementaires qui les
régissent". Seules les sociétés financières "ne
peuvent effectuer que des opérations de banque résultant soit de
la décision d'agrément qui les concerne, soit des dispositions
législatives et réglementaires qui leur sont propres".
19
L'article 5 de la loi bancaire range les activités
financières comme la gestion, le placement, le conseil,
l'ingénierie financière parmi les "opérations connexes"
à l'activité de banque.
20
La libéralisation des investissements français
à l'étranger s'est faite progressivement par voie de circulaire
entre 1987 et 1988 (circulaire du 21 mai 1987 relative aux investissements
directs français à l'étranger et étrangers en
France); la libération des mouvements de change a été
effectuée par les décrets n° 89-938 du 29 décembre
1989 et n° 91-270 du 13 mars 1991.
21
On pourrait même dire quatre si on prend en
considération l'importance que revêt en France le crédit
interentreprises. En 1992, son encours total atteignait 2.288 milliards de
francs, soit deux fois plus que le total des prêts à court terme
consentis aux entreprises par les établissements de crédit (1.105
milliards de francs).
22
La concurrence dans le secteur bancaire porte avant tout sur les
prix, c'est à dire sur les taux d'intérêt pour les
opérations de crédit, sur les commissions pour les
opérations de marché.
23
Voir rapport en annexe p. 86.
24
M. Jean-Yves Haberer dans la défense de sa gestion du
Crédit Lyonnais a toujours expliqué qu'il ne s'agissait pas pour
lui "d'ajouter de la crise à la crise" et que sa gestion avait permis
de
sauver plusieurs milliers d'emplois.
25
Voir sur ce point l'ouvrage d'Elie Cohen : "la tentation
hexagonale. La souveraineté à l'épreuve de la
mondialisation" et l'article qui lui est consacré par Airy Routier dans
le Nouvel Observateur du 19 septembre 1996 : "Pourquoi le modèle
français s'épuise...".
26
Voir l'étude réalisée par la Correspondance
économique du 10 avril 1995 sur la base d'une note interne de la
Commission bancaire : "éléments internationaux de comparaison des
origines et des traitements des crises bancaires majeures". Voir
également The Economist en date du 25 mars 1995, article traduit et
rapporté dans le rapport moral sur l'argent dans le monde 1996 :
"Pardon, Monsieur le Gouverneur, pourriez vous nous dépanner d'un
milliard ?".
27
La crise des caisses d'épargne américaines
pourrait également illustrer ce problème. En 1982, ces
institutions auraient pu être sauvées pour un coût total de
20 milliards de dollars. Les autorités de tutelle, encouragés par
les hommes politiques qui militèrent pour la sauvegarde de
l'épargne publique, les aidèrent à rester à flot,
les transformant en ce que Ed Kane, économiste au Boston College,
appelle des "banques zombies". Ces institutions
"mort-vivantes"
faussèrent le reste du marché en offrant des taux
d'intérêt plus hauts sur les dépôts et plus bas sur
les crédits que ceux offerts par le marché. Par un effet de
contagion, les autres institutions devinrent également des zombies.
Quand le renflouement de l'entier secteur fut rendu nécessaire, le
coût total s'éleva à 132 milliards de dollars. Il faudrait
rajouter à cela les 12 milliards de dollars que les banques commerciales
américaines devront apporter au financement du fonds de garantie des
caisses d'épargne. En contrepartie, le statut des caisses
d'épargne américaines sera aligné sur celui des banques.
Par ailleurs, le sauvetage de la Continental Illinois, une banque commerciale
américaine ayant subi en 1984, les conséquences
désastreuses d'un mouvement de retrait des dépôt, a fait
également l'objet de critiques de la part des économistes
américains.
28
Les banques étant créancières les unes des
autres, quand une banque de premier ordre disparaît, elle est susceptible
d'entraîner une cascade de défaillances se répercutant
à l'ensemble du système. Même en supposant que cela ne se
produise pas, cette disparition est susceptible d'avoir des effets
dévastateurs sur l'économie réelle : les autres banques
s'efforçant de faire face aux pertes, hésitent à consentir
de nouveaux crédits, ce qui se traduit par une contraction de l'offre de
crédit ou
credit crunch.
C'est précisément ce qui
est arrivé dans les années 30. Entre 1930 et 1933, 9.000 banques
américaines ont fait faillite. En Europe, la faillite de la
Creditanstalt
, la plus grande banque autrichienne, a
entraîné des faillites en chaîne. Cela s'est traduit par une
contraction de l'offre de crédits qui a conduit à la "
grande
dépression
".
29
C'est depuis Adam Smith que le risque systémique
inhérent au système bancaire a été mis en
évidence. Dans son ouvrage "Recherches sur la nature et les causes de la
richesse des nations", il établit une analogie entre le besoin
qu'éprouvent les pouvoirs publics de violer l'espace naturel de
liberté des banques en réglementant leurs activités, et la
nécessité d'inciter les voisins à édifier des
barrières mitoyennes pour éviter qu'un éventuel incendie
ne gagne l'ensemble de la communauté d'habitants.
30
"The domino effect - A survey of international
banking" - The
Economist - 17 avril 1996, 44 pages.
31
Article cité p. 21
32
Rapport d'information n° 2940 précité d'une
mission d'information présidée par M. Philippe Auberger.
33
Voir néanmoins auditions en annexe et, notamment, celle
de M. Viénot ; lire également l'article du Nouvel Economiste du
26 juillet 1996 ; entretien avec M. François Schlumberger : "Certaines
banques ne devraient plus exister".
34
Le Comité de Bâle se compose des autorités
monétaires des pays suivants : Allemagne, Belgique, Canada, Etats-Unis,
France, Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse.
35
De nombreuses règles prudentielle ont été
mises en oeuvre pour prévenir les risques systémiques. On
relèvera : le ratio européen de solvabilité (1989), le
contrôle de la division des risques (ou directive "grands risques" -
1992), la surveillance des opérations de marché (directive
"adéquation des fonds propres" - 1993), le renforcement de la
surveillance prudentielle (directive "post-BCCI" - 1995). D'autres
sujets (voir
sur ce point le rapport 1995 de la Commission bancaire) sont en discussion : la
prévention des risques liés aux produits dérivés,
le risque congloméral (risque inhérent aux groupes financiers
regroupant banques-assurances - entreprises d'investissement).
36
Voir le rapport pour 1995 de la Commission bancaire.
37
Propos rapportés par le quotidien "La Tribune", dans
son
édition du 1er octobre 1996 p. 20.
38
On rappelle que : l'alinéa premier de cet article
prévoit que le gouverneur de la Banque de France peut "
inviter
"
les actionnaires ou sociétaires d'un établissement de
crédit à fournir à celui-ci le soutien qui lui est
nécessaire. C'est l'appel en comblement de passif aux actionnaires de
référence. L'alinéa second prévoit quant à
lui, que le Gouverneur peut également "
organiser le concours
"
de
l'ensemble des établissements de crédit "
en vue de prendre
les mesures nécessaires à la protection des intérêts
des déposants et des tiers, au bon fonctionnement du système
bancaire ainsi qu'à la préservation du renom de la place
".
C'est l'appel à la solidarité de place.
39
Selon Olivier Pastré ("Le système bancaire
français". Revue d'économie financière n° 27 hiver 97
p. 243) : "la France a résolument joué la carte de la
"sécurité de place" organisée par les Pouvoirs publics
plutôt que celle de la codification de règles de garantie,
individuelle (et/ou collective), codification qui débouche
nécessairement sur la mise en avant du rôle de "prêteur en
dernier ressort". Cette stratégie correspond, me semble-t-il au
"génie financier français
".
Dans un pays dont la structure
financière est de nature oligopolistique, la gestion des crises au cas
par cas paraît la solution la plus réaliste et la moins
coûteuse. La présence d'investisseurs institutionnels, trop peu
nombreux pour que la concurrence ne se double pas de la coopération,
donne à ce schéma toute sa cohérence ; une fois de plus la
France se montre moins administrative en matière financière que
les Etats-Unis".
