3. Des dépenses privées parfois alternatives, parfois complémentaires
- Dans plusieurs pays, il existe une relation inverse entre les différentes sources de financement .
Ainsi, en Australie, au Canada, en Allemagne, au Japon, en Corée et au Royaume-Uni, si les dépenses publiques en points de PIB se trouvent sous la moyenne, les dépenses privées sont au-dessus.
Inversement, en Belgique, au Danemark, en Finlande, en France, en Hongrie, en Islande, en Norvège, au Portugal, en Suède et en Suisse, les dépenses privées sont situées plus bas que la moyenne tandis que les dépenses publiques l'excèdent.
- Mais, dans certains pays, les « scores » sont dans le même sens pour les deux catégories de dépenses :
- par le bas , pour la République Tchèque, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la République slovaque, l'Espagne et la Turquie ;
- par le haut, pour le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.
Dans ce dernier cas, les dépenses privées sont situées encore plus au-dessus de la moyenne que pour les dépenses publiques.
Quant à la France , elle est au huitième rang pour le niveau des dépenses publiques relatif au PIB - elle se situe au même rang que le Portugal et la Pologne -, au dixième rang pour le total des dépenses d'éducation dans l'OCDE et au treizième rang pour l'effort privé .
4. Des dépenses privées pas toujours synonymes d'effort des ménages
- Les dépenses privées d'éducation ne sont pas toujours des dépenses payées par les ménages.
RÉPARTITION DES DÉPENSES PUBLIQUES ET
PRIVÉES DESTINÉES AUX ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT
(2003)
(selon le niveau d'enseignement)
Source : Regards sur l'éducation. OCDE 2006. Graphique B3.2.
Par exemple, dans les deux premiers niveaux d'enseignement, les dépenses privées supportées par les ménages ne sont pas significatives en Allemagne et en Suisse, deux pays qui pourtant se singularisent par le niveau inhabituellement élevé du financement privé du non-supérieur.
Dans l'enseignement supérieur, les ménages sont plus fortement sollicités mais, dans certains pays (États-Unis, Canada, Royaume-Uni...) où le financement privé atteint une proportion élevée, d'autres entités contribuent beaucoup à financer l'enseignement supérieur. 45 ( * )
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* *
Tous les pays où la dépense publique d'éducation est la plus importante comptent aussi parmi les pays où la dépense totale d'éducation est la plus élevée. Mais, pour faire partie de ce groupe de pays, il n'est pas toujours nécessaire d'entreprendre un effort public d'éducation du niveau de ces premiers pays. Dans quelques cas, rares il est vrai, le relais est pris par les dépenses privées .
* 45 L'effort privé est toujours surestimé puisque les avantages fiscaux souvent en oeuvre ne sont pas déduits des dépenses privées.