ANNEXE N° 3 : SYNTHÈSE DES SITES SCOLAIRES VISITÉS
Visiter des établissements scolaires présents sur Internet se heurte à plusieurs difficultés dues à leur nombre, leurs réalisations et leurs priorités. Le ministère de l'Éducation nationale annonce quelque 400 écoles présentes sur Internet.
Tous les établissements ne sont pas répertoriés sur un site académique et de tels sites n'existent pas partout. D'autres écoles, collèges ou lycées figurent à la fois sur un serveur académique et sur d'autres sites : la liste des écoles françaises sur Internet, la fédération internationale des mouvements d'école moderne, avec cinq écoles pratiquant la pédagogie Freinet.
Une recherche à partir d'Internet laisse de côté les autres utilisations de l'ordinateur, cédéroms, travaux à partir de logiciels adaptés à chaque discipline, réalisation d'expérimentations utilisant l'outil informatique comme support. De même, si beaucoup considèrent que la communication par le biais de la messagerie électronique constitue sans doute l'aspect le plus répandu des nouvelles technologies dans l'Éducation nationale, cela ne se traduit pas toujours par des réalisations concrètes consultables sur sites web .
D'une manière générale, il existe en effet une différence essentielle entre les établissement en réseaux et ceux disposant d'un site.
En Haute-Savoie, existe un projet global ambitieux : 37 écoles publiques, 20 collèges publics, 17 lycées publics et 11 établissements relevant de l'enseignement privé (2 écoles, 7 collèges et 2 lycées) sont raccordés à Internet. Mais « seulement » 8 écoles publiques et 2 lycées publics (dont un lycée hôtelier) sont présents sur le réseau en développant leurs propres pages web ; tous les autres établissements disposent seulement d'une adresse électronique.
Il n'existe pas d'adéquation entre qualité d'un serveur académique et ampleur des projets développés par les établissements. L'académie de Strasbourg dispose du serveur sans doute le plus complet, le plus ambitieux. Les outils pédagogiques sont nombreux ; ils s'inscrivent dans un cadre global clairement défini. Pourtant, seuls six lycées ou collèges sont présents sur le serveur académique ; ils ne semblent pas avoir développé des applications particulièrement exemplaires.
Sous ces réserves méthodologiques, la communication constitue la première utilisation des NTIC dans l'éducation . Par ce biais, s'est instaurée une correspondance entre classes, entre élèves directement, en France ou hors de France, même si peu d'écoles présentent encore directement les élèves. Le courrier électronique permet également aux élèves de poser des questions, d'engager le dialogue avec des spécialistes (journalistes, scientifiques...).
Cette ouverture sur le monde et sur les autres permet également de mener à bien des activités pédagogiques dans la plupart des disciplines, plus spécialement en langues.
L'accès à l'information et la recherche documentaire constituent la deuxième utilisation du réseau. L'utilisation d'un navigateur permet de parcourir le web, les élèves ont alors accès à une immense banque de données mondiales.
Deux objectifs pédagogiques semblent visés :
- L'accès à de nombreux documents, à des sources d'informations variées s'inscrit dans le cadre de projets d'étude précis (réalisation d'exposés, de dossiers, préparation d'un voyage). Les sites en portent la trace. Souvent, des fiches thématiques sont consultables sur les sujets les plus divers, de la Rome antique aux recettes de cuisine. Les pages des établissements comportent parfois une liste des sites préférés ; dans ce cas, le plaisir du « butinage » sur le web, ou l'intérêt pour un sujet particulier (émissions de télévision, passe-temps favori) motivent les élèves.
- L'initiation à la recherche documentaire et l'organisation du travail documentaire constituent l'autre objectif recherché. La « navigation » sur Internet s'inscrit dans le cadre plus général du travail destiné à permettre aux élèves de mener une analyse critique de l'information , de se préparer à l'exercice de leur vie de citoyen.
Enfin, plusieurs écoles et établissements ont profité de l'espace de publication mis à leur disposition par les serveurs académiques ou autres pour produire des documents.
Créer des pages web recouvre des résultats très variés, depuis des pages présentant la commune, jusqu'au support du journal d'école ou de travaux d'élèves. Parfois, les élèves présentent leurs propres pages personnelles, réalisent des pages plus ludiques, avec devinettes, jeux et concours. Divers renseignements relatifs à la vie scolaire (calendrier scolaire, conseil d'école) peuvent compléter cet ensemble.
Cette activité de création, encore peu répandue, est, par nature, pluridisciplinaire. Il s'agit à la fois d'une activité technologique (par l'apprentissage d'un langage et par la manipulation de différents outils informatiques), d'un travail artistique, portant sur l'image et la mise en page. La production d'écrits constitue également un excellent travail en français ; elle paraît un supplément de motivation pour les élèves.
Pour mémoire, le réseau permet également de télécharger certains logiciels plus disciplinaires, tel cabrigéomètre en mathématiques, de disposer de supports de cours dans la plupart des matières, cela par l'intermédiaire des serveurs académiques ou par le biais des associations de professeurs présentes sur le réseau.
Dernier point : seule une école maternelle a pu être identifiée sur le réseau. Son site consistait essentiellement en un travail sur l'image : la déformation de photographies des élèves par eux-mêmes.