40
Avis n° 42 annexé au procès-verbal de la
séance du 27 octobre 1983 p. 37.
41
Rapport d'information précité p. 36 et 37.
42
Revue de Standard & Poor's : BankRatings Services mai 1996,
Robert Scott Bugie et Elisabeth Grandin
43
Le premier alinéa de cet article dispose que : "tout
établissement de crédit agréé en France
adhère à un système de garantie destiné à
indemniser les déposants en cas d'indisponibilité de leurs
dépôts ou autres fonds remboursables. Toutefois, les
établissements affiliés à l'un des organes centraux
mentionnés à l'article 20 sont réputés satisfaire
à l'obligation de garantie dans les conditions prévues au
troisième alinéa du présent article." Son dernier
alinéa dispose que : "le comité de la réglementation
bancaire arrête, par des décisions soumises à
l'homologation du ministre chargé de l'économie et
publiées au Journal officiel de la République française,
la liste des systèmes de garantie répondant aux conditions qui
résultent du présent article et des systèmes reconnus
équivalents".
44
Voir, notamment, Blanche Sousi-Roubi : "La directive sur la
garantie des dépôts et son application en France : à la
recherche d'une cohérence avec l'article 52 de la loi bancaire" ; Actes
du colloque sur "l'épargne française à l'heure de
l'Europe" Cinquièmes rencontres parlementaires organisées par M.
Philippe Auberger, p. 34 et suivantes.
45
Voir sur ce point Blanche Sousi-Roubi, article
précité.
46
Voir rapport précité de M. Philippe Auberger - Le
contrôle des banques et la protection des déposants - pages 32
à 39 et 47 à 58.
47
Voir article de Carole Pitras dans la "Banque des
particuliers"
septembre 1996 : "Les systèmes de garantie des dépôts
toujours en attente d'une homologation".
48
Olivier Pastré, rapport sur la modernisation des banques
françaises p. 215
49
Olivier Pastré, article précité p. 264.
50
Entretien accordé à la revue Euromoney, mardi
1
er
octobre 1996.
51
Article 2, 2ème alinéa :
"L'organisation du travail par relais ou par roulement est interdite."
52
Cet accord comporte deux volets principaux. Le premier
prévoit l'ouverture de certaines agences (au maximum 25 % des points de
vente) dans la plage 8 h - 19 h, avec deux équipes en relais pour
assurer une présence de 6 h 30 à 22 heures. Les contreparties
offertes aux salariés concernés reprennent, pour l'essentiel, les
dispositions de la "charte sociale" de l'AFB. Ainsi, l'exercice d'une
activité avant 8 heures et après 18 heures entraîne une
réduction du temps de travail de 50 % à salaire inchangé.
Plus innovant, le second volet de l'accord porte sur le travail par roulement,
notamment pour garantir l'ouverture d'une agence six jours sur sept (avec deux
jours de repos consécutifs, dont le dimanche). Dans ce cadre, la
direction propose le passage de la durée du travail hebdomadaire
à 37 heures sur quatre jours, sans réduction de salaire. Ces
mesures devraient se traduire, selon la direction de la banque, par la
création de 150 emplois à temps plein supplémentaires dans
le réseau.
53
"Article 2.- La rémunération des comptes
à vue est interdite."
54
Voir, notamment, sur ce point les actes du Séminaire
organisé par le centre interprofessionnel de recherches en droit
bancaire à Lyon, le 31 mars 1994 : "les dates de valeur ont-elles un
avenir ?"
55
Cette étude a été reprise dans la revue
"Problèmes économiques" n° 2.478 du 26 juin 1996, p. 26 et
suivantes.
56
Centre d'information sur l'épargne et le crédit
(groupe Paribas).
57
Deux jugements récents de la High Court britannique
viennent de confirmer que la jurisprudence britannique n'admet que très
restrictivement la qualification d'un établissement financier.
