C. LES SERVICES

Les services emploient 67,5 % de la population active et contribuent pour 63,4 % au produit national brut.


Le tourisme

Les recettes touristiques sont restées stables depuis 1990. Elles peignaient 2,94 milliards de dollars en 1993 (contre 23,9 milliards de dollars pour la France).


• Les transports

La Suède dispose de 9.930 kilomètres de lignes de chemin de fer. dont 7.352 sont électrifiées. 19,4 millions de tonnes-kilomètres ont été transportés par voie ferrée en 1992.

À la même époque, le nombre de véhicules routiers immatriculés en Suède était de 410 pour 1.000 habitants.

D. LE COMMERCE EXTÉRIEUR

L'économie suédoise a toujours été dépendante du commerce international. Environ 40 % de la production industrielle sont, en effet, exportés. La Suède réalise environ 1,5 % du commerce mondial.

1. Des résultats porteurs de reprise

En 1992, les exportations avaient représenté 326 milliards de couronnes contre 289 milliards d'importations. La balance commerciale, positive de 70,9 milliards de couronnes en 1994, pourrait afficher, selon les prévisions, un solde également positif de 93,8 milliards en 1995 (puis de 114,6 milliards en 1996). La balance des transactions courantes, excédentaire de 5,5 milliards en 1994 devrait s'améliorer considérablement aussi bien en 1995 (23,5 milliards) qu'en 1996 (59,9 milliards) du fait du solde commercial excédentaire et de la contraction du déficit de la balance des mouvements de capitaux.

Les principales exportations se répartissent comme suit :

Les principaux pays clients sont les suivants :

Les principales importations concernent :

Les principaux fournisseurs de la Suède sont les suivants :

Dans la période récente, une reprise des exportations (+ 12 % en 1994, + 7 % en 1995 selon les prévisions) a été favorisée par les gains de compétitivité obtenus à la suite de la dépréciation monétaire de la couronne en novembre 1992.

La balance agricole totale est toujours largement excédentaire. C'est la neuvième balance agricole excédentaire du monde. Les produits forestiers représentent encore le cinquième des exportations totales.

En revanche, la balance agricole sans la pêche et le bois est, chaque année, déficitaire.

Les principaux produits agro-alimentaires importés par la Suède sont par ordre décroissant d'importance :

L'industrie mécanique représente près de la moitié des exportations totales. L'industrie automobile (Volvo, Saab, Scania) exporte 75 % de sa production.

2. Les relations économiques franco-suédoises

Au regain qu'ont connu les relations politiques bilatérales depuis 1991, peut s'ajouter celui des relations économiques.

L'intérêt des milieux d'affaires suédois pour une relance des relations avec France a pu s'exprimer le 13 septembre 1994, lors des manifestations organisées à l'occasion du 75 ème anniversaire de la Chambre de Commerce française en Suède.


• Échanges commerciaux

Les échanges commerciaux franco-suédois demeurent modestes comparés aux résultats de l'Allemagne (premier client et fournisseur) ou de Grande-Bretagne (2 ème client et fournisseur). Toutefois, nos échanges commerciaux évoluent favorablement et devraient encore se renforcer, notamment grâce au secteur agro-alimentaire.

Avec 1,4 milliard de couronnes en 1993, la France tient en Suède une de 4,9 % du marché d'importation agro-alimentaire. Les principaux produits fournis sont les boissons (principalement le vin), les fruits et légumes (principalement les pommes), les produits laitiers (fromage et yaourt) et les aliments pour animaux.

Au cours de son passage en Suède, la Mission n'a constaté aucun boycott apparent des produits agro-alimentaires français. Nos exportations vers la Suède ont progressé de 19 % en 1993 et en 1994, de 28 %, tandis que les importations françaises en provenance de Suède sont restées stables, permettant une réduction de moitié de notre déficit commercial (ramené de 2.867 millions de francs à 1.314 millions de francs), notre taux de couverture s'est redressé ainsi de 66,5 % à 84,7 %, en dépit d'un contexte difficile. La dévaluation de la couronne suédoise de 20 % par rapport à l'Ecu depuis novembre 1992 a stimulé la compétitivité suédoise. La France est passée en 1994, avec 5,6 % de part de marché, du 8 ème au 7 ème rang des fournisseurs, s'approchant nettement de la Norvège et de la Finlande qui occupent respectivement les 6 et 5 ème rang. Détenant le 6 ème rang des pays clients de la Suède en 1992 et 1993, notre pays est passé au 7 ème rang en 1994.

