B. DES PARIS RISQUÉS, QU'IL FAUT BIEN PRENDRE !
Le développement d'un successeur du minitel paraît devoir être entouré de prudence et ne saurait, en tout état de cause, tourner le dos à Internet.
1. Le défi d'Internet
A une époque où, comme l'écrit M. Andy
Grove, président fondateur de la société Intel, dans son
dernier ouvrage intitulé
" Seuls les paranoïaques
survivent "
, il faut -pour survivre- détecter les changements
radicaux qui vont bouleverser une industrie,
il serait en effet
suicidaire
de se contenter d'adapter une technologie
désuète
.
Or, l'Internet grand public, " héritier spirituel " du
Minitel, constitue une réelle menace pour l'ensemble des
activités et services qui se sont constitués autour du petit
terminal Minitel. Il existe donc un impératif pour sauvegarder cet
acquis en l'adaptant à l'époque d'Internet.
2. Trouver la voie
Le nouveau terminal actuellement mis au point par France
Télécom en partenariat avec plusieurs constructeurs, dont
Alcatel.
" Webphone "
permettra-t-il d'associer en un
même terminal, un téléphone, un minitel et l'accès
à Internet ? Faut-il évoquer la version
" WebTV "
qui permettrait d'y ajouter la fonction de
téléviseur ? L'ensemble pourra-t-il être vendu
à un prix très inférieur à celui d'un
micro-ordinateur ? Sera-t-il adopté par les marchés
extérieurs ? Ne faut-il pas s'associer aux opérateurs qui
ont largement investi pour les systèmes matériels et logiciels
des ordinateurs de réseau (network computer, NC) ?
Le plus efficace ne serait-il pas de négocier l'immense marché
porteur que représente les usagers du minitel pour négocier et
pousser un partenariat avec ces opérateurs ?
Chacune de ces questions présente des risques. Le plus grand risque
assurément est de vouloir attendre sans décider.
La certitude, dans l'inaction, est de perdre. Mieux vaut agir et prendre le
meilleur risque.