D'après Lord Justice Millett : "Aussi longtemps qu'il ne réalise
rien d'anormal, ne cherche pas à imposer à son client un
comportement particulier en échange du crédit octroyé et
lui laisse en définitive sa liberté commerciale, le banquier ne
peut se voir qualifier de dirigeant de fait. Une banque ne peut voir sa
responsabilité civile engagée, sauf dans le cas extrême
où la décision de poursuite ou de cessation d'activé
relève de son seul bon vouloir". Antoine Adeline, "Responsabilité
civile du banquier dispensateur du crédit ; le droit anglais", in Revue
Banque, septembre 1996.
58
Cour de cassation 10 janvier 1995 : Sarl Invitance c/ Sté
Crédit du Nord
59
20 milliards de francs entre 1986 et 1988 et
8 milliards de francs en 1994 selon la Compagnie bancaire et le professeur
Mouillart. Les remboursements anticipés ont également
coûté très cher à l'Etat, s'agissant des prêts
d'accession à la propriété (PAP) octroyés au
début des années 80 et renégociés en 1985 et 1986.
60
Cf. examen en commission et les contributions en
annexe
61
Les Ambiguïtés de lEtat actionnaire. Jean Arthuis,
Claude Belot, Philippe Marini. Rapport d'information n° 591. 1993-1994.
62
Voir article d'Eric Leser Quotidien "Le Monde" du 19
octobre
1995.
63
Verbatim 1.
64
Olivier Pastré, op. cité p. 245. Parlant du
contrôle des risques ce professeur déclare : "La route est encore
longue qui sépare l'ensemble des autorités de contrôle
d'une connaissance fine des nouveaux métiers bancaires. Dans ce domaine,
la solution passe d'abord et avant tout par la formation et aussi
peut-être par une certaine "porosité" entre le métier de
banquier et celui de fonctionnaire. Gageons que ce défi est à la
portée des Pouvoirs publics, si ceux-ci le veulent vraiment".
65
Nazanine Ravaï, article paru dans l'édition du 15
mai 1996, "Banques publiques : un terrible fiasco".
66
Patrick Artus, revue "étude" de la Caisse des
dépôts et consignations, n° 96-07 du 19 avril 1996 : "comment
expliquer les difficultés des banques françaises".
67
Olivier Pastré "le système bancaire
français : bilan et perspectives" ; Revue d'économie
financière n ° 27, hiver 1993 p. 251. On observera que, sur le cas
des SDR, cette analyse est tout à fait convergente avec l'analyse
effectuée par la Commission des finances du Sénat (rapport
d'information n° 44 "Les paradoxes du développement régional
: le cas des SDR" MM. Jean Arthuis, Philippe Marini et Paul Loridant,
octobre
1994.
68
Rapport reproduit en annexe, p. 63
69
Risque et financements bancaires des PME. Bertrand Larrera de
Morel.
70
Voir "présentation du rapport annuel de la commission
bancaire" document en annexe à l'audition de M. Jean-Claude Trichet,
gouverneur de la Banque de France.
71
Patrick Artus : "expliquer les difficultés des banques
françaises" Revue "étude" de la Caisse des dépôts et
consignations n° 96-07 du 19 avril 1996.
72
Jean-Paul Betbèze, "Banques : la leçon
américaine" article publiè dans "La tribune de La Tribune" avril
1996.
73
On rappelle que jusqu'en 1988, les banques étaient
également assujetties à la taxe sur les encours, instituée
en 1979, en remplacement de la taxe sur les activités bancaires et
financières.
74
4,25 % jusqu'à 40.010 F, 8,50 % de 40.010 F à
79.970 F, et 13,60 % pour la partie de la rémunération
supérieure à ce seuil.
75
Cette taxe a été instaurée par l'article 4
de la loi de finances rectificative du 28 juin 1982, puis
pérennisée par l'article 21 de la loi de finances pour 1985
(n° 84-1208 du 29 décembre 1984).
76
On rappelle que l'avis du Conseil de la concurrence,
établi à la demande de la Commission des finances du
Sénat, est intégralement reproduit en annexe.
