Programme
Propos introductifs d' Annick BILLON , présidente de la délégation aux droits des femmes et de Serge BABARY , président de la délégation sénatoriale aux entreprises
PREMIÈRE TABLE RONDE :
ORIENTER ET
FORMER POUR DAVANTAGE DE MIXITÉ
Animée par
Annick
BILLON
,
présidente de la délégation aux droits
des femmes
- Sophie BÉJEAN , rectrice de la région académique Occitanie, rectrice de l'académie de Montpellier, et Jean-Charles RINGARD , Inspecteur général de l'Éducation, du sport et de la recherche, co-auteurs d'un rapport intitulé Faire de l'égalité filles-garçons une nouvelle étape dans la mise en oeuvre du lycée du XXI e siècle ;
- Aline AUBERTIN , présidente de l'association Femmes ingénieures ;
- Fabienne BIROT-PAULY , vice-présidente de L'Outil en Main France et Maurice LOUÉ , président de L'Outil en Main des Sables-d'Olonne ;
- Mélanie RAULT , directrice régionale de l'association Entreprendre pour apprendre de Bretagne.
SECONDE TABLE RONDE :
FAIRE PROGRESSER
L'ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE AU SEIN DE CHAQUE ENTREPRISE
EN PROMOUVANT LA MIXITÉ À TOUS LES
ÉCHELONS
Animée par
Serge
BABARY
,
président de la délégation
sénatoriale aux entreprises
- Armelle CARMINATI-RABASSE , présidente du comité Entreprise Inclusive du Medef ;
- Emmanuel GOBIN , membre du bureau national de l' Association nationale des DRH (ANDRH), président de l'ANDRH Nord Maritime ;
- Laurence PIKETTY , membre du Cercle InterElles , administratrice générale adjointe au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) ;
- Franck DEVEUGHELE , président de Clef Job , groupement d'employeurs, spécialiste du recrutement en entreprises.
Propos introductifs
Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes
C'est un grand plaisir pour moi de vous accueillir au Sénat aujourd'hui en ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
Chaque 8 mars, comme tout au long de l'année d'ailleurs, la délégation aux droits des femmes du Sénat se mobilise afin d'attirer l'attention sur des problématiques spécifiques aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes. Ces problématiques sont nombreuses comme en témoignent les dernières thématiques de travail de notre délégation : violences intrafamiliales, manque de visibilité des femmes - et notamment des femmes expertes - dans les médias, progression difficile de la parité dans les postes à responsabilités dans les entreprises comme dans la fonction publique, cumul d'inégalités et de difficultés pour les femmes des territoires ruraux... Sur tous ces sujets, nous vous invitons à consulter les derniers rapports de la délégation, et des synthèses sont disponibles à l'entrée de cette salle.
Nous cherchons aussi à donner une tonalité positive à cette célébration du 8 mars, qui est l'occasion de mettre en valeur des femmes qui, par leur action professionnelle, politique ou associative, contribuent à la vitalité de notre pays. Nous croyons beaucoup à l'importance des « rôles modèles » comme à la force des réseaux féminins, qui sans cesse font la preuve de leur efficacité, dans le monde professionnel comme dans le monde politique.
Cette année, notre délégation a décidé d'organiser un événement en commun avec la délégation sénatoriale aux entreprises sur le sujet fondamental de la place des femmes dans l'entreprise. Nous sommes convaincus que la mixité, à tous les échelons de l'entreprise et dans tous les secteurs d'activité, est un facteur majeur de progression de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, mais peut aussi être un vecteur de performance économique pour nos entreprises.
Merci Monsieur le Président Babary pour votre implication dans l'organisation de cet événement, je me réjouis que nos deux délégations puissent travailler ensemble sur ce sujet.
Serge Babary, président de la délégation sénatoriale aux entreprises
Avec les collègues de la délégation aux entreprises, je me réjouis également de cette double table ronde que nous organisons ensemble en ce jour emblématique.
Questionner la place des femmes dans l'entreprise et la mixité à tous les échelons, cela revient bien sûr à s'adresser aux femmes comme aux hommes. Ils et elles sont parties prenantes de la communauté éducative et contribuent à ce titre à l'orientation et à la formation des jeunes. Ils et elles constituent ensemble la communauté de travail, au sein de laquelle chacun doit être reconnu équitablement pour ses compétences.
La délégation aux entreprises du Sénat, créée à l'initiative du Président Larcher fin 2014, a pour vocation d'informer le Sénat sur la situation des entreprises, de recenser les obstacles à leur développement et de proposer des mesures visant à encourager l'esprit d'entreprise, l'activité économique et l'emploi dans les territoires.
Notre mission nous conduit donc à aller à la rencontre des entrepreneur(e)s et de leurs salarié(e)s sur le terrain. Je dois dire que nous rencontrons plus souvent des hommes que des femmes. Mais la situation évolue. Des personnes comme Emmanuelle Cadiou, que nous avions auditionnée et avons invitée aujourd'hui, en sont l'incarnation.
Nos travaux ne sont pas conduits avec le prisme du genre. Mais il est vrai que certains de nos rapports montrent à la fois les avancées et le chemin qu'il reste à parcourir. Je pense en particulier à trois d'entre eux :
- celui sur la responsabilité sociétale des entreprises. Nous avons d'ailleurs souligné à cette occasion que l'importance des sujets environnementaux pris en compte dans la politique de RSE des entreprises, ne devait pas conduire à minorer d'autres enjeux, tel que celui de l'égalité professionnelle entre hommes et femmes ;
- je pense aussi à notre rapport sur les problèmes de recrutement, qui renvoient aux enjeux d'orientation, de formation, d'images préconçues et périmées sur les métiers... ;
- je pense enfin à nos travaux sur les nouveaux modes de travail et de management. Quelle que soit la place des femmes pendant la pandémie, elles ont été particulièrement impactées. Elles ont supporté une charge mentale exacerbée, qu'elles aient été en télétravail ou en première ligne sur le front lorsque leur métier ne se prêtait pas au télétravail.
Le coup de projecteur que nous proposons aujourd'hui sur la place des femmes dans l'entreprise me paraît particulièrement utile : il nous permet d'aborder de façon approfondie la thématique qu'est l'égalité entre les hommes et les femmes. L'équilibre qui doit en découler sera toujours vecteur de progrès et de croissance pour notre économie et nos entreprises.
Merci à tous pour votre présence.