b) La régulation de l'audiovisuel au Japon
Selon des spécialistes
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*
)
, l'esprit d'autocontrôle qui
anime les opérateurs audiovisuels au Japon "
reste le trait le
plus marquant d'une civilisation audiovisuelle particulièrement
policée et responsable
".
Il est vrai que la tutelle des télédiffuseurs japonais est encore
du ressort du
ministère des Postes et
Télécommunications
, lequel, malgré le discours
libéral de rigueur,
dispose encore de puissants moyens
d'intervention
, ainsi que votre rapporteur a pu s'en rendre compte au cours
d'une audience accordée par le vice-ministre, M. Yamaguchi.
(1) L'autorégulation du secteur audiovisuel privé
Comme dans la plupart des pays mûrs sur le plan
audiovisuel, l'autorégulation est particulièrement
développée au Japon.
Elle est assurée par une association privée, la NAB,
National
association of commercial broadcasters in Japan
, constituée en 1951,
qui compte aujourd'hui environ 165 diffuseurs, télévisions et
radios, en majorité hertziennes, ainsi que l'opérateur par
satellite Wowow. Elle s'est donnée pour objectif d'assurer
l'autorégulation des médias, en les dotant d'un code
professionnel, de défendre et régler les problèmes
communs, comme les droits d'auteur ou les problèmes technologiques. Elle
prépare également un rapport sur l'avenir des modes de diffusion
au Japon, axé sur les enjeux du numérique.
Les représentants du NAB que votre rapporteur a pu rencontrer se sont
déclarés persuadés que l'ensemble des vecteurs de
diffusion seront numérisés dans les prochaines années. La
numérisation de la diffusion hertzienne pourrait, pour certains,
intervenir d'ici 2007 ; pour d'autres en revanche, elle arriverait plus
tôt.
Toutefois, des représentants du groupe Sony ont, au cours d'un entretien
suivi d'une visite des locaux et de la démonstration des technologies
d'avant-garde (
notamment une télévision en relief, sans port
de lunettes spéciales
), jugé que le numérique
terrestre ne serait pas opérationnel avant dix ans.