2. Des perspectives d'ouverture et de concurrence encore accrues
D'après l'OCDE 33 ( * ) , « la France n'est plus loin de la meilleure pratique pour ce qui est de la réforme de la politique de la concurrence ». Ce constat a été dressé en 2006, tout en admettant alors qu'« il n'est pas facile de mesurer la vigueur de la concurrence » et en soulignant que certains secteurs font exception à un constat d'ensemble globalement positif.
En particulier, l'OCDE déplore que certains services règlementés 34 ( * ) échappent à une véritable concurrence et relève que « la concentration est (...) marquée dans les secteurs naturellement concurrentiels comme la grande distribution , où les réglementations à l'entrée ont favorisé la concentration au cours de la dernière décennie ».
Depuis, la loi LME 35 ( * ) a notamment relevé de 300 à 1000 mètres carrés le seuil au-delà duquel une autorisation est nécessaire en matière d'urbanisme commercial, afin d'améliorer, d'une façon générale, la concurrence dans le secteur de la distribution.
Ces évolutions, conjointes à une progression continue de l'accès à Internet , notamment pour les achats de textile et d'habillement, pourraient favoriser à l'avenir une concurrence encore plus forte, d'une façon générale et en particulier dans ce dernier secteur.
* 33 Høj, J. et M. Wise (2006), « Concurrence sur les marchés de produits et performance économique en France », Documents de travail du département des affaires économiques, n° 473, éditions OCDE.
* 34 D'après la même source, « d'autres considérations de politique économique font souvent obstacle à l'émergence d'une véritable concurrence. Des pressions concurrentielles relativement faibles prévalent dans plusieurs secteurs, notamment les secteurs de services abrités. Les restrictions à la concurrence réduisent la croissance de la production et freinent la création d'emplois dans les secteurs réglementés ».
* 35 Loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie.