2. Un besoin de financement public qui croît en fonction de l'ambition de couverture

Selon les estimations de la DATAR, la couverture de 80 % de la population et des entreprises par la fibre optique serait financée à hauteur de 9 milliards d'euros (60 % au total) par les opérateurs privés tandis que les administrations publiques devraient financer 40 % de l'investissement (6 milliards d'euros).

Cette dernière contribution augmenterait de façon différenciée selon l'architecture choisie :

dans l'hypothèse du panachage des techniques, les deux tiers du surcoût seraient financés sur fonds publics (+ 2 milliards d'euros) ;

dans une configuration « tout fibre », la contribution publique atteindrait la moitié du coût total de l'investissement et augmenterait de 9 milliards d'euros.

Le besoin de financement public fait ainsi plus que doubler selon le taux de couverture par la FttH.

De 600 millions d'euros en moyenne par décile de population jusqu'à 80 % de couverture, il passe à 4,5 milliards d'euros en moyenne pour chacun des deux derniers déciles, soit un rapport de 1 à 7,5.

L'augmentation de la contribution publique est plus forte que celle du besoin de financement ce qui traduit l'existence d'une limite à l'investissement privé rencontrée au cours du processus de déploiement .

RÉPARTITION DE LA CONTRIBUTION ENTRE INVESTISSEMENT PRIVÉ ET INVESTISSEMENT PUBLIC DANS DEUX SCÉNARIOS DE DÉPLOIEMENT DU FTTH

)

80 % de la population et des entreprises

9 (60)

6 (40)

20 % de la population et des entreprises restants

6 (40)

9 (60)

Total

15 (50)

15 (50)

L'équilibre des contributions au déploiement s'inverse quand on passe des 80 % des bâtiments les plus denses aux 20 % les moins denses.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page