d) Les champs magnétiques d'extrêmement basses fréquences classés en 2B
Ce classement a été acquis sur le seul résultat des deux études épidémiologiques de Ahlbom et Greenland qui sont expressément citées et considérées comme « closely consistent ». Sans elles, le CIRC n'aurait probablement pas classé ces champs en 2B. Selon les témoignages recueillis par votre rapporteur, ce sont elles qui ont fait basculer la décision des experts.
Pourtant, ce classement n'est pas sans réserve . Si le CIRC estime improbable que le résultat de ces études soit lié à la chance, il indique qu'il peut être affecté par des biais :
- des biais de sélection, notamment parce que les études de cas contrôlés reposant sur des mesures au domicile, souffrent d'un faible taux de réponse des personnes sélectionnées,
- les études reposant sur les champs calculés en Europe du Nord ne souffrent pas de ce biais mais d'un nombre limité de sujets exposés,
- les insuffisances de la mesure de l'exposition des enfants.
Le CIRC n'excluait d'ailleurs pas que ces différents biais puissent se cumuler et conduire à expliquer le résultat. Il soulignait d'ailleurs : « If the observed relationship were causal, the exposure-associated risk could also be greater than what is reported » .