77
L'arrêté du 25 août 1972 a
précisé qu'étaient seuls habilités à
recevoir les fonds confiés aux notaires par leurs clients depuis moins
de trois mois : la Caisse des dépôts et consignations, le service
des chèques postaux et les caisses régionales de crédit
agricole "pour ce qui concerne les fonds détenus par les notaires
nommés à des résidences situées dans les communes
de moins de 30.000 habitants, à l'exception des communes dont la
population est comprise entre 5.001 et 30.000 habitants et qui font partie
d'agglomérations de plus de 50.000 habitants ou dans les zones de
rénovation rurale et d'économie de montagne, à l'exclusion
des agglomérations de plus de 50.000 habitants. Un nouvel
arrêté du 7 juin 1973 a étendu aux caisses du Crédit
agricole, l'habilitation initialement accordée aux caisses
régionales de cet établissement.
78
Le Conseil rappelle à cet égard les objectifs
affichés par M. René Pleven, alors garde des sceaux :
"l'arrêté du 25 août 1972 s'inscrit dans la ligne des
mesures prises par la Chancellerie pour renforcer le contrôle et la
gestion des études notariales (...). Il est évident que la
concentration des fonds notariaux dans un nombre limité d'organismes
financiers facilitera beaucoup le fonctionnement des inspections de
comptabilité."
79
La récente décision du Comité des
établissements de crédit et des entreprises d'investissement du
24 octobre dernier, vient de lever toute ambiguïté sur ce point
puisque, contrairement, aux objections formulées par l'AFB, il a reconnu
la capacité juridique des caisses d'épargne d'acquérir une
banque commerciale, en l'occurence, la banque Laydernier.
80
Les Caisses d'épargne ne l'étaient pas non plus
jusqu'en 1992, et le Crédit agricole, jusqu'en 1982. La Poste a en
également été exonérée jusqu'en 1991.
81
Les Caisses d'épargne et les caisses de crédit
municipal en ont été exonérées jusqu'en 1992.
82
Par crainte d'une délocalisation de l'épargne
liquide, la France avait adopté en 1989 une législation
exonérant d'impôt les OPCVM de capitalisation investis en titres
de taux (loi de finances pour 1990). En période de taux
d'intérêt élevés notre système bancaire a
ensuite traîné comme un boulet cette prime donnée à
une épargne liquide et sûre.
83
Le Conseil national du crédit a observé que,
de 1980 à 1994, les banques avaient réussi à diviser par
deux le coût de traitement des chèques en termes réels,
mais que le chèque restait un moyen de paiement plus coûteux que
les autres. Depuis 1987, l'utilisation du chèque diminue, mais encore
très faiblement (-0,15 % en 1994, année de "forte"
diminution). Elle représente encore 50 % des paiements.
84
Une des méthodes que les banques avaient
utilisée afin de compenser le coût des tenues de compte
était l'utilisation des dates de valeur à des fins de
rémunération lors des mouvements de liquidités en
espèces et par chèque. Un arrêt de la chambre commerciale
de la Cour de cassation du 6 avril 1993 a prohibé cette pratique
pour les espèces.
85
Ces formules consistent en des prélèvements sur les
comptes-courants, à date fixe, ou au-delà d'une certaine somme,
au profit de placements rémunérés.
86
"Application de la loi du 21 juin 1936 sur la semaine de
quarante
heures dans les banques et tous les établissements de finance, de
crédit et de change, ainsi qu'aux entreprises d'assurances de toute
nature et aux sociétés d'épargne."
87
Les négociations au sein de la commission nationale
paritaire AFB/syndicats progressent lentement. La réunion du vendredi 20
septembre s'est traduite par un échec. Celle du jeudi 10 octobre s'est
achevée sur un constat mitigé, un désaccord persistant sur
la durée du travail.
88
Voir à ce sujet l'intéressante analyse du
Centre d'information sur l'épargne et le crédit - Bulletin
n° 193 - juillet 1996.
89
N° C 291/15, citant l'arrêt "Säger" du
25 juillet 1991. Ce projet de communication interprétative de la
deuxième directive fait actuellement l'objet d'une consultation dans
toute l'Union et a donné lieu à une grande audition à
Bruxelles le 18 septembre dernier.
90
Directive n° 86-102 du 22 décembre 1986 relative au
rapprochement des dispositions législatives réglementaires et
administratives des Etats membres en matière de crédit à
la consommation.
91
Rapport du président du comité consultatif -
29 février 1996.
92
Cette décision fut prise à une époque
où le livret A montrait des difficultés pour assurer cette
mission. Voir le rapport "Financement du Logement", dit "rapport
Lebègue" de juillet 1991.
93
On peut rappeler que la création du livret bleu en 1958
répondait à un souci similaire vis-à-vis du Crédit
mutuel
94
."Les Codevi : Une nécessaire remise en ordre" - Paul
Loridant, Philippe Marini-Sénat n°298, 1994-1995.
95
Le taux du prêt locatif intermédiaire (PLI),
financé sur LEP, n'a diminué que de 0,5 point (de 6,5 à
6,0 %) alors que le taux du LEP baissait de 0,75 point (5,50 à 4,75 %).
Tout en étant "tiré", le taux du PLI reste trop
élevé.
96
De décembre à mars 1996, dans les caisses
d'épargne (Poste + Ecureuil), l'encours du livret A a
régressé de 22,4 milliards de francs; celui du livret
d'épargne populaire a progressé de 24,7 milliards de francs
(contre 12,5 dans les autres banques, Crédit agricole compris). A
la fin de juillet 1996, la Poste et l'Ecureuil détenaient 57 %
des parts de marché du livret jeune. (Source : Banque de France).
97
L'utilité pour les épargnants est
négligeable. Un titulaire de livret jeune au plafond de 10.000 francs ne
gagne après un an d'épargne que 100 francs de plus qu'un
titulaire de livret A!
98
C'est ce délai qui a été retenu dans la loi
de finances pour 1996 pour l'assujettissement des SACI à l'impôt
sur les sociétés et à la taxe professionnelle.
99
Ces chiffres sont donnés à titre d'exemple et
mériteraient un calcul plus approfondi.
100
Article 9 - III. de la loi de finances rectificative pour
1975 (n° 75-1242 du 27 décembre 1975) : "III. - La
moitié des sommes figurant sur les comptes spéciaux
mentionnés au I. ci-dessus doit être affectée à des
emplois d'intérêt général."
101
Conseil de la concurrence page 20.
102
Elle ne semble pas non plus avoir de portée juridique,
selon le professeur G.Knaub, cité par A.Moster, président de la
caisse d'épargne d'Alsace. "la restructuration du système
bancaire. L'enjeu pour les Caisses d'épargne" p.31
103
Interview de M. René Barberye au journal "Le
Monde"
du 9 octobre - "La Tribune" du même jour fait état d'un
rapport du CENCEP sur le sujet - "Les Echos" en dévoile les
détails dans son numéro du 21 octobre.
104
Des évolutions de ce type ont eu lieu au Royaume-Uni, au
Danemark, en Italie. En Italie, la loi d'Amato de 1990 a séparé
les Caisses d'épargne en fondations d'un côté et en
entité bancaire ordinaire de l'autre (voir CENCEP, études
prospectives n° 29 - mai 1993).
105
Dans son intervention en séance publique au
Sénat, sur le projet de loi réformant le statut de La Poste en
1990, M. Jean Arthuis avait mis en garde contre le développement
des services financiers (JO Débats n° 335 (CR) du mercredi
6 juin 1990 - page 1275). La commission des finances, par la voie de son
rapporteur, Henri Torre était elle-même très
réservée - page 1260.
106
60.000 selon la Poste. La commission bancaire observe que
70.000 agents exercent à la fois des fonctions postales et de
services financiers.
107
Le rapport d'information n° 2555 du 22 janvier 1991 (A.N.