La progression française s'explique par l'augmentation de nos ventes de produits chimiques, en forte hausse depuis 1992, d'équipements électriques, de machines et véhicules. En revanche, nos exportations de produits alimentaires affichent des résultats décevants : le rang de la France parmi les fournisseurs agro-alimentaires s'est réduit par rapport à 1992 (de 5,5 % de marché en 1992 à 4,9 % en 1993).

Nos échanges demeurent structurellement déficitaires en raison de nos importations en produits de l'industrie forestière : les exportations à bas prix de bois de sciage et de papier suédois (et finlandais) ont donné lieu à la fin de l'année dernière à des mesures de surveillance qui ont toutefois été levées compte tenu des corrections enregistrées dans l'évolution des prix.


Investissements et grands contrats

Mis à part les contrats d'armement, qui ne sont pas de la compétence de notre Commission, les investissements français, qui partaient d'un niveau faible, ont progressé au cours des dernières années : de 159 millions de couronnes en 1989, ils sont passés à 1,5 milliard en 1990. Le chiffre exceptionnel de 12,5 milliards en 1991 correspondait à l'opération croisée entre Renault et Volvo. Plusieurs acquisitions importantes réalisées en 1992 ont confirmé l'intérêt croissant porté à la Suède par les sociétés françaises (notamment : Kloster Speed Steel par Eramet SLN, Programator par Cap Gemini, Diab Data par Bull).

L'industrie française a remporté quelques beaux succès depuis 1992 : contrat de 700 millions de francs obtenu par Framatome (avec Siemens) pour la réhabilitation d'une centrale nucléaire, livraison par Thomson-CSF de sonars et détecteurs de mines pour sous-marins (119 millions de francs), de sonnars pour hélicoptères (71 millions de francs) et de radars Gerfaut (100 millions de francs).

Une reprise de nos investissements s'est amorcée en 1994. Ainsi un regroupement des activités parapétrolières sous-marines des deux sociétés Coflexip et Stena est actuellement envisagé.

Désireuse de développer une coopération stratégique avec entreprise Sydkraft, deuxième compagnie d'électricité suédoise, Electricité de France vient de concrétiser une prise de participation de 10 % dans cette société et souhaiterait, à terme, accroître sa participation, ce qui suscite quelques réticences des cinq communes actionnaires de Sydkraft et du nouveau Gouvernement, inquiets de l'augmentation importante du capital étranger au sein de cette compagnie.

France Télécom, pour sa part, souhaite développer sa présence en Suède et a annoncé un investissement de 350 millions de francs en cinq ans en vue de la création d'un service international de téléphonie.

Ces perspectives encourageantes ont toutefois été en partie occultées par les déconvenues enregistrées sur plusieurs dossiers d'importance :

- l'échec de la fusion Renault-Volvo a marqué un coup d'arrêt à une politique de rapprochement de plusieurs années, qui répondait à une stratégie industrielle. Le démantèlement de l'alliance, entre les deux sociétés a été officiellement annoncé en février 1994, incluant le retrait, coûteux pour Volvo, de sa participation dans le capital de Renault ;

- la compagnie suédoise SAS a enfin annoncé en mars 1995, dans le cadre du renouvellement partiel de sa flotte, le rejet de l'offre d'Airbus et la commande ferme de 35 Boeing d'une valeur globale de 8,5 milliards de couronnes et une option d'achat pour 35 appareils supplémentaires ;

- enfin, la société nouvelle d'armement Transmanche a décidé, en juillet 1995, de mettre fin, à compter du 31 décembre 1995, à l'accord de coopération qui la liait à la compagnie suédoise STENA pour la desserte de la ligne maritime Calais-Douvres sous la marque Sealink.

Dès le 1 er janvier 1996, STENA mettra un quatrième ferry transbordeur en service sur cette ligne et, en février 1996, un catamaran sur la même ligne, en concurrence avec son ancien partenaire, la SNAT-Seafrance.

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