1991-1992) du député Jean-Pierre FOURRE, au nom de la commission
de la production et des échanges, réfute un à un tous les
arguments défavorables au développement des services financiers,
et notamment ceux du rapport du secrétaire général du
Conseil national du crédit Yves Ullmo qui était réticent
à ce développement.
108
Le contrat de plan prévoit que les services
financiers de la Poste, qui ont vocation à évoluer dans une
logique concurrentielle, doivent consolider leur part de marché globale,
développer leurs produits d'exploitation, équilibrer leur gestion.
109
Les bureaux réalisent 30 milliards de francs
de chiffre d'affaires (sur un total de 80 milliards de francs pour
l'ensemble de la Poste).
110
Bulletin des commissions de l'Assemblée nationale
n° 25 page 2679.
111
Voir avis n° 96-A-10 du Conseil de la
concurrence du 25 juin 1996. BOCCRF du 3 septembre 1996 - page 450.
112
Le gouverneur de la Banque de France, dans une lettre
à l'AFEC en date du 18 juillet 1995, puis le directeur du Trésor,
devant l'ASF le 20 juin 1996 ont attiré l'attention des
établissements sur les risques de la vente à perte.
113
Décret n° 79-889 du 16 octobre 1979
relatif à l'organisation administrative en milieu rural et à la
création de services postaux polyvalents.
114
Voir réponse de M. Franck Borotra au député
Gérard Jeffray. Assemblée nationale, 1ère séance du
mardi 8 octobre 1996.
115
Avis précité, page 455.
116
Ainsi, la loi de finances pour 1996 a prévu de
soumettre progressivement les SACI à l'impôt sur les
sociétés et à la taxe professionnelle. Les SICOMI et SII
ont été progressivement soumises à l'IS à partir de
1991. La Poste elle-même a été soumise à l'IS et
à la taxe sur les salaires par la loi de 1991.
117
Avec le CCF, Indosuez, le Crédit national, le
Crédit foncier, la Société générale, chacun
sur un produit de placement.
118
V. rapport n° 270 - Sénat - Annexe au
Procès-verbal de la séance du 13 mars 1996 - Alain Lambert - pp.
236 et 237
119
Voir à ce sujet le dossier précité : "The
domino effect - A survey of international banking" - The Economist - 17
avril
1996.
120
Formule empruntée à l'ouvrage de M. Hervé
de Carmoy, "La banque du XXI
ème
siècle" dans lequel
l'auteur défend l'idée de la "banque-dividende", c'est à
dire l'idée d'un nouveau modèle bancaire aux antipodes des
institutions bureaucratiques gérées comme des administrations.
121
Voir Rapport de M. Philippe Auberger précité, p.
45.
122
Voir Rapport de M. Philippe Auberger précité, p.
47.
123
Les contraintes de ratio de solvabilité peuvent conduire
un établissement ayant une marge d'intermédiation convenable
à cesser ses activités faute de fonds propres. Une
recapitalisation peut alors se justifier.
124
Rapport d'information précité : "Les
ambiguités de l'Etat actionnaire" -- page : 31.
125
On pourrait objecter que l'Etat, pour la gestion de sa dette et
de son patrimoine a besoin de relations étroites avec le système
financier. Mais rien n'interdit de mener ces relations sur une base
contractuelle pour les prestations de service dont l'Etat a besoin. Cela
n'affaiblira pas non plus la tutelle qui s'exerce par la voie de la loi, du
règlement et du contrôle. Ce dernier sera mieux exercé en
l'absence de tout conflit d'intérêt.
126
Le groupe de travail rappelle que votre commission avait
justifié l'existence des sociétés de développement
régional précisément par une mission - le financement en
fonds propres et à long terme des PME - que le système bancaire
traditionnel n'était pas prêt à remplir, et comme
établissement de place- "Les paradoxes du développement
régional" - Sénat n° 44 (94-95) - Jean Arthuis, Paul
Loridant, Philippe Marini.
127
Georges Soros dans le Figaro du 29 octobre 1996
Banques : votre santé nous intéresse
Rapports d'information
Rapport d'information n° 52 (1996-1997), déposé le